Pour mettre ces études littéraires d’accord avec les autres études de nos élèves, les sujets contenus dans chaque volume se rattachent autant que possible aux questions d’histoire, aux programmes de sciences, aux ouvrages des auteurs classiques grecs, latins et français qui sont imposés à chaque classe. […] Les premières lignes de ce prologue semblent être la traduction littérale d’une ancienne chanson germanique : « La nation des Francs, illustre, ayant Dieu pour fondateur, forte sous les armes, ferme dans les traités de paix, profonde en conseil, noble et saine de corps, d’une blancheur et d’une beauté singulières, hardie, agile et rude au combat, depuis peu convertie à la foi catholique, libre d’hérésie, lorsqu’elle était encore sous une croyance barbare, avec l’inspiration de Dieu, recherchant la ciel de la science selon la nature de ses qualités, désirant la justice, gardant la piété, la loi salique fut dictée par les chefs de cette nation, qui en ce temps commandaient chez elle. » Augustin Thierry. […] ce n’est pas un don de l’humaine science ! […] Le Curé Il est un homme dans chaque paroisse qui n’a point de famille, mais qui est de la famille de tout le monde ; qu’on appelle comme témoin, comme conseil, ou comme agent dans tous les actes les plus solennels de la vie civile ; sans lequel on ne peut naître ni mourir ; qui prend l’homme au sein de sa mère et ne le laisse qu’à la tombe ; qui bénit ou consacre le berceau, la couche conjugale, le lit de mort et le cercueil ; un homme que les petits enfants s’accoutument à aimer, à vénérer et à craindre ; que les inconnus même appellent, mon père ; aux pieds duquel les chrétiens vont répandre leurs aveux les plus intimes, leurs larmes les plus secrètes ; un homme qui est le consolateur car état de toutes les misères de l’âme et du corps, l’intermédiaire obligé de la richesse et de l’indigence, qui voit le pauvre et le riche frapper tour à tour à sa porte : le riche pour y verser l’aumône secrète, le pauvre pour la recevoir sans rougir ; qui, n’étant d’aucun rang social, tient également à toutes les classes : aux classes inférieures, par la vie pauvre, et souvent par l’humilité de la naissance ; aux classes élevées, par l’éducation, la science et l’élévation des sentiments qu’une religion philanthropique inspire et commande ; un homme enfin qui sait tout, qui a le droit de tout dire, et dont la parole tombe de haut sur les intelligences et sur les cœurs avec l’autorité d’une mission divine et l’empire d’une foi toute faite… Le christianisme est une philosophie divine écrite de deux manières : comme histoire dans la vie et la mort du Christ, comme précepte dans les sublimes enseignements qu’il a apportés au monde.
Il y avait alors dans Paris quelques hommes de haute science et de saine gaieté qui detestaient les grimaces des Seize, et ne leur pardonnaient pas les maux dont souffrait le pays.
L’écrivain est supérieur ; fin, poli, profond, il excelle par la science du monde, le persiflage élégant, la raillerie délicate, l’épigramme mordante et la concision expressive.
Une proposition fondée sur une science, sur des connaissances ou sur des faits, peut être réfutée par une science plus étendue, des connaissances plus exactes ou des faits mieux prouvés. […] Le goût n’est point lié aux progrès des sciences ou à l’étendue des connaissances humaines ; il est tout entier dans le sentiment. […] Avec des matériaux déjà rassemblés, un homme ordinaire fera faire plus de progrès à la science, que ne le pourrait un génie supérieur à qui les matériaux manqueraient. […] Pour y réussir, il faut deux choses : une connaissance parfaite du cœur humain, et la science de la politique ou du gouvernement. […] Ce n’est qu’avec les progrès de la société et des sciences qu’ils prirent successivement des formes plus régulières, et qu’on leur donna les noms par lesquels nous les désignons aujourd’hui.
