Je ne suis pas plus grande dame que je n’étais rue des Tournelles, où vous me disiez fort bien mes vérités4 ; et si la faveur où je suis met tout le monde à mes pieds, elle ne doit pas produire cet effet-là sur un homme chargé de ma conscience, et à qui je demande instamment de me conduire dans le chemin qu’il croit le plus sûr pour mon salut.
Effet que produit sur l’âme d’un adolescent la lecture de ces deux écrivains. […] Décrivez l’effet que cette déclaration produit sur le jeune orgueilleux et la scène qui s’ensuit. […] Dites quel fut l’effet produit par le discours de Colomb, et peignez la terreur des uns, l’incrédulité moqueuse des autres. […] L’action d’Isadas a produit l’effet le plus heureux en prouvant aux ennemis qu’à défaut des hommes, les enfants, à Sparte, suffiraient pour les repousser. […] Avez-vous emporté des effets appartenant à l’État ?
Mais ce qui nous surprendra davantage dans un siècle aussi reculé, dans un climat presque barbare, et chez des peuples à peine sortis des mains de la nature, c’est de trouver des discours dans la force du terme, des harangues de longue haleine, et qui paraissent avoir été le fruit de la réflexion et du travail, tant on y remarque l’art de mettre à profît toutes les circonstances possibles, de ne dire que ce qu’il faut, et de le dire précisément comme il doit être dit pour produire l’effet que l’on en attend.
Si la faveur où je suis met tout le monde à mes pieds, elle ne doit pas faire cet effet-là sur un homme chargé de ma conscience, et à qui je demande très-instamment de me conduire, sans aucun égard, dans le chemin qu’il croit le plus sûr pour mon salut.
Mais les sages du jour, ou de fiers novateurs, De leur goût corrompu partisans corrupteurs, Ne pouvant les atteindre, ont dégradé leurs maîtres, Et, protecteurs des sots flétris par nos ancêtres, O de la sympathie inévitable effet !
Les quatre livres que renferme cet ouvrage traitent : 1° de Dieu, 2° de Jésus médiateur, 3° des effets de cette médiation, 4° des formes extérieures de l’Église.
La cause et l’effet. — Cet homme a donné asile à un proscrit ; il a réussi à le faire échapper.
C’est de toutes ses tragédies celle qui fit le plus d’effet à la cour, parce qu’à ce moment les sentiments exprimés par les chefs républicains étaient volontiers reçus et passionnément goûtés par des esprits qu’avaient agités les factions du règne de Louis XIII. […] Le plan est conçu et conduit de manière à exciter l’intérêt, malgré toutes les invraisemblances que l’auteur a accumulées pour la marche de l’intrigue et pour l’effet théâtral. […] Nous ne vous donnons pas de ces effets véreux. […] Voilà certainement un effet fort bizarre. […] Un des procédés par lesquels il cherche et réussit le mieux à faire de l’effet, c’est en établissant des contrastes tranchants entre les mœurs des différentes nations.
Il n’y a pas une de ses tragédies qui n’offre des traits vigoureusement prononcés, des conceptions heureuses, des scènes, des actes même d’un bel effet : toutes se distinguent par une diction pure, mais froidement correcte, qui ne tombe jamais, il est vrai, dans la bouffissure gigantesque de Dubelloy, ni dans la dureté tudesque de Lemierre, mais qui n’étincelle pas, comme celle de ces deux poètes (si loin d’ailleurs de M. de La Harpe), de cette foule de beaux vers, de grandes idées, de traits imprévus, et d’autant plus précieux, qu’il faut les payer plus cher, et les attendre plus longtemps. […] Nous ne nous arrêterons pas sur les poèmes de l’Homme des champs et de la Pitié, productions estimables qui ne pouvaient manquer leur effet, quand elles parurent, mais que l’on distingue à peine aujourd’hui à côté des grands ouvrages dont nous venons de parler.
Exercez-la, monsieur, et gouvernez le prince : Montrez-lui comme il faut régir une province, Faire trembler partout les peuples sous sa loi, Remplir les bons d’amour et les méchants d’effroi5 ; Joignez à ces vertus celles d’un capitaine : Montrez-lui comme il faut s’endurcir à la peine, Dans le métier de Mars se rendre sans égal, Passer les jours entiers et les nuits à cheval, Reposer tout armé, forcer une muraille, Et ne devoir qu’à soi le gain d’une bataille : Instruisez-le d’exemple, et rendez-le parfait, Expliquant à ses yeux vos leçons par l’effet. […] Cette locution, qui a vieilli, produit d’ailleurs dans la versification un effet désagréable.
