Les hommes de tous les pays et de tous les temps, quelque éducation qu’ils aient reçue, se sentent invinciblement assujettis à penser et à parler de même. […] Nous recevons sans cesse et à tout moment une raison supérieure à nous, comme nous respirons sans cesse l’air, qui est un corps étranger, ou comme nous voyons sans cesse tous les objets voisins de nous à la lumière du soleil, dont les rayons sont des corps étrangers à nos yeux. […] Ainsi, malgré toute son impudence, il rend un hommage forcé à la vertu, en voulant se parer de ce qu’elle a de plus beau pour recevoir les honneurs qu’elle se fait rendre1. […] En toutes choses nous trouvons comme deux principes au dedans de nous : l’un donne, l’autre reçoit ; l’un manque, l’autre supplée ; l’un se trompe, l’autre corrige ; l’un va de travers par sa pente, l’autre le redresse. […] Il y a donc une école intérieure où l’homme reçoit ce qu’il ne peut ni se donner, ni attendre des autres hommes, qui vivent d’emprunt comme lui.
Je songe donc à vous, et je souhaite toujours de vos lettres : quand je viens d’en recevoir, j’en voudrais bien encore. J’en attends présentement, et je reprendrai ma lettre quand j’aurai reçu de vos nouvelles. […] Que tout le reste vous aime, mette en vous sa consolation et son espérance, et reçoive de vous le soulagement de ses maux. […] On sent quel échec l’autorité souveraine reçut deux fois, par la prison de ce prince et sa pénitence publique. […] Un cabinet peut recevoir avec grâce de petits ornements.
Quelle récompense vous recevrez de l’Éternel ! […] Oubli du bienfait qu’on a reçu. […] L’exorde est cette partie importante dans laquelle l’orateur tâche de disposer l’auditeur à recevoir favorablement ce qu’il a à lui exposer dans le reste du discours. […] Les blessés pensent à la perte qu’ils ont faite, et non pas aux blessures qu’ils ont reçues. […] Qui voudrait recevoir dans son navire une femme odieuse à des ingrats ?
Dacier : « En composant son Odyssée, il n’y a pas fait entrer toutes les aventures d’Ulysse par exemple, il n’a pas mêlé la blessure qu’il reçut sur le Parnasse avec la folie qu’il feignit lorsque les Grecs assembloient leurs armées car de ce que l’une est arrivée, il ne s’ensuit ny nécessairement ny vraisemblablement que l’autre doive arriver aussi mais il a employé tout ce qui pouvoit avoir rapport à une seule et même action, comme est celle de l’Odyssée. » Batteux : « Il s’est bien gardé d’employer dans son Odyssée toutes les aventures d’Ulysse, comme sa folie simulée, sa blessure au mont Parnasse, dont l’une n’est liée à l’autre ni nécessairement ni vraisemblablement. Mais il a rapproché tout ce qui tenait à une seule et même action, et il en a composé son poëme. » Chénier : « En composant l’Odyssée, il n’a point chanté toute la vie d’Ulysse, ni la blessure qu’il reçut d’un sanglier sur le mont Parnasse, ni la folie qu’il affecta lorsqu’on rassembla l’armée.
. — La Préposition est un mot qui sert à joindre le nom ou pronom suivant au mot qui la précède ; par exemple, quand je dis : le fruit de l’arbre, de marque le rapport qu’il y a entre fruit et arbre ; quand je dis : utile à l’homme, à fait rapporter le nom homme à l’adjectif utile ; quand je dis : j’ai reçu de mon père ; de sert à joindre le nom père au verbe reçu, etc. ; de, à, sont des prépositions ; le mot qui suit s’appelle le régime de la préposition.
Quand il la voit de ce côté, elle reçoit une teinte de lumière : plus il la voit, plus sa lumière s’accroît. […] Le jeune roi Louis XV reçut ensuite de lui les plus belles leçons qui aient jamais été adressées à un roi. […] La joie de faire du bien est tout autrement douce et touchante que la joie de le recevoir. […] Mais vers le temps de Cicéron, quand les mœurs eurent reçu le dernier degré de politesse, elegans était toujours une louange. […] L’œil reçoit et réfléchit en même temps la lumière de la pensée et la chaleur du sentiment : c’est le sens de l’esprit et la langue de l’intelligence.