) Pour ne point parler de la Grèce, qui a toujours eu la palme de l’éloquence ; ni d’Athènes, cette mère de toutes les sciences. […] Le roi de la ville, pour mettre sa science à l’épreuve… XV Le gérondif en do figure dans une phrase tantôt comme datif, tantôt comme ablatif. […] Votre père était orné de toutes les vertus et de toutes les sciences, et vous, ignorant toutes choses, vous passez vos jeunes années dans une honteuse oisiveté. […] Il n’est rien de si difficile que l’on ne puisse découvrir par la science.
On sait trop quel jargon scientifique, quelle morale sèche et guindée remplacèrent le langage de la raison et de la science ; et quelle langue barbare, quel néologisme ridicule succédèrent au langage harmonieux que la poésie avait prêté un moment aux sciences naturelles.
C’est à peine si j’excepterais les plus sérieuses abstractions des sciences physiques et philosophiques.
Rien de plus attrayant que cet effort de l’imagination et de la science qui s’empare d’une époque historique, ranime la poussière du passé, et fait revivre dans ses peintures, à l’aide de personnages et d’événements supposés, les mœurs, les usages et l’esprit d’un autre âge.
D’Aguesseau, dans sa mercuriale sur la Nécessité de la science, a donné de l’esprit une définition à peu près semblable à celle de Fléchier.
Je ne vois rien qui ne me semble plus que naturel4 dans la naissance et dans le progrès de cette doctrine ; les ignorants l’ont persuadée aux philosophes ; de pauvres pêcheurs ont été érigés en docteurs des rois et des nations, en professeurs de la science du ciel.
Il est vrai de dire qu’elles y sont plus à l’aise que les hommes, Moins sérieuses de caractère, douées d’un esprit plus vif, plus mobile, d’une âme plus délicate et plus sensible, elles mettent plus dans leurs lettres de cet aimable abandon, de cet enjouement gracieux, de ce sentiment exquis et agréablement nuancé qui est comme le parfum du style épistolaire : il ne faut pourtant pas circonscrire absolument les jeunes personnes dans la composition épistolaire ; elles doivent s’exercer dans tous les genres, pour donner à leur goût de la maturité, à leur esprit de la variété, à leur style de la souplesse ; mais il ne faut pas qu’à leur savoir se mêle la pédanterie, cette sottise de la science, mille fois plus ridicule dans une femme que l’ignorance même. […] La dissertation est plus sérieuse et plus difficile que la narration ; c’est un examen raisonné de quelque point de morale, de religion, de philosophie, d’art, de science ou de littérature. […] L’existence de Dieu, démontrée par les phénomènes de la nature et par la voix du cœur ; la conscience, loi morale du devoir, qui incline doucement l’âme au joug de la vertu et lui fait fuir le vice ; les passions avec leurs bons et leurs mauvais côtés ; les goûts, les instincts avec leurs tendances diverses ; les secrets de la nature que l’on cherche à pénétrer ; les sciences et leurs merveilleux résultats,, les lettres avec leur influence et leur utilité ; la critique @ littéraire, si propre à donner de la finesse et du tact au jugement ; les arts avec les trésors de poésie qu’ils renferment ; tout cela peut être l’objet de dissertations animées et ingénieuses où l’esprit et le style trouvent à déployer sans cesse de nouvelles ressources.
Les substantifs qui n’ont point de singulier, sont accordailles, ancêtres, annales, appas (charmes) ; armoiries, arrhes, balayures, basses (bancs de sable, ou rochers cachés sous l’eau) ; bésicles (sortes de lunettes) ; brisées, broussailles, caravanes (campagnes que les chevaliers de Malte sont obligés de faire sur mer) ; catacombes (grottes souterraines où l’on enterrait les corps morts) ; confins, conserves (lunettes) ; décombres, ébats, échasses, effondrilles (parties grossières qui restent au fond d’un vase) ; élémens (principes d’un art, d’une science) ; émondes (branches superflues) ; entours et environs (lieux d’alentour) ; entrailles, entraves, épousailles, fastes (tables, ou livres du calendrier des anciens romains) ; fiançailles, frais (dépense, dépens) ; francs (pièce de monnoie) ; funérailles, goguettes (propos joyeux) ; hardes, limites, matériaux, mœurs, obsèques, ossemens, pierreries, pleurs, prémices, ténèbres, us (usages) ; vacances (temps auquel les études cessent) ; vacations (cessation de séances des gens de justice) ; vergettes (époussette) ; vitraux, etc. […] Mais dans le sens figuré, c’est-à-dire, si l’on parle des arts et des sciences, il fait florissant, florissais : = la poésie et l’éloquence florissaient, ou étaient florissantes. […] Les conjonctions copulatives qui lient les mots avec affirmation, ou avec négation, et qui sont, et, ni : = La science et la vertu sont estimables : = Il ne faut ni trop se livrer aux plaisirs honnêtes, ni s’en abstenir entièrement.
