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106. (1854) Éléments de rhétorique française

Chrétiens, qu’une triste cérémonie assemble en ce lieu, ne rappelez-vous pas en votre mémoire ce que vous avez vu, ce que vous avez senti il y a cinq mois ? […] Tout est heureux, pour ainsi dire ; tout est à sa place dans la nature : l’homme seul est inquiet etmécontent, l’homme seul est en proie à ses désirs, se laisse déchirer par ses craintes, trouve son supplice dans ses espérances, devient triste et malheureux au milieu de ses plaisirs ; l’homme seul ne rencontre rien ici-bas où son cœur puisse se fixer. […] Pleurez donc sur ces failles restes de la vie humaine, pleurez sur cette triste immortalité que nous donnons aux héros ; mais approchez en particulier, ô vous qui courez avec tant d’ardeur dans la carrière de la gloire, Ames guerrières et intrépides ! […] Elle, que j’avais vue si attentive pendant que je rendais le même devoir à la reine sa mère, devait être sitôt après le sujet d’un discours semblable, et ma triste voix était réservée à ce déplorable ministère ! […] je vous prierai d’accepter un cœur que le monde rejettera, et qui sera même triste de la dure nécessité où il se trouvera de se donnera vous.

107. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre III. du choix du sujet. » pp. 38-47

Ne nous enquérons donc pas du motif qui vous a fait prendre ce sujet triste ou gai, horrible ou gracieux, éclatant ou sombre, étrange ou simple, plutôt que cet autre.

108. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fléchier. (1632-1710.) » pp. 69-75

L’armée en deuil est occupée à lui rendre les devoirs funèbres ; et la renommée, qui se plaît à répandre dans l’univers les accidents extraordinaires, va remplir toute l’Europe du récit glorieux de la vie de ce prince et du triste regret de sa mort.

109. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VI. Contes, romans, nouvelles. »

Censurer les ridicules et les vices, montrer le triste effet des passions désordonnées, s’attacher toujours à inspirer l’amour de la vertu, et faire sentir qu’elle seule est digne de nos hommages, qu’elle seule est la source de notre bonheur : tel est le principal devoir du romancier.

110. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — D’Aubigné, 1550-1630 » pp. -

Si les révolutions coûtent cher à un pays, si la guerre civile est un fléau, les ruines les plus tristes qu’elles laissent après elles sont encore celles des consciences, des convictions, des caractères, et de l’honneur même.

111. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Malherbe 1555-1628 » pp. 302-309

Les arbres se couvrent de feuilles et entrelacent leurs branches ; les oiseaux chantent sous le feuillage ; les mouches bourdonnent parmi les fleurs ; tout respire la joie et la vie dans le séjour de la mort, — et le soir, tandis que la lune brille dans le ciel et que je médite près de ce triste lieu, j’entends le grillon poursuivre son chant infatigable, caché sous l’herbe qui couvre mon ami.

112. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE IV. Des Figures. » pp. 144-262

Le rocher à pic revêt des formes plus gracieuses, le désert se réjouit dans ses tristes solitudes, etc. » Le degré le plus élevé de la personnification consiste à représenter les objets inanimés non seulement comme pensant et agissant, mais comme nous adressant la parole et prêtant l’oreille à nos discours. […] Pourquoi êtes-vous si triste ? […] Otium triste. — Pigritia, paresse, haine du travail. […] Mœstus, triste, morne, qui a la douleur dans l’âme. […]  — Tristis, triste, qui a la douleur peinte sur le visage.

113. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »

J’allumais du feu avec des cailloux, Cette vie, tout affreuse qu’elle est, m’aurait paru douce, loin des hommes ingrats et trompeurs, si la douleur ne m’eût accablé et si je n’eusse sans cesse repassé dans mon esprit ma triste aventure. […] » Je ne puis, messieurs, vous donner d’abord une plus haute idée du triste sujet dont je viens vous entretenir, qu’en recueillant ces termes nobles et expressifs dont l’Écriture sainte se sert pour louer la vie et pour déplorer la mort du sage et vaillant Machabée : cet homme, qui portait la gloire de sa nation jusqu’aux extrémités de la terre ; qui couvrait son camp du bouclier, et forçait celui des ennemis avec l’épée ; qui donnait à des rois ligués contre lui des déplaisirs mortels, et réjouissait Jacob par ses vertus et par ses exploits, dont la mémoire doit être éternelle. […] » Chrétiens, qu’une triste cérémonie assemble en ce lieu, ne rappelez-vous pas en votre mémoire ce que vous avez vu, ce que vous avez senti, il y a cinq mois ?

114. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Buffon. (1707-1788.) » pp. 146-152

Le triste hiver, saison de mort, est le temps du sommeil, ou plutôt de la torpeur de la nature : les insectes sans vie, les reptiles sans mouvement, les végétaux sans verdure et sans accroissement, tous les habitants de l’air détruits ou relégués, ceux des eaux renfermés dans des prisons de glace, et la plupart des animaux terrestres confinés dans les cavernes, les antres et les terriers, tout nous présente les images de la langueur et de la dépopulation ; mais le retour des oiseaux au printemps est le premier signal et la douce annonce du réveil de la nature vivante, et les feuillages renaissants, et les bocages revêtus de leur nouvelle parure, sembleraient moins frais et moins touchants sans les nouveaux hôtes qui viennent les animer.

115. (1881) Rhétorique et genres littéraires

Quand nous disons : la campagne est riante, la maison est triste, nous faisons une figure. […] Mme de Sévigné fait allusion au mot célèbre de Pompée : J’ai beau frapper du pied, rien ne sort qu’une vie triste et monotone. […] Adieu vous dy, triste lyre. […] Adieu vous dy, triste lyre, etc. […] Toutefois, de nos jours, on a introduit dans la comédie des éléments qui autrefois étaient exclusivement réservés à la tragédie, et l’on donne ce nom à des pièces qui contiennent en même temps une action triste et plaisante.

116. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre V. Ouvrages historiques. »

Aussi fier que Louis XIV, mais de cette fierté triste et mélancolique qui rebute plus qu’elle n’impose. […] Il prédit seulement que ses amis célébreraient ses funérailles par des batailles sanglantes, et il expira à la fleur de son âge, plein des tristes images de la confusion qui devait suivre sa mort.

117. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XI. Grands poèmes. »

Mon cœur devient-il triste et ma tête pesante, Eh bien, pour ranimer ma gaîté languissante, La fève de Moka, la feuille de Canton, Vont verser leur nectar dans l’émail du Japon. […] Il a de Jupiter la taille et le visage ; Et, depuis ce Romain dont l’insolent passage Sur un pont, en deux jours, trompa tous tes efforts, Jamais rien de si grand n’a paru sur tes bords. » Le Rhin tremble et frémit à ces tristes nouvelles ; Le feu sort à travers ses humides prunelles.

118. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Bruyère, 1646-1696 » pp. 155-177

Tyran de la société et martyr de son ambition, il a une triste circonspection dans sa conduite et dans ses discours, une raillerie innocente, mais froide et contrainte, un ris forcé, des caresses contrefaites, une conversation interrompue et des distractions fréquentes : il a une profusion, le dirai-je ? […] En imprimant ainsi les mots né Français et mort en Suède, il a voulu rappeler amèrement les tristes cabales qui éloignèrent Descartes de son pays.

119. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre II. Des qualités du style » pp. 79-118

Antiloque, chargé d’annoncer à Achille la mort de Patrocle, le prépare d’abord à cette triste nouvelle, en lui disant : Ah ! […] Voici comment Amyot et Racine expriment cette pensée, que les forfaits des parents sont un triste héritage pour les enfants : Qui sent son père ou sa mère coupable De quelque tort ou faute reprochable, Cela de cœur bas et lâche le rend Combien qu’il l’eût de sa nature grand.

120. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre III. Lettres missives. Genre épistolaire. »

Mais si on avait pu rire dans une si triste occasion, quels portraits n’aurait-on pas faits de l’état où nous étions tous ?

121. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Montluc, 1503-1577 » pp. -

Lorsqu’en 1362, Catherine de Médicis l’envoya pacifier la Guienne, il le fit si bien, qu’à son départ les villages ressemblaient à des cimetières : sur les routes, les branches des arbres devinrent des gibets, odieux trophées dont la seule excuse, s’il en est une, fut sa triste obéissance à des ordres fanatiques.

122. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Courier, 1773-1825 » pp. 447-454

Permis à vous, monsieur, qui êtes accoutumé au langage naturel et noble de l’antiquité, de trouver ces expressions trop fleuries ou même trop fardées ; mais je n’en sais pas d’assez tristes pour vous peindre l’état de délabrement, de misère et d’opprobre où est tombée cette pauvre Rome que vous avez vue si pompeuse, et de laquelle, à présent, on détruit jusqu’aux ruines.

123. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre IX. De quelques autres figures qui appartiennent plus particulièrement à l’éloquence oratoire. »

Fléchier, par exemple, dans l’oraison funèbre de Turenne : « N’attendez pas de moi, Messieurs, que j’ouvre à vos yeux une scène tragique ; que je vous montre ce grand homme étendu sur ses propres trophées ; que je vous découvre ce corps pâle et sanglant, auprès duquel fume encor la foudre qui l’a frappé ; que je fasse crier son sang comme celui d’Abel ; que je rassemble à vos yeux les tristes images de la Religion et de la Patrie éplorées.

124. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — A. Chénier. (1762-1794.) » pp. 304-312

J’allais voir, m’éloignant des rives de Carie, Si la Grèce pour moi n’aurait point de patrie, Et des dieux moins jaloux, et de moins tristes jours : Car jusques à la mort nous espérons toujours.

125. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XII. Poésie dramatique. »

Cependant il est très vrai que le public fait une différence entre ces divers sujets, et que l’on a jusqu’ici réservé le nom de tragédie aux pièces tristes dont les personnages sont de la plus haute condition. […] En un mot, la comédie diffère de la tragédie par le sujet, qui est gai au lieu d’être triste ; par la condition des personnages, qui sont pris dans la vie commune et la classe moyenne, ou la basse classe de la société ; par le style et le ton du dialogue, qui doit être en rapport avec le sujet et les personnages.

126. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VI. Analyse du discours sur l’esprit philosophique, par le P. Guénard. »

Vous n’apportez que des vérités tranquilles, un tissu de réflexions inanimées : cela peut éclairer l’esprit ; mais le cœur qui veut être remué, l’imagination qui veut être échauffée, demeurent dans une triste et fatigante inaction : une poésie morte et des discours glacés, voilà tout ce que l’esprit philosophique pourra tirer de lui-même : il enfante, et ne peut donner la vie.

127. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre Ier. Des exercices préparatoires à la composition » pp. 209-224

Là, soit que le soleil rendît le monde au jour, Soit qu’il finît sa course au vaste sein de l’onde, Sa voix faisait redire aux échos attendris Le nom, le triste nom de son malheureux fils.

128. (1845) Les auteurs latins expliqués... Horace. Art poétique pp. -72

Nec satis apparet cur versus factitet : utrum 470 Minxerit in patrios cineres, an triste 1 bidental Moverit incestus : certe furit, ac velut ursus, Objectos caveæ valuit si frangere clathros, Indoctum doctumque fugat recitator acerbus. […] Il faut que les paroles soient, comme la physionomie, tristes dans l’affliction, menaçantes dans la colère, folâtres dans l’enjouement, graves dans la sévérité. […] 296Des paroles tristes 297conviennent à un visage chagrin ; 298 des paroles pleines de menaces, 299à un visage irrité ; 300des paroles enjouées, à un visage riant ; 301des choses sérieuses à dire, 302à un visage sévère.

