Le seul nom de cette guerre réveille dans l’esprit du lecteur le souvenir de tous les grands hommes qui y jouèrent un rôle ; et après avoir admiré leurs exploits ou leurs talents politiques, peut-être ne sera-t-on pas fâché de les entendre discuter eux-mêmes ces grands intérêts, ou plaider quelquefois leur propre cause devant un peuple léger, ingrat, qui méconnaissait bientôt, et payait souvent de l’exil ou même de la mort, les services les plus signalés. […] « Athéniens, je m’attendais à votre colère ; j’en conjecture aisément la cause, et c’est pour vous rappeler à vous-mêmes que je vous ai assemblés.
Il est sans doute honteux à un prince, qui doit avoir de l’ordre en tout, de tomber en de telles fautes ; mais nous regardons plus haut quand nous en sommes si fâchés ; car nous ne blâmons pas tant la faute elle-même, que le défaut d’attention, qui en est la cause. […] Mais la jeunesse téméraire et malavisée, qui présume toujours beaucoup, à cause qu’elle a peu expérimenté, ne voyant point de difficulté dans les choses, c’est là8 que l’espérance est la plus véhémente et la plus hardie ; si bien que les jeunes gens, enivrés de leurs espérances, croient tenir tout ce qu’ils poursuivent : toutes leurs imaginations leur paraissent des réalités.
Avocat à Paris en 1822, il ne demandait au ciel et à la terre qu’une cause à servir par un entier dévouement. […] Ce regard jeté à la fois sur notre excellence et sur sa cause nous maintient dans une grandeur sérieuse, qui nous remplit sans nous éblouir, à la différence de cette fausse gloire qui ne vient pas de la justice, mais de la faveur du peuple ou des événements, et qui, nous revêtant d’une pourpre mensongère, nous exalte d’autant plus qu’elle est moins méritée.
Elle est sphérique, et à cause de sa forme, on l’appelle le globe de la terre ; à cause des fruits, on la surnomme la mère ou la nourrice des hommes. […] L’insatiable soif d’honneurs de Marius fut le principe et la cause d’une guerre civile. — 8. […] La témérité porte rarement bonheur ; souvent elle cause notre perte. — 17. […] Miltiade fut accusé de trahison ; la cause entendue, il fut absous de crime capital, mais condamné à l’amende. — 4. […] Noms d’instrument, de cause, de manière.
À la fin du siècle se ralluma une nouvelle querelle inquiétante pour la cause qui avait remporté une si glorieuse victoire. […] Tu vois mon trouble ; apprends ce qui le cause, Et juge s’il est temps, ami, que je repose. […] Il n’est pas bien honnête, et pour beaucoup de causes, Qu’une femme étudie et fasse tant de choses. […] Est-il temps que l’on cause ? […] Laissez cette fille, et pour cause.
Vous voyez dans ce jeune gentilhomme la huitième merveille du monde4 » Puis, se tournant de mon côté, et me jetant les bras5 au cou : « Excusez mes transports, ajouta-t-il ; je ne suis point maître de la joie que votre présence me cause » Je ne pus lui répondre sur-le-champ, parce qu’il me tenait si serré, que je n’avais pas la respiration libre ; et ce ne fut qu’après que j’eus la tête dégagée de l’embrassade, que je lui dis :« Seigneur cavalier, je ne croyais pas mon nom connu à Pennaflor. — Comment, connu !
Nul ne sait plus adroitement conduire une action, soutenir le rôle d’un personnage imaginaire, faire parler un caractère, peindre une physionomie, préméditer ses effets, les préparer dans leurs causes, émouvoir par la logique de ses combinaisons, créer d’emblée l’ensemble et les détails d’une fable, en un mot, construire un mécanisme si savant que le dénoûment se déduit comme une conséquence de ses prémisses.
Tantôt il leur reproche hardiment leur vénalité, leur indolence, leur indifférence pour la cause commune ; tantôt il leur remet sous les yeux, et leurs anciens exploits, et leurs ressources présentes.
Il parlait fort bien de la guerre, Des cieux, du globe de la terre, Du droit civil, du droit canon ; Et connaissait assez les choses Par leurs effets et par leurs causes.