Il est le premier qui ait su développer un talent original dans une œuvre de science laborieuse, sans perdre le charme du naturel, et sans l’étouffer sous l’artifice, comme fit Ronsard.
En somme, cet ouvrage est une œuvre de science, de talent et de foi.
Chez les Romains, Scévola l’augure passa pour très-versé dans la science du droit. — 15. […] L’orateur joindra la science du droit à l’éloquence. — 6. […] Il réunit la science du droit et l’éloquence avec la gloire militaire. […] La philosophie est la science de vivre honnêtement, ou l’art de régler sagement sa vie. — 6. […] Je vous rends grâces de tout mon cœur : vous m’enseignez une science fort utile. — 5.
Pour reconstruire l’édifice avec ses débris épars, il faut non-seulement le jugement et la critique nécessaires à tout historien, mais encore une variété de connaissances spéciales qui rarement se trouvent réunies dans le même homme : d’abord une intelligence profonde d’une langue difficile et d’une étonnante richesse, puis des études sérieuses sur toutes les branches de l’archéologie, science qui fait servir les monuments figurés à remplir les lacunes des monuments écrits.
Ces distinctions établies, avant d’entrer dans les détails, ne perdons pas de vue les observations suivantes : 1° La rhétorique n’étant point une science, mais un art, elle exige avant tout et surtout la pratique.
Du reste, inexorable aux moindres négligences, Tant il a pris à cœur le progrès des sciences !
Venez, rhéteurs païens, maîtres de la science, Chrétiens des temps passés et rêveurs d’aujourd’hui1, Croyez-moi, la prière est un cri d’espérance !
Un homme qui a vu et qui a écouté longtemps avec de l’attention et du dessein3, qui a fait diverses réflexions sur les vérités universelles, qui a considéré sérieusement les principes et les conclusions de chaque science, qui a fortifié son naturel de mille règles et de mille exemples, qui s’est nourri du suc et de la substance des bons livres ; un homme, dis-je, si plein, a bien de quoi débiter ; ayant tant de fonds et tant de matière de parler, il a de grands avantages quand il parle ; et personne ne peut trouver étrange que d’une infinité de hautes et de rares connaissances sortent et fleurissent les diverses grâces de ses paroles comme de leur tige et de leur racine.
[Notice] Fils d’une race noble, mais dont la fortune était déchue, né au château du Cayla, sous le ciel inspirateur de la gaie science, élevé dans un milieu patriarcal, Maurice de Guérin appartient à la famille des René et des Oberman.
