C’est moins un genre particulier qu’un genre collectif, qui renferme des ouvrages bien différents par la forme et par l’objet.
Chargé d’enseigner les Belles-Lettres Françaises aux Cadets Gentilshommes de l’École Royale Militaire, je me suis attaché à leur donner des notions générales, mais précises, de tous les objets importants qu’elles renferment, et qu’il n’est pas permis à l’homme du monde d’ignorer.
Cependant il est sûr que des objets très réels lui donneraient, s’il voulait, assez d’occupation. […] Son réveil est marqué par de nouvelles attentions dont il est l’objet. […] On se console pourtant, parce que de temps en temps on rencontre des objets qui nous divertissent ; des eaux courantes, des fleurs qui passent. […] Toutes ces images sont contraires aux notions que nous possédons des objets. […] Si l’écrivain embrasse trop d’objets, entre dans de trop minutieux détails, l’intelligence ne peut tout saisir, et l’effet du tableau étant manqué, il ne reste qu’une description ; il en sera de même quand on ne pourra animer la description par la peinture variée du même objet, vu sous des formes différentes.
Il est facile de voir que ces petits contes diffèrent essentiellement par leur objet, et même par la nature du talent qu’ils exigent, des pièces précédentes ; mais comme ils ont une forme et des dimensions à peu près pareilles, on a été porté à les confondre, et on les a réunis en effet. […] En voici les premiers couplets : Tendre fruit des pleurs de l’Aurore, Objet des baisers du Zéphyr, Reine de l’empire de Flore, Hâte-toi de t’épanouir.
La vérité : elle consiste dans l’exacte représentation des seuls objets, ou réels, ou vraisemblables, on possibles. 2º.
Le champ qu’elle cultive est trop précieux, les objets quelle embrasse trop élevés, trop importants, trop graves, pour y semer les bluettes et le faux clinquant du bel esprit.
Nous ne pouvons donc qu’indiquer ceux qui peuvent devenir l’objet d’une étude plus utile et d’une instruction plus générale.
Or, le moyen le plus simple, le plus naturel, nous disons même le moyen unique pour atteindre ce but, est de se familiariser avec les auteurs qui ont le mieux écrit en cette langue, de bien saisir le caractère propre et les formes diverses de leur style, de concevoir une idée exacte de la propriété des mots, de leur élégance, de leur disposition dans la phrase, de l’harmonie des périodes… Nous conseillons aux jeunes élèves de porter principalement leur attention sur les passages les plus saillants des modèles qu’ils auront sous les yeux, et d’en faire l’objet d’une étude toute spéciale.
Dire quel est son objet, son domaine. […] Molière a été pourtant l’objet des critiques les plus vives ; Fénelon notamment ne l’a pas épargné dans sa Lettre à l’Académie. […] Sous quelle forme et pour quel objet s’est-elle surtout manifestée au xvii e siècle ? […] Les esprits aisés ont l’art de toucher délicatement à toute chose, de s’insinuer dans la confiance du lecteur, de passer d’un objet à un autre sans effort et comme naturellement. […] Le prix des objets les plus utiles est augmenté sans mesure, par des péages multipliés sur les rivières, aux portes des villes, à la limite des provinces.
Il est employé en régime, lorsqu’il désigne l’objet ou le terme de cette action. […] Dites également : la science relative à l’état que nous devons embrasser, est un des objets les plus dignes de notre application, et non, le plus digne, comme le prétend Restaut. […] Or dans l’exemple cité, dignes se rapporte à objets, et non au mot un, parce que le sens de cette phrase n’est, ni ne peut être, que cette science est l’objet le plus digne de notre application. On veut dire seulement qu’elle doit être mise au nombre des objets qui sont les plus dignes de notre application. […] Nous ne prétendons alors que marquer un temps précis, et une seule de ces heures, savoir la sixième, qui est l’objet de notre pensée.
Quoique le terme académie se soit génériquement étendu à toutes les associations savantes, nous n’entendons parler ici que de celles qui s’occupent spécialement des progrès et du perfectionnement de la langue, et qui ont pour objet toutes les matières de grammaire, de poésie et d’éloquence.
………………………………………………………………………………………………………… Mais la Nuit aussitôt de ses ailes affreuses4 Couvre des Bourguignons les campagnes vineuses, Revole vers Paris, et, hâtant son retour, Déjà de Montlhéry voit la fameuse tour1 ; Ses murs, dont le sommet se dérobe à la vue, Sur la cime d’un roc s’allongent dans la nue, Et, présentant de loin leur objet ennuyeux, Du passant qui le fuit semblent suivre les yeux2. […] C’est-à-dire le spectacle, terme qui est pris ici dans le sens d’objet qui frappe la vue.
