Et, en effet, pensez-vous, messieurs, que cette femme vaine et ambitieuse puisse se refermer en elle-même, elle qui a non-seulement en sa puissance, mais qui traîne sur elle, en des ornements, la subsistance d’une infinité de familles ; qui porte, dit Tertullien, en un petit fil autour de son cou des patrimoines entiers, et qui tâche d’épuiser au service d’un seul corps toutes les inventions de l’art, et toutes les richesses de la nature ? […] On lit ailleurs dans Bossuet : « Voyez-moi cette femme dans sa superbe beauté, dans son ostentation, dans sa parure.
Ils parlent de guerre à un homme de robe, et de politique à un financier ; ils savent l’histoire avec les femmes ; ils sont poëtes avec un docteur, et géomètres avec un poëte. […] (École des femmes, II, 6.)
Une femme inconnue, Qui ne dit point son nom, et qu’on n’a point revue1. […] Josabeth, femme du grand-prêtre, est la tante de Joas.
Lorsque j’arrivai, je fus regardé comme si j’avais été envoyé du ciel : vieillards, hommes, femmes, enfants, tous voulaient me voir. Si je sortais, tout le monde se mettait aux fenêtres ; si j’étais aux Tuileries, je voyais aussitôt un cercle se former autour de moi ; les femmes mêmes m’entouraient comme un arc-en-ciel nuancé de mille couleurs3.
Nous avions chez nous sept cents boucliers, de l’or et de l’argent à profusion, du cuivre, des objets d’art, des voiles et des parures de femme en si grande quantité que jamais les Trente n’auraient espéré avoir richesses pareilles en leur possession. […] La femme de Polémarque avait des pendants qu’elle possédait déjà quand elle entra, nouvelle mariée, dans notre maison : Mélobios les lui arracha des oreilles.
Son Épître d’Héloïse à Abailard, et ses vers à la mémoire d’une femme infortunée, nous prouvent qu’il savait exprimer les sentiments les plus tendres. […] Le Liban est souvent pris métaphoriquement pour tout l’État ou tout le peuple d’Israël, pour le temple, pour le royaume d’Assyrie ; le Carmel est souvent pris de même pour l’image du bonheur et de la paix : Species ejus ut Libani, erectus ut cedri , dit Salomon (Cant. canticorum, c. 5, v. 15) en parlant de la majesté de la stature de l’homme ; mais, s’il veut peindre la beauté d’une femme, il la compare au mont Carmel, caput tuum ut Carmelus (Cant. canticorum, c. 7, v. 5). […] Le voile dont elle se couvre, les pleurs qu’elle répand, sa confusion en présence de Priam, sa douleur et ses remords à la vue de Ménélas, les reproches qu’elle adresse à Pâris sur sa lâcheté, la tendresse qu’elle lui témoigne ensuite, présentent les traits les plus saillants du caractère d’une femme que nous ne pouvons nous empêcher de plaindre en la condamnant.
Pleure, Jérusalem ; pleure, cité perfide, Des prophètes divins malheureux homicides ; De son amour pour toi ton Dieu s’est dépouillé ; Ton encens à ses yeux est un encens souillé… Où menez-vous ces enfants et ces femmes ?
Le duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV, mourut en 1712, quelques jours seulement après sa femme, la dauphine Marie-Adélaïde de Savoie.
Femme célèbre, née en 1566, morte en 1645 ; Montaigne l’appelait sa fille d’alliance.
Bourdaloue disait ailleurs : « De là vient que, par une triste décadence, le terme d’homme dévot, de femme dévote, qui par sa propre signification exprime ce qu’il y a de plus respectable dans le christianisme, porte présentement avec soi comme une tache qui eu obscurcit tout l’éclat et le ternit. » 1.
Qu’il vienne à nous celui qui pleure, Disait la voix, mêlée au murmure des vents ; L’heure du péril est notre heure ; Les orphelins sont nos enfants, Et deux femmes en deuil recueillaient sa misère.
