Au lieu que diligere (de legere, choisir, dis pour diversim, de divers côtés), signifie choisir, faire un choix, et, par extension, aimer par choix, par estime, par préférence.
Elle est entourée de tous côtés par la mer. […] Leur pays est ou hérissé de forêts ou couvert de marais fangeux ; il y a plus d’humidité du côté de la Gaule, plus de vent du côté du Noricum et de la Pannonie. […] Un des côtés de l’île de Bretagne est situé vis-à-vis de la Gaule ; le second regarde l’Espagne, le troisième fait face au nord. […] Les fondations d’une maison doivent être plus larges que la muraille d’un demi-pied de chaque côté. — 9.
cherchant de tous côtés dans cette île sauvage et horrible, je n’y trouvai que la douleur. […] Elle excitait ceux qui l’accompagnaient à espérer en Dieu y qui faisait toute sa confiance ; et, pour éloigner de leur esprit les funestes idées de la mort qui se présentait de tous côtés, elle disait, avec un air de sérénité qui semblait déjà ramener le calme, que les reines ne se noyaient pas. […] En laissant de côté ici les mercuriales, ou discours de rentrée des cours et tribunaux, discours du genre démonstratif, dont les règles n’ont rien de particulier, les discours du barreau embrassent toutes les affaires litigieuses qui doivent être discutées et décidées devant les tribunaux.
Le grand Corneille loué de cette manière par le plus illustre de ses rivaux, par le seul qui marchera constamment à ses côtés, était une époque trop brillante, pour ne pas nous y arrêter un moment.
On trouvera dans ce livre, à côté des noms de Platon, de Cicéron, de Pascal, de Bossuet, de Massillon, de Fléchier, ceux d’Aristophane, de Catulle, de Molière, de Voltaire, de Jean Jacques, de Béranger et de bien d’autres ; parce que, selon moi, il est ridicule pour un homme bien élevé d’ignorer et de blâmer ce que ces derniers ont de bien, comme il lui serait honteux de rechercher et de louer ce qu’ils ont de mal ; parce qu’il vaut mieux que l’élève voie de telles choses avec le professeur qui saisira l’occasion de lui apprendre ce qui est à fuir et ce qui est à suivre, que de les voir seul ; parce qu’un système absolu de réticence, de dissimulation et de mensonge est, dans l’éducation publique, le plus pernicieux, à mon gré, de tous les systèmes.
Le feu prend pendant la nuit dans la place de Saint-Pierre à côté du Vatican. […] D’un côté, c’est Constantin, à la tête de l’armée chrétienne ; de l’autre, Maxence6, à la tête des soldats qui soutiennent le paganisme : d’un côté, l’étendard de la croix ; de l’autre, les images des faux dieux. […] Des deux côtés, l’acharnement est le même. […] Arlabane, siégeant à côté du prince, est en proie au trouble le plus affreux, qu’on attribue à la tendresse paternelle ; Artaxerce et tous les assistants le plaignent. […] Des deux côtés, on se prépara à une grande bataille.
On peut aussi, quand on est dans une certaine familiarité, se jeter à côté, et traiter un autre sujet, pour revenir, à la fin de sa lettre, aux souhaits de bonheur qu’on a d’abord écartés.
Marchèrent à côté des nôtres.
Mais ce que nous applaudirons surtout, c’est que M. l’abbé Piron, qui a fait preuve d’un goût parfait dans le choix de ses exemples, cherche constamment à former le cœur en même temps que l’esprit, faisant ressortir avec soin le côté moral et religieux des belles-lettres, ainsi que les beautés littéraires renfermées dans les Écritures et dans les ouvrages inspirés par le Christianisme.
Mais entre ces deux excès, n’y a-t-il pas ce bon style des contemporains de la Fronde, à la fois large et précis, libre et correct, primesautier et pourtant réfléchi, qui réunit les bons côtés des deux siècles, du xvie et du xviie , le style de Molière et de la Fontaine, dans les vers, de Pascal, de Bossuet, de Fénelon, de madame de Sévigné, dans la prose ?