Car, bien que tantôt ils jurassent solennellement de ne desceindre jamais leurs baudriers qu’ils n’eussent monté au Capitole, et que tantôt ils promissent à leur dieu de lui consacrer les armes des Romains et de lui présenter un carcan5 fait de leur butin ; bien qu’encore depuis, vivant sous les lois chrétiennes, ils s’obligeassent par serment de prendre des villes, et qu’ils fissent vœu de ne se déshabiller point, et de ne boire ni de manger, qu’elles ne fussent à eux, ce qu’ils appelaient « Jurer et vouer un siège », néanmoins, le plus souvent, ils rompaient leur vœu et violaient leur serment ; et si quelquefois ils ont emporté les places qu’ils assiégeaient, ç’a plutôt été par impétuosité que par raison, plutôt en perdant des hommes qu’en ménageant le temps, et plus à cause que la science de les fortifier était ignorée que pour ce qu’ils sussent bien les attaquer. […] On les accable d’affaires, de l’apprentissage des langues et des sciences, et on leur fait entendre qu’ils ne sauraient être heureux sans que leur santé, leur honneur, leur fortune et celle de leurs amis soient en bon état, et qu’une seule chose qui manque les rendrait malheureux. […] Nos rois, à qui doit sa naissance l’Université de Paris285, dont le plus glorieux titre est celui de fille aînée des rois, nos rois ont voulu que l’on trouvât dans votre sein une école publique pour toutes les sciences, mais surtout pour ce genre de connaissances qui élève et forme les esprits au grand art de bien dire. […] Auparavant, Buffon s’était livré à l’étude des sciences : son puissant génie s’attacha dès lors à pénétrer dans tous les secrets de l’art d’écrire, dont il nous a si parfaitement tracé les lois. […] Je suis vieil531, mais un fruit de ma vieille saison Est d’en posséder mieux la parfaite raison : Régner est un secret dont la haute science Ne s’acquiert que par l’âge et par l’expérience.
Descartes a encore laissé un grand nombre d’autres traités sur la philosophie et les sciences, et des Lettres. […] Maître d’armes. — Et moi, je leur soutiens à tous deux que la science de tirer des armes618 est la plus belle et la plus nécessaire de toutes les sciences. […] et d’où cette belle science enfin peut-elle être venue aux hommes ? […] Il aurait mieux aimé être inconnu que de voir le calme de sa vie troublé par ces orages littéraires, que l’esprit et la science attirent à ceux qui s’élèvent trop. […] On laissa les sciences ; on parla des nouvelles du temps : il décida sur les nouvelles du temps.
mount where science guides ; Go, measure earth, wheigh air, and state che tides ; Instruct the planets in what orbs to run,* Correct old time, and regulate the sun.
C’est-à-dire, instruit : on donnait aux ecclésiastiques le nom de clercs (d’ou clergé) ; et, dit Pasquier, « comme autrefois il n’y avait qu’eux qui faisaient profession de belles-lettres, nous appelâmes, par métaphore, grand clerc l’homme savant, et la science fut appelée clergie. » 3.
Une vie romanesque et aventureuse, en lui faisant voir bien des pays1, éprouver bien des conditions diverses, l’avait initié à cette science du cœur humain sans laquelle on ne saurait offrir un tableau véritable de la société.
Je sais de science certaine qu’on doit, peut-être aujourd’hui, peut-être demain, faire chez vous une visite.
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.
Mais outre cette justesse absolue, mathématique, qui convient surtout aux sciences, il y a encore une justesse relative qui suffit au cœur. […] Voici comment Victor Hugo peint un bon écrivain : « Les idées sont faites de cette substance particulière qui se prête, souple et molle, à toutes les ciselures de l’expression, qui s’insinue, bouillante et liquide, dans tous les recoins du moule où l’écrivain la verse, et se fige ensuite, lave d’abord, granit après. » Voilà certes un amas de métaphores qu’on n’aurait pas supportées il y a un siècle ou deux : pourtant rien n’est plus commun aujourd’hui que ce style, en quelque sorte matérialisé par des images forcées qu’on emprunte à la nature, aux arts et aux sciences.
Les arts et les sciences, tels que la peinture, la musique, l’astronomie, la médecine, la physique, la botanique, l’histoire naturelle, etc., pourront être tour à tour l’objet d’une multitude de dissertations ; la religion et la morale sont encore deux grandes sources qui permettront aux élèves de donner l’essor à une foule d’idées utiles. […] Nous lisons ici des maximes que Corbinelli m’explique ; il voudrait bien m’apprendre à gouverner mon cœur ; j’aurais beaucoup gagné à mon voyage, si j’en rapportais cette science.
et vous intelligence, science, qui nous faites discerner le bien et le mal, je vous en atteste !
J’ai vu les annales du monde et l’encyclopédie de toutes les sciences renfermées en un petit volume in-18.