Et n’eussent-ils pas conclu, aussi faussement qu’ils font encore en cette autre affaire, que la chose n’était pas faisable, à cause qu’elle n’aurait pas été faite ?
Si cela est, Monsieur, je vous supplie de témoigner à cette pauvre plaideuse que votre amitié n’est pas un bien inutile, et que ma recommandation ne gâte pas non plus une bonne cause. […] Madame de Choisi, qui était à l’autre portière avec M. de Turenne, fut la première qui aperçut du carrosse la cause de la frayeur du cocher ; je dis du carrosse, car cinq ou six laquais, qui étaient derrière, criaient : « Jésus Maria ! […] L’homme est si malheureux, qu’il s’ennuierait même sans aucune cause d’ennui, par l’état propre de sa complexion310 ; et il est si vain, qu’étant plein de mille causes essentielles d’ennui, la moindre chose, comme un billard et une balle qu’il pousse, suffit pour le divertir. […] Il est sans doute honteux à un prince, qui doit avoir de l’ordre en tout, de tomber en de telles fautes ; mais nous regardons plus haut, quand nous en sommes si fâchés ; car nous ne blâmons pas tant la faute elle-même, que le défaut d’attention, qui en est la cause. […] Songez, sire, que vous ne pouvez être véritablement converti si vous ne travaillez à ôter de votre cœur non-seulement le péché, mais la cause qui vous y porte599.
Il n’est pas bien honnête, et pour beaucoup de causes, Qu’une femme étudie et sache tant de choses. […] Une pauvre servante, au moins, m’était restée, Qui de ce mauvais air n’était point infectée ; Et voilà qu’on la chasse avec un grand fracas, A cause qu’elle manque à parler Vaugelas.
viii de la IIIe partie (les Empires), où Bossuet nous montre « Dieu préparant les effets dans les causes les plus éloignées, et frappant ces grands coups dont le contre-coup porte si loin ».
Sur sa vertu par le sort traversée, Sur son voyage et ses longues erreurs, On aurait pu faire une autre Odyssée Et par vingt chants endormir les lecteurs ; On aurait pu des fables surannées Ressusciter les diables et les dieux ; Des faits d’un mois occuper des années, Et, sur ses tons d’un sublime ennuyeux, Psalmodier la cause infortunée D’un perroquet non moins brillant qu’Énée, Non moins dévot, plus malheureux que lui.
Ma première maxime était d’obéir aux lois et aux coutumes de mon pays, retenant1 constamment la religion en laquelle Dieu m’a fait la grâce d’être instruit dès mon enfance, et me gouvernant en toute autre chose suivant les opinions les plus modérées et les plus éloignées de l’excès, qui fussent communément reçues en pratique par les mieux sensés2 de ceux avec lesquels j’aurais à vivre ; car, commençant dès lors à ne compter pour rien les miennes propres, à cause que je voulais les remettre toutes à l’examen, j’étais assuré de ne pouvoir mieux que de suivre celles des mieux sensés.
— Moi, disait un dindon, je vois bien quelque chose, Mais je ne sais pour quelle cause Je ne distingue pas très-bien3. » Pendant tous ces discours, le Cicéron moderne Parlait éloquemment, et ne se lassait point.
Nous voyons les effets de cette irrésolution, quoique nous n’en connaissions pas la cause.
« Souvenez-vous, messieurs, dit-il, de ce temps de désordres et de trouble, où l’esprit ténébreux de discorde confondait le devoir avec la passion, le droit avec l’intérêt, la bonne cause avec la mauvaise : où les astres les plus brillants souffrirent presque tous quelque éclipse, et les plus fidèles sujets se virent entraînés malgré eux par le torrent des partis, comme ces pilotes qui se trouvent surpris de l’orage en pleine mer, sont contraints de quitter la route qu’ils veulent tenir, et de s’abandonner pour un temps au gré des vents et de la tempête.
Ils furent refusés à ce jeune homme d’une âme honnête et ardente : après s’être voué par le courage de ses attaques aux ressentiments du parti philosophique, il ne trouva dans ceux dont il servait la cause avec un zèle aventureux qu’une froide et dédaigneuse protection.