Je ne suis pas de ceux qui estiment que les larmes et la tristesse n’appartiennent qu’aux femmes, et que pour paraître homme de cœur on se doive contraindre à montrer toujours un visage tranquille.
Le chateau de cartes Un bon mari, sa femme, et deux jolis enfants, Coulaient en paix leurs jours dans le simple héritage Où, paisibles comme eux, vécurent leurs parents5.
Ces premières loges, où brillaient, la veille, les plus jolies femmes de Paris ; cet orchestre, ces balcons, où se montraient nos jeunes élégants ; ce parterre, où s’organisait une cabale, sont uniformément remplis, sans distinction d’âge, de sexe ni de rang, par la fruitière en battant-l’œil1, par le fort de la halle en chapeau gris, par le charbonnier et le perruquier, chacun dans son habit de poudre. […] Le roi restait sans connaissance, et la paralysie avait atteint un de ses membres ; les gémissements de sa famille vinrent se mêler aux chants de deuil, et l’on entendait les pleurs d’une femme et d’un fils se mêler aux hymnes du Christ sur la croix. […] Bonnet de femme, dont la garniture retombe sur les yeux.
— je vois les toits de ton village Baignés à l’horizon dans des mers de feuillage, Une grêle fumée au-dessus, dans un champ, Une femme de loin appelant son enfant1 ; Ou bien un jeune pâtre assis près de sa vache, Qui, tandis qu’indolente elle paît, à l’attache, Entonne un air breton si plaintif et si doux, Qu’en le chantant ma voix vous ferait pleurer tous.
Que le moindre clocher sonne le glas d’alarmes ; Que chacun sous son toit se dresse avec ses armes ; Que tout hameau lointain vierge de l’étranger Coure au-devant du flot qui nous veut submerger ; ……………… Que tout homme jaloux d’une sœur, d’une femme, Ayant à lui son champ et sa fierté dans l’âme ; Que tout chef d’une race, et tout enfant pieux Qui sait sous quel gazon reposent ses aïeux, Jurant de recouvrer cette place usurpée, Frappe un coup de sa faux, s’il manque d’une épée.
De ce chef-d’œuvre date pour ainsi dire la création du premier homme et de la première femme dignes de figurer à jamais sur la scène française, aux applaudissements de la postérité, en compagnie d’Horace, de Cinna, de Polyeucte et de Pompée.
N’est-ce pas déjà le plus puissant des arguments que cette énumération par laquelle Bossuet ouvre l’oraison funèbre de la reine d’Angleterre : Chrétiens, que la mémoire d’une grande reine, fille, femme, mère de rois si puissants, et souveraine de trois royaumes, appelle de tous côtés à cette triste cérémonie, ce discours vous fera paraître un de ces exemples redoutables qui étalent aux yeux du monde sa vanité tout entière. […] Cicéron considère ce lieu commun comme propre au genre judiciaire ; il s’en est servi pour justifier Milon du meurtre de Clodius ; en effet, il accumule les circonstances qui doivent faire présumer l’innocence de son client : Milon était dans une voiture, enveloppé d’habits embarrassants, accompagné de sa femme et des nombreuses esclaves qui la servaient. […] L’avocat se propose de persuader aux juges que Milon était parti de Rome sans nul dessein d’attaquer Clodius, sans nulle prévision de ce qui allait arriver ; comme. ii. prépare les esprits à l’admettre par cette description si simple en apparence, mais où les détails les plus familiers ont leur valeur morale : Milon, ce jour-là même, était resté au Sénat jusqu’à la fin de la séance ; il rentra chez lui, changea de chaussure et d’habit et comme d’ordinaire il attendit que sa femme fût prête. […] C’est le même sophisme naïvement reproduit par Martine qui fait le désespoir comique de Philaminte et de Bélise dans les Femmes Savantes : Bélise ....Grammaire est pris à contre-sens par toi, Et je t’ai déjà dit d’où vient ce mot. […] On dit qu’il est juste de faire périr une femme qui a tué son mari, qu’il est juste qu’un fils venge le meurtre de son père, et l’on absout Oreste sans se demander s’il est juste qu’un fils assassine sa mère.
