Nous arrivons dans ce château pendant la nuit ; le lendemain, les fenêtres s’ouvrent au moment où le soleil commence à dorer l’horizon, et elles se referment aussitôt. […] Enfin, les fenêtres se rouvrent pour ne plus se refermer tant que le soleil sera sur l’horizon, et nous revoyons longtemps tout ce que nous avons vu d’abord.
La Fontaine nous en fournit plusieurs exemples dans sa fable intitulée les Lapins : À l’heure de l’affût, soit lorsque la lumière Précipite ses traits dans l’humide séjour, Soit lorsque le soleil entre dans sa carrière, Et que, n’étant plus nuit, il n’est pas encor jour, Au bord de quelque bois sur un arbre je grimpe ; Et, nouveau Jupiter, du haut de cet Olympe, Je foudroie à discrétion Un lapin qui n’y pensait guère. […] Baour-Lormian adresse une hymne au soleil et lui rend hommage de ce qu’il vient après l’orage rendre la sérénité à la nature : Quand la tempête éclate et rugit dans les airs, Quand les vents font rouler, au milieu des éclairs, Le char retentissant qui porte le tonnerre, Tu parais, tu souris et consoles la terre.
La voûte céleste qui étincelle d’étoiles semées avec une si riche profusion, nous donne une plus haute idée de la grandeur, que lorsqu’elle resplendit de tous les feux du soleil.
— Voulez-vous la pousser jusques aux derniers actes, Ouvrir aux passions toutes leurs cataractes, Et tout bouleverser, au point que le soleil N’aura pas encor vu cataclysme pareil ? […] au soleil les haillons1 !
Ainsi, quand on dit la chaleur du feu, les rayons du soleil, ces mots sont pris dans le sens propre ; mais lorsque l’on dit la chaleur du combat, un rayon d’espérance, ils sont pris dans le sens figuré. […] Dire que le soleil se lève est une idée usée et vulgaire. […] Je le déclare donc : Quinault est un Virgile ; Pradon comme un soleil en nos ans a paru. […] La lumière luit dans les ténèbres, dit Malebranche, mais elle ne les dissipe pas toujours ; de même que la lumière du soleil environne les aveugles et ceux qui ferment les yeux, quoiqu’elle n’éclaire ni les uns ni les autres. […] — A peine le soleil fait ouvrir les boutiques !
On s’élance vers les espaces jusqu’ici inaccessibles du ciel, et, après avoir complété le système de Newton dans l’empire borné de notre soleil, on est sur la voie des mouvements auxquels obéissent ces étoiles que leur incommensurable distance nous fait paraître fixes dans les régions mieux explorées de l’infini.