Enfin, si l’on écrit comme l’on pense3, si l’on est convaincu de ce que l’on veut persuader, cette bonne foi avec soi-même, qui fait la bienséance pour les autres et la vérité du style, lui fera produire tout son effet, pourvu que cette persuasion intérieure ne se marque pas par un enthousiasme trop fort, et qu’il y ait partout plus de candeur que de confiance, plus de raison que de chaleur1. […] Il n’y a rien d’exagéré dans toutes ces têtes sublimes, et le caractère humain est empreint dans celle de Buffon. » Cuvier disait : « Buffon a rendu à son pays le plus grand des services : celui d’avoir popularisé la science, d’y avoir intéressé les grands comme les humbles, et produit ainsi des effets incalculables pour l’avenir.
Vous qui savez, dira la critique, combien la moralité, outre sa valeur intrinsèque, contribue puissamment à l’effet d’un écrit, pourquoi vous être privé de cet énergique élément de succès ?
Je serais infini si je voulais présenter ici cette pathologie intellectuelle, décrire successivement les signes, les phases, les effets de toutes les passions, indiquer pour la reproduction de chacune d’elles les règles et les modèles à suivre.
Ne comprenez-vous point bien l’effet que cela peut faire dans un cœur comme le mien ?
Digne fruit de vingt ans de travaux somptueux, Auguste bâtiment, temple majestueux, Fais briller à jamais, dans ta noble richesse, La splendeur du saint vœu d’une grande princesse 2, Mais défends bien surtout de l’injure des ans Le chef-d’œuvre fameux de ses riches présents 3 Cet éclatant morceau de savante peinture Dont elle a couronné ta noble architecture : C’est le plus bel effet des grands soins qu’elle a pris, Et ton marbre et ton or ne sont point de ce prix.
Censurer les ridicules et les vices, montrer le triste effet des passions désordonnées, s’attacher toujours à inspirer l’amour de la vertu, et faire sentir qu’elle seule est digne de nos hommages, qu’elle seule est la source de notre bonheur : tel est le principal devoir du romancier.
D’où vient ce grand effet de la poésie, de former et fixer enfin le génie des peuples et leurs langues ?
Barbarie des âges antiques ; effets de la civilisation.
De sorte, monsieur, que, hors la Capelle et le Câtelet, qui sont de nulle considération, tout l’effet qu’a produit cette grande et victorieuse armée a été de prendre Corbie pour la rendre, et pour la remettre entre les mains du roi, avec une contrescarpe, trois bastions et trois demi-lunes qu’elle n’avoit point. […] Alors la puissance du royaume n’était point divertie ailleurs308 : toutes nos forces furent jointes ensemble pour cet effet ; et toute la France se trouva devant une place. […] Aristote en use autrement dans la définition qu’il fait de la tragédie, où il décrit les qualités que doit avoir celle-ci, et les effets qu’elle doit produire, sans parler aucunement de ceux-là : et j’ose m’imaginer que ceux qui ont restreint cette sorte de poëme aux personnes illustres n’en ont décidé que sur l’opinion qu’ils ont eue qu’il n’y avoit que la fortune des rois et des princes qui fût capable d’une action telle que ce grand maître de l’art nous prescrit.
Il y en a d’autres qui ont une fade attention à ce qu’ils disent, et avec qui l’on souffre dans la conversation de tout le travail de leur esprit : ils sont comme pétris de phrases et de petits tours d’expression, concertés1 dans leur geste et dans tout leur maintien ; ils sont puristes2 et ne hasardent pas le moindre mot, quand il devrait faire le plus bel effet du monde : rien d’heureux ne leur échappe ; rien ne coule de source et avec liberté : ils parlent proprement3 et ennuyeusement. […] Il ne faut pas qu’il y ait trop d’imagination dans nos conversations ni dans nos écrits ; elle ne produit souvent que des idées vaines et puériles, qui ne servent point à perfectionner le goût et à nous rendre meilleurs : nos pensées doivent être prises dans le bon sens et la droite raison, et doivent être un effet de notre jugement.
C’est ce que l’on doit discerner avec finesse ; et ce discernement est l’effet d’un jugement droit, d’un goût pur et sain, qui suppose toujours de grandes connaissances, mais que ces connaissances ne supposent pas toujours.
