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117. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bossuet, 1627-1704 » pp. 89-123

Cette force, cette vigueur, ce sang chaud et bouillant, semblable à un vin fumeux2, ne leur permet rien de rassis ni de modéré. […] Écoute, homme sage, homme prévoyant, qui étends si loin aux siècles futurs les précautions de ta prudence ; c’est Dieu même qui te va parler, et qui va confondre tes vaines pensées par la bouche de son prophète Ézéchiel : « Assur, dit ce saint prophète, s’est élevé comme un grand arbre, comme les cèdres du Liban : le ciel l’a nourri de sa rosée, la terre l’a engraissé de sa substance ; les puissances l’ont comblé de leurs bienfaits, et il suçait de son côté le sang du peuple. […] Son ombre eût pu encore gagner des batailles : et voilà que dans son silence son nom même nous anime ; et ensemble il nous avertit que, pour trouver à la mort quelque reste de nos travaux, et n’arriver pas sans ressource à notre éternelle demeure, avec le roi de la terre, il faut encore servir le Roi du ciel. » Servez donc ce Roi immortel et si plein de miséricorde, qui vous comptera un soupir et un verre d’eau donné en son nom3, plus que tous les autres ne feront jamais tout votre sang répandu ; et commencez à compter le temps de vos utiles services du jour que vous vous serez donnés à un maître si bienfaisant.

118. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre V. Beautés oratoires. »

… Je vous afflige, je le vois, en vous tenant ce langage, parce que vous connaissez mon cœur ; vous savez qu’il est pur du sang qui a été versé, et que les pusillanimes considérations du danger ne m’ont jamais empêché de vous dire la vérité.

119. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Calvin, 1509-1564 » pp. -

Dur aux autres comme à lui-même, il offrit aux âmes vraiment religieuses le douloureux scandale du persécuté qui devient persécuteur au jour de la victoire, prêche la tolérance en dressant des gibets, et justifie sa devise : « Je suis venu apporter non la paix, mais la guerre. » Ne fit-il pas périr sur un bûcher Michel Servet, le savant qui soupçonna le premier la circulation du sang ?

120. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Massillon 1643-1743 » pp. 133-138

Oui, Dieu l’a dit : “Vous êtes des dieux” : mais, ô dieux de chair et de sang !

121. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Brizeux, 1803-1858 » pp. 557-563

Ton sang n’est point perdu.

122. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre II. Des petits Poèmes. »

Amour200, tu perdis Troie201 ; et c’est de toi que vint              Cette querelle envenimée, Où du sang des Dieux même on vit le Xanthe202 teint. […] En vain tout fier d’un sang que vous déshonorez, Vous dormez à l’abri de ces noms révérés : En vain vous vous couvrez des vertus de vos pères ; Ce ne sont à mes yeux que de vaines chimères. […] Tu fouleras aux pieds leurs veines déchirées ; Et les chiens tremperont leurs langues altérées                      Dans les flots de leur sang. […]                    Et que sur la pierre écrasés, Tes enfants de leur sang arrosent tes murailles !

123. (1811) Cours complet de rhétorique « Notes. »

Les amateurs d’anecdotes littéraires n’ont point oublié que Brébeuf avait d’abord commencé la traduction de l’Énéide, et que, fatigué à chaque instant par les contrariétés que lui faisait éprouver la dissonance perpétuelle de son ton boursouflé, avec la douce mélodie et le charme continu de l’expression de Virgile, il alla confier son embarras à Ségrais son ami, qui, de son côté, suait sang et eau pour se monter au ton de Lucain qu’il essayait de traduire, et que les deux amis se proposèrent et firent un échange, dont les deux poètes latins n’eurent guère à s’applaudir, mais dont Virgile surtout se trouva fort mal. […] Combien il admira ces traits, ces caractères, Ces âmes de héros si tendres et si fières ; Ces tableaux tour à tour et touchants et pompeux ; Leur accord, leur contraste également heureux : Du féroce Aladin la sombre tyrannie, Et la rage d’Argant dans le sang assouvie ; Ce superbe sultan qui, seul et détrôné, Vers le ciel ennemi lève un front indigné ; Et Renaud, si brillant dans sa fougue indocile, La foudre de la guerre et le rival d’Achille !

124. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre I. Du Pathétique. » pp. 280-317

C’est pour enrichir des architectes, des peintres, des statuaires, et des histrions, que vous avez arrosé de votre sang la Grèce et l’Asie ! […] Je crois voir de ta main tomber l’urne terrible ; Je crois te voir cherchant un supplice nouveau, Toi-même de ton sang devenir le bourreau.

125. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Buffon, 1707-1788 » pp. 282-302

L’homme, qui ne peut que par le nombre, qui n’est fort que par sa réunion, qui n’est heureux que par la paix, a la fureur de s’armer pour son malheur et de combattre pour sa ruine : excité par l’insatiable avidité, aveuglé par l’ambition encore plus insatiable, il renonce aux sentiments d’humanité, tourne toutes ses forces contre lui-même, cherche à s’entre-détruire, se détruit en effet ; et après ces jours de sang et de carnage, lorsque la fumée de la gloire s’est dissipée, il voit d’un œil triste la terre dévastée, les arts ensevelis, les nations dispersées, les peuples affaiblis, son propre bonheur ruiné et sa puissance réelle anéantie. […] Car le plus grand plaisir que reçoivent les hommes de guerre, c’est de fourrager le plat païs, voler les païsans, brusler les villages, assiéger, battre, forcer, saccager les villes, massacrer les bons et méchants, jeunes et vieux, tous âges et tous sexes ; se laver au sang des meurtris, souiller les choses sacrées, raser les temples, blasphémer le nom de Dieu et fouler aux pieds tout droit divin et humain.

126. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mme de Sévigné. (1626-1696.) » pp. 48-53

La marée cependant arrive de tous côtés : on cherche Vatel pour la distribuer, on va à sa chambre, on heurte, on enfonce la porte, on le trouve noyé dans son sang ; on court à M. le prince, qui fut au désespoir.

127. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fléchier. (1632-1710.) » pp. 69-75

Ici l’on offre le sacrifice adorable de Jésus-Christ pour l’âme de celui qui a sacrifié sa vie et son sang au bien public ; là on lui dresse une pompe funèbre, où l’on s’attendait à lui dresser un triomphe.

128. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Malherbe 1555-1628 » pp. 302-309

Voiture parlait ainsi de Richelieu : « Oui, lorsque dans deux cents ans, ceux qui viendront après nous liront en notre histoire que le cardinal de Richelieu a démoli la Rochelle et abattu l’hérésie, et que par un seul traité, comme par un coup de rets, il a pris trente ou quarante de ses villes pour une fois ; lorsqu’ils apprendront que, du temps de son ministère, les Anglais ont été battus et chassés, Pignerol conquis, Cazal secouru, toute la Lorraine jointe à cette couronne, la plus grande partie de l’Alsace mise sous notre pouvoir, les Espagnols défaits à Veillane et à Avein ; et qu’ils verront que, tant qu’il a présidé à nos affaires, la France n’a pas un voisin sur lequel elle n’ait gagné des places ou des batailles : s’ils ont quelque goutte de sang français dans les veines et quelque amour pour la gloire de leur pays, pourront-ils lire ces choses sans s’affectionner à lui, et, à votre avis, l’aimeront-ils ou l’estimeront-ils moins, à cause que, de son temps, les rentes sur l’Hôtel de Ville se seront payées un peu plus tard, ou que l’on aura mis quelques nouveaux officiers à la chambre des comptes ? 

129. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Béranger 1780-1859 » pp. 488-497

Le sang remonte à son front qui grisonne ; Le vieux coursier a senti l’aiguillon1.

130. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE I. De la propriété des mots. » pp. 2-8

Ainsi les verbes amare et diligere expriment tous deux l’action d’aimer ; mais ils diffèrent en ce sens que amare signifie aimer d’un amour naturel, de cet amour que Dieu a mis dans le cœur des hommes en les unissant par les liens du sang et de la parenté.

