On s’élève, on se purifie dans les heures qu’on passe en tête-à-tête avec cet athlète, ce héros, ce martyr du monde moral et invisible1.
Aimable malgré ses faiblesses, son héros est voisin de nous par ses qualités et ses défauts.
Nous sommes loin encore de ressembler à ces héros, toutefois, comme nous sommes issus d’eux, si quelque soldat d’Espagne ou de Syrie nous témoignait du mépris, il y aurait lieu d’en être étonné, indigné. […] Après les funérailles du vaillant Achille, Ajax et Ulysse se disputent les armes de ce héros. […] Jetez les yeux de toute part ; voilà ce qu’a pu faire la magnificence et la piété pour honorer un héros : des titres, des inscriptions, vaines marques de ce qui n’est plus ; des figures qui semblent pleurer autour d’un tombeau et de fragiles images d’une douleur que le temps emporte avec tout le reste ; des colonnes qui semblent vouloir porter jusqu’au ciel le magnifique témoignage de notre néant. […] » Pleurez donc sur ces faibles restes de la vie humaine, pleurez donc sur cette triste immortalité que nous donnons aux héros. […] C’est le sang de vingt rois, tous chrétiens comme moi, C’est le sang des héros, défenseurs de leur foi ; C’est le sang des martyrs.
Il en est le héros, et nul ne s’en plaindra.
Il n’est guère sympathique aux Ménalques ; voulez-vous voir son idéal secret, lisez cette page : « Quand je trouve dans un ouvrage une grande imagination avec une grande sagesse, un jugement net et profond, des passions très-hautes mais vraies, nul effort pour paraître grand, une extrême sincérité, beaucoup d’éloquence, et point d’art que celui qui vient du génie, alors je respecte l’auteur, je l’estime autant que les sages ou que les héros qu’il a peints.
que pourrais-je dire En des lieux où l’honneur ne tient plus son empire ; Où l’intérêt, l’orgueil commandent tour à tour ; Où la vertu n’a plus qu’un timide séjour ; Où de tant de héros je vois flétrir la gloire ? […] Scipion, qui des dieux fut le plus digne ouvrage ; Scipion, ce vainqueur du héros de Carthage ; Scipion, des mortels qui fut le plus chéri, Par un vil délateur se vit presque flétri.
Ce sont les ailes dont les écrits des hommes volent au ciel. » Et, pour passer du xvie siècle au xixe , car j’aime à montrer les préceptes réellement utiles et solides maintenus à travers les âges, en dépit des changements d’idées et des caprices de la mode : « Je voudrais, dit le héros d’un roman moderne, m’exprimer de prime abord, sans fatigue, sans effort, comme l’eau murmure et comme le rossignol chante. » Et le raisonneur du livre lui répond avec un grand sens : « Le murmure de l’eau est produit par un travail, et le chant du rossignol est un art.
Le panégyrique sacré est l’éloge d’un saint ; il a pour objet de célébrer les vertus des pieux héros que l’Église honore d’un culte particulier, et d’édifier les fidèles en les excitant à suivre leurs traces.
[Notice] Né à Montmirail en 1614, Retz (Paul de Gondy), qui, dans un moment de faveur, obtint par l’entremise de la régente Anne d’Autriche le chapeau de cardinal, fut le principal héros de la Fronde.
Dans le Dialogue de Sylla et d’Eucrate, il fait parler son héros comme un personnage de tragédie.
Entre ses mains tout est foudre, tout est tempête, tout est déluge, tout est Alexandre, tout est César : elle peut faire par un enfant, par un nain, par un eunuque ce qu’elle a fait par les géants et par les héros, par les hommes extraordinaires.
et ne mettez-vous pas dans votre esprit, à la place du héros dont parle l’Écriture, celui dont je viens vous parler ?