L’homme, sollicité d’un côté par le bien et de l’autre par le mal, a son libre arbitre pour choisir.
S’éloignant à grands pas du village, elle prit un chemin creux qui serpentait dans les vignes, après avoir envoyé devant elle le chien, à qui elle fit un signe qu’il semblait bien connaître ; car aussitôt il se mit à courir en zigzag, passant dans les vignes, tantôt d’un côté, tantôt de l’autre, toujours à cinquante pas de sa maîtresse, et quelquefois s’arrêtant au milieu du chemin pour la regarder en remuant la queue.
« Il faut donc penser qu’outre le rapport que nous avons, du côté du corps, avec la nature changeante et mortelle, nous avons d’un autre côté un rapport intime avec Dieu, parce que Dieu même a mis quelque chose en nous qui peut confesser la vérité de son être, en adorer la perfection, en admirer la plénitude ; quelque chose qui peut se soumettre à sa toute-puissance, s’abandonner à sa haute et incompréhensible sagesse, se confier en sa bonté, craindre sa justice, espérer en son éternité. — Il faut, par la suite du même raisonnement, que ce qui porte en nous sa marque divine, ce qui est capable de s’unir à Dieu y soit aussi rappelé.
Ministre de la vérité et de la vertu, il a à combattre de puissants ennemis : d’un côté, les erreurs de l’esprit, où la faiblesse et l’orgueil entraînent les hommes ; de l’autre, les passions du cœur, jamais satisfaites, jamais calmées.
Qui leur eût dit qu’il y avait une sorte de navigation incomparablement plus parfaite ; qu’on pouvait traverser cette étendue infinie d’eaux, de tel côté et de tel sens qu’on voulait ; qu’on s’y pouvait arrêter sans mouvement au milieu des flots émus ; qu’on était maître de la vitesse avec laquelle on allait ; qu’enfin cette mer, quelque vaste qu’elle fût, n’était point un obstacle à la communication des peuples, pourvu seulement qu’il y eût des peuples au delà : vous pouvez compter qu’ils ne l’eussent jamais cru.
Si l’on n’est pas coupable, tout en expliquant les faits il faut prendre certaines précautions pour ne pas irriter le correspondant en lui démontrant trop vivement que le tort est de son côté et qu’il a jugé des choses trop à la légère.
Comme il allait assez vite, et qu’il négligeait de regarder devant lui, il fut rencontré directement par un autre homme : ils se choquèrent rudement, et, de ce coup, ils rejaillirent chacun de leur côté en raison réciproque de leur vitesse et de leurs masses6.
Il estimait un homme plus que vingt mille hommes, parce qu’il savait qu’un homme est quelquefois l’esprit et la force d’un État, et que celui-ci, selon la relation que lui en avait faite Antipater, tout nu et désarmé qu’il était, sans vaisseaux, sans soldats et sans argent, combattant seulement avec des lois, des ordonnances et des paroles, attaquait la Macédoine de tous côtés, investissait les meilleures places, et rendait inutiles les plus puissantes armées.
Ces foudres de bronze que l’enfer a inventés pour la destruction des hommes tonnaient de tous côtés pour favoriser et pour précipiter cette retraite ; et la France en suspens attendait le succès d’une entreprise qui, selon toutes les règles de la guerre, était infaillible.
Les triomphes de Rivoli mirent le comble à la joie des patriotes ; on parlait de tous côtés de ces vingt-deux mille prisonniers, et l’on citait le témoignage des autorités de Milan, qui les avaient passés en revue, et qui en avaient certifié le nombre, pour répondre à tous les doutes de la malveillance.
Les plus hardies ou les plus lestes sautaient de l’autre côté en poussant un grand cri ; les autres, plus lourdes ou plus maladroites, se brisaient contre le roc en jetant des écumes d’une éblouissante blancheur, et se retiraient avec un grondement sourd et profond.