129. (1872) Cours élémentaire de rhétorique

« Je ne puis, Messieurs, vous donner, d’abord, une plus haute idée du triste sujet dont je viens vous entretenir qu’en recueillant ces termes nobles et expressifs dont l’Écriture sainte se sert pour louer la vie et pour déplorer la mort du sage et vaillant Machabée. […] » Pleurez donc sur ces faibles restes de la vie humaine, pleurez donc sur cette triste immortalité que nous donnons aux héros. […] On n’emploie ni les mêmes traits, ni le même coloris pour figurer un palais, un paysage, une bataille ou un incendie ; on ne fait pas, non plus, le récit d’un événement triste, comme d’une aventure gaie, le tableau d’un objet hideux, comme d’un objet aimable. […] Quelle triste clarté, dans ce moment, me luit ? […] Sais-tu bien qu’à l’instant que son flanc mit au jour Ce triste et dernier fruit d’un malheureux amour, Je la vis massacrer par la main forcenée, Par la main des brigands à qui tu t’es donnée ?

130. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre III. Du Sublime dans les Compositions littéraires. »

Vers l’horizon obscur tel le soleil naissant Jette à peine, au milieu des vapeurs nébuleuses, De timides rayons et des lueurs douteuses ; Ou tel, lorsque sa sœur offusque ses clartés, Pâle, et portant le trouble aux rois épouvantés, Il épanche à regret une triste lumière, Des désastres fameux sinistre avant-courrière ; Mais à travers la nuit qui nous glace d’effroi, Tous les astres encore reconnaissent leur roi7.

131. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre IV. Analyse et Extraits du plaidoyer de Cicéron pour Sextius. »

quelle démarche triste et sérieuse !

132. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXI. des figures  » pp. 289-300

Réveiller une idée principale au moyen d’idées accessoires, déguiser des pensées tristes, pénibles, inconvenantes même, mais indispensables au sujet, enrichir la langue par des alliances de mots inattendues, donner au style, soit par le piquant des rapprochements et des oppositions, soit par le tour et le mouvement de la phrase, plus de clarté, d’énergie, d’élégance, de vivacité, de noblesse, de nouveauté, d’intérêt : voilà des mérites que nous leur reconnaissons avec tous les critiques.

133. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — La Bruyère. (1646-1696.) » pp. 91-100

Il débite ses nouvelles, qui sont toutes les plus tristes et les plus désavantageuses que l’on pourrait feindre : tantôt un parti des nôtres a été attiré dans une embuscade, et taillé en pièces ; tantôt quelques troupes, renfermées dans un château, se sont rendues aux ennemis à discrétion et ont passé1 par le fil de l’épée.

134. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Montesquieu. (1689-1755.) » pp. 130-139

Ils leur représentaient sans cesse les malheurs de leurs compatriotes, et leur mettaient devant les yeux cet exemple si triste.

135. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — La Fontaine (1621-1695.) » pp. 194-204

Ancien mot, pour triste, fâché.

136. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Descartes, 1596-1650 » pp. 11-20

1 Monsieur, Je viens d’apprendre la triste nouvelle de votre affliction, et bien que je ne me promette pas de rien mettre en cette lettre qui ait grande force pour adoucir votre douleur, je ne puis toutefois m’abstenir d’y tâcher, pour vous témoigner au moins que j’y participe.

137. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mirabeau, 1749-1791 » pp. 368-376

Frappez, immolez sans pitié ces tristes victimes ; précipitez-les dans l’abîme : il va se refermer… Vous reculez d’horreur….