Ma fille, tendre objet de mes dernières peines, Songe au moins, songe au sang qui coule dans tes veines ! […] « Voltaire a pris, dit La Harpe, le ton d’Homère pour rendre le choc des deux armées par une comparaison qui rappelle toute la grandeur de l’objet : le dernier vers surtout est sublime. » 3.
Comme l’objet de la comédie est de représenter en général tous les défauts des hommes, et principalement des hommes de notre siècle, il est impossible à Molière de tracer aucun caractère qui ne rencontre quelqu’un dans le monde ; et, s’il faut qu’on l’accuse d’avoir songé à toutes les personnes où l’on peut trouver les défauts qu’il peint, il faut, sans doute, qu’il ne fasse plus de comédies. » Molière. […] Sujets : lui aussi, il est roi dans son domaine ; mais le mot veut dire ici : objet d’étude.
L’objet de notre travail sur la Poétique étant plus spécialement littéraire que grammatical, nous bornerons nos remarques sur ce chapitre et sur le suivant aux éclaircissements les plus indispensables pour la lecture du texte, et à quelques indications qui pourront guider le lecteur curieux de plus amples notions.
Les tableaux littéraires ont pour objet, dans notre pensée, de permettre au jeune lecteur de rattacher les écrivains dont il étudie les plus beaux passages au mouvement des esprits et au progrès littéraire du siècle auquel ils appartiennent, de replacer dans un cadre général des portraits isolés : les notices sont ces portraits, le tableau est ce cadre. […] Le xvie siècle tout entier, — passion de l’antiquité et de ses langues, du grec surtout, la langue défendue ; science de l’antiquité sous toutes ses formes et dans tous ses objets, philosophie, morale, législation, histoire, médecine, astronomie, marine, guerre, jeux, gymnastique, curiosités bibliographiques ; esprit d’examen, de critique, d’émancipation intellectuelle ; guerre à l’intolérance, au fanatisme, à la scolastique et à la pédanterie ; satire politique, judiciaire, ecclésiastique, — se trouve sous l’allégorie continue de l’épopée bouffonne de Rabelais, débauche de gaieté, de verve, de raillerie, de facétie, de bon sens et de folie, de saine indépendance et de licence éhontée. […] Je sais bien que vous avez vu ailleurs de plus dangereuses occasions et que vous avez souvent désiré des victoires plus sanglantes ; néanmoins, quelque grand objet que se propose votre ambition, elle ne sauroit rien concevoir de si haut, que de donner en même temps un successeur aux Consuls, aux Empereurs et aux Apôtres, et daller faire de votre bouche celui qui marche sur la tête des rois et qui a la conduite de toutes les âmes. […] Mais, pour lui présenter un autre prodige aussi étonnant, qu’il recherche dans ce qu’il connoît les choses les plus délicates ; qu’un ciron lui offre dans la petitesse de son corps des parties incomparablement plus petites, des jambes avec des jointures, des veines dans ces jambes, du sang dans ces veines, des humeurs dans ce sang, des gouttes dans ces humeurs, des vapeurs dans ces gouttes ; que, divisant encore ces dernières choses, il épuise ses forces en ces conceptions, et que le dernier objet où il peut arriver soit maintenant celui de notre discours ; il pensera peut-être que c’est là l’extrême petitesse de la nature. […] Le présent n’est jamais notre but : le passé et le présent sont nos moyens ; le seul avenir est notre objet.
Et quel objet plus digne d’ambition, que de s’élever au-dessus des autres hommes par cette faculté unique, qui les élève eux-mêmes au-dessus des bêtes ?
Déjà l’ange s’élevait d’un vol rapide avec son précieux dépôt ; il leur fit signe, et ils se relevèrent consolés ; car ils savaient que ce notait pas cette tige rendue à la poussière qui était l’objet de leur amour, mais bien l’essence précieuse qui les précédait dans les régions où règne un perpétuel matin. […] Vous vous souvenez que cette seconde composition n’est autre chose que la perfection de la première, et qu’il y a tableau sous deux conditions principales : 1º C’est que le lecteur puisse embrasser tous les détails d’un seul coup d’œil. 2º C’est que l’objet décrit se présente aux yeux comme sur une scène ou sur une toile. […] Il s’en présenté un qui raconte poétiquement le fait, qui est l’objet du canevas. […] et toi, Antigone, fille courageuse et magnanime implore de nouveau la clémence des dieux immortels ; et puissent mes derniers sentiments et mes dernières pensées, en se reposant sur toi, te rendre un objet sacré mais tu as encore un service à me rendre. […] Comment fera Callidore pour oublier les objets de ses plus chères affections ?
