Je partis hier assez matin de Paris, j’allai dîner à Pomponne : j’y trouvai notre bonhomme qui m’attendait ; je n’aurais pas voulu manquer de lui dire adieu. […] Votre portrait triomphe sur ma cheminée ; vous êtes adorée maintenant en Provence, et à Paris, et à la cour, et à Livry ; enfin, ma fille, il faut bien que vous soyez ingrate ; le moyen de rendre tout cela ? […] C’est le style qui plaît aux écrivains lorsqu’ils nous offrent des récits de voyage, tels que M. de Lamartine, dans son Voyage en Orient ; M. de Chateaubriand, dans son Itinéraire de Paris à Jérusalem, M.
Prenez ce temps-là pour venir à Paris.
[Notice] Né à Paris en 1622, Molière, après de bonnes études terminées dans le collége des jésuites, devenu depuis le collége Louis-le-Grand, céda à un entrainement qui a fait beaucoup de victimes, et embrassa la vie de théâtre.
: De Paris ou Pérou, du Japon jusqu’à Rome, Le plus sot animal, à mon avis, c’est l’homme.
Et voilà mon grand garçon qui vole à Paris. […] Je reçois avis l’autre jour qu’un monsieur venant de Paris m’apportait un paquet de la part de M. […] Comme je vous plains d’être confinée à Paris, ville de boue et de poussière !
Le portrait d’un couple avare est remarquablement tracé par Boileau dans une de ses satires : ce couple avare était Jacques Tardieu, lieutenant criminel de Paris, et Marie Ferrier, sa femme, tous les deux célèbres par leur avarice sordide. […] Cette figure, appliquée dans les vers suivants de Voltaire, contribue beaucoup à rendre ce tableau plus effrayant ; fleuri de Bourbon raconte à la reine d’Angleterre les horreurs de la Saint-Barthélemy : Je ne vous peindrai point le tumulte et les cris, Le sang de tous côtés ruisselant dans Paris, Le fils assassiné sur le corps de son père, Le frère avec la sœur, la fille avec la mère, Les époux expirants sous leurs toits embrasés, Les enfants au berceau sur la pierre écrasés : Des fureurs des humains c’est ce qu’on doit attendre. […] Tantôt la suspension est badine et enjouée ; tels sont les exemples su hauts : la Lettre de madame de Sévigné à M. de Coulanges est bien connue : Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe, la plus singulière, la plus extraordinaire, la plus incroyable, la plus imprévue, la plus grande, la plus petite, la plus rare, la plus commune, la plus éclatante, la plus secrète jusqu’aujourd’hui, la plus digne d’envie ; enfin une chose dont on ne trouve qu’un exemple dans les siècles passés encore cet exemple n’est-il pas juste : une chose que nous ne saurions croire à Paris, comment le pourrait-on croire à Lyon ?
On pourra rapprocher de cette belle description celle que Bossuet et Châteaubriand ont faite également du cheval : le premier, dans les Méditations sur l’Evangile, 103e jour ; le second, dans l’Itinéraire de Paris à Jérusalem, IIIe partie.
Désespéré, il écrit à un de ses amis à Paris pour le prier de s’employer à le tirer du fond de cette botte2. […] Votre bonté me touche sensiblement. — … Aidez-moi, monsieur, à vous bien remercier… Je vais partir pour Paris. — Si je pouvais vous y voir ? […] Pourquoi est-il venu tout seul à Paris, sans cire accompagne par sa maîtresse ? […] Ce beurre arriva bien à Paris, mais il fut, par erreur, remis à un comte qui ne fît aucunes difficultés de le recevoir et de le manger. […] Cette cuve, c’est Paris.
Cette merveille rappelle le souvenir d’un objet semblable dont parle Mme de Sévigné dans une de ses lettres à Mme de Grignan (4 décembre 1673) : « On disait l’autre jour à M. le Dauphin qu’il y avait un homme à Paris qui avait fait pour chef-d’œuvre un petit chariot traîné par des puces.
[Notice] Né à Paris en 1671, J.
Je n’ai jamais vu de plus beaux jours que ceux dont nous jouissons ici ; le soleil y est dans son plus grand éclat ; la chaleur, à midi, est comme celle du mois de mai à Paris, lorsqu’il est beau.
A Paris, elle se fit entendre pour la première fois dans la Sémiramide ; elle y obtint un triomphe éclatant ; elle excita le même enthousiasme à Naples, Milan, Venise et Florence.
Prononcée à Paris, dans l’église Saint-Eustache, le 10 janvier 1676.
Elle rédigeait un bulletin de nouvelles pour le jeune souverain qui avait visité Paris et ne pouvait détacher ses regards de cette capitale du plaisir et des arts.