Milon n'a pu tendre des embûches à Clodius, car il était dans une voiture, enveloppé d'habits embarrassants, accompagné de son épouse et de plusieurs autres femmes. […] Dans la prose, le participe du verbe pronominal se plaire est invariable, parce que ce verbe est formé d'un verbe neutre simple dont le participe se construit avec l'auxiliaire avoir ; mais les participes des verbe se douter, se prévaloir et s'échapper, qui sont soumis aux lois de l'accord, étant également formés des verbes neutres simples, quelques grammairiens rendent aussi variable le participe du verbe se plaire quand ce verbe est réfléchi ; ils écrivent : la vigne s'est plue dans ce terrain ; cette femme s'est plue à me contredire. […] « Ma chérie, On voit que la nature elle-même a placé dans votre cœur le goût de la vertu ; dans l'âge ou les femmes de votre rang ne sont occupées que du soin de leur parure, vous êtes assez indifférente sur la vôtre pour la soumettre à nos conseils ; c'est nous faire connaître, dès l'aurore de votre vie, que vous penserez toujours mûrement. « Une femme bien née et qui pense mûrement ne consulte, dans sa parure, que la décence et la modestie ; loin d'afficher un luxe propre à fixer l'attention, elle rejette tous les ornements coûteux ou ridicules.
Tu lui dois ta naissance, celle de ton père, le lien sacré qui a uni ton père à la femme qui t’a donné le jour.
Sur cette femme qui fut, comme l’a dit M.
» De là cette troupe de quatre hommes, trois femmes et enfants, ayant recouvert7 un coche au Coudret8, maison du président de l’Estoille, ils prirent leur chemin au travers du bourg de Courances, où le chevalier d’Achon, qui avoit là cent chevaux légers9 les arresta prisonniers, et aussi tost les mit entre les mains d’un inquisiteur10 nommé Democares.
Il n’y avait là que sa femme qui distribuait du lait à cinq ou six petits enfants de grand appétit.
L’an d’après, moi, pauvre femme, A Paris étant un jour, Je le vis avec sa cour : Il se rendait à Notre-Dame2 Tous les cœurs étaient contents ; On admirait son cortége.
Agmen muliebre, une troupe de femmes ; agmen aligerum, une troupe d’oiseaux. — Il désigne plus spécialement une armée en marche.
Voyez comme cette femme célèbre se joue, en écrivant, de toutes les difficultés et de toutes les règles ; comme elle revêt son style, brillant papillon, des couleurs les plus riches et les plus variées ; elle court, elle vole, elle vous entraîne ; elle vous arrache, ici un sourire, ailleurs une larme. […] Pour les femmes, la littérature pratique se résume presque en entier dans leur correspondance. Il est vrai de dire qu’elles y sont plus à l’aise que les hommes, Moins sérieuses de caractère, douées d’un esprit plus vif, plus mobile, d’une âme plus délicate et plus sensible, elles mettent plus dans leurs lettres de cet aimable abandon, de cet enjouement gracieux, de ce sentiment exquis et agréablement nuancé qui est comme le parfum du style épistolaire : il ne faut pourtant pas circonscrire absolument les jeunes personnes dans la composition épistolaire ; elles doivent s’exercer dans tous les genres, pour donner à leur goût de la maturité, à leur esprit de la variété, à leur style de la souplesse ; mais il ne faut pas qu’à leur savoir se mêle la pédanterie, cette sottise de la science, mille fois plus ridicule dans une femme que l’ignorance même.
Vous êtes donc aujourd’hui tout ce que vous fûtes jamais, et peut-être meilleur ; car si à votre âge vous êtes si vif et si impétueux, quel nom, Théobalde, fallait-il vous donner dans votre jeunesse, et lorsque vous étiez la coqueluche ou l’entêtement de certaines femmes qui ne juraient que par vous et sur votre parole, qui disaient : Cela est délicieux ; qu’a-t-il dit ?