Mais lorsqu’elles auront à préparer un discours par lequel elles se proposeront de convaincre des juges, ou de produire un grand effet sur une assemblée, je leur conseille de mettre de côté les lieux communs, pour se livrer à une profonde méditation de leur sujet. […] Car la force du génie qui se trouve d’un côté l’emporte sans peine, au moins dans les ouvrages de goût, sur cette perfection artificielle qui n’est due qu’à des connaissances plus exactes. […] D’un côté, l’on embarrasse le lecteur ; de l’autre, on l’ennuie. […] Un dialogue ainsi conduit est une lecture infiniment agréable, qui, au moyen du partage d’opinion entre les personnages, donne une juste idée des arguments que l’on peut avancer en faveur des deux côtés de la question. […] Enfin, le poète doit nous montrer la vie pastorale embellie, ou du moins il doit nous la présenter sous son côté le plus favorable.
de la seconde : Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé, Et de tous les côtés au soleil exposé, Six forts chevaux tiraient un coche : Femmes, moines, vieillards, tout était descendu, L’attelage suait, soufflait, était rendu. […] Apposition L’apposition (appositio, de appono, je mets à côté) emploie les substantifs comme épithètes. […] Critique des anciennes classifications Nous avons laissé de côté les anciennes classifications, qui consistaient à diviser les œuvres poétiques en grands genres et en petits genres, genres principaux et genres secondaires, grands et petits poèmes, poésies légères et fugitives. […] Laissons de côté le détail de toutes ces règles étroites, qui entravent le génie au lieu de le diriger, les machines épiques (songes, descriptions de tempêtes, etc.), qui remplissent un poème sans l’animer. […] Ils en ont même transformé le fond, puisqu’elles ont presque toujours un côté tragique.
On vient de voir, par les vers que j’ai cités, et l’on jugera mieux encore par ceux que je citerai dans la suite, de quel côté se trouvaient ici la justice et la raison.
Mais Clodius et les deux consuls Pison et Gabinius, voulant se rendre maîtres des suffrages, et empêcher le décret de passer à l’assemblée du peuple, remplirent le Forum de gens armés : Sextius et Milon rassemblèrent de leur côté des forces pour s’opposer à Clodius et à sa faction.
Ni les troubles, Zénobie 1, qui agitent votre empire, ni la guerre que vous soutenez virilement contre une nation puissante depuis la mort du roi votre époux, ne diminuent rien de votre magnificence : vous avez préféré à toute autre contrée les rives de l’Euphrate pour y élever un superbe édifice : l’air y est sain et tempéré, la situation en est riante ; un bois sacré l’ombrage du côté du couchant ; les dieux de Syrie, qui habitent quelquefois la terre, n’y auraient pu choisir une plus belle demeure ; la campagne autour est couverte d’hommes qui taillent et qui coupent, qui vont et qui viennent, qui roulent ou qui charrient le bois du Liban, l’airain et le porphyre ; les grues2 et les machines gémissent dans l’air, et font espérer, à ceux qui voyagent vers l’Arabie3, de revoir à leur retour en leurs foyers ce palais achevé, et dans cette splendeur où vous désirez de le porter, avant de l’habiter vous et les princes vos enfants.
Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé, Et de tous les côtés au soleil exposé, Six forts chevaux tiraient un coche6.
Je dois de tous côtés, sans espoir, sans ressource, Et n’ai pas, grâce au ciel, un écu dans ma bourse.
Des jardins élevés en terrasse bordaient le chemin du côté opposé.
Encore qu’au jugement que je fais de moi-même je tâche toujours de pencher vers le côté de la défiance plutôt que vers celui de la présomption, et que regardant d’un œil de philosophe les diverses actions et entreprises de tous les hommes, il n’y en ait quasi aucune qui ne me semble vaine et inutile, je ne laisse pas de recevoir une extrême satisfaction du progrès que je pense avoir déjà fait en la recherche de la vérité, et de concevoir de telles espérances pour l’avenir, que si, entre les occupations des hommes, purement hommes, il y en a quelqu’une qui soit solidement bonne et importante, j’ose croire que c’est celle que j’ai choisie.