Cependant, parmi les diverses méthodes, il en est une qui me parait, ainsi qu’à la majorité des rhéteurs, plus généralement applicable, et la voici : Qu’immédiatement après l’exorde, s’il y a exorde, l’écrivain expose le fait ou les faits dont il veut tirer une leçon ou un argument, les éléments de la science qu’il se propose de traiter, l’ensemble de vérités qu’il prétend établir ; que de là il passe aux preuves de ces faits, aux développements de ces données premières, à la démonstration de sa doctrine ; qu’enfin il s’attache à combattre les arguments et les moyens de ceux qui, sur les choses ou les personnes, les faits ou les idées, adoptent et soutiennent une opinion contraire à la sienne, ou tirent de la même opinion des conséquences différentes.
L’homme éloquent l’est en toutes matières dont il a la science. […] On ne peut pas tout savoir, tout apprendre, et beaucoup moins de nos jours que du temps de Cicéron et de Quintilien ; car les sciences en tout genre sont bien plus avancées. […] Un magistrat de nos jours, aussi distingué par son éloquence que par ses vastes connaissances dans la science des lois, en propose une plus satisfaisante qu’il tire de la nature même des preuves judiciaires1. […] Le but qu’on se propose en étudiant cette science, est de bien diriger son jugement, de marcher à pas certains, de conséquence en conséquence, afin de parvenir à la vérité ou d’y conduire les autres. […] Le syllogisme convient aux sciences exactes, à la philosophie qui n’a pour but que d’instruire, de mettre la vérité dans tout son jour, d’éclairer et de convaincre les esprits.
Français, Anglais, Lorrains, que la fureur rassemble, Avançaient, combattaient, frappaient, mouraient ensemble… Quiconque est riche est tout : sans sagesse, il est sage ; Il a, sans rien savoir, la science en partage. […] — On peut rapporter à la même espèce celles qui sont empruntées des sciences. […] Il en est de même de certains mots fournis par les sciences, la philosophie ou l’histoire.
» Science des armes, vertus guerrières, réputation et bonheur : voilà ce qui, selon moi, constitue essentiellement le grand général.
Que, sous sa direction, les élèves soumettent à l’analyse ces faux semblants d’originalité et de finesse ; la science des apparences est un grand pas vers celle des réalités.
perdu dans la foule obscure, il m’a fallu déployer plus de science et de calculs pour subsister seulement, qu’on n’en amis depuis cent ans pour gouverner toutes les Espagnes.
— elle est grande par la science, grande par l’industrie, grande par l’éloquence, grande par la poésie et par l’art.
Les problèmes en art, en science, en industrie, en tout ce qui est de la guerre ou de la paix, se posent pour nous tout autrement : nous avons l’étendue, la multitude, l’océan, tous les océans devant nous, des nations vastes, le genre humain tout entier ; nous sondons l’infini du ciel ; nous avons la clef des choses, nous avons Descartes, et Newton, et Laplace ; nous avons nos calculs et nos méthodes, nos instruments en tout genre, poudre à canon, lunettes, vapeur, analyse chimique, électricité : Prométhée n’a cessé de marcher et de dérober les Dieux.
Dans cette étude, l’essentiel n’est pas de connaître les règles, mais d’en découvrir l’esprit et l’usage ; il faut s’attacher à trouver les principes et les motifs, et chercher ensuite à mettre, pour ainsi dire, les préceptes en action, sans quoi la science des règles n’est qu’une science morte et stérile. […] Si vous bannissez les divisions, c’est-à-dire la méthode artificielle, il n’y a plus de science. […] Persuadé que la Rhétorique n’est qu’un art frivole sans la science du raisonnement, il en épuisera toutes les sources, et découvrira tous les canaux par lesquels la vérité peut entrer dans l’esprit de ceux qui l’écoutent. […] Virgile, si habile imitateur, avait puisé sa science dans Homère, plus parfait imitateur encore. […] C’est que pour exercer l’art il faut la science, que nous n’avons pas tous, et que pour juger il ne faut que le sentiment, présent commun de la nature.