« Je suis ravie, dit-elle, du Traité des moyens de conserver la paix avec les hommes : il nous découvre ce que nous n’avons pas l’esprit de démêler ou la sincérité d’avouer » ; et plus loin elle nous apprend encore qu’elle fait tous ses efforts afin d’y profiter, résolue qu’elle est, pour balancer les fâcheux effets du temps qui fuit, de travailler à son cœur et à ses sentiments, et de regagner par les bonnes qualités ce qu’on perd en vieillissant du côté des agréables.
C’est beaucoup de ramener les esprits ; des reproches vifs et amers n’ont presque jamais d’autre effet qu’une rupture ouverte.
S’il lui prête sa naïveté, n’exagérons cependant pas la portée de cet éloge, et l’illusion qui vient ici pour un lecteur moderne de l’effet produit par un idiome vieilli dont le babillage a comme un air d’enfance.
Je ne suis pas plus grande dame que je n’étais rue des Tournelles, où vous me disiez fort bien mes vérités1 ; et si la faveur où je suis met tout le monde à mes pieds, elle ne doit pas produire cet effet-là sur un homme chargé de ma conscience, et à qui je demande instamment de me conduire dans le chemin qu’il croit le plus sûr pour mon salut.
Si la suspension de l’hémistiche n’est pas observée ici, c’est pour produire un effet : il convient d’ailleurs d’user sobrement de cette licence — On se rappellera d’ailleurs que, pour les procédés de la versification comme pour la pensée, A.
Nul narrateur ne sait plus adroitement conduire une action, préméditer ses effets, les préparer dans leurs causes, émouvoir par la logique de ses combinaisons, créer d’emblée l’ensemble et les détails d’une fable, en un mot construire un mécanisme si savant que le dénoûment se déduit comme une conséquence de ses prémisses.
Le goût distingue ce qu’il y a de conforme aux plus exactes bienséances, de propre à chaque caractère, de convenable aux différentes circonstances ; et, pendant qu’il remarque par un sentiment fin et exquis les grâces, les tours, les manières, les expressions les plus capables de plaire, il aperçoit aussi tous les défauts qui produisent un effet contraire, et il démêle en quoi précisément consistent ces défauts et jusqu’où ils s’écartent des règles sévères de l’art et des vraies beautés de la nature.
Il y a longtemps, Madame1, que j’ai envie de réveiller votre souvenir et d’avoir l’honneur de vous écrire ; mais vous savez que la vie se passe en bons désirs sans effets, sur des matières encore plus importantes que les devoirs de la société. […] La lumière grise et terne ou brillante et dorée, le ciel habituellement serein ou orageux, l’aspect riant ou âpre du sol, les formes des plantes, leurs couleurs, toutes ces choses et mille autres encore réagissent sur l’art, contrastent ou s’harmonisent avec ses monuments, en accroissent l’effet ou l’altèrent.
Quel exorde l’orateur tire de cette circonstance, et quel dut être, sur son auditoire, l’effet de ces premières paroles !
Toutes ces grâces, toute cette disposition si merveilleuse, qui surprend, qui enchante dans ses magnifiques jardins, n’est bien souvent que l’effet de quelque ordre qu’il a donné en les visitant1.
Il eût rendu compte d’un inconnu qui s’y serait glissé dans les ténèbres : cet inconnu, quelque ingénieux qu’il fût à se cacher, était toujours sous ses yeux ; et si enfin quelqu’un lui échappait, du moins, ce qui fait presque un effet égal, personne n’eût osé se croire bien caché.
Elle ne laisse pas toutefois de se parer, quand il est besoin, quoiqu’elle soit moins curieuse de ses ornements que de ses armes, et qu’elle songe davantage à gagner l’âme pour toujours par une victoire entière, qu’à la débaucher pour quelques heures par une légère satisfaction… L’antiquité appelait cela puiser ses discours dans l’estomac1 et avoir l’âme éloquente : elle a donné cette qualité à Ulysse, après lui avoir donné la doctrine et l’expérience, comme si la vertu de discourir devait être l’effet et la créature2 de celle de connaître et de savoir.
C’est là ce qui s’appelle l’intelligence, et bientôt, à la pratique, cette simple qualité, qui ne vise pas à l’effet, est de plus grande utilité dans la vie que tous les dons de l’esprit, le génie excepté, parce qu’il n’est, après tout, que l’intelligence elle-même, avec l’éclat, la force, l’étendue, la promptitude.
Ce 1er mai me fait l’effet d’un jour de noces devenu jour de convoi.