Vous attendez mes papiers, qui ne viennent point ; vous pensez que les souverains veulent être servis à point nommé ; vous voilà étendu sur votre chaise de paille, les bras posés sur vos genoux, votre bonnet de nuit renfoncé sur vos yeux, ou vos cheveux épars et mal retroussés sous un peigne courbé, votre robe de chambre entr’ouverte, et retombant à longs plis de l’un et de l’autre côté : vous êtes tout à fait pittoresque et beau.
Ce ne sont pas seulement des hommes à combattre ; ce sont des montagnes inaccessibles ; ce sont des ravines et des précipices d’un côté ; c’est de l’autre un bois impénétrable, dont le fond est un marais ; et derrière, des ruisseaux, de prodigieux retranchements ; ce sont partout des forts élevés, et des forêts abattues qui traversent des chemins affreux ; et au-dedans, c’est Merci 16 avec ses braves Bavarois, enflés de tant de succès et de la prise de Fribourg ; Merci, qu’on ne vit jamais reculer dans les combats ; Merci, que le prince de Condé et le vigilant Turenne 17 n’ont jamais surpris dans un mouvement irrégulier, et à qui ils ont rendu ce grand témoignage, que jamais il n’avait perdu un seul moment favorable, ni manqué de prévenir leurs desseins, comme s’il eût assisté à leurs conseils. […] Quelque avantage que prenne un ennemi habile autant que hardi, et dans quelque affreuse montagne qu’il se retranche de nouveau ; poussé de tous côtés, il faut qu’il laisse en proie, au duc d’Enghien19, non seulement son canon et son bagage, mais encore tous les environs du Rhin20. […] « Vous donc, messieurs, lorsqu’à la fin de sa harangue, Démosthène invitera les confidents et les complices de sa lâche perfidie à se ranger autour de lui ; vous de votre côté, messieurs, figurez-vous voir autour de cette tribune où je parle, les anciens bienfaiteurs de la république rangés en ordre de bataille, pour repousser cette troupe audacieuse.
Je la comparerai aux autres roses, pour faire usage des semblables ; je la placerai à côté du lis, de la violette, etc., pour avoir des oppositions ; je raconterai quelques anecdotes, et ferai ainsi usage des exemples ; enfin, pour donner plus de prix à mon éloge, je recourrai aux citations des auteurs qui ont parlé de la rose. […] Par la comparaison, on rapproche deux idées qui se ressemblent par un ou plusieurs côtés, afin de donner plus de grâce au discours, ou plus de force au raisonnement, ou enfin plus de clarté à l’élocution. […] Le dedans de la main est tourné du côté du corps quand on appelle quelqu’un vers soi, ou qu’on exprime le désir de posséder quelque chose, tandis qu’il se tourne en dehors lorsqu’on éprouve de la répulsion, de l’horreur pour un objet, ou qu’on veut l’éloigner. […] Elle participe par quelque côté à la nature des quatre genres d’éloquence ; mais ce qui la distingue d’un discours, c’est la brièveté : il ne lui est pas permis, en effet, de chercher de longs développements et de se jeter dans l’amplification des preuves.
Elle est représentée tantôt en habit de chasse, les cheveux noués par-derrière, sa robe retroussée avec une double ceinture, le carquois sur l’épaule, tenant un arc bandé dont elle décoche une flèche, et ayant à ses côtés un chien qui court ; tantôt sur un char traîné par des biches, armée d’un arc et d’un carquois rempli de flèches, et ayant sur sa tête un croissant. […] Le Dieu mollement couché sur un lit de duvet, avait les Songes à ses côtés et Morphée qui veillait sans cesse, pour empêcher qu’on ne fît le moindre bruit.
comme cette mort va courant partout en attrapant de tous côtés ! […] Quel adieu, et quelle tristesse d’aller chacune de son côté, quand on se trouve si bien ensemble !
