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144. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bossuet, 1627-1704 » pp. 89-123

L’honneur du monde Aujourd’hui que notre monarque fait son entrée dans Jérusalem, au milieu des applaudissements de tout le peuple, je me sens fortement pressé, chrétiens, de mettre aux pieds de notre Sauveur quelqu’un de ses ennemis capitaux, pour honorer tout ensemble et son triomphe et sa croix. […] Son ombre eût pu encore gagner des batailles : et voilà que dans son silence son nom même nous anime ; et ensemble il nous avertit que, pour trouver à la mort quelque reste de nos travaux, et n’arriver pas sans ressource à notre éternelle demeure, avec le roi de la terre, il faut encore servir le Roi du ciel. » Servez donc ce Roi immortel et si plein de miséricorde, qui vous comptera un soupir et un verre d’eau donné en son nom3, plus que tous les autres ne feront jamais tout votre sang répandu ; et commencez à compter le temps de vos utiles services du jour que vous vous serez donnés à un maître si bienfaisant. […] Tous ensemble, en quelque degré de sa confiance qu’il vous ait reçus, environnez ce tombeau, versez des larmes avec des prières ; et, admirant dans un si grand prince une amitié si commode et un commerce si doux, conservez le souvenir d’un héros dont la bonté avait égalé le courage1.

145. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre IX. Parallèle des Oraisons funèbres de Condé, par Bossuet et de Turenne, par Fléchier et Mascaron. »

Écoutons d’abord Fléchier : « Qu’il est difficile, messieurs, d’être victorieux et d’être humble tout ensemble !

146. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Gilbert. (1751-1780.) » pp. 297-303

Trop peu soutenue dans son ensemble, elle renferme ces vers dignes à jamais d’être cités : L’Éternel a brisé son tonnerre inutile ; Et, d’ailes et de faux dépouillé désormais, Sur les mondes détruits le Temps dort immobile.

147. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Calvin, 1509-1564 » pp. -

Car menant un deuil tel que je sçay, et estant pressé d’extremes angoisses, il avoit gaigné ce point sur soy d’exhorter sa bonne partie4, aussy franchement comme s’ils eussent deu faire un voïage bien joïeux ensemble.

148. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — La Satire Ménippée, 1594 » pp. -

Je voy je ne sçai quels degoustez de nostre noblesse qui parlent de conserver la religion et l’Estat tout ensemble : et que les Espagnols perdront à la fin l’un et l’autre si on les laisse faire.

149. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Lacordaire 1802-1861 » pp. 279-285

L’ensemble des élèves admis à une école spéciale du gouvernement.

150. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-8

Par un art aussi simple qu’ingénieux, vous nous montrez comment toute la Bible, déployant le pathétique du sensible, et faisant briller à nos yeux la splendeur du vrai, est un élan poétique du cœur tout ensemble et de la raison ; bien mieux, vous nous montrez comment tous les genres de poésie trouvent leurs modèles dans les Livres saints : l’Ode, dans les chants de Moïse et de Débora ; l’Épithalame, dans le Cantique des cantiques et dans le Psaume Eructavit cor meum verbum bonum ; l’Élégie, dans les plaintes sublimes de Job et dans les Lamentations de Jérémie ; le Poème didactique, dans les Proverbes et dans l’Ecclésiaste ; la Pastorale, dans Ruth et dans Tobie, etc.

151. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre III. Des ornements du style » pp. 119-206

Français, Anglais, Lorrains, que la fureur rassemble, Avançaient, combattaient, frappaient, mouraient ensemble… Quiconque est riche est tout : sans sagesse, il est sage ; Il a, sans rien savoir, la science en partage. […] Mais lorsque toutes ces parties ou propositions sont intimement liées ensemble, elles forment ce qu’on appelle une période. […] Ces parties du membre sont des propositions complémentaires qui forment un sens partiel, se suivent et se rattachent ensemble sans dépendance nécessaire, et auxquelles on a donné le nom d’incises. […] Les transitions, que quelques critiques rangent parmi les figures, mais que tous placent au nombre des ornements, parce que, quel que soit le mérite des pensées et des expressions, il ne peut y avoir ni intérêt ni beauté là où il n’y a ni liaison ni unité, peuvent être définies ainsi : Des expressions, des tours de phrase ou des pensées que l’écrivain emploie pour passer d’un objet à un autre, d’une partie de la composition à une autre partie, et qui servent de liaison à l’ensemble.

152. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre IV. Du genre dramatique. » pp. 252-332

Du reste, les trois genres peuvent se trouver ensemble dans une même pièce ; et alors ils ne servent qu’à se donner réciproquement une nouvelle force par les contrastes frappants auxquels ils donnent lieu. […] Telle est, dans l’Avare, de Molière, la rencontre d’Harpagon avec son fils, lorsque, sans se connaître, ils viennent traiter ensemble, l’un comme usurier, l’autre comme dissipateur. […] Ce n’est point un ensemble lié dans ses parties ; c’est une continuité de portraits détachés, se succédant scène par scène devant un personnage qui les dévoile .en fournissant à leurs rôles, ou qui servent à dévoiler le sien en conversant avec lui. […] Quelques rares couplets, de courts morceaux d’ensemble rappellent seulement sa première origine.

153. (1811) Cours complet de rhétorique « Notes. »

Détracteurs et panégyristes se sont également arrêtés sur les détails, avec l’intention louable de trouver des beautés, ou le plaisir malin de révéler des fautes : mais l’ensemble de cette composition d’un ordre et d’un style tout particuliers, le genre auquel il faut rapporter un ouvrage à la fois théologique, moral, littéraire et poétique, sans être rigoureusement rien de tout cela, voilà des points qui devaient, ce me semble, être discutés d’abord, et à la faveur desquels on eût peut-être expliqué les écarts fréquents de l’auteur, et les nombreuses disparates d’un style, dont rien n’approche quand il s’élève, et qui reste au-dessous de bien des écrivains, quand il tombe. […] Il emprunta de plus du célèbre Pope la manière brillante de faire contraster ensemble les deux hémistiches du même vers, de sorte qu’il en résulte une espèce de choc, d’où jaillit nécessairement une étincelle ; mais cette étincelle, trop fréquemment répétée, ne tarde pas à fatiguer les yeux après les avoir éblouis un moment.

154. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre V. » pp. 82-88

Ce type, c’est le grotesque  cette forme, c’est la comédie. » Et plus bas : « La comédie passe presque inaperçue dans le grand ensemble épique de l’antiquité.

155. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre III. du choix du sujet. » pp. 38-47

La donnée est-elle fausse, paradoxale même, le langage sera pénible, embarrassé, et le néologisme, obligé pour rendre des idées excentriques, augmentera l’obscurité de l’ensemble.

156. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bernardon de Saint-Pierre 1737-1814 » pp. 203-209

A la molle clarté de la voûte sereine Nous chauterons ensemble assis sous le jasmin, Jusqu’à l’heure où la lune, en glissant vers Misène, Se perd en pâlissant dans les feux du matin.

157. (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres

Et sans cette méthode, comment leur faire en même temps observer l’ordre, l’enchaînement, l’accord et la diversité des parties dont cet ensemble est composé ? […] Mais celles qui ont cette liaison ensemble et avec les vérités avouées et avec les désirs du cœur sont si sûres de leur effet, qu’il n’y a rien qui le soit davantage dans la nature. […] Voilà les cinq règles qui forment tout ce qu’il y a de nécessaire pour rendre les preuves convaincantes, immuables, et pour tout dire géométriques ; et les huit règles ensemble les rendent encore plus parfaites. […] De là vient que, sitôt après la chute du genre humain, la poésie et l’idolâtrie, toujours jointes ensemble, firent toute la religion des anciens. […] Le prédicateur que nous entendîmes ensemble il y a quinze jours ne suit pas cette règle ; il ne paraît pas même s’en mettre en peine.

158. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre I. De la nature des mots. » pp. 11-86

Celui qui, quoiqu’au singulier, présente à l’esprit l’idée de plusieurs objets réunis ensemble, s’appelle collectif. […] Couple, signifiant deux choses de même espèce qu’on met ensemble, est féminin : = une couple d’œufs ; une couple de pigeons. […] Les noms qui sont composés de plusieurs mots liés ensemble par un trait d’union, veulent, lorsqu’ils sont employés au pluriel, une s ou un x à la fin du dernier mot seulement.

159. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »

« Les trois genres, dit Domairon, quoique distincts, se trouvent néanmoins très souvent ensemble. […] Mettons ensemble aujourd’hui (car nous le pouvons dans un si noble sujet) toutes les plus belles qualités d’une excellente nature ; et, à la gloire de la vérité, montrons dans un prince admiré de tout l’univers que ce qui fait les héros, ce qui porte la gloire du monde jusqu’au comble : valeur, magnanimité, bonté naturelle, voilà pour le cœur ; vivacité, pénétration, grandeur et sublimité du génie, voilà pour l’esprit, ne seraient qu’une illusion, si la piété ne s’y était jointe ; et enfin que la piété est le tout de l’homme. […] si l’esprit divin, l’esprit de force et de vérité, avait enrichi mon discours de ces images vives et naturelles qui représentent la vertu et qui la persuadent tout ensemble, de combien de nobles idées remplirais-je vos esprits, et quelle impression ferait sur vos cœurs le récit de tant d’actions édifiantes et glorieuses !

160. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre V. Ouvrages historiques. »

L’ordre chronologique est toujours celui qui domine l’ensemble ; mais, quand plusieurs événements marchent à peu près de front, on ne peut sauter de l’un à l’autre avec les dates ; il faut, avant de passer au second, que le premier soit connu tout entier, ou au moins par parties assez distinctes pour offrir à l’esprit du lecteur des points d’arrêt ou de repos naturels. […] Il fit, sous le nom d’Annales et d’Histoire, deux ouvrages qui nous restent en partie seulement, et qui, ensemble, s’étendaient de la mort d’Auguste à celle de Domitien.

161. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre II. Des qualités du style » pp. 79-118

Le néologisme consiste à employer sans besoin et sans goût des termes nouveaux, à se servir de tours de phrase recherchés, et à unir d’une manière bizarre plusieurs mots qui ne peuvent aller ensemble. […] Il a plus ou moins de simplicité ou de grandeur, suivant la nature du sujet ; et dans les diverses parties du sujet même, il s’élève ou se tempère encore, il se varie avec chaque détail en conservant l’unité de l’ensemble.

162. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — CHAPITRE IV. De la composition des vers. » pp. 295-331

Venez donc auprès de nous ; cet autel nous protégera tous, ou nous mourrons ensemble. » (Nous laissons aux maîtres le soin de faire remarquer les principales beautés de ce passage, que la meilleure traduction ne saurait reproduire.) […] « Il y a dans les vers une cadence simple, commune, ordinaire, qui se soutient également partout, qui rend le vers doux et coulant, qui écarte avec soin tout ce qui pourrait blesser l’oreille par un son rude et choquant, et qui, par l’heureux mélange de différentes mesures, forme cette harmonie si agréable qui règne dans tout l’ensemble d’un poème.

163. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Nicole. (1625-1695.) » pp. 40-47

De sorte qu’il y a tout ensemble dans ce procédé, et de l’orgueil qui nous cause ce dépit, et du défaut de charité qui nous porte à nous en venger par une contradiction indiscrète, et de l’hypocrisie qui nous fait couvrir tous ces sentiments corrompus du prétexte de l’amour de la vérité et du désir charitable de désabuser les autres, au lieu que nous ne recherchons en effet1 qu’à nous satisfaire nous-mêmes.

164. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-12

Car il est très propre à former tout ensemble l’esprit et le cœur des élèves.

165. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVII. les qualités essentielles du style. — propriété, précision, naturel  » pp. 230-239

. — Et les princes ont conspiré ensemble contre son Christ.

166. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre IV. »

La première proposition se nomme majeure, la seconde mineure, la troisième conclusion ; les deux premières ensemble se nomment prémisses.

167. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mignet. Né en 1796. » pp. 504-512

Signalons tout d’abord l’Histoire de la Révolution française (1824), résumé dramatique d’une époque orageuse qui pour la première fois était étudiée dans son ensemble, et appréciée par une intelligence supérieure ; ceux même qui conclueraient différemment sont entraînés par l’intérêt austère d’un récit mâle et simple d’où se détachent des portraits hardiment tracés par un peintre peut-être trop impassible.

168. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Marc Girardin. Né en 1801. » pp. 534-541

Comme elle tient à un trait particulier, comme elle consiste dans un détail et non dans l’ensemble des choses, il est facile de l’imiter et de la reproduire.

169. (1865) De la Versification française, préceptes et exercices à l’usage des élèves de rhétorique. Première partie. Préceptes. Conseils aux élèves.

. — C’est un travail que nous allons commencer ensemble, et que, pour votre plus grande utilité, je vous laisserai continuer tout seuls. […] J’ai votre fille ensemble et ma gloire à défendre : Pour aller jusqu’au cœur que vous voulez percer, Voilà par quel chemin vos coups doivent passer.

170. (1870) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices par Gustave Merlet,... à l'usage de tous les établissements d'instruction. Cours moyens, grammaire et enseignement spécial. Première partie : prose

L’ensemble de ces modèles, qui s’enchaînent, se continuent et s’expliquent les uns les autres, devient ainsi l’abrégé d une histoire agissante et vivante, qui nous permet de suivre les progrès ou les transformations de la langue nationale, comme on descend le cours d’un beau fleuve dont les eaux s’abandonnent à leur pente, et reflètent les paysages de leurs rives. […] Outre qu’il lui est impossible de ne pas respirer l’air qui nous entoure, ne donnons pas l’attrait du fruit défendu à des livres qu’un engouement irréfléchi lira sans critique, si l’on s’obstine à les proscrire des écoles, au lieu d’apprendre, par une direction tout ensemble libérale et sévère, à séparer le mort du vif, c’est-à-dire à discerner les qualités des défauts, et l’excellent du mauvais ou du médiocre. […] Que s’il en est ainsi, chrétiens, qui ne voit que toute la nature conjurée ensemble n’est pas capable d’éteindre un si beau rayon de la puissance qui la soutient ; et qu’ainsi notre âme, supérieure au monde et à toutes les vertus qui le composent, n’a rien à craindre que de son auteur506 ? […] » Puis les deux oiseaux inspirés reprirent ensemble : « Il aime nos douces chansons ; elles entrent dans son cœur, comme la rosée tombe sur nos gazons brûlés par le soleil. […] Ils chantent les louanges des dieux ; ils ne font tous ensemble qu’une seule voix, une seule pensée, un seul cœur, une même félicité, qui fait comme un flux et reflux dans ces âmes unies.

171. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VII. De l’Harmonie imitative. »

que plus varié, moins vague en sa peinture, Horace nous décrit en vers délicieux Ce pâle peuplier, ce pin audacieux, Ensemble mariant leurs rameaux frais et sombres, Et prêtant au buveur l’hospice de leurs ombres ; Tandis qu’un clair ruisseau, se hâtant dans son cours, Fuit, roule, et de son lit abrège les détours !

172. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — De Retz. (1614-1679.) » pp. 20-28

Le palais d’Orléans et l’hôtel de Condé, étant unis ensemble par ces intérêts, tournèrent en moins de rien en ridicule la morgue qui avait donné aux amis de M. de Beaufort le nom d’Importants ; et ils se servirent en même temps très-habilement des grandes apparences que M. de Beaufort, selon le style1 de tous ceux qui ont plus de vanité que de sens, ne manqua pas de donner en toute sorte d’occasions aux moindres bagatelles.

173. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Delille 1738-1813 » pp. 464-472

Tous ces hôtes, amis du seuil qui les rassemble, Famille de l’ermite, y sont en paix ensemble ; Les uns couchés à l’ombre, en un coin du gazon, D’autres se réchauffant contre un mur, au rayon ; Ceux-ci léchant le sel le long de la muraille, Et ceux-là becquetant ailleurs l’herbe ou la paille ; Trois vaches au midi sous les tuiles, et puis Dans l’angle, sous un arbre, au nord, un large puits Dont la chaîne rouillée a poli la margelle, Et qu’une vigne étreint de sa verte dentelle, Voilà tout le tableau.

174. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Alfred de Musset 1810-1857 » pp. 564-575

Eh bien, prions ensemble, — abjurons la misère De vos calculs d’enfants, de tant de vains travaux.

175. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-10

Elle ne s’amuse point à cueillir des fleurs et à les lier ensemble ; mais les fleurs naissent sous ses pas, aussi bien que sous les pas des déesses.

176. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fléchier, 1632-1710 » pp. 124-132

O si l’Esprit divin, l’Esprit de force et de vérité, avait enrichi mon discours de ces images vives et naturelles qui représentent la vertu, et qui la persuadent tout ensemble, de combien de nobles idées remplirais-je vos esprits, et quelle impression ferait sur vos cœurs le récit de tant d’actions édifiantes et glorieuses !

177. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre Ier. Des exercices préparatoires à la composition » pp. 209-224

Un livre dont l’importance est une fois hors de doute, n’est jamais connu à une première lecture ; il ne l’est que bien imparfaitement à une seconde, et ce n’est guère qu’à la troisième que l’on voit bien clair dans la pensée de l’auteur, et qu’on peut, d’un coup d’œil sûr, saisir le plan, la marche, le but, l’ensemble de son œuvre, découvrir l’enchaînement, la suite et la progression des pensées et des sentiments, et constater l’accord des expressions avec les idées.

178. (1873) Principes de rhétorique française

L’action est en réalité l’éloquence de la voix et du geste, c’est l’ensemble des mouvements qui constituent la physionomie. […] En songeant sans relâche au but vers lequel on tend, on enchaîne mieux ses idées, on les subordonne toutes à l’idée principale, à la proposition qu’on veut établir ; l’ouvrage a de l’ensemble et forme un tout régulier et complet. […] L’ensemble des qualités qui forment l’art de plaire est à la fois le premier point et le seul que les règles ne peuvent donner. […] Je m’étonne pour moi qu’étant, comme il le semble, Vous et Je genre humain si fort brouillés ensemble, Malgré tout ce qui peut vous le rendre odieux, Vous ayez pris chez lui ce qui charme vos yeux. […] Ce sont, les noms des mots et l’on doit regarder En quoi c’est qu’il les faut faire ensemble accorder.

179. (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)

Souvent même on peut les faire marcher ensemble, et quelques rhéteurs, avec raison, n’en font point deux parties distinctes. […] Dans la preuve, quand on veut faire valoir de faibles raisons, l’art est de les accumuler et de les présenter toutes ensemble, afin qu’elles se fortifient mutuellement. […] « Vous pouvez alors, dit Cicéron (de Inventione, I, 52), en reproduisant votre confirmation, et en montrant à chaque preuve comment vous avez réfuté votre adversaire, présenter, dans un court parallèle, tout l’ensemble de la cause. […] Feux et rompent ne vont point ensemble. […] Et pour vous souhaiter tous les malheurs ensemble, Puisse naître de vous un fils qui me ressemble !

180. (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885

En dehors, en effet, de la poésie épique spontanée, nationale et populaire qui a laissé des vestiges, sinon des monuments, chez presque tous les peuples qui ont une littérature, la plupart d’entre eux possèdent une poésie épique artificielle et savante, faite par des lettrés et pour des lettrés, à une époque où l’épopée naturelle était déjà morte sans retour ; c’est là cette littérature épique qui s’est inspirée d’Homère, et dont Homère peut, à bon droit, s’appeler le père, parce que c’est dans l’Iliade et l’Odyssée, ces deux immortels chefs-d’œuvre, que les faiseurs d’épopées dont nous parlons ont été chercher tout ensemble des règles et un modèle. […] Enfin leur ensemble constitue une littérature épique assez considérable pour justifier suffisamment le titre pompeux de « père de la poésie épique, » décerné à Homère, qui en fut l’inspirateur et le modèle, par l’enthousiasme des lettrés. […] On a révisé, de nos jours, le procès de ce poète réformateur, tour à tour héros et martyr, et l’on a découvert qu’il a été tout ensemble trop loué et trop dénigré, bref qu’il ne méritait « ni cet excès d’honneur ni cette indignité, » ni les adorations de ses contemporains, ni les injures sommaires de Boileau. […] En résumé, il n’existe de ressemblance entre les deux Arts poétiques que dans le détail ; l’ensemble, le ton surtout, diffèrent dans chacun ; il n’en pouvait être autrement, l’un étant une épître adressée à deux jeunes gens, l’autre un poème en règle. […] Rappelons même que cette tentative lui fut reprochée, non sans raison, car bien qu’elle nous offre de grandes beautés, cette tragédie, trop violente, n’a pas cet intérêt élevé qui excite la sympathie dans l’âme du spectateur ; s’il est vrai que Racine ait voulu innover en prenant ses sujets dans l’histoire moderne, elle pouvait lui fournir, en France ou dans les pays voisins, quelque action plus noble que cette « intrigue de harem. » Telles sont les sources d’où Racine a tiré ses tragédies profanes, — Esther et Athalie ne sont pas de notre sujet ; — c’est aux Grecs, comme nous le disions au début, qu’il a surtout emprunté ; et, en effet, son génie, fait de sensibilité profonde et discrète, a une étroite parenté avec le génie grec que caractérisent tout ensemble l’esprit de mesure et la délicatesse des sentiments.

181. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVI. des qualités essentielles du style. — clarté, pureté  » pp. 217-229

Pour bien écrire, ce n’est donc pas assez de bien concevoir : il faut encore apprendre l’ordre dans lequel vous devez communiquer l’une après l’autre des idées que vous apercevez ensemble, il faut savoir analyser votre pensée.

182. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Regnard. (1655-1709.) » pp. 242-253

Elle viendra bientôt elle-même en personne ; Vous vous ajusterez ensemble en quatre mots.

183. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bernardin de Saint-Pierre, 737-1814 » pp. 357-367

À la molle clarté de la voûte sereine Nous chanterons ensemble assis sous le jasmin, Jusqu’à l’heure où la luue, en glissant vers Misène, Se perd en pâlissant dans les feux du matin.

184. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Guizot. Né en 1787. » pp. 469-478

L’ensemble en est imposant.

185. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre second. De la narration. »

Et quand ils eurent prié, celui qui avait dit : Prions, dit encore : Mes frères, ce qu’aucun de nous n’a pu faire  seul, qui sait si nous ne le ferons pas tous ensemble ? Et ils se levèrent, et tous ensemble ils poussèrent le rocher, et le rocher céda et ils poursuivirent leur route en paix.

186. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre premier. Du genre lyrique » pp. 114-160

L’ode n’est pas toujours également passionnée : il est clair que dans les sujets moins élevés, le début n’aura point un ton si imposant, puisqu’il doit être en harmonie avec l’ensemble du morceau. […] Seulement ils s’élèvent moins que l’ode sacrée, n’ont pas d’écarts, et se rapprochent plus pour l’ensemble du ton de l’ode gracieuse.

187. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Principes généraux des belles-lettres. » pp. 1-374

Les grandes parties, les parties essentielles doivent sortir du même fond, se rapporter au même but, se tenir l’une à l’autre, et former un ensemble non moins utile qu’agréable pour le lecteur. […] Ce sont les noms des mots, et l’on doit regarder En quoi c’est qu’il les faut faire ensemble accorder. […] La comédie et la tragédie furent, dans leurs commencemens, confondues ensemble. […] Ils viennent successivement, ou plusieurs ensemble, entretenir un homme ou une divinité, par des motifs différens ou opposés. […] J’ai votre fille ensemble et ma gloire à défendre.

188. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) «  Chapitre XXIV. des figures. — figures par rapprochement d’idées opposées  » pp. 339-352

Ensemble et détails, but et moyens, actions et caractères, décors même, machines, ornements, costumes, tout lui est matière à contraste, à batteries et à cliquetis de mots.

189. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Simon, 1675-1755 » pp. 223-233

Ravies de leur liberté, elles s’approchèrent en un tas, tout le long d’un lit de veille à pavillon et le joignant ; et comme elles étaient toutes affectées de même à l’égard de l’événement qui rassemblait là tant de monde, elles se mirent à en deviser tout bas ensemble dans ce groupe avec liberté.

190. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Joubert, 1754-1824 » pp. 388-398

Je voudrais avoir un tombeau où ils pussent venir en troupe, dans un beau temps, dans un beau jour, pour parler ensemble de moi, avec quelque tristesse, s’ils voulaient, mais avec une tristesse douce, et qui n’exclût pas toute joie.

191. (1867) Rhétorique nouvelle « Introduction » pp. 2-33

Nous ferons ensemble une excursion dans le domaine de l’éloquence, mais nous n’en tracerons pas les limites.

192. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Poètes

Aussi avons-nous ajouté aux notes grammaticales, étymologiques, explicatives des mots et de leur sens, des notes, relativement plus étendues, quoique aussi sommaires que possible, destinées à faire connaître le sujet, l’ensemble et quelquefois le caractère général de l’œuvre tout entière. Ces notes compléteront dans une certaine mesure, sur chaque poète, les notions nécessairement très resserrées dans le tableau d’ensemble qui précède chaque siècle. […] J’espere bien enfin (si les bons Dieux, au moins, Me peuvent estre ensemble et vengeurs et tesmoins) Qu’avec mille sanglots tu verras le supplice Que le juste Destin garde à ton injustice. […] De ces deux proceda leur commune Puissance, Leur Esprit, leur Amour, non divers en essance, Ains divers en Persone, et dont la Déité Subsiste heureusement dés toute éternité Et fet ensemble une essence triple-une363. […] — Ce qui est jà passé, et une fois est faict, Par tous les dieux ensemble estre ne peut défaict : Les procès, en ce poinct, ont sur eux l’advantage, Pour ce qu’un alibi, avec un tesmoignage Presté par charité, defaict tout le passé, Fait un mort estre vif, et un vif trespassé.

193. (1883) Morceaux choisis des classiques français (prose et vers). Classe de troisième (nouvelle édition) p. 

Ils sortirent tous ensemble criant comme des furieux : La grande Diane des Éphésiens ! […] Sous un dais de feuillage et sur un trône de gazon, comme sous les lambris dorés de son palais et sur son lit de justice, sans brigue, sans laveur, sans acception de qualité ni de fortune, il rendait sans délai ses jugements et ses oracles avec autorité, avec équité, avec tendresse ; roi, père et juge tout ensemble. […] Jamais prince ne fut plus sage pour policer les peuples et pour les rendre tout ensemble bons et heureux. […]            Sous le vain nom de bienfaiteurs, Ces grands semaient ensemble et les dons et l’offense. […] Qu’importe à l’œuvre que les instruments sachent ce qu’ils font : vingt ou trente automates, agissant ensemble, produisent une pensée étrangère à chacun d’eux ; le mécanisme aveugle est dans l’individu : le calcul ingénieux, l’imposante harmonie sont dans le tout.

194. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre Ier. Des éléments du style. » pp. 22-78

Au seul son de sa voix, la mer fuit, le ciel tremble ; Il voit comme un néant tout l’univers ensemble. […] Nous devons ajouter que, malgré la distinction réelle des pensées et des sentiments, les diverses nuances qu’on y remarque peuvent se trouver combinées ensemble ; de même que les divers caractères du style s’unissent souvent pour empêcher l’uniformité et l’ennui, en répandant une heureuse variété dans l’unité.

195. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre V. Analyse de l’éloge de Marc-Aurèle, par Thomas. »

La langue de Platon lui devint familière comme la sienne ; l’éloquence lui apprit à parler aux hommes ; l’histoire lui apprit à les juger ; l’étude des lois lui montra la base et le fondement des états : il parcourut toutes les législations, et compara ensemble les lois de tous les peuples.

196. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Beaumarchais, 1732-1799 » pp. 344-356

S’ils font ensemble un autre ouvrage, pour qu’il marque un peu dans le grand monde, ordonné que le noble y mettra son nom, le poëte son talent.

197. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Villemain. Né en 1790. » pp. 479-491

Leur reconnaissance et leur affection le suivront partout ; cet ouvrage, nous l’avons presque fait ensemble : pendant que M.

198. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Silvestre de Sacy. Né en 1801. » pp. 522-533

Bossuet, La Bruyère, Racine, Boileau, quelle époque que celle où ces grands hommes vivaient, conversaient ensemble, où l’on pouvait les voir et les écouter !

199. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles

Mais enfin, c’est un fort honnête homme, qui me paraît avoir de l’esprit, que nous avons vu ici ensemble. […] Il se permettra encore moins de penser que le propriétaire est un être malfaisant, sur ce que de nouveaux voyageurs s’étant présentés, au lieu de jouir fraternellement des douceurs de cet asile, ils se sont pris de querelle ensemble. […] Sous mes yeux enchantés la nature rassemble Tout ce qu’elle a d’horreurs et de beautés ensemble. […] L’Hôtel-de-Ville est encore remarquable par un beau pont de vieilles planches qui passe industrieusement d’une fenêtre à l’autre pour joindre, par leur second étage, deux bâtiment que la rue sépare ; ce qui forme, dans un monument public, un ensemble admirable. […] Outre ces trois hémistiches qui riment ensemble, il n’y a aucun effet dans l’antithèse de mots : sillon.

200. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre II. De l’arrangement des Mots. » pp. 87-179

Plusieurs mots joints ensemble, et formant un sens, composent la phrase : = La modestie est au vrai mérite, ce que les ombres sont aux figures dans un tableau : = L’esprit de politesse est une certaine attention à faire que, par nos paroles et nos manières, les autres soient contents de nous et d’eux-mêmes. […] C’est, 1° lorsqu’on en met plusieurs ensemble, et qu’on ne place le nom qu’après le dernier : = il y a des animaux dessus et dedans la terre. 2.° Lorsqu’ils sont eux-mêmes précédés des mots, de, au, ou par : = ôtez tous ces papiers de dessus cette table : = les ennemis ont passé par dedans la ville : = vous avez fait une action au-dessus de tout éloge. […] Toutes les fois qu’il y a dans une phrase plusieurs choses liées ensemble, auxquelles on veut rendre la négociation commune, les bons grammairiens exigent qu’en supprimant point, on répète la conjonction ni avant chacune de ces choses.

201. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre X. Petits poèmes. »

Tenez, arrangeons-nous ;         Qu’un même intérêt nous rassemble : Venez sous mon manteau ; nous marcherons ensemble :         Chez le sage, à cause de vous,         Je ne serai point rebutée ;         À cause de moi chez les fous         Vous ne serez point maltraitée. […] Dès leur source, aux mêmes déserts, La même pente les rassemble, Et leurs vœux sont d’aller ensemble S’abîmer dans le sein des mers.

202. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre X. du commencement  » pp. 131-145

Il aperçoit à la fois un grand nombre d’idées, et comme il ne les a ni comparées ni subordonnées, rien ne le détermine à préférer les unes aux autres, et il demeure dans la perplexité. » Il est bien évident, au contraire, que, lorsqu’il aura profondément médité sur le dessein qu’il a conçu, sur le but auquel il tend, lorsqu’il aura rassemblé et mis en ordre toutes les pensées essentielles à son sujet, lorsque, en un mot, il se sera fait un plan, cette perplexité cessera ; car la place du premier mot se trouvera déterminée sur ce plan comme celle des autres, et par celle des autres ; le début sera la conséquence de l’ensemble et de l’idée dominante.

203. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Voltaire. (1694-1778.) » pp. 277-290

Veillez du haut des cieux, chers enfants que j’implore, Sur mes autres enfants, s’ils sont vivants encore : Mon dernier fils, ma fille, aux chaînes réservés, Par de barbares mains pour servir conservés, Loin d’un père accablé, furent portés ensemble Dans ce même sérail où le ciel nous rassemble.

204. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Lettre. A un ancien Elève de l’Ecole Militaire de Paris. » pp. 375-399

Aussi, voit-on le guerrier, dont la conscience est tranquille, affronter avec bien plus d’audace et d’intrépidité, les périls et la mort : Nous avons parlé souvent ensemble du prince Eugène, qui, dans toutes ses expéditions militaires, portoit sur lui l’Imitation de Jésus-Christ ; de l’immortel et vertueux Turenne, qui étoit de l’exactitude la plus scrupuleuse à remplir tous ses devoirs de religion ; de ce grand Condé, qui, vainqueur dans les plaines de Rocroi, se prosterna au milieu du champ de bataille, pour rendre ses hommages et ses actions de grâces au Dieu des armées, qui seul tient en ses mains la balance des combats et la destinée des empires ; de ce grand Condé, qui, dans ses derniers momens, pour détruire les injustes soupçons que la calomnie avoit voulu jeter sur sa foi, crut devoir déclarer qu’il n’avoit jamais douté des mystères de la religion, quoi qu’on eût dit, et dont la mort fut tout à la fois, et celle du héros, et celle du parfait chrétien.

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