Tableau de mœurs ou la caricature se mêle au portrait, et l’invective à la raison, elle reflète ce qu’il y eut d’horrible et de risible dans cette explosion de folie qui précéda le règne d’Henri IV, « Le seul roi dont le peuple ait gardé la mémoire. » Dans certaines parties impérissables, c’est un modèle d’ironie, de dialectique véhémente et de virils accents mis au service d’une cause, alors nationale, dans une ville ruinée, affamée, fiévreuse et à demi repentante, qui attendait l’avénement de la poule au pot.
Je vois chaque jour des hommes passionnés, ennemis ou amis des personnes, des sectes, des factions, et jugeant pour ou contre, sans considérer l’équité de la cause.
Il est inconstant, et, outre les changements qui viennent des causes étrangères, il y en a une infinité qui naissent de lui et de son propre fond.
— Le collier dont je suis attaché, De ce que vous voyez est peut-être la cause, — Attaché ! […] C’est dans ces divers états de la vie champêtre, dont on admire la douceur et la tranquillité, malgré les revers que les bergers essuyaient quelquefois ; c’est dans les différentes causes de leur joie et de leurs plaisirs, ou de leurs peines et de leur douleur, que doit être choisi le sujet d’une églogue ou d’une idylle. […] Tout ce qui agite l’âme avec violence, tout ce qui lui cause une émotion douce, convient essentiellement à l’ode. […] Mais ils ont beau fortifier leurs murailles, Louis, dont la cause est juste, les vaincra, était surtout aidé de Richelieu 300.
C’est le grand mérite du Tasse, et l’une des causes qui en rendront toujours la traduction si difficile en vers français. […] Les défauts cependant, ainsi que les beautés, appartiennent dans M. de Chateaubriand à une seule et même cause, qui me paraît avoir échappé aux critiques qui m’ont précédé.
L’avocat plaide, dans la même matinée, deux causes diverses ; le poëte, et remarquez que c’est là le ressort continuel de l’action scénique, introduit deux interlocuteurs opposés de sentiment comme d’intérêts ; le romancier, d’une page à l’autre, peint avec une égale énergie deux passions rivales.
Celui-là a fait également, dans un sermon sur la médisance, le tableau des désordres que cause « ce mal inquiet qui trouble la société, qui désunit les amitiés les plus étroites, qui est la source des haines et des vengeances, cette ennemie de la paix, de la douceur et de la politesse ».
Quoique son époux ait perdu au jeu tout ce qu’elle lui a apporté en mariage, quoiqu’elle ait vendu toutes les pierreries qu’elle avait, et jusqu’à ses habits, elle est inconsolable de sa perte ; elle maudit les cartes qui en sont la cause ; elle maudit celui qui les a inventées ; elle maudit le tripot et tous ceux qui l’habitent.
Ces éléments de rhétorique concernent : 1° les trois genres de causes: le Délibératif, le Démonstratif et le Judiciaire ; 2° les trois grandes parties de la rhétorique : Invention, Disposition et Élocution ; 3° les divisions de chacune d’elles, à savoir : les faits, le raisonnement, les passions ; 4° la disposition oratoire ; 5° l’emploi des figures ; 6° quelques conseils sur l’action, le geste, la prononciation et la mémoire.
Nous en avons un témoignage dans la Confession de Sansy, où il flagelle les caméléons habiles, les apostats intéressés, les satisfaits du lendemain, auxquels il oppose les vieux serviteurs mourants de faim parce qu’ils furent fidèles à leur cause.
. — Les terminaisons men, mon, mentum, désignent généralement la cause, ce qui fait qu’une chose est ce qu’elle est.
La Métonymie transporte le nom d’une chose à une autre chose distincte, mais que l’esprit est disposé à confondre : Elle consiste à prendre : 1° La cause pour l’effet, comme : vivre de son travail, c’est-à-dire de ce que l’on gagne en travaillant ; Racine, Corneille, Rollin, pour les œuvres de Racine, de Corneille, de Rollin. […] 2° L’effet pour la cause. […] : Le mont Pélion n’a plus d’ombre, c’est-à-dire d’arbres ; le mot ombre qui est l’effet des arbres est mis ici pour les arbres mêmes ; La foudre est dans ses yeux ; la mort est dans ses mains, c’est-à-dire l’arme qui cause la mort ; La pâle mort, pour la mort qui rend pâle ; La jeunesse folâtre, pour la jeunesse qui rend folâtre ; La triste vieillesse, pour la vieillesse qui rend triste.
