. — Manzoni, dans sa Lettre sur l’unité dramatique, élève aussi de fortes objections contre la règle classique des unités. […] Voltaire s’élève avec force contre l’usage continuel de cette passion dans la tragédie : Vouloir de l’amour dans toutes les tragédies, dit-il, me paraît un goût efféminé… L’amour n’est souvent chez nos héros que de la galanterie. […] Cela est réservé au tumulte des passions ; car alors la chaîne des idées est rompue, et à chaque instant il s’élève dans l’âme un mouvement subit et nouveau. […] Un bon modèle du style comique est le passage des Femmes savantes où le bourgeois Chrysale se plaint de l’expulsion de Martine : Qu’importe… Le ton de la comédie s’élève quelque fois ; et ce genre admet la prose.
L’esprit humain ne peut rien créer : il ne produira qu’après avoir été fécondé par l’expérience et la méditation ; ses connaissances sont les germes de ses productions ; mais, s’il imite la nature dans sa marche et dans son travail, s’il s’élève par la contemplation aux vérités les plus sublimes, s’il les réunit, s’il les enchaîne, s’il en forme un tout, un système par la réflexion, il établira sur des fondements inébranlables des monuments immortels1. […] Il faut à la vérité qu’ils soient toujours graves et modestes ; il faut même qu’ils deviennent puissants et pathétiques dans les endroits où le discours s’élève et s’échauffe.
Tel le pavot superbe élève sa tête au milieu des champs ; et telle est encore la couleur ardente du sang qui coule dans nos veines. […] Voilà pourquoi la comédie élève quelquefois le ton ; c’est dans des sujets d’une certaine importance. […] Un démon triomphant m’élève à cet emploi : Malheur aux écrivains qui viendront après moi. […] Zoïle (a) contre Homère en vain se déchaîna, Et la palme du Cid, malgré la même audace, Croît et s’élève encore au sommet du Parnasse. […] Ose me démentir, dis moi ce que tu vaux, Conte moi tes vertus, tes glorieux travaux, Les rares qualités par où tu m’as dû plaire, Et tout ce qui t’élève au-dessus du vulgaire.
) Enfin l’élève de Voltaire, Frédéric le Grand, dans son ouvrage intitulé De la Littérature allemande (vol.
Nous pouvons dire du sujet ce que la Bruyère dit de l’ouvrage : « Quand une lecture vous élève l’esprit et qu’elle vous inspire des sentiments nobles et courageux, ne cherchez pas une autre règle pour juger de l’ouvrage : il est bon et fait de main d’ouvrier. » Le mot de la Bruyère explique ce que j’entends par moralité.
Mes petits arbres sont d’une beauté surprenante ; Pilois2 les élèves jusqu’aux nues avec une probité admirable : tout de bon, rien n’est si beau que ces allées que vous avez vues naître.
Quand il a vu que Deslon, son élève, devenu transfuge, avait établi chez lui un baquet magnétique, il a offert d’enseigner le secret de sa doctrine à quiconque voudrait donner cent louis pour ses leçons.
Tels sont flumen (id est : quod fluit), ce qui coule, fleuve ; levamen (quod levat), ce qui élève, ce qui soulage ; monumentum (quod monet), ce qui avertit, monument ; ornamentum (quod ornat), ce qui orne, ornement.
L’éloquence est devenue entre nos mains une véritable escrime, dont les leçons permettent à l’élève de vaincre son propre maître. […] Le tort des rhéteurs est de compter trop sur la mémoire de leurs élèves, et pas assez sur leur bon sens. […] XI le style oratoire Il n’y a pas trois sortes de style ; il n’y en a qu’un, celui qui règle tous ses mouvements sur ceux de la pensée : simple, quand elle est simple ; orné, quand elle est gracieuse ; magnifique, quand elle s’élève.
Nous avons voulu qu’au sortir de leurs cours, les élèves des lycées et des collèges connussent, avec les plus grands noms de notre littérature, ce qu’elle a produit de plus parfait ; et ce sera là, nous l’espérons, le fruit d’une étude attentive de ces recueils, conçus dans un dessein unique, malgré quelques différences de compositions qu’il a semblé à propos d’y introduire. […] L’un élève, étonne, maîtrise, instruit ; l’autre plaît, remue, touche, pénètre. […] Luxembourg341 était l’élève de Condé dans l’art de la guerre ; et il obligea, à force de mérite, le roi, qui ne l’aimait pas, à l’employer. […] Voit-on dans une rue ou sur un chemin quelque acte de violence et d’injustice : à l’instant un mouvement de colère et d’indignation s’élève au fond du cœur, et nous porte à prendre la défense de l’opprimé. […] Ose me démentir : dis-moi ce que tu vaux ; Conte-moi tes vertus, tes glorieux travaux, Les rares qualités par où tu m’as dû plaire, Et tout ce qui t’élève au-dessus du vulgaire.
