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58. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Retz 614-1679 » pp. 22-26

Je lui demandai ce qu’il regardait, et il me répondit, en me poussant au bras, et assez bas : « Je vous le dirai, mais il ne faut pas épouvanter ces dames2 », qui, dans la vérité, hurlaient plutôt qu’elles ne criaient. […] M. de Turenne, qui avait une petite épée à son côté, l’avait aussi tirée, et après avoir regardé un peu, comme je vous ai déjà dit, il se tourna vers moi de l’air dont il eût demandé son dîner, ou de l’air dont il eût donné une bataille, et me dit ces paroles : « Allons voir ces gens-là3 ! 

59. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre V. Analyse de l’éloge de Marc-Aurèle, par Thomas. »

Il s’arrêta près du cerceuil, le regarda tristement ; et tout à coup élevant sa voix : « Romains, dit-il, vous avez perdu un grand homme, et moi j’ai perdu un ami. […] Regardez ce tombeau : celui que vous pleurez était un sage. […] Il remarqua comme un des jours les plus heureux de sa vie celui de son enfance où il entendit, pour la première fois, parler de Caton ; il regarda avec reconnaissance les noms de ceux qui lui avaient fait connaître Brutus et Thraséas ; il remercia les dieux d’avoir pu lire les Maximes d’Épictète : son âme s’unissait à ces âmes extraordinaires qui avaient existé avant lui.

60. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fénelon, 1651-1715 » pp. 178-204

C’est le paresseux de l’Écriture, qui veut et ne veut pas ; qui veut de loin ce qu’il faut vouloir, mais à qui les mains tombent de langueur dès qu’il regarde le travail de près. […] Regardez ces peuples barbares qui firent tomber l’empire romain. […] Que le Midi, que l’Orient, que les îles inconnues les attendent, et les regardent en silence venir de loin. […] Il vous regarde du haut du ciel où il prie pour vous, et où il veut que vous régniez un jour en Dieu avec lui. […] Il faut pour l’entendre du silence intérieur ; il faut, pour apercevoir sa lumière, fermer nos sens et ne regarder que dans nous.

61. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIX. des qualités accidentelles du style. — noblesse, richesse, énergie, sublime  » pp. 257-273

Que le midi, que l’orient, que les îles inconnues les attendent et les regardent en silence venir de loin. […] Analysez tous les faits, toutes les choses, toutes les paroles que vous regardez ou qu’on vous donne comme sublimes, et vous trouverez au fond cet élément d’une rare puissance physique ou morale qui contraste avec la faiblesse et l’imbécillité de tout le reste. […] Les deux hommes se regardent, ils avaient tout compris.

62. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Nisard. Né en 1806. » pp. 585-597

J’indique ce que veut la langue française de quiconque prend la plume ; et ces réflexions sur les lois du discours regardent, non ceux qui ont le don du discours, mais les esprits, en grand nombre, qui peuvent se perfectionner par la culture, et tirer du travail des ressources qui les sauvent du ridicule de mal écrire. […] À regarder ce genre trop en savant, on se jette, comme Lessing1, dans des subtilités. […] Ils regardent mieux et avec plus d’intérêt.

63. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre troisième. Du discours. »

Au reste, cette défense n’avait lieu que dans l’Aréopage, regardé comme le plus sévère et le plus inflexible de tous les tribunaux : ailleurs, il était permis à l’orateur de se servir de toutes ses armes. […] Le premier, redoutable mais suspect à ses juges, qui, a force de le croire habile, le regardaient comme dangereux ; le second, précédé au barreau par cette réputation d’honnête homme, qui est la plus forte recommandation d’une cause, et peut-être la première éloquence d’un orateur. […] Ecoutons ou plutôt regardons. […] Là pourrait se terminer la narration, et on ne doit regarder ce qui suit que comme un détail riche, que comporte l’oraison funèbre et le genre historique, mais qui serait superflu dans toute autre narration. […] Ce dernier hiatus n’est point absolument et en principe regardé comme vicieux.

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