Le bonheur ou la témérité ont pu faire des héros ; mais la vertu toute seule peut former de grands hommes ; il en coûte bien moins de remporter des victoires que de se vaincre soi-même ; il est bien plus aisé de conquérir des provinces et de dompter des peuples que de dompter une passion : la morale même des païens en est convenue. […] De tous leurs titres, le plus honorable c’est la vertu : un prince, maître de ses passions ; apprenant sur lui-même à commander aux autres ; ne voulant goûter de l’autorité que les soins et les peines que le devoir y attache ; plus touché de ses fautes que des vaines louanges qui les lui déguisent en vertus ; regardant comme l’unique privilège de son rang l’exemple qu’il est obligé de donner aux peuples ; n’ayant point d’autre frein ni d’autre règle que ses désirs58, et faisant pourtant à tous ses désirs un frein de la règle même ; voyant autour de lui tous les hommes prêts à servir à ses passions, et ne se croyant fait lui-même que pour servir à leurs besoins ; pouvant abuser de tout, et se refusant même ce qu’il aurait eu droit de se permettre ; en un mot, entouré de tous les attraits du vice, et ne leur montrant jamais que la vertu : un prince de ce caractère est le plus grand spectacle que la foi puisse donner à la terre ; une seule de ses journées compte plus d’actions glorieuses que la longue carrière d’un conquérant : l’un a été le héros d’un jour, et l’autre l’est de toute la vie. […] C’est une envie qui ne prend guère aux rois, aux victorieux, et aux barbes grises ; mais l’amour que je porte à mes sujets me rend tout possible et tout honorable. » Cette éloquence du cœur, dans un héros, est bien au-dessus de toutes les harangues de l’antiquité. […] Catilina était né avec un amour ardent pour les plaisirs, que la sévérité des lois aigrissait et contraignait ; sa dissipation et ses débauches l’engagèrent peu à peu dans des projets criminels : ruiné, décrié, traversé, il se trouva dans un état où il lui était moins facile de gouverner la république que de la détruire ; ne pouvant être le héros de sa patrie, il en méditait la conquête.
Dans la tragédie de Louis IX par Ancelot, le héros chrétien, explique à Joinville les causes et les effets de son expédition en Terre Sainte. […] En effet, les circonstances comprennent tous les autres lieux communs : ce sont toutes les particularités qui accompagnent un fait ; elles embrassent l’action même, la personne qui l’a faite, le temps, le lieu, la manière les motifs et les moyens. » Les circonstances qui accompagnent la mort de Turenne rendent plus sensible la perte de ce héros.
L’héroïde est une épître en grands vers, composée sous le nom d’un héros, d’une héroïne, ou de quelque personnage célèbre des temps héroïques, ou au moins d’une époque déjà éloignée, comme Pénélope, Phèdre, Hermione, Héloïse, etc.
« Aimons donc la patrie, soyons soumis au sénat, prenons les intérêts des gens de bien ; oublions les avantages présents, pour ne nous occuper que de la gloire à venir ; regardons comme le plus utile ce qui sera le plus juste ; espérons tout ce que nous voudrons, mais supportons tout ce qui nous arrivera ; pensons enfin que, dans les grands hommes, le corps seul est mortel, que les conceptions de leur âme et la gloire de la vertu sont éternelles ; et si nous voyons cette opinion consacrée dans la personne d’Hercule, ce héros vénérable, dont l’immortalité même vint, dit-on, recueillir l’âme et les vertus, dès que les flammes du bûcher eurent consumé son corps, nous devons croire aussi que ceux qui, par leurs conseils ou par leurs travaux, ont défendu, accru, sauvé une république aussi florissante, sont parvenus à une gloire qui ne mourra jamais ».
Alors apparaissent les héros et leurs merveilleuses aventures ; c’est l’âge héroïque.
Léonidas, roi de Spartes, le héros des Thermphyles, le sauveur de la Grèce, envahie par Xerxès.
Elle apporte leur palme aux héros qui succombent, Du char des conquérants brise le frêle essieu, Marche en rêvant au bruit des empires qui tombent, Et dans tous les chemins montre les pas de Dieu.
Ainsi la divinité et ses bienfaits, les héros, les grands hommes qui, par leurs vertus, leur courage, leurs services éclatants, se sont élevée au-dessus du vulgaire, l’athlète couronné, le coursier vainqueur dans la carrière, les soucis et les tourments des jeunes gens, et la libre gaieté des festins, tels sont les sujets que peut parcourir le poète lyrique. […] L’ode héroïque ou pindarique est celle qui célèbre les hauts faits, le génie, les talents, les vertus éclatantes des grands hommes dans tous les genres, des héros vainqueurs dans les combats, des souverains, des hommes d’Etat, des magistrats illustres, etc.
