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111. (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)

On a du génie pour la guerre, pour la politique, pour les arts, pour les sciences ; mais on ne donne le nom de génie qu’à un homme très supérieur. […] Le style est indépendant du savoir, et souvent des hommes pleins de science manquent de style et ne sont que de médiocres écrivains. […] On emploie aujourd’hui des mots métaphysiques, des mots empruntés aux sciences exactes ou aux récentes découvertes. […] Mettre une science ou un art à la portée de ceux qui l’ignorent suppose donc beaucoup d’étude et de talent. […] Cette différence vient surtout du progrès des sciences et des arts.

112. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre Ier. Considérations générales. »

Bacon, distinguant les divers sens du mot poésie, choisit justement pour sa division des sciences i celui que j’indique ici ; à ce point qu’il rejette du genre des poèmes les satires, les élégies, les épigrammes et les odes, pour les renvoyer à la philologie et à l’art de l’orateur ; et, au contraire, il regarde comme appartenant à la poésie toutes les histoires fictives, et, par conséquent, les romans, les contes, les fables, les emblèmes des anciens sages et les paraboles des livres saints.

113. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Cousin 1792-1867 » pp. 257-260

Cousin à la Sorbonne et à l’Académie des sciences morales, continue avec une originalité propre la tradition de son enseignement éloquent, et de son influence féconde.

114. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Introduction » pp. -

Bref, la France est déjà reconnue dans le monde comme la patrie privilégiée « de la clergie et de la gaie science 1 » Un trouvère dira : « Dieu fasse que le savoir y soit retenu, et que nul lieu ne lui plaise davantage !  […] Ce fut alors qu’enfermées jusque-là dans l’ombre des cloîtres, les sciences devinrent séculières, et se produisirent au grand jour, grâce à l’initiative libérale du souverain qui les encourageait à se répandre.

115. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Chateaubriand, 1768-1848 » pp. 409-427

Dans ses notes de voyage à Rome, Montaigne disait : « Qu’on ne voyait rien de Rome que le ciel sous lequel elle avait été assise et le plan de son gîte ; que cette science qu’il en avait était une science abstraite et contemplative, de laquelle il n’y avait rien qui tombât sous les sens ; que ceux qui disaient qu’on y voyait au moins les ruines de Rome en disaient trop ; car les ruines d’une si épouvantable machine rapporteraient plus d’honneur et de révérence à sa mémoire : ce n’était rien que son sépulcre.

116. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre VI. D’Aguesseau et Séguier. »

» On ne séparait point autrefois deux sciences qui, par leur nature, sont inséparables : le philosophe et l’orateur possédaient en commun l’empire de la sagesse ; ils entretenaient un heureux commerce, une parfaite intelligence entre l’art de bien penser et celui de bien parler ; et l’on n’avait pas encore imaginé cette distinction injurieuse aux orateurs, ce divorce funeste à l’éloquence, des expressions et du sentiment, de l’orateur et du philosophe ».

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