138. (1862) Cours complet et gradué de versions latines adaptées à la méthode de M. Burnouf… à l’usage des classes de grammaire (sixième, cinquième, quatrième) pp. -368

Sed exhaustus avidum solum exsatiat, florumque tristes inter delicias consumitur. […] Cernite tristes campos, ubi stant ambitiosæ pyramides, quibus ferrum, flamma, hostes, libidinesque successorum pepercerunt ; quas tempus edax vincere non potuit. […] Quæ ubi intravere portas, non quide[illisible chars][texte coupé] fuit tumultus ille, nec pavor, qualis captarum esse urbiu[illisible chars][texte coupé] solet, quum effractis portis, stratisve ariete muris, au arce vi captā, clamor hostilis, et cursus per urbem armatorum omnia ferro flammāque miscet3 : sed silentium triste ac tacita mœstitia ita defixit4 omnium animos, ut, præ5 metu obliti quid relinquerent6, quid secum ferrent, deficiente consilio, rogitantesque alii7 alios, nunc in liminibus starent, nunc errabundi domos suas, ultimum illud8 visuri, pervagarentur.

139. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VIII. Des Figures en général. »

5º Les tropes sont d’un grand usage pour déguiser les idées tristes, désagréables : c’est l’objet de l’euphémisme et de la périphrase. […] ô ma triste patrie !

140. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Principes généraux des belles-lettres. » pp. 1-374

Ce n’est point ici un philosophe grave et austère, à qui l’on permet de débiter ses leçons, sans qu’il se mette en peine de les dépouiller de ce qu’elles peuvent avoir de triste et de rebutant. […] Pareil à la triste violette, il en emprunta son nom : sa lumière confuse et troublée le rapproche des ténèbres et de l’obscure nuit : son jour s’affoiblit peu à peu, et ses bords se confondent avec l’ombre opaque ». […] Il laisse à Andromaque le triste choix de l’épouser, ou de voir périr son fils. […] Ils auroient pu l’éviter ; voilà pourquoi, à la vue de leur triste sort, nous ne sommes pas indignés contre ceux qui les persécutent, au point que celle indignation étouffe la pitié que nous avons pour leurs victimes. […] Elle confie ces tristes pensées à Eriphile, lorsque Clitemnestre, à qui Arcas a remis la lettre d’Agamemnon, vient annoncer à Iphigénie qu’il faut se préparer à un prompt départ.

141. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) «  Chapitre XXIV. des figures. — figures par rapprochement d’idées opposées  » pp. 339-352

Donc, c’est la loi de Dieu qui doit être la règle constante des temps, et non la variété des temps qui doit devenir la règle et la loi de Dieu. » Tout le monde connaît l’épigramme d’Ausone : Pauvre Didon, où t’a réduite De les maris le triste sort ?

142. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Chateaubriand 1768-1848 » pp. 222-233

Une espèce de sauvage, presque nu, pâle et miné par la fièvre, garde ces tristes chaumières : on dirait qu’aucune nation n’a osé succéder aux maîtres du monde dans leur terre natale, et que les champs sont tels que les a laissés le soc de Cincinnatus, ou la dernière charrue romaine.

143. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Simon, 1675-1755 » pp. 223-233

Les plus tristes spectacles sont assez souvent sujets aux contrastes les plus ridicules.

144. (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des figures » pp. 324-354

Frappez, immolez sans pitié ces tristes victimes, précipitez-les dans l’abîme : il va se refermer… Vous reculez d’horreur… hommes inconséquents !

145. (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)

À l’égard du temps, il est tantôt gai, tantôt triste, tantôt libre, tantôt limité. […] Être dépouillé de tout est chose triste et cruelle, surtout dépouillé par un ennemi : mais perdre votre bienveillance, votre affection, est un malheur d’autant plus grand que cette possession est plus précieuse. […] Pleurez donc sur ces faibles restes de la vie humaine, pleurez sur cette triste immortalité que nous donnons aux héros. […] Et vous, ne viendrez-vous pas à ce triste monument, vous, dis-je, qu’il a bien voulu mettre au rang de ses amis ? […] Frappez, immolez sans pitié ces tristes victimes, précipitez-les dans l’abîme ; il va se refermer.

