Au xviiie siècle, cette contagion infecta non-seulement la tragédie et le poëme descriptif, elle envahit encore toute la prose.
Dans la tragédie d’Athalie, Mathan fait ce dilemme en parlant du jeune Éliacin : À d’illustres parents s’il doit son origine, La splendeur de son sang doit bâter sa ruine ; Dans le vulgaire obscur ci le sort l’a placé, Qu’importe qu’au hasard un sang vil soit versé ?
Le poème des Niebelungen se dénoue par une sanglante tragédie.
Qui croirait que l’homme capable de produire des tirades aussi fortes de choses et d’éloquence ; que l’auteur d’Électre, d’Atrée et de Rhadamiste ait été traité de barbare par Voltaire ; et que cette même tragédie de Catilina ait été présentée par M. de La Harpe, dans le Cours de Littérature, comme la conception la plus inepte qui ait jamais déshonoré la scène et les lettres françaises : Crébillon n’est pas, sans doute, un modèle de style ; mais c’était un génie d’une trempe ferme et vigoureuse, et vraiment né pour la tragédie.
Thomas Corneille, auteur estimable, connu surtout par ses tragédies, entre lesquelles Timocrate, Ariane et le comte d’Essex ont eu beaucoup de réputation. — Quant à Pierre Corneille, « la France, dit Voltaire, lui donna le surnom de Grand non-seulement pour le distinguer de son frère, mais du reste des hommes ».
Ils ont coutume de les partager en trois récits, diversifiés par la mesure des strophes, dont les vers sont tantôt plus longs et tantôt plus courts, comme dans les chœurs des anciennes tragédies et dans les odes de Pindare… » « J’ai voulu, par ces pièces, ajoutait-il, réconcilier, à l’imitation des Grecs,l’ode avec le chant.