Ceux que mes hautes espérances, ceux que les liens du sang, ceux même que l’envie intéressait à mon sort, donneront des larmes à un prince qui, naguère florissant, n’a survécu à tant de combats que pour succomber sous les intrigues d’une femme. […] Ma femme et mes enfants que je vouerais à la mort pour votre gloire, je les soustrais, maintenant à vos fureurs, afin que les crimes dont nous sommes menacés ici, n’aient d’autre expiation que mon sang ; que le meurtre de l’arrière-petite-fille d’Auguste, l’assassinat de la bru de Tibère ne vous rendent plus coupables encore. […] « Clodius s’offre à la rencontre de Milon ; il est à cheval, sans voiture, sans bagage, sans aucun Grec à sa suite et, contre son ordinaire, sans sa femme, ce qui ne lui arrivait presque jamais, tandis que ce prétendu assassin qui ne se serait mis en route que pour exécuter ce meurtre, était dans une voiture avec sa femme, enveloppé d’un manteau et traînant à sa suite le long et embarrassant cortège d’une troupe faible et timide de jeunes esclaves et de suivantes. » « La rencontre a lieu devant une terre de Clodius, vers la onzième heure (cinq heures du soir) ou peu s’en faut. […] Seule la femme de ce malheureux citoyen fondant en larmes et se jetant aux pieds du vainqueur : “Épargnez nous, dit-elle, et au nom de tout ce que vous avez de plus cher, prenez pitié de nous…” Mais lui : “Pour quoi ne me livres-tu pas ton mari, sans me fatiguer de tes lamentations ? […] Didon, la reine Didon qui s’est vue dédaignée par celui qu’elle nomme un aventurier, laisse éclater son dépit dans ces humiliantes irrésolutions : c’est bien l’accent de l’orgueil blessé et d’un orgueil de femme (Virg., Én.
.) — L’écrit dont nous avons donné un extrait était principalement la lecture favorite de cette femme d’un esprit si charmant, mais d’une âme si forte et si élevée.
En sanctifiant ainsi les deux principaux états de votre sexe, vous contribuerez à établir le vrai règne de Dieu dans les deux sexes, pour tous les états et pour toutes les conditions ; car on sait combien une mère de famille a de part à la bonne éducation de ses enfants, même des garçons ; combien une femme prudente et vertueuse peut insinuer la religion dans le cœur de son mari ; combien une bonne maîtresse de pensionnaires dans un couvent peut faire de bien sur2 les jeunes filles qu’elle gouverne.
Je veux voir la patrie de Proserpine, et savoir un peu pourquoi Pluton a pris femme en ce pays-là.
M. de la Rochefoucauld crut faire le plus grand éloge de madame de la Fayette en créant pour elle cette expression : C’est une femme vraie.
Sa femme et ses enfants sont debout, et l’écoutent ; Et des chasseurs de daims, que les Hurons redoutent, Défricheurs de forêts et tueurs de bison, Valets et laboureurs, composent la maison.
J'ai là une femme tracassière et criarde. […] Quelle femme n’oserait faire mourir un citoyen pernicieux, un scélérat, si elle n’avait rien à craindre ? […] Au contraire, dans ce qui concerne Milon, l’orateur accumule des mots composés de syllabes longues, des épithètes, des hiatus, afin de mieux représenter la marche paisible de Milon qui se rendait à Lanuvium pour l’élection d’un flamine, et de mettre sous les yeux ce nombreux attirail de femmes et de valets si peu propres à servir au milieu d’un combat.
On n’a pas besoin de savoir les Offices 3 de Cicéron, pour être un homme de bien ; et la femme du monde la plus honnête sait peut-être le moins ce que c’est que l’honnêteté. […] « Dans ma chambre, je prie plus rarement et plus sèchement ; mais à l’aspect d’un beau paysage je me sens ému sans pouvoir dire de quoi Un saint évêque trouva une vieille femme qui pour toute prière ne savait dire que O et il lui dit : “Bonne mère, votre prière vaut mieux que les nôtres” ; cette meilleure prière est aussi la mienne. » (Recueilli çà et là.)
