Ainsi je touche encore ma lyre Qui n’obéit plus à mes doigts ; Ainsi j’essaye encor ma voix Au moment même qu’elle expire1. […] Un suc toujours égal est préparé pour eux ; Leur pied touche aux enfers, leur cime est dans les cieux ; Leur tronc inébranlable, et leur pompeuse tête, Résiste, en se touchant, aux coups de la tempête.
La Harpe observe avec raison que la beauté touche et que les larmes attendrissent, mais que l’éloquence seule persuade.
Je ne sais cependant si je m’exprime bien exactement ; car au lieu d’extrême plaisir, je devrais dire2 3 douloureux plaisir ; j’ai été attendri jusqu’aux larmes par la fin de ta lettre, qui a touché la fibre la plus sensible de mon cœur.
Il y a, Madame, dans le monde, un vilain petit mal bien singulier : c’est une invisible vapeur, qui semble ne toucher à rien, et qui pénètre jusqu’aux os.
L’éloquence, dit Fénelon, se réduit à peindre, à toucher et à prouver ; toutes les pensées brillantes qui ne vont point à une de ces trois choses ne sont que jeu d’esprit. […] Boileau fait allusion à ce roi de Phrygie qui avait obtenu de Bacchus le pouvoir de convertir en or tout ce qu’il touchait. […] Voilà une période à deux membres : Si la loi du Seigneur vous touche, etc. — Parlez, fils des hommes, etc. Le premier membre est composé de trois sections : Si la loi du Seigneur vous touche, — si le mensonge vous fait peur, — si la justice en votre cœur, etc. […] Les sons de la voix répondent, comme les cordes d’un instrument, à la passion qui les touche et les met en mouvement.
Il ne prend pas assurément cette peine il se laisse attendrir quand la pièce est touchante, et il ne s’avise pas de dire en voyant Polyeucte : « Je n’ai jamais entendu parler de Sévère et de Pauline ces gens-là ne doivent pas me toucher. » (Voltaire, Dissertation sur la tragédie, en tête de sa Sémiramis.