146. (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503

Dépeignez la triste situation qui est faite dans la société à l’homme qui a perdu l’honneur. […] C’est le plus triste et le plus dur des moralistes. […] Votre dernière lettre, mon ami, m’a apporté une bien triste nouvelle. […] Peut-être qu’à ma suite on viendra volontiers ; Plus d’un, qu’eût effrayé de sa triste rudesse Une morale austère, entendra les avis D’un poète facile et doux à sa faiblesse, Et deviendra meilleur en lisant mes écrits. […] Mais combien est plus triste la destinée de Monime !

147. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre I. Du style. » pp. 181-236

Quand il est noble, grand, sublime, triste, gracieux, etc., la pensée l’est aussi. […] Sais-tu bien qu’à l’instant que son flanc mit au jour Ce triste et dernier fruit d’un malheureux amour, Je la vis massacrer par la main forcenée, Par la main des brigands à qui tu t’es donnée ?

148. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Chapitre II. Moyens de se préparer à la composition. »

Triste et mourant à son aurore, Un jeune malade, à pas lents, Parcourait une fois encore Le bois cher à ses premiers ans.

149. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — De Maistre, 1753-1821 » pp. 377-387

L’histoire nous montre souvent le spectacle d’une population riche et croissante au milieu des combats les plus meurtriers ; mais il y a des guerres vicieuses, des guerres de malédictions, que la conscience reconnaît bien mieux que le raisonnement : les nations en sont blessées à mort, et dans leur puissance, et dans leur caractère ; alors vous pouvez voir le vainqueur même dégradé, appauvri, et gémissant au milieu de ses tristes lauriers, tandis que sur les terres du vaincu, vous ne trouverez, après quelques moments, pas un atelier, pas une charme qui demande un homme. » 1.

150. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Villemain. Né en 1790. » pp. 479-491

Dans les palais de Versailles, au milieu des fêtes triomphales de Louis XIV, ces accents de la muse hébraïque, ces graves enseignements de la religion retentissaient avec plus de terreur ; et lorsqu’une reine malheureuse, une princesse parée de jeunesse et de beauté, un héros longtemps vainqueur, un ministre vieilli dans l’égoïsme du pouvoir2, avaient cessé de vivre, ce mélange de splendeur et de néant, cette magnificence si triste, cette pompe si vaine consternaient les âmes avant même que l’orateur eût parlé.

151. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Sainte-Beuve. Né en 1804. » pp. 566-577

Croire qu’en imitant certaines qualités de pureté, de clarté, de correction et d’élégance, indépendamment du caractère même et de la flamme, on deviendra classique, c’est croire qu’après Racine père, il y a lieu à des Racine fils ; rôle estimable et triste, ce qui est le pire en poésie.

152. (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433

Il dit dans le discours pro lege Maniliâ : « Pompée réunit la connaissance de l’art militaire, le courage, la réputation et le bonheur ; donc Pompée est un grand général. » Et dans le discours pour Rabirius : « Si c’est un crime que d’avoir tué Saturninus, c’en est un d’avoir pris les armes contre lui ; mais si, au contraire, on a eu le droit de prendre les armes contre lui, on a eu nécessairement le droit de le tuer. » Bourdaloue est plein de ces enthymèmes dont la triste nudité peut déplaire quelquefois ; aussi lui a-t-on reproché de n’avoir pas assez sacrifié au tour et à l’élocution oratoire. […] VIII, lorsque Télémaque, descendu aux enfers, écoute les sages leçons d’Arcesius, son bisaïeul : « Quand elle est prise (la royauté), disait-il, pour se contenter soi-même, c’est une monstrueuse tyrannie : quand elle est prise pour remplir ses devoirs et pour conduire un peuple innombrable comme un père conduit ses enfans, c’est une servitude accablante, qui demande un courage et une patience héroïques. » Ainsi, de quelque côté qu’on envisage la condition des rois, elle est triste et malheureuse : Ou ils sont bons, ou ils sont méchans. […] « A l’égard du temps, il est tantôt gai, tantôt triste, tantôt limité ; il faut que l’orateur s’accommode à tout cela.