On s’élève, on se purifie dans les heures qu’on passe en tête-à-tête avec cet athlète, ce héros, ce martyr du monde moral et invisible1.
Ainsi, dans l’Iliade, une querelle s’élève entre Agamemnon et Achille à propos d’une captive ; ces deux chefs se brouillent, et Achille se retire dans sa tente. […] Ainsi, dans cet amas de nobles fictions, Le poète s’égaye en mille inventions, Orne, élève, embellit, agrandit toutes choses, Et trouve sous sa main des fleurs toujours écloses.
Comment accommodez-vous cette enflure de cœur avec cette dévotion dans laquelle on vous élève ?
C’est, dit-il, quelque chose qui élève l’âme au-dessus d’elle-même, qui la remplit de conceptions grandes et d’un noble orgueil. […] L’émotion produite dans l’esprit par quelque objet grand et noble l’élève beaucoup au-dessus de sa sphère ordinaire. […] L’imagination excitée s’élève avec l’auteur ; mais il doit la soutenir dans son essor. […] L’émotion qu’il produit est différente de celle du sublime ; elle est plus calme, plus douce, plus paisible, elle élève moins l’âme ; mais elle la place dans la situation la plus délicieuse. […] (Chaque mot s’élève au-dessus de celui qui le précède dans la description de
On se plaint, il est vrai, que les élèves ne retiennent presque rien de ce qu’on leur dit de vive voix. […] Par ce moyen, l’élève fixe d’abord son attention sur ce qu’il y a d’essentiel dans chaque page ; son intelligence et sa mémoire sont aidées par le premier regard qu’il jette sur son livre, et il distingue sur-le-champ ce qu’il doit apprendre et retenir mot à mot. […] Puisque l’orateur doit être habile dialecticien, il importe beaucoup que les élèves s’exercent fréquemment à réduire les sophismes oratoires à leur plus simple expression et à les réfuter d’après les règles que nous venons de tracer. […] 3º Pour marquer la profondeur, on élève inégalement les deux bras, en tournant cette fois le dedans des mains vers le précipice, pendant que les yeux, qui y sont fixés, en sondent la profondeur. […] Si quelquefois il s’élève, ce sera moins par l’éclat des figures et la pompe de l’expression que par ces images frappantes et hardies que suggère une forte conviction.
Il devait faire connaître à ses élèves tout ce qui pouvait contribuer à leur instruction, et leur communiquer non pas seulement des idées nouvelles, mais toutes les idées véritablement utiles, de quelque part qu’elles vinssent. […] Ici s’élève la question de savoir s’il nous est donné de découvrir, dans ces objets divers, une qualité fondamentale et commune à tous, que nous puissions désigner comme la cause de cette émotion toujours semblable qu’ils impriment à notre âme. […] L’émotion qu’elle produit est bien différente de celle que le sublime fait naître ; cette émotion est plus paisible, plus agréable, plus suave ; elle n’élève pas autant l’esprit, mais elle le place dans une situation très douce. […] Virgile, quoique dans quelques passages il s’élève jusqu’au sublime, est surtout remarquable par la grâce et la beauté. […] Le courage affronte le péril, l’intrépidité le voit de sang-froid, et s’élève au-dessus.
Nous avons, autant que possible, évité d’emprunter nos extraits aux ouvrages que les élèves doivent lire ou étudier en entier dans l’une des années du premier cycle. Toutefois, dans un petit nombre de cas, nous ne nous sommes pas fait scrupule d’insérer, en pensant aux élèves de sixième ou de cinquième, certains passages célèbres et aisés à comprendre d’ouvrages inscrits au programme des classes ultérieures. Quant aux notices, elles sont très courtes dans ce volume, qui s’adresse en général à des élèves encore jeunes. […] C’est ce qui fait que chaque degré de bonne fortune qui nous élève dans le monde nous éloigne davantage de la vérité, parce qu’on appréhende plus de blesser ceux dont l’affection est plus utile et l’aversion plus dangereuse. […] La grandeur qui vient par-dessus, loin d’affaiblir la bonté, n’est faite que pour l’aider à se communiquer davantage, comme une fontaine publique qu’on élève pour la répandre.