Elle présente ensuite à la jeunesse une charmante variété d’objets, dont la seule vue développe toutes les facultés de l’âme.
Nous nous sommes arrêtés à celui de tous les discours qui pouvait le mieux remplir notre objet : le plaidoyer de Cicéron pour Milon, que l’on peut regarder comme le chef-d’œuvre de l’éloquence latine, et peut-être de tout le genre judiciaire. […] L’objet de la péroraison est, comme l’on sait, d’exciter la pitié des juges en faveur de l’accusé, qui, pour seconder de son côté les efforts de son défenseur, paraissait en habits de deuil à la séance, et dans l’extérieur le plus suppliant.
Observations générales sur l’Art d’écrire les Lettres Il y a deux espèces de lettres ; les unes qu’on appelle philosophiques, parce que l’on peut y discourir sur toutes sortes de matières ; y traiter de la morale, de l’homme, des passions, de la politique, de la littérature, en un mot de tous les arts, de toutes les sciences, et de tous les objets qui y ont quelque rapport. […] Cependant, comme il serait peu raisonnable d’aller sur ce point jusqu’au précepte, je ferais en sorte de n’avoir dans mes goûts que des objets respectables : c’est le seul moyen de restituer par un côté ce que l’amour fait toujours perdre de l’autre à l’exacte vertu.
toujours l’instrument et l’objet de sa rage, Cherchez-vous chez les morts quelque nouvel outrage ? […] Sans doute à cet objet sa rage s’est émue.
Il n’y a pas dans la nature, telle qu’il la sent, d’objets inanimés ; tout a vie, il le sait. […] La vie, toute la vie, l’histoire, toute l’histoire, l’homme, tout l’homme, voilà son objet.
Tout ce qui appartient aux fonctions austères de la justice ; tout ce qui a pour objet l’interprétation ou l’application de la loi, porte nécessairement un caractère de gravité, dont on ne s’écarte jamais qu’aux dépens de la bienséance qui est de rigueur ici.
Certaines questions plus importantes ou plus controversées ont été l’objet d’un examen plus approfondi, et tiennent dans notre ouvrage une place qu’elles n’ont pas dans la plupart des traités de poésie.
L’éloquence anglaise ne fut pas plus heureuse au barreau, et les discours des plus habiles avocats ont été oubliés avec la cause qu’ils avaient pour objet.
. ; et quand on leur demandait une explication précise de chacun de ces objets, rester court, ou balbutier des non-sens !
On m’avait, entre autres choses, objecté l’espèce de bigarrure qui résultait, dans les premiers livres, du mélange des citations anglaises ou italiennes avec les exemples grecs et latins ; j’ai senti l’inconvénient, et j’ai renvoyé en notes tout ce qui pourrait distraire de l’objet principal les lecteurs peu familiarisés avec les idiomes étrangers.
Des objets que, etc.]
Je t’ai grondée quelquefois, mais tu n’es pas moins l’objet continuel de mes pensées.
Ce sont des objets de pitié et non de colère, et nous avons aussi peu de sujet de nous irriter contre ces maladies de l’esprit que contre celles qui attaquent seulement le corps.
• Des genres oratoires ; de leur nature et de leur objet ; exemples à l’appui. (16 novembre 1881). […] Comme Démosthène en Grèce, il fut le dernier orateur politique de Rome, car après lui les Romains dégénérés abdiquèrent leur liberté entre les mains de ceux à qui César avait montré la voie, et l’éloquence, désormais sans objet, se tut pour toujours. […] Ainsi peut-on justifier Racine et Euripide des critiques imméritées dont leurs deux tragédies ont été l’objet ; les appréciations portées sur l’une et l’autre Iphigénie par les adversaires de chacune d’elles sont injustes, parce que, bien qu’opposées dans la forme, elles n’en procèdent pas moins d’une même erreur, qui est l’oubli des temps et des lieux où les deux pièces furent écrites. […] Il se propose donc de l’enrichir, et voici les moyens qu’il imagine : 1º Ne perdre aucun mot, et en acquérir de nouveaux ; 2º Créer plusieurs synonymes pour un seul objet ; 3º Créer des mots composés ; 4º Prendre aux étrangers les mots qui nous manquent ; 5º Enfin, imaginer des alliances de mots. […] Oui, j’ose le dire hautement, ce sont là surtout les intérêts qui rue préoccupent aujourd’hui, comme toujours ; au seuil du tombeau, mon devoir reste le même, et mes dernières pensées auront pour objet la France et mon roi.