Le voici : c’est que chez tous les Grecs, tous les ministres, à commencer par toi, s’étant laissé corrompre d’abord par Philippe, ensuite par Alexandre, je n’ai jamais été, moi, tenté ou engagé, ni par l’occasion, ni par la douceur des paroles, ni par la grandeur des promesses, ni par l’espérance, ni par la crainte, ni par aucun autre motif, à trahir ce que je regardai toujours comme les droits et les intérêts de ma patrie ; c’est que tous les conseils que je donnai, je ne les donnai jamais, ainsi que vous autres, penchant comme la balance, du côté qui reçoit davantage, mais que je montrai partout une âme droite et incorruptible ; c’est qu’ayant été plus que personne à la tête des plus grandes affaires, je me conduisis dans toutes avec une probité irréprochable.
Mais en tout état de cause, rejetez toutes les preuves positivement frivoles, vulgaires, mêlées de bon et de mauvais, utiles d’un côté, nuisibles de l’autre, toutes celles qui pourraient donner à vos paroles une apparence de contradiction et de mensonge.
Le vers de sept syllabes à côté d’un vers de huit ou de douze fait un effet choquant : en général, un nombre impair de syllabes s’unit mal à un nombre pair.
Dans une savane, de l’autre côté de la rivière, la clarté de la lune dormait sans mouvement sur les gazons : des bouleaux agités par les brises, et dispersés çà et là, formaient des îles d’ombres flottantes sur cette mer immobile de lumière.
Nous n’avons pas besoin de rappeler, ce semble, que dans le style de Rousseau les défauts abondent à côté des grandes qualités.
Mais à côté des brillantes qualités que possède Cicéron, il a quelques défauts qu’il est nécessaire de signaler. […] Je sais que les jeunes gens, dans leurs exercices oratoires, imaginent qu’il est utile d’adopter le côté de la question que l’on débat qui leur paraît le plus faible, et d’essayer quel parti ils peuvent en tirer. […] Quelque secrète et imperceptible que soit cette impression, elle pèsera cependant de l’un ou de l’autre côté, en ôtant ou ajoutant de l’autorité et de l’influence au discours de l’avocat. […] Quand même, dans cette terrible séparation qui se fera un jour, il ne devrait y avoir qu’un seul pécheur de cette assemblée du côté des réprouvés, et qu’une voix du ciel viendrait nous en assurer dans ce temple, sans le désigner, qui de nous ne craindrait d’être ce malheureux ? […] Le troisième objet est de rendre l’auditoire docile et de le disposer à la persuasion, ce que l’on obtient en s’efforçant de repousser les préjugés qui peuvent s’élever contre la cause ou le côté de la question que l’on embrasse.
A côté d’Aristote, de Cicéron, de Quintilien, de Denys-d’Halicarnasse, de Longin, de Lucien, j’ai cité Fénélon lui-même, Rollin, Condillac, Montesquieu, Voltaire, Dumarsais, Marmontel, Laharpe, H. […] Il montre d’un côté richesse, puissance, accroissement de force, prospérité, etc…. ; de l’autre tout ce qui recommande les actions honnêtes et louables. […] La seconde, lorsque le droit incertain laisse, pour ainsi dire, en équilibre, la balance de la justice, et qu’il s’agit de l’incliner du côté qui mérite le plus de faveur. […] L’autre point était le côté faible, l’endroit critique et périlleux. […] Mais l’orateur, loin de se borner à cette explication, développe d’une manière étendue et ornée la nature de la chose qu’il définit ; il la considère soit du côté de la cause, soit du côté des effets, il rassemble les traits caractéristiques et les plus saillans, et il en forme un ensemble qui fixe les idées et le jugement de son auditoire.
Exemple : Je ne vous peindrai point le tumulte et les cris, Le sang de tous côtés ruisselant dans Paris ; Le fils assassiné sur le corps de son père, Le frère avec la sœur, la fille avec la mère, Les époux expirants sous leurs toits embrasés, Les enfants au berceau sous la pierre écrasés. […] La comparaison consiste à rapprocher deux objets qui se ressemblent soit par plusieurs côtés, soit par un seul. […] Soudain des deux côtés, sous cette main puissante, Recule avec effroi la porte obéissante ; Loin d’elle, comme un trait, ses battants ont volé, Et sur leurs vastes gonds, en grondant, ont roulé.