La cause en est bien sensible : les premiers bons vers, ceux même qui n’en ont que l’apparence, s’impriment dans la mémoire, à l’aide de l’harmonie.
Cette répugnance a deux causes : presque tous ces ouvrages affectent une forme sèche et exclusivement didactique, qui rebute l’élève.
Le grand allongement des mâchoires est la principale cause de la différence entre la tête des quadrupèdes et celle de l’homme : c’est aussi le caractère le plus ignoble de tous ; cependant, quoique les mâchoires du cheval soient fort allongées, il n’a pas comme l’âne un air d’imbécillité, ou de stupidité comme le bœuf.
Disons pourtant qu’à cause du grand nombre de lettres qu’on est, dans le monde, obligé d’écrire (car il n’y a, pour ainsi dire, personne, parmi ceux qui ont reçu quelque éducation, qui n’ait à en envoyer plus ou moins toutes les semaines), on a essayé d’introduire parmi elles une classification méthodique.
Il s’est mis en cause commune avec Socrate, Pascal, Cicéron, Franklin, Démosthène, saint Paul, saint Basile ; il s’est environné de ces grands hommes, comme d’une glorieuse milice d’apôtres de la liberté de penser, de publier, d’imprimer ; il les montre pamphlétaires comme lui, faisant, chacun de son temps, contre une tyrannie ou contre l’autre, ce qu’il a fait du sien, lançant de petits écrits, attirant, prêchant, enseignant le peuple, malgré les plaisanteries de la cour, le blâme des honnêtes gens, la fureur des hypocrites et les réquisitoires du parquet ; les uns allant en prison comme lui, les autres forcés d’avaler la ciguë ou mourant sous le fer de quelque ignoble soldat.
Aussi ne nous étonnons-nous point que, dans les nombreux encouragements qu’il a reçus de tant de princes de l’Église, tous applaudissent « à ses efforts pour servir la cause des bonnes lettres ; » que tous le félicitent hautement « d’avoir publié ce travail consciencieux, qui non seulement ne contient rien de contraire aux principes de la saine doctrine en ce qui concerne la foi et les bonnes mœurs, mais encore est très propre à éclairer l’esprit des jeunes humanistes, à épurer leur goût et à orner leur cœur, et qui mérite une place distinguée parmi les livres classiques édités de nos jours ; » que tous enfin louent notre auteur « d’avoir mis de la netteté dans son plan, de la clarté dans sa méthode, de la justesse dans ses définitions, » et surtout « d’avoir rattaché à son enseignement les modèles si parfaits qu’offrent les poètes bibliques et liturgiques, trop indignement méconnus… » Que pourrions-nous ajouter à de pareils témoignages, rendus par des Prélats qui ont adopté pour leurs séminaires le Cours complet de littérature ?
C’est ainsi qu’en plaidant pour le poète Archias, Cicéron va au-devant de ce que pouvaient lui objecter ceux qui ne prenaient pas à la cause des lettres le même intérêt que lui : « Quæret quispiam : quid ?
En soutenant les sages principes qui ont été la conquête de la révolution de 1789, il se déclara l’ennemi des excès qui compromirent et souillèrent cette belle cause.
Semblables à ces étoiles extraordinaires dont on ignore les causes, et dont on sait encore moins ce qu’elles deviennent après avoir disparu, ils n’ont ni aieuls ni descendants ; ils composent seuls toute leur race.
Il disait dans une première lettre : « J’ai honte de vous laisser voir ce que je présume de moi ; mais j’ai remarqué très-souvent que les espérances les plus ridicules et les plus hardies avaient été presque toujours la cause des succès extraordinaires. » 2.
Nul narrateur ne sait plus adroitement conduire une action, préméditer ses effets, les préparer dans leurs causes, émouvoir par la logique de ses combinaisons, créer d’emblée l’ensemble et les détails d’une fable, en un mot construire un mécanisme si savant que le dénoûment se déduit comme une conséquence de ses prémisses.