Louis XIV écrivait au comte de Coligny, après la bataille de Saint-Gothard, 1664 : « Je désire que vous témoigniez aux officiers et soldats qui se sont distingués le gré que je leur sais, les assurant que je connais le mérite de leurs services et qu’ils ne doivent pas douter que je n’en garde le souvenir. » Et dans une autre lettre adressée au duc de Beaufort, qui venait de vaincre les corsaires algériens, 1665, il disait encore : « Je veux savoir si le capitaine des Lauriers a laissé femme et enfants, pour les gratifier, étant bien aise que l’on voie que ceux qui meurent en me servant vivent toujours dans mon souvenir. » 1.
On voit que la palme du genre a été conquise par les femmes.
Il cherche autour de lui la place accoutumée Où sa femme l’attend sur le seuil entr’ouvert1 ; Il voit un peu de cendre au milieu d’un désert.
Entre les grâces que le Seigneur vous a faites, une des principales est sans doute le bonheur d’avoir une femme et des enfants qui connaissent et qui aiment la vertu et la solide religion.
En voici un exemple : Un bouclier moribond, voyant sa femme en pleurs, Lui dit : Ma femme, si je meurs, Comme en notre métier un homme est nécessaire, Jacques, notre garçon, ferait bien ton affaire ; C’est un fort bon enfant, sage, que tu connais ; Épouse-le, crois-moi, tu ne saurais mieux faire. […] s’écria-t-il, je mourrais de honte d’avoir été tué par la main d’une femme. […] On en trouve un bel exemple dans Athalie : Où menez-vous ces enfants et ces femmes ? […] Femmes, moines, vieillards, tout était descendu ; L’attelage suait, soufflait, était rendu. […] Non, ces guerriers sont des Anglais Qui vont voir mourir une femme.
Cette contagion fut propagée par deux puissances, les courtisans et les femmes, qui rivalisèrent de faveur complaisante pour ces grâces artificielles dont les coquetteries fardées risquèrent de ravir à nos mœurs comme au gentil parler de Villon et de Marot sa verte et naïve franchise. […] On écrivit en effet, une grand femme, comme nous disons encore une grand’route.
On peut citer, entre autres exemples de naïveté, le Savetier et le Financier, la Laitière et le Pot au lait, et le début de la fable, les Femmes et le Secret : Rien ne pèse tant qu’un secret : Le porter loin est difficile aux dames, Et je sais même sur ce fait Bon nombre d’hommes qui sont femmes.
Je ne suis pas de ceux qui estiment que les larmes et la tristesse n’appartiennent qu’aux femmes, et que pour paraître homme de cœur on se doive contraindre à montrer toujours un visage tranquille.
Il n’y avait là que sa femme qui distribuait du lait à cinq ou six petits enfants de grand appétit.
Agmen muliebre, une troupe de femmes. […] — Vir se dit de l’homme par rapport à la femme. […] C'était un grand manteau qui se mettait sur la tunique. — Stola était l’habit ordinaire des femmes mariées, des femmes de condition. — Peplum (de πεπλος, voile d’une fine étoffe), espèce de robe à l’usage des dames. […] Elle était particulièrement consacrée à Minerve. — Palla, longue robe portée par les femmes.
Il jette un coup d’œil dans la mansarde ; il y règne la misère ; il voit une femme malade, couchée sur un grabat La pitié entre dans son cœur ; il tire d’un petit sac le produit de sa journée et le donne à ces pauvres gens. […] D’abord le bon abbé est déconcerté, puis bientôt l’ouvrier lui apprend qu’il est connu pour honnête homme dans son quartier, mais que depuis longtemps il est sans ouvrage, que sa femme est malade, qu’il n’a pas de quoi la faire soigner, qu’il ne peut plus donner de pain à ses deux enfants, qu’il doit plusieurs termes à son propriétaire, et qu’il est sorti de chez lui pour aller se jeter dans la rivière ; mais qu’il a été arrêté dans ce dessein par la curiosité qu’il a eue d’entrer à l’église, comme tout le monde ; qu’il a entendu dire qu’il y a une Providence qui veille sur tous ; que cette idée est fausse, et qu’il a voulu venir, avant de se noyer, prouver à l’abbé Beauregard que la Providence ne veille pas sur tout le monde.