Elle consiste dans l’exacte représentation des objets réels, possibles, ou au moins vraisemblables, dans la donnée principale du livre.
Sa conversation n’est pas moins curieuse que ses démonstrations extérieures ; il commence des phrases, pour que le ministre les finisse ; il finit celles que le ministre a commencées ; sur quelque sujet que le ministre parle, le duc de Mendoce l’accompagne d’un sourire gracieux, de petits mots approbateurs qui ressemblent à une basse continue, très-monotone pour ceux qui écoutent, mais probablement agréable à celui qui en est l’objet.
Oui, voilà pourquoi l’art n’est pas l’imitation servile de la nature, mais l’interprète du sentiment, des idées, de l’expression, de l’âme intérieure qui donne aux objets leur physionomie.
Le premier événement qui figure avec quelque intérêt dans son histoire, est la chute de ce fameux Crésus, qui soutint ce revers épouvantable avec une fermeté courageuse, que l’on ne semblait pas devoir attendre d’un homme ébloui longtemps de ses richesses, et l’objet et la victime de tous les genres de corruption. […] Mais revenons à Hérodote, qui va nous fournir un second objet de comparaison avec Quinte-Curce.
Dans le mince héritage qu’il nous a laissé, nous signalerons à peu près cent mots qui désignent, en général, des plantes et des objets agricoles ou maritimes1. […] Elle a pris le pas sur sa rivale ; elle la laisse ciseler ses objets de luxe, et se charge du solide, du nécessaire.
On se console pourtant, parce que, de temps en temps, on rencontre des objets qui nous divertissent, des eaux courantes, des fleurs qui passent. […] Dans les âges suivants, on commence à prendre son pli, les passions s’appliquent à quelques objets, et alors celle qui domine ralentit du moins la fureur des autres : au lieu que cette verte jeunesse, n’ayant encore rien de fixe ni d’arrêté, en cela même qu’elle n’a point de passion dominante pardessus les autres, elle3 est emportée, elle est agitée tour à tour de toutes les tempêtes des passions, avec une incroyable violence.
Ma machine est si heureusement construite, que je suis frappé par tous les objets assez vivement pour qu’ils puissent me donner du plaisir, pas assez pour qu’ils puissent me donner de la peine. […] Les désirs changent d’objets : ce qu’on aimait, on ne l’aime plus ; on était libre avec les lois, on veut être libre contre elles : chaque citoyen est comme un esclave échappé de la maison de son maître ; ce qui était maxime, on l’appelle rigueur ; ce qui était règle, on l’appelle gêne ; ce qui était attention, on l’appelle crainte.
Cette correction dans la représentation de l’objet inanimé, est l’esprit des arts de notre temps : elle annonce la décadence de la haute poésie et du vrai drame, etc. » (Chateaubriand, Mémoires d’Outre-Tombe, IVe vol., 1802.)
Quel rapport, en apparence, avec ce trait de l’Écriture et l’objet que se propose l’orateur ?
Voici comme Fontenelle décrit le goût d’un célèbre naturaliste pour la botanique : « On n’aura point de peine à s’imaginer qu’il s’occupait avec plaisir de tout ce qui avait du rapport avec l’objet de son amour.
Ces grands objets passent devant nos yeux comme des scènes fabuleuses : le cœur se prête pour un moment au spectacle ; l’attendrissement finit avec la représentation ; et il semble que Dieu n’opère ici-bas tant de révolutions, que pour se jouer dans l’univers, et nous amuser plutôt que nous instruire.
Le président Hénault peint ainsi le cardinal de Retz : « On a de la peine à comprendre comment un homme qui passa sa vie à cabaler n’eut jamais de véritable objet.
Il a, dit-il, le fanatisme de la simplicité, et compare lui-même son style à ces glaces sans tain à travers lesquelles apparaissent tous les objets sans la moindre altération de couleur ou de contour.
Lorsqu’un objet important exaltait son âme, et exigeait de la force et de l’indignation, il abandonnait le ton déclamatoire, et le remplaçait par la force et la véhémence ; et l’homme vraiment éloquent, qui foudroie Antoine, Verrès et Catilina, n’est plus l’orateur fleuri, l’écrivain élégant qui parlait pour Marcellus, pour Ligarius ou pour le poète Archias.
Votre nature vaine occuperait leur vanité ; vous seriez un objet proportionné à leurs pensées craintives et rampantes.
