Ni les troubles, Zénobie 1, qui agitent votre empire, ni la guerre que vous soutenez virilement contre une nation puissante depuis la mort du roi votre époux, ne diminuent rien de votre magnificence : vous avez préféré à toute autre contrée les rives de l’Euphrate pour y élever un superbe édifice : l’air y est sain et tempéré, la situation en est riante ; un bois sacré l’ombrage du côté du couchant ; les dieux de Syrie, qui habitent quelquefois la terre, n’y auraient pu choisir une plus belle demeure ; la campagne autour est couverte d’hommes qui taillent et qui coupent, qui vont et qui viennent, qui roulent ou qui charrient le bois du Liban, l’airain et le porphyre ; les grues2 et les machines gémissent dans l’air, et font espérer, à ceux qui voyagent vers l’Arabie3, de revoir à leur retour en leurs foyers ce palais achevé, et dans cette splendeur où vous désirez de le porter, avant de l’habiter vous et les princes vos enfants.
Voilà les principes du repos et de la sûreté publique qui ont été reçus dans tous les temps et dans tous les lieux, et sur lesquels tous les législateurs du monde, sacrés et profanes, ont établi leurs lois, sans que jamais les païens mêmes aient apporté d’exception à cette règle, sinon lorsqu’on ne peut autrement éviter la perte de la pudicité ou de la vie, parce qu’ils ont pensé qu’alors, comme dit Cicéron, « les lois mêmes semblent offrir leurs armes à ceux qui sont dans une telle nécessité47. » Mais que hors cette occasion, dont je ne parle point ici, il y ait jamais eu de loi qui ait permis aux particuliers de tuer, et qui l’ait souffert, pour se garantir d’un affront, et pour éviter la perte de l’honneur ou du bien, quand on n’est point en même temps en péril de la vie, c’est ce que je soutiens que jamais les infidèles mêmes n’ont fait. […] Quand quelque prince ou quelque peuple s’était soustrait de l’obéissance de son souverain, ils lui accordaient d’abord le titre d’allié du peuple romain, et par là ils le rendaient sacré et inviolable : de manière qu’il n’y avait point de roi, quelque grand qu’il fût, qui pût un moment être sûr de ses sujets, ni même de sa famille. […] Ce n’est point dans la lice, disait Plutarque394, que les vainqueurs de nos jeux sacrés sont couronnés, c’est après qu’ils l’ont parcourue.
Devenu roi de France, en 1589, il ne fut sacré qu’en 1594, après avoir porté le dernier coup à la Ligue, par l’abjuration qu’il fit de la religion protestante. […] Leur personne était sacrée, et un seul d’entre eux avait le pouvoir de s’opposer à d’établissement d’une loi par ce seul mot veto (je l’empêche) ; pouvoir dangereux et funeste, qui devint la source des factions dont Rome fut sans cesse déchirée, et qui bannirent de son sein la paix et le bonheur.
Une jeune fille le sortit un jour d’Athènes par une belle matinée d’été ; elle arrive dans un bois sacré, et s’arrête au bord d’une onde pure, Là, elle se penche sur l’eau limpide, et contemple sa beauté. […] 3° Des Lettres de Remerciement Une demande accordée appelle ordinairement une lettre de Remerciement, La reconnaissance est un devoir sacré pour quiconque a reçu un bienfait.
Adorée, trompée, épouvantée ne rimeraient pas avec charmée, brisée, consolée, mais pourraient rimer avec sacrée, frappée, enchantée ; propriétés qui ne riment pas avec prés, rimera avec enchantés. […] voit-on, revêtu de l’étole sacrée Le prêtre de l’autel s’arrêter à l’entrée ?
Aussi le poëte qui a le courage d’y entrer, et la force de la suivre jusqu’au bout, arrive-t-il plus glorieux et plus triomphant au temple sacré, où la couronne immortelle l’attend dans une des places les plus éminentes. […] C’est par ses nœuds sacrés que le ciel nous unit : Le ciel nous récompense, et lé ciel nous punit. […] Quiconque a pu franchir les bornes légitimes, Peut violer enfin les droits les plus sacrés. […] Aussitôt toute l’armee a jeté les yeux sur Eriphile, qui, se voyant condamnée à mourir, a saisi avec fureur le couteau sacré, qu’elle a plongé dans son sein. […] Ce droit saint et sacré rompt tout autre lien Rome a choisi mon bras, je n’examine rien.