Le courrier qui portait ces nouvelles arriva le soir à Paris.
Brisant alors, non sans douleur, des liens qui lui étaient devenus chers, il quitta son ermitage philosophique pour se fixer à Paris, et s’y vouer à ses goûts d’étude, sans autre fortune que son talent.
Paris, 9 mars 1672. […] Paris, 1 février 1689. […] Leduc, officier d’artillerie à Paris. […] Je partirai d’ici au premier jour pour Paris. […] Paris, 20 Décembre 1754.
Le voici : L’Europe est la plus belle partie du monde ; La France est le plus beau royaume de l’Europe ; Paris est la plus belle ville de France ; Ma rue est la plus belle rue de Paris ; Ma maison est la plus belle de la rue ; Ma chambre est la plus belle de la maison ; Donc, ma chambre est la plus belle du monde. […] Qu’il poursuive, s’il veut, son épouse enlevée, Qu’il cherche une victoire à mon sang réservée : Je ne connais Priant, Hélène, ni Paris, Je voulais votre fille, et ne pars qu’à ce prix.
[Notice] Louis Racine était le dernier des sept enfants du grand poëte Jean Racine : né à Paris en 1692, il mourut en 1763, après avoir survécu lui-même à son fils unique1.
Nous mentionnerons en premier lieu le célèbre dithyrambe de Delille sur l’Immortalité de l’âme, dirigé contre les révolutionnaires de 1793, dans lequel on remarque des vers très énergiques, comme le passage commençant par ces mots : Oui, vous qui de l’Olympe usurpant le tonnerre… Lebrun a chanté, dans un poème de ce genre, l’arrivée à Paris des monuments artistiques conquis en Italie pendant la campagne de 1796 : Réveille-toi, lyre d’Orphée… Enfin, Lamartine, voulant remercier M. de Genoude de sa traduction de l’Écriture, lui adressa un dithyrambe sur la poésie sacrée, dans lequel il imite successivement le mouvement et le ton des différents poètes inspirés. […] Les Marseillais, venus à Paris pour la seconde fête annuelle de la fédération, ayant fait connaître ce chant dans cette ville, on lui donna leur nom qu’il a toujours conservé.
Si vous l’aimez, si vous le réclamez dans l’art, soyez du moins conséquents, et reprenez-le dans la vie réelle ; s’il vous faut toujours Quasimodo pour faire ressortir Esmeralda, rétablissez la cour des Miracles au cœur de Paris, et donnez à vos officiers des gardes des hauts-de-chausse mi-partis rouge et bleu.
. — Éloquence et improvisation, art de la parole oratoire, par Gorgias ; Paris, 1846.
Leclerc, le modèle des péroraisons pathétiques, eut le succès qu’elle méritait : le même jour, dans la même église, au même instant, l’hôpital des enfants trouvés, qui jusque-là périssaient dans les rues, fut fondé à Paris et doté de quarante mille livres de rente.
Adieu ; je m’en vais à—Paris pour mes affaires.
Le printemps en Armorique 3 Le printemps en Bretagne est plus doux qu’aux environs de Paris, et fleurit trois semaines plus tôt.
Paris, comme on dit, ne s’est pas bâti en un jour ; on ne monte pas d’un saut, à pieds joints, de l’école au Panthéon, et il faut avoir perdu vingt causes pour devenir un bon avocat, comme il faut avoir tué au moins vingt malades pour devenir un bon praticien.
Ce caractère n'est pas toujours celui du peuple ; l'héroïque population de Paris a donné dans les trois journées (juillet 1830) l'exemple d'une grande modération. […] (La Faye, de Paris.) […] 19° La prétermission consiste à dire une chose qu'on feint de vouloir taire : Je ne vous peindrai point le tumulte et les cris, Le sang de tous côtés ruisselant dans Paris ; Le fils assassiné sur le corps de son père, Le frère avec la sœur, la fille avec la mère.
Nos dialogues philosophiques, ceux de Hemsterhuis, par exemple, ce Hollandais qu’on dirait né à Paris au xviie siècle, semblent, sous le rapport de la forme, une imitation, plutôt qu’une œuvre originale.
Le cardinal Dubois, après avoir fait l’éducation du Régent, était devenu son premier ministre ; Fontenelle lui adressa ce compliment, aussi fin que déplacé : « Monseigneur, vous avez travaillé dix ans à vous rendre inutile. » Les contrefacteurs de Hollande, ne comprenant pas l’énigme à deviner, la prirent pour une bévue de l’éditeur de Paris, et substituèrent : à vous rendre utile.
Paris, 1768, in-12.