Pensez-vous que les parents de nos malheureux guerriers versent plus de larmes pendant les tragédies, sur les infortunes des héros qui paraîtront ensuite, que sur l’ingratitude de la république !
La forme naturelle est la narration ; mais pour donner plus d’animation à votre style, pour y jeter de la variété, pour mieux faire saisir les intentions et le caractère de vos héros, vous avez recours au dialogue, vous cédez la parole à vos personnages.
Pour y parvenir, l’écrivain rattachera la description tantôt aux héros du poëme, du drame, du roman, du discours, par l’harmonie ou les contrastes qu’il établit entre la nature extérieure et les sentiments qui les animent ; tantôt au lecteur lui-même, en mettant l’action en lui, en réveillant, pour les lui faire partager ou du moins comprendre, les émotions humaines qui dorment au sein de la nature, en faisant pénétrer enfin dans les objets physiques un élément moral.
La poésie la peint et l’embellit, elle peint aussi les hommes ; elle les agrandit, elle les exagère, elle crée les héros et les dieux.
Ce sont de nouveaux événements, de nouvelles intrigues, de nouvelles passions, de nouveaux héros dans la vertu comme dans le vice, qui font le sujet des louanges, des dérisions, des censures publiques ; un nouveau monde s’est élevé insensiblement, et sans que vous vous en soyez aperçus, sur les débris du premier.
« Il n’y a qu’un pécheur larmoyant qui ait pu appeler la mort un squelette, dit, dans l’Intrigue et l’amour de Schiller, l’héroïne de la pièce, Louise, se préparant au suicide et l’excusant d’avance ; c’est un doux et aimable enfant, au visage rose comme le dieu de l’amour, mais moins trompeur ; un génie silencieux et secourable, qui offre son bras à l’âme fatiguée du pèlerin, qui la fait monter sur les degrés du temps, lui ouvre le magique palais, lui fait un signe amical et disparaît. » Cette définition de la mort ressemble, trait pour trait, à celle qu’en fait le P.
Quand vous auriez retrouvé et prêté à l’acteur qui joue le rôle de Brutus le costume que porta jadis le héros romain, le poignard même dont il frappa César, cela toucherait assez médiocrement les vrais connaisseurs.
Il vous fallait des récits de combats et d’aventures : Bayard et Robinson étaient vos héros.
Il est certain cependant que, dans tous les pays, les poètes prirent pour sujet principal de leurs premiers chants les actions de leurs dieux et de leurs héros, leurs propres exploits à la guerre, les succès ou les revers de leurs compatriotes.
Homère a chanté le combat des rats et des grenouilles sur la même lyre qui chantait ceux des héros et des dieux ; l’auteur des Pensées est celui des Provinciales ; l’auteur de l’Esprit des lois, celui des Lettres persanes ; si Horace, le Pindare de Rome, en est aussi le premier satirique, qui aiguisa l’épigramme mieux que J.
Ainsi : Métonymies de la cause pour l’effet ou l’instrument : Bacchus, Cérès, pour vin et blé ; André Chénier a osé dire : Allez sonder les flancs du plus lointain Nérée… Une Cybèle neuve et cent mondes divers, Aux yeux de nos Jasons sortis du sein des mers ; Homère, pour la collection des œuvres de ce poëte ; Athalie, pour la tragédie dont cette reine est l’héroïne ; un Rubens, pour un tableau de Rubens ; Je l’ai vu cette nuit ce malheureux Sévère, La vengeance à la main… pour l’épée, instrument de vengeance.
Louis XIV, ce monarque, la gloire de son peuple et de son siècle, la gloire de la religion et de l’État, plus héros dans le déclin des années et dans l’adversité, que dans le brillant de la jeunesse et de ses victoires, et dont la vertu éprouvée par la disgrâce, força enfin la fortune à rougir de son inconstance, lui fit sentir sa faiblesse, lui apprit qu’il ne lui appartient ni de donner, ni d’ôter la véritable grandeur ; Louis XIV avait vu passer comme l’ombre sa nombreuse postérité.