Si c’est le complément direct qui offre le plus d’intérêt, ce qui arrive le plus souvent, car l’effet nous intéresse ordinairement plus que la cause, ce complément doit se placer avant le verbe, comme nous le voyons dans les exemples suivants : Tantam mansuetudinem, tam inusitatam clementiam, nullo modo præterire possum. […] Bien que je craigne, ô juges, qu’il ne soit honteux pour moi de manifester de la crainte, en commençant à défendre la cause du citoyen le plus courageux. […] …… Tuaque exspectata parenti Vicit iter durum pietas… C'est avec un goût parfaitement religieux, avec des sentiments vraiment dignes d’un poète chrétien, que Virgile nous présente la piété filiale comme la cause première de la descente d’Enée aux enfers.
Il était impossible de tirer avec plus d’adresse des motifs d’encouragement, de la cause même du désespoir général. […] L’orateur termine, en ranimant la confiance des Romains, par l’idée consolante que les dieux ne peuvent abandonner une cause devenue la leur.
Cette règle cause beaucoup de tourments aux poètes. […] Il y en a un autre qui nous cause du dépit, parce qu’il tient à un défaut qui prend sur notre amour-propre : tel est le sot orgueil.
La véritable cause n’en était peut-être que cette même supériorité de génie et de talents un peu trop mise au jour et trop exercée.
Vous êtes père, et vous avez ressenti la douleur que cause la nature dans les cœurs tendres comme le vôtre ; mais vous êtes chrétien ; aussi vous devez regarder avec une satisfaction intérieure les grâces que Dieu a faites à mademoiselle votre fille, et le bonheur dont elle jouit.
Ils employaient assez souvent des descriptions dans leurs poèmes didactiques, pour délasser l’esprit du lecteur, comme nous l’avons vu précédemment ; mais jamais ils ne décrivaient uniquement pour décrire, en passant d’un objet à un autre, sans autre cause que la mobilité du regard et de la pensée, et sans antre liaison que des transitions souvent plus apparentes que réelles. […] Le commencement présente l’entreprise, les causes qui déterminent l’action, c’est l’exposition ; le milieu montre l’effort nécessaire pour achever l’entreprise, les obstacles qu’il faut vaincre pour arriver à son accomplissement, c’est le nœud ; la fin montre la cessation de ces difficultés et de ces obstacles, c’est le dénoûment.
On peut juger avec quelle chaleur Cicéron se porta à sa défense : c’était sa propre cause qu’il plaidait, et il satisfaisait à la fois et sa haine pour Clodius, le plus fougueux de ses ennemis, et sa reconnaissance envers Sextius, le plus zélé de ses défenseurs.
Descartes parlant, dans une autre lettre, d’une affection grave dont il avait été atteint dans sa jeunesse : « Je crois, dit-il, que l’inclination que j’ai toujours eue à regarder les choses qui se présentaient du biais qui me les pouvait rendre le plus agréables, et à faire que mon principal contentement ne dépendit que de moi seul, est cause que cette indisposition, qui m’était comme naturelle, s’est peu à peu entièrement passée. » 2.
La place de celui qui expirait était d’abord prise par un autre, qui, outre la cause commune, avait encore une mort particulière à venger.
Plus de chant : il perdit la voix Du moment qu’il gagna ce qui cause nos peines1.
Ménage dit néanmoins, en s’attachant à l’orthographe suivie par Regnard, que ce drap était ainsi appelé à cause du sceau du roi qu’on y mettait autrefois.
Tourmenté par une imagination ombrageuse, il finit par tomber dans une noire misanthropie qui devint son supplice, et hâta la fin d’une existence solitaire et farouche que consumaient des craintes sans cause, et un orgueil sans bornes.
Car il me semblait que je pourrais rencontrer beaucoup plus de vérité dans les raisonnements que chacun fait touchant les affaires qui lui importent, et dont l’événement le doit punir bientôt après s’il a mal jugé, que dans ceux que fait un homme de lettres dans son cabinet touchant des spéculations qui ne produisent aucun effet, et qui ne lui sont d’autre conséquence, sinon que peut-être il en tirera d’autant plus de vanité qu’elles seront plus éloignées du sens commun, à cause qu’il aura dû employer d’autant plus d’esprit et d’artifice à tâcher de les rendre vraisemblables.