La poésie didactique expose et peint les conquêtes, et souvent même les secrets de la science, par les côtés où elle émeut les plus nobles facultés de l’homme. […] L’orateur et l’écrivain doivent choisir parmi les preuves ; car elles se pèsent plus qu’elles ne se comptent, et il en est de secondaires, de médiocres, qu’on peut laisser de côté, quand on a mieux à dire. […] — A côté des Précieuses et de l’Académie, une école sévère portait, dans les matières les plus sérieuses et les plus hautes, la pénétration, la solidité et la force. […] Voilà, voilà ces hommes que Dieu avait voulu égaler à nous, les voilà enfin nos égaux dans les tourments ; cette égalité nous plaît : plutôt, plutôt périr, que de les voir à nos côtés dans la gloire ! […] Les autres figures que nous laissons de côté se rattachent à celles que nous avons passées en revue.
Quel est ce nom, sacré dans certains siècles, et abhorré dans d’autres ; objet tour à tour et du respect et de la haine, que quelques princes ont persécuté avec fureur, que d’autres ont placé à côté d’eux sur le trône ?
Je ne sais à l’occasion de quel décret Mirabeau avait commencé un discours par cette métaphore assez bizarre en effet : « Aux premiers mots proférés dans cet étrange débat, j’ai ressenti les bouillons du patriotisme jusqu’au plus violent emportement… » A cette phrase le côté droit de l’assemblée se prit à rire.
Néanmoins, dit Quintilien 1, il coule avec douceur, semblable à une belle rivière qui roule tranquillement une eau claire et pure, et que des forêts verdoyantes ombragent des deux côtés.
Si vous prenez cette correspondance par son côté domestique et familier, madame de Sévigné n’est pas plus naturelle et plus aimable ; elle ne fait pas partager avec plus de simplicité à ceux qui la lisent les émotions de son cœur, les bons ou mauvais événements de sa vie, ses petits triomphes et ses grandes douleurs.
Cherchons-en treize encor de tous côtés, Puis ma ballade est entière et parfaite.
Dans toute espèce de syllogisme, il s’agit de montrer le rapport de deux termes entre eux par le rapport qu’ils ont, chacun de son côté, avec un moyen terme. Or souvent il arrive que ce milieu n’a pas avec les deux extrêmes un rapport aussi évident, aussi étroit d’un côté que de l’autre. […] En effet, rien n’est si délicat, si frêle, si incertain, si variable, que la bienveillance des citoyens à l’égard de quiconque prétend aux charges publiques : non contents de s’irriter pour la faute la plus légère, ils conçoivent même souvent d’injustes dégoûts pour les plus belles actions. » Est-il possible de mieux peindre, d’un côté, la bizarre légèreté du peuple, de l’autre, les craintes et les inquiétudes continuelles de ceux qui briguaient ses suffrages ? […] Ne quid nimis est leur règle commune ; et si d’un côté l’emphase, la divagation, la redondance, sont un excès contraire à la précision aussi bien qu’à la concision du style, la sécheresse est l’excès opposé. […] La comparaison, au lieu d’opposer ainsi les idées, rapproche deux choses qui se ressemblent, soit par plusieurs côtés, soit par un seul : c’est une métaphore continuée.
Si, d’un côté, les prologues et les parabases de l’ancienne comédie rentraient dans les exigences du début, de l’autre, ils étaient contraires à la nature de la poésie dramatique.
En approchant de cette ville par le côté du midi, les voyageurs aperçoivent encore de fort loin, comme du temps de Boileau, cette tour, récemment restaurée, et l’une de nos plus précieuses ruines historiques.
Au mousquet réuni, le sanglant coutelas3 Déjà de tous côtés porte un double trépas… On se mêle, on combat ; l’adresse, le courage, Le tumulte, les cris, la peur, l’aveugle rage, La honte de céder, l’ardente soif du sang, Le désespoir, la mort, passent de rang en rang.