La clarté doit, s’il est possible, être si lumineuse qu’elle laisse constamment voir la pensée avec ses nuances ; mais cette règle n’est point absolue, car dans les sciences abstraites. dans les ouvrages didactiques écrits pour des hommes faits, il serait déraisonnable d’exiger une clarté aussi vive. […] Nous nous sommes tellement accoutumés à croire que tout se devine et que rien ne s’apprend ; il y a si peu de gens qui aient cru devoir étudier leur langue, qu’il ne faut pas s’étonner si, parmi ceux qui écrivent, il en est tant à qui la propriété des termes est une science à peu près étrangère. […] Disons donc un mot de cette science, considérée comme moyen d’analyse. […] La logique est la science qui enseigne à penser juste, à raisonner avec méthode.
La bagatelle, la science, Les chimères, le rien, tout est bon ; je soutiens Qu’il faut de tout aux entretiens : C’est un parterre où Flore épand ses biens ; Sur différentes fleurs l’abeille s’y repose, Et fait du miel de toute chose2. […] » On sait que Jacquemont mourut au fond des Indes, en pleine jeunesse, après mille dangers bravés pour la science, au moment d’atteindre le terme de ses efforts courageux.
Ou ces objets ne leur viennent pas dans l’esprit, ou, si quelque circonstance leur en présente l’idée et les oblige à l’exprimer ; le mot propre qui les désigne est censé leur être inconnu, et c’est par un mot de leur langue habituelle qu’ils y suppléent. » Il n’y a plus de noblesse en France, politiquement parlant ; mais aucun décret, que je sache, n’a banni la noblesse de l’art et de la science.
Excellent aussi dans le poëme didactique, l’un de ses principaux mérites fut de revêtir des couleurs d’une imagination inspirée les plus hautes idées de la science, et, pendant que Fontenelle en propageait l’intelligence par la clarté de sa prose facile, de la populariser également par le prestige des beaux vers.
Physique, médecine, astrologie, alchimie, théologie, philosophie, toutes les sciences lui furent familières.
Vos livres éternels ne me contentent pas ; Et, hors un gros Plutarque à mettre mes rabats, Vous devriez brûler tout ce meuble inutile, Et laisser la science aux docteurs de la ville ; M’ôter, pour faire bien, du grenier de céans74 Cette longue lunette à faire peur aux gens, Et cent brimborions dont l’aspect importune ; Ne point aller chercher ce qu’on fait dans la lune, Et vous mêler un peu de ce qu’on fait chez vous, Où nous voyons aller tout sens dessus dessous. […] Nulle science n’est pour elles trop profonde, Et céans, beaucoup plus qu’en aucun lieu du monde : Les secrets les plus hauts s’y laissent concevoir, Et l’on sait tout chez moi, hors ce qu’il faut savoir. […] Mes gens à la science aspirent pour vous plaire, Et tous ne font rien moins que ce qu’ils ont à faire. […] qui sait encor Si la science à l’homme est un si grand trésor ? […] Il y a dans toutes ces petites poésies, produits d’un heureux loisir, de l’originalité, du style, de l’esprit et de la science.
Les maîtres l’ont tenté, souvent avec bonheur, toujours avec science et réserve.
Le second est la science, c’est-à-dire l’observation dans le passé.
Observations générales sur l’Art d’écrire les Lettres Il y a deux espèces de lettres ; les unes qu’on appelle philosophiques, parce que l’on peut y discourir sur toutes sortes de matières ; y traiter de la morale, de l’homme, des passions, de la politique, de la littérature, en un mot de tous les arts, de toutes les sciences, et de tous les objets qui y ont quelque rapport.
. — Nul artiste n’a possédé plus souverainement la science du rhythme et du nombre, nul ne laissera plus de vers souples, nerveux, amples, hospitaliers à toutes les idées, à tous les sentiments, et capables d’exprimer tous les mouvements de l’âme humaine, de peindre toutes les couleurs, ou toutes les formes de la nature2.