Mais qu’à Paris mainte et mainte personne, Qui vient vous demander lundi Un plaisir qu’on lui fait mardi, N’y pense plus le mercredi, C’est là ce qui m’étonne.
Il me semble que cela ne peut être dans les desseins du Seigneur, qui successivement a fait Rome pour l’homme ancien et Paris pour l’homme nouveau.
Mais c’est dans notre temps surtout, dans l’horizon de Paris, sa vie d’affaires et de plaisirs, sa banque, son commerce, sa littérature, c’est autour de vous, c’est aujourd’hui, c’est hier que vous avez saisi vos modèles et reçu vos inspirations.
[Notice] Né à Paris le 17 octobre 1801, fils d’un orientaliste célèbre, M. de Sacy a été pendant plus de vingt ans un des principaux rédacteurs du Journal des Débats.
Une des lumières du barreau de Paris, Me Chaix-d’Estange, défendait à Bruxelles un jeune homme de la haute société, accusé d’homicide.
La Rhétorique de l’Encyclopédie portative, Paris, 1828.
Vous êtes là sur une matière qui, depuis quatre jours, fait presque l’entretien de toutes les maisons de Paris, et jamais on n’a rien vu de si plaisant que la diversité des jugements qui se font là-dessus ; car enfin j’ai ouï condamner cette comédie3 à certaines gens, par les mêmes choses que j’ai vu d’autres estimer le plus.
« Le péril, au reste, n’est pas si grand qu’on vous le dépeint : ceux qui nous pensent envelopper sont ou ceux même que nous avons tenus enfermés si lâchement à Paris, ou gens qui ne valent pas mieux, et qui auront plus d’affaires entre eux-mêmes que contre nous. […] Dans Homère, il serait invraisemblable que Vénus se fâchât contre Paris, ou que Minerve s’entendît avec Hélène.
On était près d’aller se divertir à Fontainebleaua ; tout a été rompu : jamais un homme n’a été regretté si sincèrement ; tout ce quartier où il a logé, et tout Paris, et tout le peuple, étaient dans le trouble et dans l’émotion ; chacun parlait et s’attroupait pour regretter ce Héros.
Né à la Ferté-Milon le 21 décembre 1639, il s’éteignit à Paris le 22 avril 1699.
Un de nos poètes disait au roi de Danemark pendant son séjour à Paris : Un roi qu’on aime et qu’on révère A des sujets en tous climats : Il a beau parcourir la terre, Il est toujours dans ses États.
Allusion à Notre-Dame de Paris.
S’il ne peut convenir qu’à un seul objet, comme Annibal (nom d’un homme), Paris (nom d’une ville), la Seine (nom d’une rivière), il est propre. […] Demeurer, signifiant faire sa demeure, prend être, quand il doit marquer qu’on est encore dans un lieu : = il est demeuré à Paris pour se former le goût.
Qu’une soubrette dans le Dépit amoureux de Molière, dise à un valet avec lequel elle se brouille : voilà ton demi-cent d’épingles de Paris ; c’est du bas comique. […] Et toi, pour te montrer que tu m’es à mépris, Voilà ton demi-cent d’épingles de Paris, Que tu me donnas hier avec tant de fanfare. […] Molière ne fut donc pas le premier à tracer la carrière : il n’y entra pas même seul, puisque la même année, 1653, qu’il donna au théâtre de Lyon, l’Etourdi, sa première comédie, on joua sur le théâtre de Paris, les Rivales, de Qt. […] Elle a reparu plusieurs fois, depuis quelques années, sur le théâtre de Paris, à la grande satisfaction des bons connoisseurs.
Nous lisons dans une lettre de Voltaire cette apologie du théâtre : « Les génies français formés par Corneille, Racine et Molière appellent du fond de l’Europe les étrangers qui viennent s’instruire chez nous, et qui contribuent à l’abondance de Paris.
Né à Genève en 1744, il vint à Paris exercer la profession de médecin, et avait été aux écuries du comte d’Artois.
Auguste Barbier : Il est, il est sur terre une infernale cuve, On la nomme Paris ; c’est une large étuve, Une fosse de pierre aux immenses contours, Qu’une eau jaune et terreuse enferme à triples tours ; C’est un volcan fumeux et toujours en haleine Qui remue à longs flots de la matière humaine… etc.
Je n’en connais pas de plus belle pour un monument public, que celle qu’on lit au-dessus de la porte de l’Arsenal de Paris.