Dans certaines provinces on prononçait coulé pour côté.
Il monta à cheval le samedi à deux heures, après avoir mangé, et, comme il avait bien des gens avec lui, il les laissa tous à trente pas de la hauteur où il vouloit aller, et dit au petit d’Elbeuf : « Mon neveu, demeurez là : vous ne faites que tourner autour de moi, vous me feriez reconnoître. » M. d’Hamilton, qui se trouva près de l’endroit où il alloit, lui dit : « Monsieur, venez par ici ; on tire du côté où vous allez. — Monsieur, lui dit-il, vous avez raison ; je ne veux point du tout être tué aujourd’hui, cela sera le mieux du monde. » Il eut à peine tourné son cheval qu’il aperçut Saint-Hilaire, le chapeau à la main, qui lui dit : « Monsieur, jetez les yeux sur cette batterie que je viens de faire placer là4. » M. de Turenne revint, et dans l’instant, sans être arrêté, il eut le bras et le corps fracassés du même coup qui emporta le bras et la main qui tenoient le chapeau de Saint-Hilaire.
Mme de Sévigné, qui se rattache par tant de côtés au xvie siècle, fournit quelques exemples de synchyse.
Comparez-la avec celle des sages les plus célèbres de l’antiquité : mettez à côté du Manuel d’Epictète qui est un précis des maximes des Stoïciens, un manuel chrétien, suivant pied-à-pied celui du philosophe (c’est ce qu’a fait le Mourgues, jésuite, dans son excellent Parallèle de la morale chrétienne avec celle des anciens philosophes), et vous verrez bien évidemment la supériorité de nos saintes maximes sur celles de la sagesse humaine.
De quel côté sortir ?
Comme l’objet de cette figure est de comparer deux choses entre elles, et de découvrir le côté par lequel elles se ressemblent, il faut mettre le plus grand soin à ne pas fausser l’analogie de leurs rapports. […] Cette figure, appliquée dans les vers suivants de Voltaire, contribue beaucoup à rendre ce tableau plus effrayant ; fleuri de Bourbon raconte à la reine d’Angleterre les horreurs de la Saint-Barthélemy : Je ne vous peindrai point le tumulte et les cris, Le sang de tous côtés ruisselant dans Paris, Le fils assassiné sur le corps de son père, Le frère avec la sœur, la fille avec la mère, Les époux expirants sous leurs toits embrasés, Les enfants au berceau sur la pierre écrasés : Des fureurs des humains c’est ce qu’on doit attendre.
Monsieur, puisque vous le voulez, je vous dirai franchement qu’on se moque partout de vous, qu’on nous jette de tous côtés cent brocards3 à votre sujet, et que l’on n’est point plus ravi que de faire sans cesse des contes de votre lésine4.
. — Robespierre assis sur une chaise, de l’autre côté de la table, à droite. — Danton, debout devant sa chaise, entre Marat et Robespierre.
Dans la poésie grecque, les idées rapprochées par la comparaison ne cadrent souvent que d’un seul côté ; le reste est là comme ornement au tableau, pour délasser l’esprit, pour varier le ton.
Dans notre toit d’enfant presque rien de changé1 ; Le temps, si lent pour nous, n’avait rien dérangé : C’était toujours la salle ouvrant sur la pelouse, Le réduit qu’obscurcit la liane jalouse, La chambre maternelle où nous vînmes au jour, Celle de notre père, à côté, sur la cour ; Ces meubles familiers qui d’une jeune vie, Sous notre premier toit, semblent faire partie, Que l’on a toujours vus, connus, aimés, touchés2 ; Cette première couche où Dieu nous a couchés, Cette table où servait la mère de famille3, Cette chaise où la sœur, travaillant à l’aiguille Auprès de la fenêtre, en cet enfoncement, Sous ses cheveux épars penchait son front charmant ; Sur les murs décrépits ces deux vieilles gravures Dont les regards étaient toujours sur nos figures ; Et, près du vieux divan que la fleur nuançait, L’estrade où de son pied ma mère nous berçait.