Elle flotte, elle hésite, en un mot elle est femme. […] Les vers suivants ne valent rien : Ces femmes ont été punies à propos.
Mais, puisque vous n’avez point vu tous ces maux, que la pensée vous les représente : figurez-vous une ville prise d’assaut, des murs renversés, des maisons livrées aux flammes, des vieillards, des femmes âgées, condamnés à oublier désormais qu’ils ont été libres, justement indignés, moins contre les instruments que contre les auteurs de leur désastre, et vous conjurant avec larmes de ne point couronner le fléau de la Grèce, de ne vous point exposer à la fatalité malheureuse attachée à sa personne ; car ses conseils, quand on les a suivis, ont été aussi funestes aux simples particuliers qu’aux états qu’il a voulu diriger.
Il y a double, triple figure, interrogation, communication, délibération, prétérition, dans Boileau, lorsque, déterminé à décrire le ridicule accoutrement de la femme avare, et le décrivant en effet, il a l’air d’affirmer qu’il ne le fera pas, tout en demandant à son lecteur s’il doit le faire : Décrirai-je sas bas en trente endroits percés, Ses souliers grimaçants vingt fois rapetassés ?
Il y a telle femme dans le monde qui, pour la mort d’un enfant de quatre jours, s’est plus désolée, a plus pleuré, et s’est obstinée à se désoler plus longtemps qu’on ne le fait pour des êtres dont la vie avait un grand prix2.
Si l’Ariane que je vois et que j’entends était la vraie Ariane qui va être trahie par sa sœur, à cette scène pathétique où la pauvre femme, qui déjà se sent moins aimée, demande qui donc lui ravit le cœur jadis si tendre de Thésée, je ferais comme ce jeune Anglais qui s’écriait en sanglotant et en s’efforçant de s’élancer sur le théâtre : « C’est Phèdre, c’est Phèdre », comme s’il eût voulu avertir et sauver Ariane !
Dans l’idylle, la scène est encore au village ; mais la femme sensible et tendre qui parle aux fleurs, aux ruisseaux, aux moutons, n’est pas une de nos bergères, c’est la maîtresse du château.
Notre auteur pense que l’on doit, au contraire, mettre au féminin les noms qui emportent l’idée de retenue, de reproduction, les noms qui indiquent des choses d’une nature passive plutôt qu’active, ou qui sont remarquables par leur beauté et leur amabilité ; ou, enfin, qui ont des qualités plus analogues à celles des femmes qu’à celles des hommes. […] Lorsque je dis en anglais : The beautiful wife of a brave man [la belle femme d’un brave homme], la position de chaque mot ne laisse aucune équivoque, au lieu que si je dis en latin formosa fortis viri uxor, le sens n’est intelligible que parce que formosa, qui est le premier mot de la phrase, s’accorde en genre, en nombre et en cas, avec le substantif uxor, qui est le dernier.
) Voici le reproche que Philaminte fait à Clitandre dans les Femmes savantes : Il fait profession de chérir l’ignorance Et de haïr surtout et l’esprit et la science. […] Cette vérité veut quelque adoucissement ; Je m’explique, madame, et je hais seulement La science et l’esprit qui gâtent les personnes, (Molière, les Femmes savantes, IV, iii.) […] Le poëte Lysidas fait contre Molière un sophisme de ce genre dans la Critique de l’École des femmes : « Arnolphe ne donne-t-il pas trop librement son argent à Horace ? […] Les Femmes savantes, IV, iii. […] Molière, les Femmes savantes, acte III, sc.
