Il y a quelques livres répandus dans sa chambre indifféremment ; ouvrez-les, c’est le Combat spirituel, le Chrétien intérieur et l’Année sainte ; d’autres livres sont sous la clef. […] Il entre une autre fois dans un lieu saint, perce la ; foule, choisit un endroit pour se recueillir, et où tout le monde voit qu’il s’humilie. […] Ton pouvoir s’étend sur tout ce qui respire : l’animal qui rugit au fond des forêts, celui qui partage la retraite de l’homme, obéissent à tes saintes lois ; tous sont sensibles aux soins dont ils sont l’objet, tous flattent et caressent la main qui les protège ou qui leur donne la pâture. […] » Au sujet du Sublime des images, on peut lire la Mort de saint Louis, par l’abbé Poulle : on y remarque plusieurs grandes et sublimes images, si fréquentes dans les lieux saints. […] C’est dans cette admirable scène que le ministre sacré, saisi d’une inspiration divine, prophétise l’avènement de notre sainte Église en se servant des expressions les plus riches et les plus pompeuses.
C’est aux prières de sainte Clotilde, que la France doit le bonheur d’être chrétienne. […] Le monarque avait résisté longtemps aux supplications de sainte Clotilde. […] Anthusa, mère de saint Jean-Chrysostome, apprend que son fils se propose de la quitter pour faire un voyage lointain. […] A peine au tond du sanctuaire aperçoit-on la lumière tremblante de la lampe qui brûle auprès des saints autels. […] Murs sacrés saints autels !
Lamartine a bien compris cette mission sainte de l’élégie : sa poésie est vraiment celle des cœurs tendres et affligés. Mais c’est du ciel que descend toute consolation ; c’est dans les Livres saints qu’il faut aller chercher la plus haute inspiration élégiaque.
Comparez-la avec celle des sages les plus célèbres de l’antiquité : mettez à côté du Manuel d’Epictète qui est un précis des maximes des Stoïciens, un manuel chrétien, suivant pied-à-pied celui du philosophe (c’est ce qu’a fait le Mourgues, jésuite, dans son excellent Parallèle de la morale chrétienne avec celle des anciens philosophes), et vous verrez bien évidemment la supériorité de nos saintes maximes sur celles de la sagesse humaine. […] Cependant cette religion si auguste et si sainte est aujourd’hui plus que jamais l’objet des déclamations et des satires de l’impie. […] Mais la raison et la conscience leur crient sans cesse qu’il existe un être, seul éternel, seul indépendant, seul principe de tous les êtres, et dont ils se sentent forcés de reconnoître la nécessité, que Voltaire a si bien exprimée dans ces vers : C’est le sacré lien de la société, Le premier fondement de la sainte équité, Le frein du scélérat, l’espérance du juste. […] On y voit démontrées la nécessité et la vérité de la révélation, l’authenticité des livres saints et l’accomplissement des prophéties qu’ils contiennent, la divinité du messie, auteur de la religion chrétienne, dont l’établissement, les progrès et la propagation étant un vrai miracle, sont l’ouvrage de Dieu même.
« La tribune sainte, dit M. de La Harpe, est pour l’éloquence un théâtre auguste, d’où elle peut de toute manière dominer sur les hommes ; mais il faut que l’orateur sache y tenir sa place. […] C’est pourquoi, quand je vous ai dit que la grandeur et la gloire n’étaient parmi nous que des noms pompeux, vides de sens et de choses, je regardais le mauvais usage que nous faisons de ces termes, etc. » Toute cette seconde partie n’est qu’une suite de raisonnements toujours fortifiés de leurs preuves, et appuyés partout du témoignage irréfragable des livres saints. […] Commencez aujourd’hui à mépriser les faveurs du monde ; et toutes les fois que vous serez dans ces lieux augustes, dans ces superbes palais à qui Madame donnait un éclat que vos yeux cherchent encore ; toute les fois que regardant cette grande place qu’elle remplissait si bien, vous sentirez qu’elle y manque, songez que cette gloire que vous admirez, faisait son péril en cette vie, et que dans l’autre elle est devenue le sujet d’un examen rigoureux, où rien n’a été capable de la rassurer, que cette sincère résignation qu’elle a eue aux ordres de Dieu, et les saintes humiliations de la pénitence ».
La prédication religieuse s’appuie sur les saintes Écritures, sur la doctrine des Pères et des conciles. […] Le panégyrique sacré est l’éloge d’un saint ; il a pour objet de célébrer les vertus des pieux héros que l’Église honore d’un culte particulier, et d’édifier les fidèles en les excitant à suivre leurs traces. […] C’est donc un noble et saint ministère que celui de l’homme qui tient dans sa bouche la réputation, la vie de son semblable ; c’est une fonction qui demande toute la délicatesse de la conscience la plus pure, toute l’attention, toute l’étude, toute l’éloquence d’un talent élevé.