Je vis le guide regarder le ciel et pâtir ; je lui demandai la cause de son trouble : “Je crains, dit-il, le vent du midi ; sauvons-nous.”
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.
La métonymie emploie : 1° La cause pour l’effet : Cet écrivain vit de sa plume. 2° L’effet pour la cause : Le canon lance la mort.
Or, cet homme voyant qu’il ne pouvait continuer son voyage à cause du rocher, essaya de le mouvoir pour se faire un passage, et il fatigua beaucoup à ce travail et tous ses efforts furent vains. […] L’unité. — S’il faut, dans l’histoire, tout rapporter à une cause première, ainsi que l’a fait Bossuet dans son discours sur l’histoire universelle, à plus forte raison faut-il dans une simple narration avoir un but unique auquel on rapportera tous les détails d’un fait, toutes les circonstances d’un événement.
Tout ce qui agite l’âme avec violence, tout ce qui lui cause une émotion douce, tout ce qui l’impressionne et fait naître en elle on enthousiasme véritable, peut devenir la matière de l’ode. […] En cet état, l’homme repasse dans son imagination les causes de ses malheurs.
L’invention n’étant autre chose que l’acquisition des idées, ou du moins la recherche d’un procédé qui en facilite l’acquisition, que l’élève, tout en s’appliquant à l’étude de la langue maternelle et des langues anciennes, s’exerce à saisir les rapports des choses à lui et des choses entre elles ; qu’il apprenne, à mesure que ses facultés s’étendront, à s’observer lui-même, à observer la nature et les hommes qui l’entourent ; qu’il s’interroge souvent sur ses propres impressions ; qu’il s’habitue à s’en rendre compte, à chercher en tout les causes et les effets, à ne point voir d’un esprit distrait et avec indifférence les objets même les plus indifférents en apparence ; car tout ce qui peut occuper l’homme appartient à l’écrivain, et lui est, à l’occasion, sujet de composition ; Quidquid agunt homines, votum, timor, ira, voluptas, Gaudia, discursus, nostri est farrago libelli.
Une des causes déterminantes du tempérament en général, c’est le climat.
Wey, sont des parties disproportionnées avec l’ensemble du plan d’un ouvrage, ou mal distribuées dans l’ordonnance du drame…. la cause des longueurs est un défaut de proportion on un vice de position : les choses n’ont pas les dimensions convenables, on elles sont hors de leur place » 38.
Comme exemple de bassesse, nous citerons cette réponse d’un enfant qui, voyant apporter sur la table un mets excellent, se mit à pleurer, et dit à ceux qui lui demandaient la cause de son affliction : Hélas ! […] La pensée délicate cherche à plaire ; elle cause une douce et agréable surprise, et renferme ordinairement un éloge, quoiqu’elle serve aussi à ménager la sensibilité dans les reproches.
Ni devant, ni derriere il n’a de gens au guet, Il marche en tous endroits, sans craindre aucun aguet427 ; Il est sobre et joyeux, sans prendre nourriture Que des biens qu’en ses champs apporte la nature428…… Ores429 seulet il va de campagne en campagne, Ores de bois en bois, de vallon en montagne, Prenant mille plaisirs jusqu’à ce que la nuit, Ou bien le temps mauvais le mène en son reduit ; Et mille beaux pensers qui lui font compagnie Sont cause qu’ainsi seul jamais il ne s’ennuie. […] et de quelles planettes Descend ce changement cause de tant de maus ? […] Ma faute, et non ma peine, est ce qui me tourmente : J’en soupire la cause, et non pas les effects, Et batant ma poitrine, à par moy540 je lamente, Non les maux que j’endure, ains les maux que j’ai faicts.
Laissez alors vos adversaires soutenir eux-mêmes leur cause ; mais comme c’est vous qui les faites parler, n’allez pas tronquer l’attaque ; ni la défense donnez à leurs développements toute l’étendue qu’ils leur donneraient eux-mêmes ; gardez-vous surtout de leur prêter ces arguments évidemment faux ou vides qui ne sembleraient placés là que pour faciliter votre victoire ; on ne voit que trop de ces discussions où l’interlocuteur joue le rôle de compère, et donne complaisamment la replique à l’auteur.