Vous vous dites le plus malheureux des hommes, celle que vous aimez est la plus belle des femmes ; personne ne le croit que vous ; et cependant, non-seulement on vous pardonne de l’affirmer, mais que cette infortune soit réellement étrange, cette beauté réellement extraordinaire, la vertu de votre bonne foi peut aller jusqu’à vaincre notre incrédulité.
Boileau estimait particulièrement l’épigramme suivante à cause de sa brièveté et de sa précision : Ci-gît ma femme.
« Sans doute, dit-il, celui qui se borne à dire qu’une ville a été prise embrasse dans ce seul mot toutes les horreurs que comporte un pareil sort ; mais il ne remue pas les entrailles, et a l’air d’annoncer purement et simplement une nouvelle : mais développez tout ce qui est renfermé dans ce mot, alors on verra les flammes qui dévorent les maisons et les temples ; alors on entendra le fracas des toits qui s’abîment, et une immense clameur formée de mille clameurs ; on verra les uns fuir à l’aventure, les autres étreindre leurs parents dans un dernier embrassement ; d’un côté, des femmes et des enfants qui gémissent, et de l’autre, des vieillards qui maudissent le sort qui a prolongé leur vie jusqu’à ce jour ; puis, le pillage des choses profanes et sacrées, les soldats courant en tout sens pour emporter ou pour chercher leur proie, chacun des voleurs poussant devant soi des troupeaux de prisonniers chargés de chaînes, des mères s’efforçant de retenir leurs enfants, enfin les vainqueurs eux-mêmes se battant entre eux à la moindre apparence d’un plus riche butin.
Femmes, moines, vieillards, tout était descendu, L’attelage suait, soufflait, était rendu… Bossuet va tout à l’heure nous offrir le pendant : et il n’y a guère de fable dans l’un ou de discours dans l’autre qui ne fournisse des exemples de cette harmonie, la seule qui mérite réellement ce nom d’écho du sens, que lui donne Pope.
Mais moi, qui dans le fond sais bien ce que j’en crois, Qui compte tous les jours vos défauts par mes doigts, Je ris quand je vous vois, si faible et si stérile, Prendre sur vous le soin de réformer la ville, Dans vos discours chagrins, plus aigre et plus mordant Qu’une femme en furie, ou Gautier3 en plaidant.
Voici une jolie syllepse dans la Bruyère : « Une femme infidèle, si elle est connue pour telle de la personne intéressée, n’est qu’infidèle ; s’il la croit fidèle, elle est perfide. » C’est une syllepse de genre.
Il faudra des raisonnements tout opposés à un militaire, à un ouvrier, à des femmes, à une assemblée de magistrats, etc.
Ce sont les femmes, ajoute-t-il, qui conservent le mieux la pureté de l’ancien accent. […] Je suppose qu’on trouverait encore à Paris quelque Lélia parmi les femmes du peuple, les bourgeoises du Marais ou les douairières du faubourg Saint-Germain : mais ces perles sont devenues bien rares depuis l’invasion des Béotiens.
« Nous mourons tous », disait cette femme dont l’Ecriture a loué la prudence au second livre des Rois3 , « et nous allons sans cesse au tombeau, ainsi que des eaux qui se perdent sans retour. » En effet, nous ressemblons tous à des eaux courantes.
Si un peintre s’avisait de placer une tête humaine sur un cou de cheval ; et que, bigarrant de plumes diverses un assemblage confus de membres disparates, il terminât un gracieux buste de femme par la croupe hideuse d’un monstre marin : devant un pareil tableau, pourriez-vous, ô mes amis, vous empêcher de rire ? […] 1Si un peintre voulait 2joindre un cou de-cheval 3à une tête humaine, 4et mettre des plumes diverses 5sur des membres 6collatis undique, rassemblés de-toute-part, 7en sorte qu’une femme 8belle par-le-haut 9se terminât en un poisson 10hideusement noir (repoussant) : 11 mes amis, admis à voir cela, 12retiendriez-vous votrè rire ?
Bientôt de Noémi les fils n’ont plus de père : Chacun d’eux prit pour femme une jeune étrangère, Et la mort les frappa.