(Édition d’Augustin Courbé ; Paris, 1656). […] « Il y a, dit Pascal, des lieux où il faut appeler Paris, Paris, et d’autres où il le faut appeler capitale du royaume. » (Pensées, VII, 20, édit. de M. […] « Pendant que la Cour réduisait Bordeaux, et que Gaston, laissé à Paris pour le maintenir dans le devoir, était entouré de mauvais conseils, Le Tellier fut le Chusaï qui les confondit, et qui assura la victoire à l’oint du Seigneur. » (Bossuet, Oraison funèbre de M.
Quatre bœufs attelés, d’un pas tranquille et lent, Promenaient dans Paris le monarque indolent.
Fondateur de l’université de Paris ou du moins de ces écoles qui en furent le germe, protecteur des savants, patron d’une académie à laquelle il avait ouvert son propre palais, il eût restauré les traditions du monde romain, dont il se portait l’héritier, si la barbarie de son temps l’avait permis.
La Bruyère 1646-1696 [Notice] Né à Dourdan, Jean de La Bruyère avait acheté une charge de trésorier à Caen, lorsqu’après des revers de fortune, à 36 ans, sur la recommandation de Bossuet, il fut appelé à Paris pour enseigner l’histoire à M. le duc, petit-fils du grand Condé.
Je lis dans Balzac cette page piquante : « Toutefois, puisque je vous l’ai promis, il faut se résoudre d’aller à Paris, quand j’y devrais être aussi étranger qu’en un autre monde, et qu’on en chasserait les mauvais courtisans comme on en chasse les mauvais ministres.
Voltaire l’a employée de cette manière dans la Henriade : « Je ne vous peindrai point le tumulte et les cris, « Le sang de tous côtés ruisselant dans Paris, « Le fils assassiné sur le corps de son père, « Le frère avec la sœur, la fille avec la mère ; « Les époux expirant sous leurs toits embrasés, « Les enfants au berceau sur la pierre écrasés. […] Paris, le roi, l’armée, et l’enfer, et les cieux, Sur ce combat illustre avaient axe les yeux. […] Il se lève, il retombe, il ouvre un œil mourant, Il regarde Paris, et meurt en soupirant.
Combien, par la seule nouveauté des armes, l’assaut des faubourgs de Paris diffère de l’attaque des murs de Jérusalem et de celle du camp des Grecs ! […] On contait hier, à table, qu’Arlequin, l’autre jour, à Paris, portait une grosse pierre sous son manteau.
« Je vais vous marquer la chose du monde la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe, la plus singulière, la plus extraordinaire, la plus incroyable, la plus imprévue, la plus grande, la plus petite, la plus rare, la plus commune, la plus éclatante, la plus secrète, jusqu’aujourd’hui, la plus brillante, la plus digne d’envie ; enfin une chose dont on ne trouve qu’un exemple dans les siècles passés ; encore cet exemple n’est-il pas juste ; une chose que nous ne saurions croire à Paris ; comment la pourrait-on croire à Lyon ?
Certes, vous avez grâce à conter ces merveilles : Paris, tout grand qu’il est, en voit peu de pareilles.
s’appelle alexandrin, parce qu’il fut, dit-on, employé pour la première fois au douzième siècle par Alexandre de Bernay, ou de Paris, continuateur d’un Roman en vers sur Alexandre le Grand. […] On y [à Paris] voit des commis Mis Comme des princes, Après être venus Nus De leurs provinces.
La Bruyère 1646-1696 [Notice] Né à Dourdan, Jean de La Bruyère avait acheté une charge de trésorier à Caen, lorsque, après des revers de fortune, à 36 ans, sur la recommandation de Bossuet, il fut appelé à Paris pour enseigner l’histoire à M. le Duc, petit-fils du grand Condé.
Ce trait de louange, si délicat, avait tant de finesse, que les libraires de Hollande le prirent pour une bévue de l’imprimeur de Paris, et mirent pour rendre la phrase plus intelligible, à vous rendre utile, exprimant ainsi par une banalité une pensée très spirituelle.
De là vient que Paris voit chez lui de tout temps… (Sat.
Quant à la force de ces devoirs, nous avons naturellement choisi le niveau le plus élevé, celui des colléges de Paris, en insérant, à dessein, quelques versions données au concours général.
Ils vivront si vous continuez d’en prendre un soin charitable ; et, je vous le déclare devant Dieu, ils seront tous morts demain si vous les délaissez. » Cette conclusion, le modèle des péroraisons pathétiques, eut le succès qu’elle méritait : le même jour, dans la même église, au même instant, l’hôpital des Enfants trouvés, qui jusque-là périssaient dans les rues, fut fondé à Paris, et doté de quarante mille livres de rente.
Citons en outre, comme modèles de descriptions épiques, le combat de Tancrède et d’Argant, la description de la sécheresse, par le Tasse, et le siège de Paris, par Voltaire.