Funestes effets de ce travail déréglé qui n’a en vue que l’argent. — 333. […] Pourquoi donc, dans un poëme où les beautés dominent, critiquerais-je amèrement quelques taches, effets inévitables de la négligence, ou qui auront échappé à la faiblesse humaine ? […] 707En effet, 708ceux qui ont un cheval (les chevaliers), 709et ceux qui ont un père sénateur, 710et ceux qui ont de la fortune, 711sont offensés de cela ; 712et, si 713l’acheteur de pois frits et de noix 714approuve une chose, 715les chevaliers, les fils de sénateurs, etc. […] Dolere ne signifie pleurer que par métonymie, et en prenant la cause pour l’effet ; réellement il signifie : avoir de la douleur.
Mais, nous le répéterons encore, la précision, soit dans la pensée, soit dans l’expression, ne peut produire un bon effet, qu’autant qu’elle est jointe à la plus grande clarté : les jeunes gens ne sauraient y faire trop d’attention.
Périphrase bien expressive ; ou plutôt trait charmant de sensibilité, qui prépare l’effet du troisième avant-dernier vers.
Pour nippes nous n’avons qu’un grand fonds d’espérance Sur les produits trompeurs d’une réjouissance1 ; Et dans ce siècle-ci, messieurs les usuriers Sur de pareils effets prêtent peu volontiers.
Car il me semblait que je pourrais rencontrer beaucoup plus de vérité dans les raisonnements que chacun fait touchant les affaires qui lui importent, et dont l’événement le doit punir bientôt après s’il a mal jugé, que dans ceux que fait un homme de lettres dans son cabinet touchant des spéculations qui ne produisent aucun effet, et qui ne lui sont d’autre conséquence, sinon que peut-être il en tirera d’autant plus de vanité qu’elles seront plus éloignées du sens commun, à cause qu’il aura dû employer d’autant plus d’esprit et d’artifice à tâcher de les rendre vraisemblables.
La sérénité Je serais surpris, Monsieur, si le cours des années, et les enseignements de la vie ne produisaient pas sur vous le même effet que j’en ai éprouvé.
Autrement, ce n’est plus qu’un effet ambitieux, qui fait plus admirer le poëte qu’il ne touche le lecteur. […] Ce n’est pas qu’il y ait eh effet du bonheur, ni qu’on s’imagine que la vraie béatitude soit dans l’argent qu’on peut gagner au jeu ou dans le lièvre qu’on court. […] C’est un effet de son ardeur, et son ardeur vient de sa force, mais d’une force mal réglée. […] Je serai heureux, Sire, si j’apprends de lui que l’éloignement et les occupations commencent à faire le bon effet que nous avons espéré. […] Mais il prétend raisonner tout autrement à l’égard du monde entier, et il veut que, sans providence, sans prudence, sans intelligence, par un pur effet du hasard, ce grand et vaste univers se maintienne dans l’ordre merveilleux où nous le voyons.
Il faut bien faire connaître les personnages, leurs actions, leurs caractères ; n’omettre aucune des circonstances de lieu, de temps, de moyen, qui expliquent les causes, les effets et rendent les événements naturels. […] Aussitôt que le char chemine, Et qu’elle voit les gens marcher, Elle s’en attribue uniquement la gloire, Va, vient, fait l’empressée…………… Lorsque l’on emploie les temps présents à la place des temps passés, il faut avoir soin de ne pas se servir tantôt des uns, tantôt des autres : ce qui produirait un effet désagréable.
Du reste, les écarts ne doivent se trouver que dans les sujets qui peuvent admettre des passions vives, parce qu’ils sont l’effet d’une âme troublée, et que le trouble ne peut être causé que par des objets importants. […] Chez elle un beau désordre est un effet de l’art.
Cet exorde est sublime dans sa simplicité ; c’est le langage de la vérité et de l’innocence ; l’invocation aux Dieux, qui le commence et le termine, devait produire le plus grand effet auprès d’un peuple qui comptait pour quelque chose le respect des choses respectables, et qui ne pensait pas que l’on pût se jouer impunément de la majesté des Dieux.
L’invention n’étant autre chose que l’acquisition des idées, ou du moins la recherche d’un procédé qui en facilite l’acquisition, que l’élève, tout en s’appliquant à l’étude de la langue maternelle et des langues anciennes, s’exerce à saisir les rapports des choses à lui et des choses entre elles ; qu’il apprenne, à mesure que ses facultés s’étendront, à s’observer lui-même, à observer la nature et les hommes qui l’entourent ; qu’il s’interroge souvent sur ses propres impressions ; qu’il s’habitue à s’en rendre compte, à chercher en tout les causes et les effets, à ne point voir d’un esprit distrait et avec indifférence les objets même les plus indifférents en apparence ; car tout ce qui peut occuper l’homme appartient à l’écrivain, et lui est, à l’occasion, sujet de composition ; Quidquid agunt homines, votum, timor, ira, voluptas, Gaudia, discursus, nostri est farrago libelli.