S’il y a des astronomes à la fin des temps, je ne crois pas qu’il fût sage à eux de se tuer de chagrin parce que les planètes iront de travers, c’est-à-dire autrement qu’elles n’étaient allées jusque-là ; ceci dérangera, j’en conviens, la régularité de la science, mais ne dérangera point l’univers, que ne cessera pas de conduire une Intelligence pourvue d’autres règles de gouvernement que celles que nous nous faisons avec tant de travail et un travail si vain.
C’est la science maîtresse, celle qui contient toutes les autres. […] Ces tiges desséchées que vous voyez dormir avec leurs étiquettes savantes dans les herbiers des botanistes, ce n’est point la science qui les a créées : hier encore, connues de tous, elles parfumaient les champs et les sentiers, et les petits enfants les saluaient de leurs doux noms populaires.
Vos grandeurs, vos honneurs, vos gloires despouillez ; Soyez-moy de vertus, non de soye habillez ; Ayez chaste le corps, simple la conscience ; Soit de nuit, soit de jour, apprenez la science ; Gardez entre le peuple une humble dignité, Et joignez la douceur avec la gravité. […] Mais le vice n’a point pour mere la science, Et la vertu n’est point fille de l’ignorance. […] Passerat est un indépendant qui va de sa vive et franche allure à droite et à gauche : au milieu de ses livres, il chante le mois de mai et chansonne l’Espagnol, ami de la science, de la nature et de la France. […] La vraie science. […] Puis, que peut-il servir aux mortels icy bas, Marquis, d’estre sçavant ou de ne l’estre pas, Si la science pauvre, affreuse et mesprisée, Sert au peuple de fable, aux plus grands de risée ; Si les gens de latin des sots sont dénigrez, Et si l’on est Docteur sans prendre ses degrez ?
L’esprit préfère les sciences mystérieuses. — Mol. […] Cette science est immense. — Par. […] Cette femme est la philosophie, science respectable et profonde, toujours jeune quoique ancienne, à la portée souvent du commun des hommes, et d’autres fois d’une sublimité à laquelle l’intelligence ne peut atteindre, dont les principes sont inaltérables, quoique méconnus par de faux disciples ; reine des sciences. — Vous voyez tous tes rapports de similitude ; développez-les en changeant les termes du canevas. […] Enfin, un moine vint à la montagne et l’exorcisa — … Pilate trembla et fut vaincu — … Il se précipita dans le lac, d’où il ne sort plus qu’une fois par an et en costume de magistrat — Celui qui le voit, meurt dans l’année — … Celui qui trouble son repos est aussi puni — … Soyez sans péché pour visiter le lac Pilate — … N° 221. — Saint Meinrad Au temps de Charlemagne, Meinrad, fils du prince Berthold Hohenzollern, se fit bénédictin — … C’était un prodige de science et de piété — … Craignant i éclat et les honneurs, il se retira seul dans une montagne — … Le monde l’y suivit, riches et pauvres venaient le consulter — … Meinrad, trop interrompu dans ses méditations et ses prières, s’en alla dans un bois qu’on appelait La forêt sombre — … On sut l’y découvrir — … Se résignant alors à sa destinée, Meinrad reçut les bons pèlerins, construisit un oratoire à Notre-Dame117 et implora sa protection sur les visiteurs — … Un soir qu’il allait prier dans l’humble chapelle, un religieux qui l’avait suivi, vit un petit enfant qui récitait l’office avec lut — … Cette vie dura 33 ans — … Deux misérables, croyant trouver sa cellule pleine de trésors, vinrent pour l’assassiner — … Il devina leur projet, et leur dit qu’ils auraient dû venir plus tôt pour assister à sa messe, leur donna sa bénédiction et leur recommanda d’allumer deux flambeaux après sa mort et de s’enfuir au plus vite — … Et ces hommes affreux le tuèrent — … On les poursuivit ; deux corbeaux s’acharnant à leur poursuite décelèrent leur retraite — … Ils avouèrent leur crime et dirent qu’ayant oublié d’allumer les flambeaux, ils s’étaient allumés d’eux-mêmes — Le jour de l’exécution de ces misérables, les deux corbeaux planaient au-dessus de l’échafaud. […] Que de fois, m’asseyant silencieux à votre base, j’évoque — tout cet amas — de héros, de peuples et de générations, que le torrent des siècles emporta dans son cours ; royaumes, villes, tribus, sultans, rois, califes, noms célèbres autrefois, et maintenant ombres vaines, vous leur survivez, — vous êtes en même temps Les archives des âges et le tombeau des rois, le dépôt de la science, de la religion, des langues, la merveille, le logogriphe et la leçon du sage.