Le président Hénault peint ainsi le cardinal de Retz : « On a de la peine à comprendre comment un homme qui passa sa vie à cabaler n’eut jamais de véritable objet.
Dans les âges suivants, on commence à prendre son pli, les passions s’appliquent à quelques objets, et alors celle qui domine ralentit du moins la fureur des autres : au lieu que cette verte jeunesse, n’ayant encore rien de fixe ni d’arrêté, en cela même qu’elle n’a point de passion dominante par-dessus les autres, elle3 est emportée, elle est agitée tour à tour de toutes les tempêtes des passions, avec une incroyable violence. […] Vous devez vous proposer ce digne objet, de n’être redouté que des ennemis de l’État et de ceux qui font mal. […] Ce premier point a pour objet de désabuser les âmes de tous les biens que la mort enlève.
Cette haute fortune de Mme de Maintenon eut son principe dans sa vertu, ce moyen de parvenir trop peu mis en usage ; car, comme elle l’a dit elle-même : « Rien n’est plus habile qu’une conduite irréprochable. » — J’oserai donc réclamer contre le jugement sévère d’un célèbre écrivain de nos jours qui, en peignant « les femmes illustres du dix-septième siècle », a représenté celle-ci comme « ne consultant ni le devoir ni son cœur, mais l’opinion ; ne poursuivant qu’un seul et bien misérable objet, la considération, sans vertu et sans amour… »
Comme donc elle se sent piquée d’un certain appétit qui la rend affamée de quelque bien hors de soi, elle se jette avec avidité sur l’objet des choses créées qui se présentent à elle, espérant s’en rassasier ; mais ce sont viandes creuses, qui ne sont pas assez fortes et n’ont pas assez de corps pour la sustenter ; au contraire, la retirant de Dieu, qui est sa véritable et solide nourriture, ils la jettent insensiblement dans une extrême nécessite et dans une famine désespérée »
On nous propose un projet de loi qui a pour objet de verser l’argent de la France dans les mains des émigrés.
Je fis de ce bateau la salle du festin : Là je menai l’objet qui fait seul mon destin ; De cinq autres beautés la sienne fut suivie, Et la collation fut aussitôt servie. […] J’avais été surpris ; et l’objet de mes vœux Ne m’avait tout au plus donné qu’une heure ou deux.
Sa démarche ferme et hardie annonce sa noblesse et son rang ; il ne touche à la terre que par ses extrémités les plus éloignées ; les bras ne lui sont pas donnés pour servir d’appui à la masse de son corps ; sa main ne doit pas fouler la terre : elle est réservée à des usages plus nobles, pour exécuter les ordres de la volonté, saisir les objets éloignés, écarter les obstacles et tout ce qui pourrait nuire, retenir ce qui peut plaire, et le mettre à la portée des autres sens ».
Après ce que nous venons de dire, on comprendra, sans qu’il soit besoin de les expliquer, les différents noms que l’on a donnés aux divers romans, selon leur forme ou leur objet.
Pourtant ne soyons pas honteux de l’objet de notre adoration : nous adorons un enfant ; mais cet enfant est plus ancien que le temps.
Amis, parents, témoins de mon aurore, Objets d’un culte avec le temps accru, Oui, mon berceau me semble doux encore, Et la berceuse a pourtant disparu.
A peine a-t-il entrevu l’objet de sa convoitise, qu’il l’atteint d’un bond, comme la panthère sa proie. […] Il n’en cherche pas le développement dans les lieux communs de la rhétorique, mais dans l’objet même de la délibération. […] Il s’élance à la tribune et, au lieu de chercher des développements dans les lieux communs si chers aux sophistes, il les puise dans l’objet même de la discussion. — On nous accuse, dit-il, d’être les auteurs de la guerre.
Partout, lorsqu’il s’est conduit avec sagesse, il a suivi les leçons de la nature, profité de ses exemples, employé ses moyens, et choisi dans son immensité tous les objets qui pouvaient lui servir ou lui plaire.
Je vois d’autres personnes auprès de moi, d’une semblable nature : je leur demande s’ils sont mieux instruits que moi ; ils me disent que non, et sur cela, ces misérables égarés5, ayant regardé autour d’eux et ayant vu quelques objets plaisants6, s’y sont donnés, et s’y sont attachés.
J’en détourne le sens, et l’art sait les contraindre Vers des objets nouveaux qu’ils s’étonnent de peindre1.
Or les espérances, à cet âge, ne peuvent plus avoir pour objet que les choses d’une autre vie. »