Chef de la religion et des armées, dépositaire et organe de toutes les lois, Moïse a su prendre tous les tons et remplir tous les devoirs que lui imposaient ces fonctions diverses ; mais il ne s’agit ici que de l’orateur. […] Maître absolu des cieux et de la terre, il n’habite point les temples que la main de l’homme a élevés ; et celui qui dispense à tout ce qui respire la vie et la lumière, n’a pas besoin des sacrifices de l’homme, etc. » Dans le reste de ce discours, saint Paul expose en peu de mots, mais avec la force de la vérité, quelques-uns des dogmes de la religion ; et son éloquence est si entraînante, ses preuves paraissent si lumineuses, que tout l’Aréopage, à moitié convaincu déjà, lui rend sa liberté d’une voix unanime, en se proposant bien de l’entendre de nouveau sur ce sujet intéressant : audiemus te de hoc iterùm . […] Plaignons, et plaignons bien sincèrement ceux pour qui de semblables morceaux perdraient de leur mérite réel, par cela seul qu’ils appartiennent à la religion, qu’ils la prouvent, et qu’ils sont d’un de ses plus illustres fondateurs.
Tel est cet endroit du Poème de la Religion par Racine le fils : La voix de l’univers à ce Dieu me rappelle. […] » Enfin à des êtres insensibles : tels sont ces beaux vers de Racine le fils, dans son Poème sur la Religion. […] N’est-ce pas qu’on apprend à faire servir à l’ambition, à la grandeur, à la politique, et la vertu, et la Religion, et le nom de Dieu » ? […] Mais pour épargner votre piété, j’offenserais votre religion, et je vous cacherais la gloire du martyre, en vous cachant la cruauté des bourreaux. […] Dieu cite devant lui tous les peuples divers ; Et pour en séparer les Saints, son héritage, De sa religion vient consommer l’ouvrage.
Un très grand poète, qui était philosophe dans le sens et avec les restrictions où il est permis et possible de l’être, Racine le fils, a fait, dans son poème de la Religion, un rapprochement très ingénieux de ce que les anciens ont dit de mieux et pensé de plus juste en fait de morale. […] (Religion, ch. 6). […] ) Personne n’admire plus que nous la riche profusion des allégories morales répandues dans Homère ; mais nous n’en sommes pas moins persuadés qu’une religion toute idéale, comme celle des Grecs et des Romains ; qu’une religion qui dit tout à l’esprit, sans presque jamais parler au cœur, ne peut offrir qu’un système de morale très incomplet ; et nous admettrons toujours une prodigieuse différence entre la vérité symbolique qui a tant de voiles à percer pour arriver jusqu’à nous, et la vérité première, qui s’élance de sa source avec la rapidité, et frappe avec l’éclat de la lumière. […] Quelle doit donc être la religion fondée sur une pareille base, et qui a tellement perfectionné ce grand principe, qu’il semble impossible, même à la bonté toute-puissante, de rien ajouter maintenant à son excellence !
En suivant cette comparaison, j’ajouterai que le Génie du christianisme (1802) fut l’arc-en-ciel, le signe brillant d’alliance et de réconciliation entre la religion et la société française. […] Je recherchai surtout dans mes voyages les artistes et ces hommes divins qui chantent les dieux sur la lyre, et la félicité des peuples qui honorent les lois, la religion et les tombeaux. […] Maintenant la religion chrétienne, fille aussi des hautes montagnes, a placé des croix sur les monuments des héros de Morven, et touché la harpe de David au bord du même torrent où Ossian fit gémir la sienne. […] Avec quelle sainte et poétique horreur j’errais dans ces vastes édifices consacrés par les arts à la religion ! […] Il dit ailleurs : « Quand les semences de la religion germèrent la première fois dans mon âme, je m’épanouissais comme une terre vierge qui porte sa première moisson.
Maury, c’est la fécondité inépuisable de ses plans, qui ne se ressemblent jamais ; c’est cette abondance de génie, qui ne laisse rien à imaginer au-delà de chacun de ses discours, quoiqu’il en ait composé plusieurs sur la même matière ; c’est l’enchaînement qui règne entre toutes ses idées ; c’est l’art avec lequel il fonde nos devoirs sur nos intérêts ; c’est enfin la connaissance la plus profonde de la religion, et l’usage admirable qu’il fait de l’Écriture et des pères. […] Toujours conséquent, toujours nerveux, préférant aux mouvements passagers de fonction, des preuves frappantes que le temps grave toujours plus avant dans les esprits ; appelant le système entier de la religion au secours de chacun de ses sujets : raisonneur éloquent, moraliste sublime, il fera éternellement le désespoir des prédicateurs.
Que ce dieu soit aujourd’hui témoin de ma volonté et de ma religion. […] vous avez porté la main sur des choses que la religion vous défendait même de regarder ? […] Secourez, juges, la religion de nos alliés, conservez la vôtre ; car cette religion ne vous est ni étrangère, ni opposée à votre culte. […] Tout le monde l’allait voir pour sa beauté, et la religion la rendait vénérable. […] Détrompez-vous ; tous les hommes sont attachés à leur religion.