Dans les palais de Versailles, au milieu des fêtes triomphales de Louis XIV, ces accents de la muse hébraïque, ces graves enseignements de la religion retentissaient avec plus de terreur ; et lorsqu’une reine malheureuse, une princesse parée de jeunesse et de beauté, un héros longtemps vainqueur, un ministre vieilli dans l’égoïsme du pouvoir2, avaient cessé de vivre, ce mélange de splendeur et de néant, cette magnificence si triste, cette pompe si vaine consternaient les âmes avant même que l’orateur eût parlé.
Rendez-moi le soleil de la Grèce, les jeux, les combats des héros, ces temples où l’homme vouait un culte à son image divinisée par le ciseau d’un Phidias ; rendez-moi les sages se complaisant dans leur sagesse, et s’étudiant à se mettre par la force de leur âme au-dessus des accidents de la fortune et de la colère du ciel ; un Platon pénétrant jusque dans le sanctuaire des idées éternelles ; un Aristote embrassant dans sa vaste science la morale, la politique, tous les secrets de l’art et de la nature ; un Caton disposant de sa vie pour échapper à l’oppression ; un Socrate buvant la ciguë d’une âme calme et sereine, bien sûr que s’il y a des dieux, ce sont des dieux bons ; rendez-moi toutes les illusions, toutes les chimères du monde antique, si vous n’avez rien à mettre à la place qu’une sèche et désespérante anatomie des petitesses du cœur !
Que ces héros soient un tribunal devant lequel nous rendons compte de nos écrits. » 1.
Mais à cette aveugle brusquerie opposez l’insinuant artifice d’Ulysse, et vous admirerez, dans l’un et l’autre plaidoyer, le poëte attentif à donner à ses héros le langage de leur caractère et de leurs passions47.
Sûr de lui-même et du lendemain, Condé s’est endormi à Rocroi comme il eût fait à Chantilly, et Bossuet, pour le peindre, trouve des phrases aussi calmes, aussi reposées que le sommeil du héros ; la première qui s’éteint mollement avec l’adverbe final, l’autre qui se fond en quelque sorte dans les liquides dont elle abonde.
L’antithèse entre la gloire et la chute d’un empire, d’un souverain, d’un héros, ne peut manquer d’être énergique, c’est-à-dire de produire sur l’âme une impression vive et profonde.
Est-ce à elle qu’il faut rapporter ces locutions toutes raciniennes : … Éphèse et l’Iouie A son heureux hymen était alors unie… Ce héros qu’armera l’amour et la raison… Quelles sauvages mœurs, quelle haine endurcie Pourrait en vous voyant n’être point adoucie ?
Un roman, sans blesser les lois ni la coutume, Peut conduire un héros au dixième volume3 De là vient que Paris voit chez lui de tout temps Les auteurs à grands flots déborder tous les ans ; Et n’a point de portail, où, jusques aux corniches, Tous les piliers ne soient enveloppés d’affiches.
J’ouvre le livre au hasard (p. 131), et j’y lis ces mots : Voilà un beau coup de filet pour M. de La Motte, d’avoir pris en faute trois héros d’Homère tout à la fois ; mais ces imprudences prétendues ne serviront qu’à faire voir l’imprudence du censeur, que la lecture seule du texte et ma remarque lui auraient épargnée, s’il avait lu l’un et l’autre avec moins de préoccupation ou plus de jugement.
Ces héros n’ont gardé des anciennes traditions que leur taille et leur appétit gigantesque.
Vous allez, votre foule aux frontières se rue : Pieds nus, vous bondissez, vous courez en sarraux ; Et le fer se transforme, et, d’un soc de charrue, Vous forges en chemin la lance des héros !
A ces parodies qui dégradaient les grands sujets, il oppose une ingénieuse plaisanterie qui transforme en héros équipes de minces personnages. — L’Ode à Namur, et Trois ingrates satires furent les derniers soupirs de sa muse, qui, dans sa vieillesse chagrine, commençait à perdre haleine.
Les révolutions de l’esprit, les changements du goût, les chefs-d’œuvre en sont les événements ; les écrivains en sont les héros.
On était près d’aller se divertir à Fontainebleaua ; tout a été rompu : jamais un homme n’a été regretté si sincèrement ; tout ce quartier où il a logé, et tout Paris, et tout le peuple, étaient dans le trouble et dans l’émotion ; chacun parlait et s’attroupait pour regretter ce Héros.