153. (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885

Sa morale est une morale triste et profondément sceptique : on sent à chaque page des Maximes un honnête homme désabusé, devenu misanthrope parce qu’il a vu les hommes de trop près, et qui ne veut plus croire ni au désintéressement, ni à l’abnégation, ni à aucune vertu humaine. […] Sa passion pour le théâtre l’y suivit, et il composa, dans cette triste situation, trois comédies, aujourd’hui perdues, qu’il vendit aux édiles. […] Il ne cessa, pendant ce temps, de continuer ses poésies ; les Tristes sont une sorte de complainte sur ses malheurs et ses souffrances qu’il envoie à sa femme ou à ses amis. […] Nous assistons ainsi à la lente et triste agonie du poète de génie, qui avait fait applaudir le Cid, Cinna Polyeucte : peu à peu nous voyons le grand chêne se dépouiller, et sa sève alanguie animer de moins en moins les quelques rameaux plus rebelles à la mort, qui jusqu’au bout pourtant, ornent son tronc vigoureux et imposant. […] Le grand règne n’avait laissé, à cause de ses dernières années, que de tristes souvenirs dans la nation ; l’œuvre de Voltaire a été une réhabilitation.

154. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Boileau, (1636-1711.) » pp. 212-225

    A ce triste discours, qu’un long soupir achève, La Mollesse, en pleurant, sur un bras se relève, Ouvre un œil languissant, et, d’une faible voix, Laisse tomber ces mots3 qu’elle interrompt vingt fois : « O Nuit !

155. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre II. De l’emploi des figures dans les écrivains sacrés. »

150Dans une triste et vaste plaine La main du Seigneur m’a conduit.

156. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXVI. des figures. — figures par mutation et inversion  » pp. 370-387

Tous peuvent penser et dire que tout est vanité dans ce monde, mais si cette triste vérité apparaît à un puissant roi, homme de génie ; si au milieu des grandeurs, des plaisirs, des études, chaque découverte, chaque succès, chaque volupté nouvelle la lui confirme, ce n’est plus une idée qu’il formulera, c’est un cri presque involontaire qui lui échappera : « O vanité des vanités !

157. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre premier. De l’invention. »

Il faut donc, pour être bon orateur, avoir dans le cœur les vertus de son état, sous peine de l’avilir, et d’en faire, au lieu d’un art par excellence, un triste métier d’argent.

158. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Victor Hugo Né à Besançon en 1802 » pp. 540-556

Les enfants 4 Lorsque l’enfant5, paraît, le cercle de famille Applaudit à grand cris ; son doux regard qui brille   Fait briller tous les yeux ; Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être, Se dérident soudain à voir l’enfant paraître,   Innocent6 et joyeux.

159. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)

Les historiens anglais ne furent longtemps que de tristes compilateurs, jusqu’à ce que, de nos jours, les noms brillants de Hume, de Robertson et de Gibbon vinrent dans notre patrie élever ce genre de composition au plus haut point de gloire et de dignité. […] Il faut ensuite qu’il sache assortir le lieu de la scène au sujet ou à l’action de la pastorale, et, suivant que cette action doit être gaie ou triste, il doit nous montrer la nature sous des couleurs analogues aux émotions et aux sentiments qu’il décrit. […] Je demanderai cependant s’il ne faudrait pas plutôt attribuer cette fadeur à la faute des poètes qui se sont bornés à une triste et servile imitation des pastorales anciennes, qu’à la nature trop aride des sujets qu’on peut y traiter. […] Comme dans ce livre le prophète pleure sur la destruction du temple et de la cité sainte, et sur la chute de l’empire, il a réuni toutes les images touchantes que pouvait inspirer un sujet aussi triste. […] La terreur et la pitié conviennent à la tragédie ; mais comme une épopée a plus d’étendue, et peut renfermer des incidents plus nombreux, elle serait beaucoup trop triste si le poète ne faisait concourir qu’à un dénouement malheureux les difficultés et les obstacles qui se sont multipliés dans le cours de l’ouvrage.