La multiplicité des communications, la facilité des modes d’échange matériels et intellectuels altèrent par une action lente, mais continue, les effets du climat.
., l’ordre chronologique ou la gradation de l’intérêt semblent tracer la marche à suivre : d’une part, la série des faits, en rattachant toujours les effets aux causes, et en groupant les éléments homogènes ; de l’autre, après l’exposition, le nœud et le dénoûment.
Wey, étant préparé de longue main et tout tracé par les situations dont il ressort, comme l’effet ressort de la cause, l’auteur, s’il a disposé avec art les fils de son drame, n’a rien à chercher quand il en arrive là.
Ici l’on affirme ou l’on rappelle certaines idées, certains faits, tout en disant qu’on les passera sous silence, prétérition ; là, on feint de s’être laissé emporter à la passion, ou d’avoir mal apprécié les choses, et l’on revient à dessein sur ce que l’on a dit pour le fortifier, l’adoucir, le rétracter même et produire ainsi plus d’effet, correction, rétroaction, épanorthose ; on a l’air tantôt d’admettre jusqu’à un certain point les objections de l’adversaire et de reculer devant lui, pour reprendre bientôt après ou s’assurer immédiatement un avantage décisif, concession, préoccupation, prolepse ; tantôt de le consulter, d’entrer dans son opinion, de partager ses erreurs, afin de l’amener moins péniblement à l’aveu ou au repentir, communication ; plus loin, on semble mettre en question ce que l’on a déjà irrévocablement décidé, délibération ; ou encore s’enquérir de ce que l’on sait fort bien, interrogation ; si bien même que souvent, après avoir fait la demande, on fait la réponse, au lieu de l’attendre, subjection.
Que, si ta fureur criminelle demeura sans effet, ce ne fut ni par repentir ni par crainte de ta part, mais grâce à la bonne fortune du peuple romain ? […] J’y consens : si Héjus a voulu vendre quelqu’un de ses effets, s’il l’a vendu le prix qu’il l’estimait, je ne demande plus pourquoi vous avez acheté. […] Quoique la loi soit contre les concussionnaires, Héjus ne réclame point les effets qui lui ont été volés ; ce n’est pas ce qu’il regrette le plus. […] Lorsque je lui demandai s’il était passé quelque autre de ses effets entre les mains de Verrès, il me répondit que ce préteur lui avait mandé de lui envoyer ces tapisseries à Agrigente. […] Arrius, homme ferme et impatiemment attendu par toute la province, ne succédait pas à Verrès, ils désespérèrent de trouver le moyen de cacher et de dérober à son industrieuse cupidité leurs effets les plus précieux.
À quoi tient donc chez lui ce charme irrésistible, dont l’effet est aussi sûr que général ?
Quel effet, dit avec raison La Harpe, produirait sur la toile le tableau qui termine l’ouvrage, si le pinceau d’un grand artiste l’y transportait.
Rien d’aussi difficile que de couper le dialogue à propos, de ne pas faire attendre la replique, de la lancer précisément où elle doit produire le plus d’effet.
Nous dirions : Qui était du plus bel effet.
L’écrivain vise trop ostensiblement à un effet de terreur.
Il faut cependant observer qu’après ces verbes suivis de la conjonction que, on met seulement ne, lorsqu’il s’agit d’un effet qu’on ne désire pas. = Je crains, j’ai peur, j’appréhende que vous ne perdiez votre procès. Lorsqu’il s’agit d’un effet qu’on désire, on met ne pas. = Je crains que ce fripon ne soit pas puni. […] S’il ne produit point cet effet, il est vicieux.
Qu’est-cela, sinon l’effet de la forme particulière qu’a prise le lieu commun ? […] Dans ce vers, chaque mot porte, et ajoute à l’effet.
Il n’est pas toujours nécessaire de développer la pensée pour lui faire produire tout son effet, vous atteindrez souvent le même but, en vous contentant de la répéter.
Moïse, moisir : cette rencontre de mots, cherchée ou non, n’est pas d’un heureux effet.
Il y a de plus, dans ce tableau d’une nature paisible et heureuse, opposé aux scènes de douleur et de guerre qui suivent, un contraste d’un effet puissant sur l’imagination.
C’est ce que l’on doit discerner avec finesse, et ce discernement est l’effet d’un jugement droit, d’un goût pur et sain.