Aussi, je ne sais rien de plus propre à gâter le goût que ces éditions d’auteurs latins, comme les Ad usum Delphini et le Juvénal de Lamaire, où le commentateur traduit le texte, d’un bout à l’autre, en un autre latin, affectant toujours d’éviter les termes dont l’auteur s’est servi, c’est-à-dire habituant l’élève à une impropriété continue d’expressions.
Voyez ce drapeau tricolore Qu’élève en périssant leur courage indompté ; Sous le flot qui les couvre entendez-vous encore Ce cri : « Vive la liberté !
C’est par là, en effet, qu’elle montre les fautes suivies de leurs inévitables châtiments, les desseins longuement préparés et sagement accomplis, couronnés de succès infaillibles ; c’est par là qu’elle élève l’âme au récit des choses mémorables, qu’elle fait servir les grands hommes à en former d’autres, qu’elle communique aux générations vivantes l’expérience acquise aux dépens des générations éteintes, qu’elle expose dans ce qui arrive la part de la fortune et celle de l’homme, c’est-à-dire l’action des lois générales et les limites des volontés particulières ; en un mot, monsieur, c’est par là que, devenue, comme vous le désirez, une science avec une méhode exacte et un but moral, elle peut avoir la haute ambition d’expliquer la conduite des peuples et d’éclairer la marche du genre humain1.
tandis que ma parole se déroulait péniblement, déjà l’idée rapide et vive était rentrée dans la profondeur de l’intelligence ; et pourtant c’était à l’aide des traces lumineuses qu’elle avait laissées sur son passage, que je pouvais retrouver quelques signes et exprimer quelques pensées. » Ainsi donc, tous, qui que nous soyons, faibles ou forts, tous nous sentons, à chaque instant, une contrariété qui fait du même coup notre grandeur et notre misère, qui nous abat et qui nous élève, soit que, dans nos actions, nous poursuivions l’idée d’un bonheur et d’une vertu que nous ne pouvons pas atteindre, soit que, seulement dans nos paroles, nous cherchions à représenter une vérité que nous ne pouvons pas non plus exprimer tout entière.
Il a touché la perfection dans un genre réputé secondaire, et qu’il élève au premier rang.
Voit-on commettre un acte de violence et d’injustice : à l’instant un mouvement de colère et d’indignation s’élève au fond du cœur, et nous porte à prendre la défense de l’opprimé. […] instinct divin, immortelle et céleste voix, guide assuré d’un être ignorant et borné, mais intelligent et libre ; juge infaillible du bien et du mal, qui rends l’homme semblable à Dieu, c’est toi qui fais l’excellence de sa nature ; sans toi, je ne sens rien en moi qui m’élève au-dessus des bêtes, que le triste privilége de m’égarer d’erreurs en erreurs, à l’aide d’un entendement sans règle et d’une raison sans principes2.
C’est par ces sortes d’exercices que l’on forme son jugement et son goût : le devoir du maître est rempli, quand il a posé et développé les principes généraux ; l’application doit être l’ouvrage de l’élève, sans quoi l’un et l’autre ont perdu leur temps.
« Par quel endroit l’esprit philosophique s’élève-t-il donc au-dessus de la foule, au-dessus même de tous les philosophes ordinaires ?
C’est ce que Quintilien rappelle si formellement à ses jeunes élèves : Effugienda in hâc præcipuè parte, omnis calliditatis suspicio : neque enim se usquàm magis custodit judex, quàm cùm narrat orator ; nihil tùm videatur fictum ; nihil sollicitum ; omnia potiùs à causâ, quàm ab oratore, profecta videantur.
C’est au maître à observer ces différences, à les faire ressortir, et à mesurer l’attention de l’élève à l’importance du précepte.
Si parfois le syllogisme s’y cache, il faudra le découvrir et l’élève sera prévenu.
on n’élève donc sa puissance que pour la voir mieux renversée !
Sa conversation n’est ni brillante, ni ennuyeuse ; il s’abaisse, il s’élève quand il le faut.
Comme ce livre est destiné aux jeunes élèves, il est à propos de tenir compte de leurs objections. […] Il apprend ainsi aux élèves quel est le moyen le plus efficace pour corriger la sécheresse de leurs idées.
L’épître n’a point de style déterminé ; elle prend le ton de son sujet, et s’élève ou s’abaisse suivant le caractère des personnes. […] Quelquefois, quand le sujet et les personnages le demandent, il admet la richesse, la force et les images pittoresques, et s’élève même jusqu’au sublime, comme dans le Chêne et le Roseau, le Statuaire et la Statue de Jupiter, le Lion et le Moucheron.
Dans mon cœur il s’élève Des mouvements de rage.