Je conçois aisément que ce sont là les vraies sciences. […] On dirait que l’esprit humain a tout épuisé quand on voit qu’il se forme des objets de sciences qui n’ont peut-être aucune réalité, et dont il s’embarrasse à plaisir. […] L’esprit néglige naturellement les sciences trop simples et court après celles qui sont mystérieuses. […] On le sait en gros et confusément : mais il en faut venir aux détails, et alors on est surpris de l’étendue de cette science.
Toutes trois en vérité : C’est Junon par sa naissance, Minerve par sa science, Et Vénus par sa beauté.
La politique, c’est-à-dire la science du gouvernement des hommes et des peuples, tous les arts qui s’y rattachent, ceux de la paix et ceux de la guerre ont par avance trouvé dans l’auteur de l’Odyssée et de l’Iliade le plus noble chantre, le plus sublime interprète qui se puisse imaginer. […] Il nous suffira de dire qu’à cette époque, grâce au pinceau d’Eschyle, de Sophocle, d’Euripide, d’Aristophane, la scène est près d’atteindre à la perfection des genres divers ; que sous la plume de Théocrite, de Pindare, l’Idylle et l’Ode ne vont plus rien laisser à désirer pour la grâce naïve, pour la sublime hardiesse ; que, dans la bouche de Démosthène, le plus puissant orateur, dans celle de Platon, le plus grand philosophe, l’éloquence de la tribune, celle du genre didactique, vont s’élever au comble de l’art et du talent, que toutes les sciences presque et l’histoire naturelle et la physique, et la métaphysique et la morale et l’économie politique et sociale, la logique, la rhétorique, la poétique même vont trouver dans Aristote un digne interprète ; l’art médical un non moins digne dans Hippocrate, l’oracle de la médecine, dans Galien son habile commentateur, dans Arétée, Aétius, Alexandre de Tralles, l’histoire naturelle dans Dioscoride, le célèbre botaniste, dans Théophraste le divin parleur, comme l’appelle Aristote, son maître. […] Bien que l’autorité que donne la science ne soit pas constamment une garantie de vertu et d’honnêteté, il n’en est pas moins vrai que l’instruction est un puissant moyen de persuasion ; l’on est porté à croire ceux que l’expérience paraît avoir éclairés. » D’autre part, on se demande si le témoignage n’est pas intéressé, si le témoin n’est pas suborné, corrompu (voy. […] Il provoquera l’intérêt et, par suite, l’attention, si, dès le commencement, il s’attache à donner une haute idée de son talent, de sa science, de sa probité ; s’il sait faire envisager la question comme capable d’intéresser ; enfin, s’il s’énonce avec clarté, netteté et précision. […] » Rousseau, dans son Discours sur les lettres, adresse à la vertu cette magnifique et éloquente apostrophe : « Ô vertu, science sublime des âmes simples, faut-il donc tant de peine et d’appareil pour te connaître ?
C’est un don de la nature plutôt qu’une science acquise. […] La logique est la science qui enseigne à penser juste, à raisonner avec méthode ; elle a trois formes principales, qui sont : le Syllogisme, l’Enthymème et le Dilemme. […] Voici un exemple de dilemme : Ou la science est utile, ou elle est inutile.
Auguste étant parvenu au souverain pouvoir enseigna lui-même le plus souvent à ses petits-fils la littérature et les éléments des autres sciences. […] Il est beau, même pour un vieillard, d’acquérir de la science, dit l’empereur Marc-Aurèle.
Le signal est entendu de tous ; se présenter de front, tourner l’ennemi, se déployer sur deux ailes, changer à tout moment la face du combat, est la science du simple soldat, comme des chefs eux-mêmes.