131. (1852) Précis de rhétorique

Prenons pour exemples les mots un ruisseau de sang, un bras de rivière. […] Quoique les rapports de comparaison soient tirés dans les deux cas de l’ordre physique, on voit clairement que dans les mots ruisseau de sang il y a comparaison énergique entre les ruisseaux proprement dits et le cours d’un sang abondamment répandu, tandis que dans bras de rivière il n’y a qu’une imitation imparfaite, abusive même, des bras de l’homme. Un ruisseau de sang est donc une métaphore, et un bras de rivière n’est qu’une simple catachrèse. […] —— … Ne l’abusera point par des promes — ses vaines Tant qu’un reste de sang coulera dans — ses veines.

132. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre II. De l’arrangement des Mots. » pp. 87-179

Mais la même Académie, dans le même ouvrage, après avoir employé l’article avant un nom masculin, le supprime avant un autre nom de ce genre : après avoir dit, du petit papier, elle dit au mot sang : cela fait faire de mauvais sang. […] Avez-vous pu penser qu’au sang d’Agamemnona, Achilleb préférât une fille sans nom, Qui, de tout son destin ce qu’elle a pu comprendre, C’est qu’elle sort d’un sang qu’il brûle de répandre.

133. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Montluc, 1503-1577 » pp. -

Sa vieillesse expia le sang versé.

134. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre troisième. De l’élocution. »

Un poète, en parlant des pécheurs qui se percent le sein avec leur propre épée, ajoute : Je vois jaillir leur sang aduste. […] [Pathos] 5° Le pathos est l’affectation de la chaleur dans le style. — « Les larmes des princes pourraient-elles laver les campagnes teintes du sang de tant d’innocents ?  […] Pour toi pour l’univers est mort en ces lieux mêmes ; En ces lieux où mon bras le servit tant de fois En ces lieux où son sang te parle par ma voix.     […] On a dit qu’un homme était bouillant  de colère, parce qu’on a senti que cette passion donnait au sang un mouvement et une agitation extraordinaire » semblable au bouillonnement de l’eau sur le feu. […] Clytemnestre, indignée de la dureté d’Agamemnon lui adresse ces paroles véhémentes : Vous ne démentez pas une race funeste, Oui, vous êtes du sang d’Atrée et de Thyeste, Bourreau de votre fille, il ne vous reste enfin Que d’en faire à sa mère un horrible festin, Barbare !

135. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre II. Application des principes à la première Philippique de Démosthène, et à la seconde Catilinaire de Cicéron. »

Sylla vient, qui remplit Rome de funérailles, Du sang des sénateurs inonde nos murailles. […] Qu’on soit donc, puisque c’est l’usage, qu’on soit libéral aux dépens des alliés ; qu’on voie d’un œil tranquille piller le trésor public ; mais que l’on épargne au moins notre propre sang, et qu’on n’aille pas perdre tous les gens de bien, pour épargner quelques scélérats.

136. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VII. De l’Harmonie imitative. »

Tout s’émeut, tout s’irrite ; et leurs cœurs enflammés Sont altérés de sang et de meurtre affamés.

137. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VIII. De l’Oraison funèbre. »

Ce que Jésus-Christ est venu chercher du ciel en la terre, ce qu’il a cru pouvoir, sans se ravilir, racheter de tout son sang, n’est-ce qu’un rien ?

138. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre V. des topiques ou lieux. — lieux applicables aux parties du sujet  » pp. 64-74

« Otez aux hommes, dit Voltaire, l’opinion d’un Dieu rémunérateur et vengeur, Sylla et Marius se baignent alors avec délices dans le sang de leurs concitoyens ; Auguste, Antoine et Lépide surpassent les fureurs de Sylla ; Néron ordonne de sang-froid le meurtre de sa mère.

139. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — J. B. Rousseau. (1671-1741.) » pp. 254-266

J’appellerai vertu guerrière Une vaillance meurtrière Qui dans mon sang trempe ses mains ?

140. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Alfred de Musset 1810-1857 » pp. 564-575

Lorsqu’on te rapportait plus froide que l’albâtre, Lorsque le médecin, de ta veine bleuâtre, Regardait goutte à goutte un sang noir s’épancher, Tu savais quelle main venait de te toucher1.

141. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-10

Après lui avoir reproché sa mauvaise haleine, sa tête pelée, son visage pétri de boue et de sang, les monstres et les prodiges de ses débauches, en un mot les plus visibles défauts de sa personne et les crimes les plus connus de sa vie, cette grande lettre1, cette lettre injurieuse lui conseille, pour conclusion, de mettre fin par une mort volontaire à tant de maux qu’il souffre et qu’il fait souffrir, l’exhorte de donner par là à toute la terre la seule satisfaction qu’elle pouvait recevoir de lui.

142. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXI. des figures  » pp. 289-300

« Dans toutes les langues, dit Voltaire, le cœur brûle, le courage s’allume, les yeux étincellent ; l’esprit est accablé, il se partage, il s’épuise ; le sang se glace, la tête se renverse ; on est enflé d’orgueil, enivré de vengeance, etc. » A ce penchant à l’imitation et à l’association, première source du style figuré, ajoutez la puissante influence qu’une imagination encore vierge et des passions libres et naïves exerçaient sur l’homme primitif.

143. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — La Bruyère. (1646-1696.) » pp. 91-100

Le peuple, paisible dans ses foyers au milieu des siens, et dans le sein d’une grande ville où il n’a rien à craindre ni pour ses biens ni pour sa vie, respire le feu et le sang, s’occupe de guerres, de ruines, d’embrasements et de massacres ; souffre impatiemment que des armées qui tiennent la campagne ne viennent point à se rencontrer ; ou, si elles sont une fois en présence, qu’elles ne combattent point ; ou, si elles se mêlent, que le combat ne soit pas sanglant, et qu’il y ait moins de dix mille hommes sur la place1.

144. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Montesquieu. (1689-1755.) » pp. 130-139

je suis à la fin de mes jours ; mon sang est glacé dans mes veines ; je vais bientôt revoir vos sacrés aïeux ; pourquoi voulez-vous que je les afflige, et que je sois obligé de leur dire que je vous ai laissés sous un autre joug que celui de la vertu1 ! 

145. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bernardin de Saint-Pierre, 737-1814 » pp. 357-367

Partout le sol était brûlant, et l’air étouffant retentissait du bourdonnement des insectes, qui cherchaient à se désaltérer dans le sang des hommes et des animaux.

146. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VIII. Des Figures en général. »

D’abord Pollion manie des armes encore souillées d’un sang qui n’est point expié : tractas arma nondum expiatis uncta cruoribus. […] Quand Chimène dit, par exemple, que le sang de son père lui traçait son devoir sur la poussière, et lui parlait par sa plaie , il est clair que ce n’est plus une fille désolée qui pleure son père, mais Corneille qui traduit un poète espagnol : Escrivio en este papel, con sangre, my obligacion ; me hablo con la boca de la herida , etc.

147. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce second volume. »

Les poètes disent que son sang fut changé en une fleur, nommé hyacinthe. […] Pégase, cheval ailé, qui, selon la fable, naquit du sang de Méduse, lorsque Persée, muni du bouclier de Pallas, et d’une épée, coupa la tête à cette gorgone.

148. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IX. de la disposition. — proportions, digressions, transitions, variété  » pp. 118-130

Mais, ce qu’il n’eût pas fait, la Grèce avec douleur Vous voit du sang troyen relever le malheur, etc.

149. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XI. du corps de l’ouvrage. — narration, description  » pp. 146-160

Ces flambeaux, ce bûcher, cette nuit enflammée, Ces aigles, ces faisceaux, ce peuple, cette armée, Cette foule de rois, ces consuls, ce sénat, Qui tous de mon amant empruntaient leur éclat ; Cette pourpre, cet or, que rehaussait sa gloire, Et ces lauriers encor témoins de sa victoire : Tous ces yeux qu’on voyait venir de toutes parts Confondre sur lui seul leurs avides regards… Dans le sac de Troie, Andromaque ne voit que Pyrrhus, le suit partout des yeux, et à mesure qu’elle le suit, les objets se lèvent en quelque sorte, mais vagues et confus, autour du meurtrier d’Hector, dont les traits seuls sont fermes et bien accusés : Songe, songe, Céphise, à cette nuit cruelle Qui fut pour tout un peuple une nuit éternelle ; Figure-toi Pyrrhus, les yeux étincelants, Entrant à la lueur de nos palais brûlants, Sur tous mes frères morts se faisant un passage, Et de sang tout couvert, échauffant le carnage.

150. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Massillon, 1663-1742 » pp. 205-215

Oui, Dieu l’a dit : « Vous êtes des dieux » ; mais, ô dieux de chair et de sang !

151. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Simon, 1675-1755 » pp. 223-233

Madame, nom que l’on donnait dans la cour de France à la princesse du sang la plus rapprochée du trône.

152. (1867) Rhétorique nouvelle « Introduction » pp. 2-33

Il leur faut des hymnes comme les sagas des Danois, où ruissellent à longs flots le sang, la bière et l’hydromel.

153. (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433

» Mais je parle à Brutus, à ce puissant génie, » A ce héros armé contre la tyrannie, » Dont le cœur inflexible, au bien déterminé, » Épura tout le sang que César t’a donné. » Cet exemple et le précédent prouvent combien cet argument a de force, combien il est imposant et oratoire lorsqu’il est heureusement employé1. […] Si vous êtes juste, vertueux et brave, vous sortez ou vous méritez de sortir du sang le plus pur et le plus noble. Mais, par la raison des contraires, si vous déshonorez le sang illustre qui coule dans vos veines, vous n’êtes plus qu’un honteux rejeton d’une tige diffamée. […] Mais il faut avoir bien soin de ne montrer à découvert que le premier, pour paraître n’avoir d’autre but que d’instruire ; les deux autres sont au discours ce que le sang est au corps ; ils doivent être répandus de même dans tout le cours du plaidoyer. » (De Orat. […] Le sang qui coule, la pâleur répandue sur le visage, les gémissemens ; enfin, les derniers soupirs du mourant ne se peindront-ils pas dans mon esprit ?

154. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre IV. Du genre dramatique. » pp. 252-332

Ainsi, dans les Horaces, le sort de Rome est entre les mains de trois combattants ; dans Iphigénie en Aulide, la Grèce assemblée demande le sang de la fille d’Agamemnon. […] Ce n’est point une nécessité, dit Racine, qu’il y ait du sang et des morts dans une tragédie : il suffit que l’action en soit grande, que les acteurs en soient héroïques, que les passions en soient excitées, et que tout s’y ressente de cette tristesse majestueuse qui fait tout le plaisir de la tragédie. […] Ruisseau, je vais mêler mon sang avec ton onde ;         C’est trop peu d’y mêler mes pleurs.

155. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre III. Éloges de Pompée et de César, par Cicéron. »

Témoin l’Italie, qui, de l’aveu même de Sylla vainqueur, ne fut pacifiée que par le couvage et la sagesse de Pompée : témoin la Sicile, que le même Pompée affranchit des périls qui la menaçaient de si près : témoin l’Afrique, inondée du sang des innombrables ennemis qui la foulaient et la dévoraient : témoin l’Espagne, qui vil si souvent des milliers d’ennemis vaincus et terrassés par l’effort de son bras : témoin une seconde fois, et d’autres fois encore l’Italie, qui implora le secours de Pompée absent, pour la guerre dangereuse et sanglante qu’elle avait à soutenir contre les esclaves, guerre dont la fureur, rallentie par la seule terreur du nom de Pompée, fut entièrement étouffée par sa présence : témoins toutes les contrées, toutes les nations étrangères, les mers enfin, etc. ».

156. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre V. Analyse de l’éloge de Marc-Aurèle, par Thomas. »

C’est d’ici, c’est de ces murs sacrés, que nous avons été relégués sur des rochers et dans des îles désertes ; c’est ici que nos livres ont été consumés par les flammes ; c’est ici que notre sang a coulé sous les poignards : l’Europe, l’Asie et l’Afrique nous ont vus errants et proscrits chercher un asile dans les antres des bêtes féroces, ou condamnés à travailler, chargés de chaînes, parmi les assassins et les brigands.

157. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XII. du corps de l’ouvrage. — portrait, dialogue, amplification  » pp. 161-174

Il s’agit d’une dame dont on veut faire apprecier le caractère par sa manière de prononcer : « Le souffle de son âme se déployait dans les replis des syllabes, comme le son se divise dans les clefs d’une flûte ; il expirait onduleusement à l’oreille, d’où il précipitait l’action du sang.

158. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXIII. des figures. — tropes d’invention et tropes d’usage  » pp. 323-338

Si vous lisez de sang-froid les discours des Danton, des Isnard, des Saint-Just et de tant d’autres orateurs de la Législative et de la Convention, l’emphase vous paraît portée au delà de toutes les bornes ; mais transportez-vous par la pensée dans cette atmosphère de sang, assistez à ces terribles parties où chacun avait sa tête, pour enjeu, mettez-vous à la place de ces gladiateurs désespérés luttant à mort avec le glaive de la parole, et l’hyperbole ne sera plus pour vous que le langage naturel.

159. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Madame de Sévigné 1626-1696 » pp. 52-64

La marée cependant arrive de tous côtés ; on cherche Vatel pour la distribuer ; on va à sa chambre, on heurte, on enfonce la porte, on le trouve noyé dans son sang ; on court à M. le Prince, qui fut au désespoir.

160. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Villemain. Né en 1790. » pp. 479-491

Il faut traiter les choses de l’esprit avec l’esprit, et non avec le sang, la bile, les humeurs. » 1.

161. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Silvestre de Sacy. Né en 1801. » pp. 522-533

Son sang du moins a laissé une tache ineffaçable sur la victoire des oppresseurs de Rome.

162. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Sainte-Beuve. Né en 1804. » pp. 566-577

» vous qu’un sang généreux pousse aux nouvelles et incessantes conquêtes de l’art et du génie, et qu’impatiente, qu’ennuie à la fin cet éternel passé qu’on déclare inimitable, veuillez y songer un peu : les Anciens, si vantés qu’ils soient, ne doivent pas nous inspirer de jalousie : trop de choses nous séparent ; la société moderne obéit à des conditions trop différentes ; nous sommes trop loin les uns des autres pour nous considérer comme des rivaux et des concurrents.

163. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre V. — Qualités particulières du Style »

Pourquoi faut-il que vous vous entre-déchiriez, et que les mamelles de votre nourrice soient continuellement teintes de votre sang ? […] Malheur à vous qui bâtissez vos maisons du sang du peuple !

164. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Michel de Montaigne, 1533-1592 » pp. -

Ils ont la jeunesse4 et les forces en la main, et par consequent le vent et la faveur du monde ; et receoivent avec mocquerie ces mines fieres et tyranniques d’un homme qui n’a plus de sang ny au cœur ny aux veines ; vrais espovantails de cheneviere5.

165. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Boileau 1636-1711 » pp. 401-414

Que me sert en effet qu’un admirateur fade Vante mon embonpoint, si je me sens malade ; Si dans cet instant même un feu séditieux Fait bouillonner mon sang et pétiller mes yeux2 ?

166. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Sévigné, 1626-1696 » pp. 76-88

Faites donc comme cet homme, tirez les mêmes conséquences, et songez que cette même ville a été autrefois baignée du sang d’un nombre infini de martyrs ; qu’aux premiers siècles toutes les intrigues du conclave se terminaient à choisir entre les prêtres celui qui paraissait avoir le plus de zèle et de force pour soutenir le martyre ; qu’il y eut trente-sept papes qui le souffrirent l’un après l’autre, sans que la certitude de cette fin leur fît fuir ni refuser cette place où la mort était attachée, et quelle mort !

167. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Nisard. Né en 1806. » pp. 585-597

Ces images sont le plus souvent des effets du sang, des fumées qui nous montent au cerveau4.

168. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE IV. Des Figures. » pp. 144-262

Cruor est le sang qui coule d’une blessure. […] Les armes teintes d’un sang que l’on n’a point expié. — Sanguis est le sang qui coule dans les veines. […]  — Portentum se dit particulièrement des prodiges qui arrivent sur la terre et dans l’eau, une pluie de pierres, de l’eau changée en sang, etc. — Ostentum est une vision, une apparition. — Monstrum se dit des productions contre nature ; par exemple, un bœuf qui aurait la tête d’un cheval.

169. (1867) Rhétorique nouvelle « Première partie. L’éloquence politique » pp. 34-145

Il boit aussi, mais du sang. […] Dire que la parole est, dans cet admirable orateur, le vêtement de la pensée, ce n’est pas assez dire, elle en est la chair et le sang.

170. (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-

N’oubliez pas toutefois que la passion n’est qu’un moyen oratoire qui doit circuler dans toutes les parties du discours, comme le sang circule dans les veines. […] Elle fait parler la honte, le remords, la nécessité, l’occasion, les ombres des ancêtres, le sang des guerriers morts, le souvenir des victoires remportées.

171. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Voltaire 1694-1778 » pp. 445-463

Ils vivent l’un par l’autre, ils triomphent du temps ; Tandis que sous leur ombre on voit de vils serpents, Se livrer, en sifflant, des guerres intestines, Et de leur sang impur arroser leurs racines.

172. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre III. Beautés de sentiment. »

Appliquant un cristal sur ses yeux obscurcis, Et du jeune lecteur dirigeant les récits, Le vieillard lui disait : Lisez ces pages saintes ; Abel, le juste Abel, de son sang les a teintes.

173. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXII. des figures. — figures par rapprochement d’idées semblables  » pp. 301-322

Fontanier : Personnifications : Argos vous tend les bras, et Sparte vous appelle… On sait que sur le trône une brigue insolente Veut placer Aricie et le sang de Pallante… Quel est ce glaive enfin qui marche devant eux ?

174. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre I. Des Poésies fugitives. »

Mais dessus quel endroit tombera ton tonnerre, Qui ne soit tout couvert du sang de Jésus-Christ ?

175. (1862) Cours complet et gradué de versions latines adaptées à la méthode de M. Burnouf… à l’usage des classes de grammaire (sixième, cinquième, quatrième) pp. -368

Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.

176. (1881) Rhétorique et genres littéraires

À d’illustres parents s’il doit son origine, La splendeur de son sort doit hâter sa ruine ; Dans le vulgaire obscur si le sort l’a placé, Qu’importe qu’au hasard un sang vil soit versé ? […] Sera-ce hors des murs, au milieu de ces places Qu’on voit fumer encor du sang des Curiaces ; Entre leurs trois tombeaux et dans ce champ d’honneur, Témoin de sa vaillance et de notre bonheur ? […] Songe aux fleuves de sang où ton bras s’est baigné. […] Rome entière noyée au sang de ses enfants. […] Dans son sang inhumain les chiens désaltérés, Et de son corps hideux les membres déchirés, etc.

177. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre troisième. Du discours. »

lorsque le peuple français plaça sur ma tête la couronne impériale, je me confiai à vous pour la maintenir toujours dans ce haut état de gloire qui seul pouvait lui donner du prix à mes yeux : mais dans le même moment nos ennemis pensaient à la détruire et à l’avilir ; et cette couronne de fer conquise par le sang de tant de français, ils voulaient m’obliger à la placer sur la tête de nos plus cruels ennemis : projets téméraires et insensés, que, le jour même de l’anniversaire du couronnement de votre empereur, vous avez anéantis et confondus. […]     -- On ne l’abusera point par des promes-ses vaines Tant qu’un reste de sang coulera dans- ses veines.

178. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre III. De la partie oratoire dans les Historiens anciens. Historiens grecs. »

D’un éclat différent mon camp frappait leur vue : Mon armée en silence à leurs yeux étendue, N’offrait de tous côtés que farouches soldats, Endurcis aux travaux, vieillis dans les combats ; Accoutumés au sang et couverts de blessures, Leur fer et leurs mousquets composaient leurs parures.

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