Descartes 1596-1650 [Notice] Né à la Haye (Indre-et-Loire), élève des Jésuites de la Flèche, René Descartes résolut dès sa jeunesse de secouer le joug de la routine scolastique.
D’ailleurs, l’élève, qui, pendant deux heures au moins, s’occupe à faire des assemblages d’idées et de phrases péniblement trouvées, jetées sur le papier sans ordre, sans liaison, vient se heurter à une difficulté presque insurmontable, quand son esprit déjà fatigué par de laborieux efforts, se voit obligé de lutter, pour reproduire dans une langue étrangère, dont les tournures s’éloignent absolument de la forme française, des gallicismes qui souvent lui ont coûté bien des peines. […] J’ai conçu l’idée de cette collection, plus particulièrement dans l’intérêt des élèves faibles, qui ont besoin de se familiariser avec l’art d’exposer des pensées d’une façon méthodique. Cette espèce de Conciones Français, formée d’éléments qui méritent d’être considérés comme des modèles, où chacun a le loisir d’étudier le plan, d’approfondir l’ensemble des idées, pour en tirer profit à l’occasion, m’a semblé pouvoir être d’une véritable utilité pratique ; et du reste, j’en ai fait d’heureux essais avec un grand nombre de mes élèves. […] Je pense au contraire, que, dégagée de tout mélange du corps, étant pure et entière, elle s’élève à la suprême sagesse. […] Marc-Antoine, devant le peuple assemblé, élève jusqu’au ciel la gloire militaire de Jules César. — « Les hauts faits de tous les généraux de Rome, ceux des souverains les plus célèbres, ne peuvent être comparés aux exploits de César, si l’on considère la grandeur des intérêts, le nombre des combats, la variété des pays, la rapidité de l’exécution. » [Phrase traduite du Pro-Marcello.]
« Qui ne sait traiter que l’espèce, dit Vico, diffère autant de celui qui s’élève jusqu’au genre que l’homme qui voit les objets de nuit et au flambeau diffère de celui qui les contemple à la lumière du soleil. » Quand on peut, dans une cause particulière, dans une discussion actuelle, rattacher son argumentation à quelque grand principe, à quelque vérité d’un ordre élevé, soit en morale, soit en politique, on lui donne une gravité, une autorité, une abondance, que les spécialités ne comportent pas.
Que l’élève s’habitue à résumer ainsi les ouvrages didactiques qu’il aura lus, il lui sera plus facile de suivre ensuite pour ses propres écrits, si lui-même s’attache au genre sérieux, les règles de récapitulation, de conclusion, tracées par la raison et les rhéteurs.
Ou comprend aisément que l’on ne peut s’élever à des vues très-générales dans un sujet commun et léger, et en même temps que là où l’on s’élève aux vues générales, on ne peut garder un ton simple et vulgaire.
Soit qu’il élève les trônes, soit qu’il les abaisse ; soit qu’il communique sa puissance aux princes, soit qu’il la retire pour ne leur laisser que leur propre faiblesse, il leur apprend leur devoir d’une manière souveraine et digne de lui.
C’est l’heure où la nature, un moment recueillie, Entre la nuit qui tombe et le jour qui s’enfuit, S’élève au créateur du jour et de la nuit, Et semble offrir à Dieu, dans son brillant langage.
Ramsay, élève de ce célèbre archevêque, m’a écrit ces mots : « S’il était né en Angleterre, il aurait développé son génie, et donné l’essor sans crainte à ses principes, que personne n’a connus. » Citons encore M. de Sacy : « Le Télémaque est le livre d’un grand poëte, d’un sage, d’un homme de génie, auquel a manqué pourtant l’une des plus précieuses qualités : la candeur, la vraie simplicité d’âme, une certaine naïveté de bon sens, qui fera le charme éternel d’Homère et de Bossuet.
Ce n’est que dans des cas assez rares que, s’inspirant d’une circonstance plus intéressante, il s’élève et Rend digne d’un consul la campagne et les bois Si canimus silvas, silvæ sint consule dignæ.
La conscience s’élève et murmure contre son auteur ; elle lui crie, en gémissant : tu m’as trompée !
Élève-toi jusqu’à lui ; médite ce grand être ; va puiser dans son sein l’amour de l’ordre et du bien général ; que l’harmonie de l’univers t’apprenne quelle doit être l’harmonie de ton empire.
« L’amplification, dit Cicéron, est une énergique exposition des choses, qui, en remuant l’âme, détermine la persuasion. » Et ailleurs : « C’est une manière de dire véhémente qui, par la force des paroles et l’énumération des circonstances, démontre ou la dignité et la grandeur, ou l’indignité et l’atrocité d’une action. » Et c’est en conséquence de cette double vertu qu’il distingue, avec Aristote, deux espèces d’amplification, celle qui agrandit et élève, et celle qui abaisse et atténue, quod valet, non solum ad augendum aliquid et tollendum allius dicendo, sed etiam ad extenuandum atque abjiciendum.