Fais connaître à mon fils les héros de sa race ; Autant que tu pourras conduis-le sur leur trace ; Dis-lui par quels exploits leurs noms ont éclaté, Plutôt ce qu’ils ont fait que ce qu’ils ont été : Parle-lui tous les jours des vertus de son père, Et quelquefois aussi parle-lui de sa mère.
Après la bataille Mon père, ce héros au sourire si doux1, Suivi d’un seul housard qu’il aimait entre tous Pour sa grande bravoure et pour sa haute taille, Parcourait à cheval, le soir d’une bataille, Le champ couvert de morts sur qui tombait la nuit.
Entre ses mains tout est foudre, tout est tempête, tout est déluge, tout est Alexandre, tout est César ; elle peut faire par un enfant, par un nain, ce qu’elle fait par les géants, par les héros. […] Il fut chercher jusque sous le pôle ce héros qui sembloit être destiné à y mettre le fer et à l’abattre310. […] Corneille (1606-1684) Notice Corneille ne demanda la gloire qu’à son théâtre, et ses héros seuls parlèrent de lui et pour lui au public. […] Cependant, quand il examine lui-même les qualités nécessaires du héros de la tragédie, il ne touche point du tout à sa naissance, et ne s’attache qu’aux incidents de sa vie et à ses mœurs.
Louis II de Bourbon, le héros, comme l’appelle habituellement Saint-Simon, né en 1621, arrière-petit-fils de Louis Ier de Condé, qui périt en 1569 à Jarnac. — Cette oraison funèbre fut prononcée à Notre-Dame, le 10 mars 1687 : Condé était mort le 9 décembre de l’année précédente.
Lorsque vous peignez des héros, vous faites ce que vous voulez ; ce sont des portraits à plaisir, où l’on ne cherche pas la ressemblance, et vous n’avez qu’à suivre les traits d’une imagination qui se donne l’essor, et qui souvent laisse le vrai pour attraper le merveilleux.
Vous faites les héros, et l’athéisme abject Fait le tyran cruel et le lâche sujet.
Le peuple, à ces mots, abandonne l’accusateur, et suit en foule le héros. […] « On entend avec plaisir louer les actions dont le héros n’espérait ni avantages ni récompenses. […] Il doit voiler les taches de la vie de son héros. Quintilien enseigne que, sans blesser la vérité, l’orateur peut voiler certaines taches qui se trouvent dans la vie des héros. […] L’orateur chrétien ne se borne pas, dans l’éloge des héros, à des fins purement humaines.
ils existent ces monuments sacrés de l’antique et auguste douleur des premiers temps ; ces modèles achevés des chants religieux consacrés aux grandes infortunes des puissants de la terre ; et eux seuls vont nous donner l’idée et les règles de l’élégie, non point de cette élégie prétendue, qui Flatte, menace, irrite, apaise une maîtresse ; mais de la véritable, de la plaintive élégie, qui sait, les cheveux épars, gémir sur la tombe des princes ou des héros ; sur celle de Saül et de Jonathas, si tendrement pleurés par David, au second livre des Rois, ch.
Voyez avec quel naturel madame de Sévigné et d’autres dames écrivent ; comparez ce style avec les phrases entortillées de nos petits romans ; je vous cite les héroïnes de votre sexe, parce que vous me paraissez faite pour leur ressembler.
Sainte-Beuve a dit de lui : « On s’élève, on se purifie, dans les heures qu’on passe en tête à tête avec cet athlète, ce héros, ce martyr du monde moral et invisible.
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.
C'est d’ailleurs le beau, le principal caractère qu’il a su donner à son héros, pius Æneas. […] Ces mots languescit moriens, mis au commencement du second vers, peignent admirablement bien la langueur du jeune héros qui défaille et se meurt.
Malheureusement mon courage et mon talent ne vont pas si loin, et c’est ce que je regrette et comme poëte et comme ami dévoué de mon héros.
Dans le Dialogue de Sylla et d’Eucrate, il fait parler son héros comme un personnage de tragédie.
Ces sentiments impétueux qui poussent au crime les héros tragiques, ces amours qui font leur joie et leur tourment, nous émeuvent et nous attendrissent sans nous inquiéter. » Le tableau du malheur, dans la tragédie, a aussi un effet moral : il perfectionne la sensibilité, et attendrit l’âme aux souffrances de l’humanité.