160. (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-

Autant dire à un homme affligé de paraître triste. […] Crassus, plaidant pour Aquilius menacé d’une sentence d’exil, se souvient que ce vieillard qu’il voit triste et abattu, il l’a vu jadis consul, général, honoré du sénat, triomphant au Capitole.

161. (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres

Mais n’imite pas la faiblesse Qu’il eut de rimer trop longtemps : Les fruits des rives du Permesse Ne croissent que dans le printemps, Et la froide et triste vieillesse N’est faite que pour le bon sens. […] Il revoit ses enfants avec un œil sévère : De la triste Equivoque il rougit d’être père, Et rit des traits manqués du pinceau faible et dur Dont il défigura le vainqueur de Namur. […] Elle croupit des siècles entiers dans la barbarie ; ensuite il s’élève une faible aurore ; enfin le grand jour paraît, après lequel on ne voit plus qu’un long et triste crépuscule. […] Je date depuis le moment où Louis XIV prit en main les rênes ; et je demande au plus acharné frondeur, au plus triste panégyriste des temps passés, s’il osera comparer les temps où nous vivons à celui où l’archevêque de Paris68 portait au parlement un poignard dans sa poche. […] Notre modulation exige trop souvent ces tristes désinences.

162. (1863) Discours choisis ; traduction française par W. Rinn et B. Villefore. Première partie.

Ô quelle triste condition que d’avoir la république, je ne dis pas à gouverner, mais encore à sauver ! […] Ô la triste guerre, où Catilina, pour garde prétorienne, aura cette cohorte impudique ! […] Quel triste et funeste événement pour une multitude d’hommes innocents ! […] quelle situation plus triste et plus affreuse ! […] Les cris que la douleur arrachait à Flavius et aux autres sur le triste sort d’Hérennius vous ébranlaient-ils ?

163. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXII. des figures. — figures par rapprochement d’idées semblables  » pp. 301-322

Ni l’or ni la grandeur ne nous rendent heureux ; Ces deux divinités n’accordent à nos vœux Que des biens peu certains, qu’un plaisir peu tranquille ; Des soucis dévorants c’est l’éternel asile, Véritable vautour, que le fils de Japet Représente, enchaîné sur son triste sommet.

164. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre I. Des Poésies fugitives. »

Quelquefois même il y a de la nouveauté jusque dans le fond des choses, comme dans cette chanson peu connue : Oiseaux, si tous les ans vous changez de climats, Dès que le triste hiver dépouille nos bocages, Ce n’est pas seulement pour changer de feuillages,                Ni pour éviter nos frimas.

165. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Lamartine 1790-1869 » pp. 506-523

Mais ce regard si doux, si triste de mon chien, Fit monter de mon cœur des larmes dans le mien2.

166. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Pascal, 1623-1662 » pp. 56-71

Plus tard vint la rhétorique avec son triste précepte d’embellir la pensée par l’expression.

167. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre troisième. Du discours. »

Mais je suis veuve ; — on perd la force avec la joie ; — Triste et malade, où recourir ici, / DE L’ACTION. […] Sa triste indépendance habite les forêts.

168. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre III. De la partie oratoire dans les Historiens anciens. Historiens grecs. »

(Il est bien triste qu’il en faille d’autres) !

169. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre IV. Beautés morales et philosophiques. »

Tourmenté de désirs, de besoins déchiré, De rivaux, de jaloux, d’ennemis entouré, Ses biens sont au pillage et ses jours à l’enchère ; Sou bonheur est plus triste encore que la misère ; Lui-même il se déchire, et devient tour à tour De son cœur inquiet la proie et le vautour.

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