Que, sous sa direction, les élèves soumettent à l’analyse ces faux semblants d’originalité et de finesse ; la science des apparences est un grand pas vers celle des réalités.
L’élève connaîtra la théorie des tropes d’usage, parce qu’il doit savoir la technologie de la grammaire et de la rhétorique, le mécanisme de la langue ; mais il s’exercera à la pratique des tropes d’invention, parce que, pour bien écrire, il doit avoir étudié la nature et l’emploi du style figuré.
Elle traite des sujets familiers, amusants, tendres, badins, quelquefois satiriques, et c’est en quoi elle diffère de l’ode, qui s’élève jusqu’au sublime.
Il s’élève une question sur la nature des richesses ; et, comme il n’est pas nécessaire de tenir les choses pour en raisonner, n’ayant pas un sou, j’écris sur la valeur de l’argent et sur son produit net ; sitôt, je vois du fond d’un fiacre se baisser pour moi le pont d’un château fort, à l’entrée duquel je laissai l’espérance et la liberté.
Cette éloquence sauvage s’élève jusqu’à une sorte de poésie biblique.
La matière de l’épigramme est très étendue : elle s’élève à ce qu’il y a de plus noble dans tous les genres, elle s’abaisse à ce qu’il a de plus petit ; elle loue la vertu, censure les vices et les abus, fronde les ridicules, venge le public des impertinences d’un fat, d’un sot, etc.
Dans notre pensée, les versions de cette dernière catégorie doivent être réservées pour sujets des devoirs que les élèves font par eux-mêmes. […] Il faut aux élèves un esprit attentif. — 11. […] Le maître commande toujours à ses élèves des choses bonnes et justes. — 13. […] Il avait coutume avant la guerre de mener ses élèves jouer et s’exercer hors de la ville. […] Il s’élève quelquefois des luttes parmi elles ; on sépare les combattants en jetant de la poussière ou en faisant de la fumée.
Soit qu’il élève les trônes, soit qu’il les abaisse ; soit qu’il communique sa puissance aux princes, soit qu’il la retire à lui-même, et ne leur laisse que leur propre faiblesse4, il leur apprend leurs devoirs d’une manière souveraine et digne de lui ; car, en leur donnant la puissance ; il leur commande d’en user comme il fait1 lui-même, pour le bien du monde ; et il leur fait voir, en la retirant, que toute leur majesté est empruntée, et que, pour être assis sur le trône, ils n’en sont pas moins sous sa main et sous son autorité suprême. […] La verge de la loi à la main, avec une autorité incroyable, il chasse pêle-mêle devant lui et Juifs et gentils au tombeau ; il vient enfin lui-même à la suite du convoi de tant de générations ; et, marchant appuyé sur Isaïe et sur Jérémie, il élève ses lamentations prophétiques à travers la poudre et les débris du genre humain. » 1.
Sans perdre le temps à les feuilleter, que le professeur relise à ses élèves les discours de Petit-Jean et de l’Intimé dans cette charmante parodie que Racine a intitulée les Plaideurs.
J’entre dans une église ; elle est tendue d’étoffe noire semée d’armoiries et de larmes d’argent, un catafalque s’élève au milieu du chœur, des milliers de cierges brûlent à l’entour, on chante les dernières prières.
Fléchier, après le magnifique exorde cité plus haut, où il s’élève au-dessus de lui-même, continue son discours par l’exposition suivante : « Chrétiens, qu’une triste cérémonie assemble en ce lieu, ne rappelez-vous pas en votre mémoire ce que vous avez vu, ce que vous avez senti il y a cinq mois ?
L’opulence et la souplesse est merveilleuse en ce style inimitable, qui abaisse ou élève les mots au niveau des choses.
La farce même, il l’élève jusqu’à lui, et ses bouffonneries sont traversées par des éclairs d’intuition morale qui les rapprochent de la haute comédie dont il est le père.
Cette dernière leçon, pour être superflue à mon élève, n’en est pas plus convenable aux vôtres.
Vous voyez par quelle éloquente gradation l’orateur s’élève insensiblement au-dessus des considérations qui semblaient devoir l’arrêter, il n’y a qu’un moment.
Pour faciliter aux élèves l’étude de ce livre, et leur en faire mieux saisir la marche, j’ai cru utile d’y ajouter un résumé de tout l’ouvrage.