Ainsi, dans toutes les langues, l’adjectif doit, par sa position, indiquer son rapport avec le substantif. […] Mais ces rapports peuvent être innombrables, et l’esprit humain ne les découvrit pas tous à la fois. […] Des pensées considérées dans les rapports qu’elles ont entre elles. […] L’harmonie, considérée sous ce dernier rapport, prend le nom d’harmonie imitative. […] Des phrases considérées dans les rapports qu’elles ont entre elles.
Mais de tous les rapports qui peuvent exister entre les choses et les mots, il n’en est aucun qui soit plus fécond en tropes, que le rapport de ressemblance ou de similitude. — De là, La Métaphore, figure par laquelle on transporte la signification propre d’un nom à une autre signification qui ne lui convient qu’en vertu d’une comparaison qui existe dans l’esprit. […] Si je dis, par exemple, en parlant d’un ministre, qu’il soutient l’état comme une colonne, je fais une similitude, parce que j’établis un rapport sensible entre le ministre et la colonne. […] L’esprit a trop de peine à saisir une idée principale, présentée à la fois sous tant de rapports différents36. […] Quel rapport entre les Dieux créant le monde, et les Belges opposant un rempart à la mer, et la repoussant dans ses limites ? […] Les passions cherchent naturellement à s’épancher au-dehors ; et, au défaut d’autres objets, elles s’adressent aux bois, aux rochers, etc., lors surtout que ces objets ont un rapport marqué avec ce qui les affecte.
L’orateur qui la prodigue ne tarde pas à fatiguer son auditoire, en le forçant à chercher entre les choses des rapports éloignés ou imaginaires. […] Et le poëte poursuit la comparaison jusqu’à ce qu’il ait épuisé les rapports. […] Les enfants, dont l’imagination toujours en éveil saisit partout des rapports, font un grand usage de cette figure. […] Souvent aussi sa comparaison est un rapport brièvement exprimé, qui jette sur sa pensée comme une lueur soudaine : « Une nation en révolution est comme l’airain qui bout et se régénère dans le creuset.
Monsieur le Professeur, En composant votre Poétique, vous avez voulu offrir aux jeunes étudiants un traité clair, méthodique, complet en même qu’élémentaire, et obvier aux inconvénients que présentent sous quelques rapports les ouvrages du même genre. […] D’après le rapport qui m’en a été adressé, j’ai la satisfaction de vous dire que ce livre ne contient rien de contraire aux principes de la saine doctrine en ce qui concerne la foi et les bonnes mœurs. […] Le rapport qu’ils me font de votre Cours loi est très favorable : ils le trouvent rempli de méthode et de clarté ; c’est un ouvrage complet et vivifié par un excellent esprit.
Mais il y en a toujours quelques-uns, dont le rapport et la dépendance sont plus marqués. […] Il ne faut jamais répéter on avec deux rapports différents : = on croit n’être pas trompé ; et l’on nous trompe à tout moment. […] Les deux premiers rapports, sous lesquels je considère cette règle, sont ceux-ci. Règle du participe, considérée sous ses deux premiers rapports. […] Voici des exemples des mêmes mots employés sous ces deux rapports. = Les hommes bas vont toujours rampant devant les grands.
La comparaison, nous l’avons prouvé, est dans notre nature, mais, pour qu’elle soit littéraire, la rhétorique pose certaines conditions : que les choses comparées aient entre elles une analogie réelle ; que l’écrivain connaisse parfaitement celle qu’il compare et celle à laquelle il compare, et rende les rapports saisissables à première vue ; qu’il évite dans l’expression de la comparaison les ambiguïtés, les longueurs, les écarts, les incohérences ; que la comparaison circonscrive l’objet, l’éclaircisse, l’avive en le doublant, comme une étoffe superposée augmente la chaleur et la solidité d’une autre étoffe. […] Il résulte de la définition même de la métaphore qu’elle doit être vraie, c’est-à-dire fondée sur une ressemblance réelle et non point équivoque ou supposée ; lumineuse, en sorte que cette vérité et cette justesse de rapports frappent l’esprit à l’instant, et n’y laissent jamais la moindre ambiguïté ; noble, qu’on ne la tire point d’objets bas, dégoûtants, inconvenants, de façon à déparer le discours qu’elle doit orner ; naturelle, qu’elle ne soit ni péniblement recherchée, ni multipliée sans mesure et sans besoin ; préparée, quand le terme substitué n’a pas une analogie assez sensible avec celui qu’on rejette, qu’il soit amené par d’autres qui ménagent la transition entre l’expression propre et l’expression figurée ; soutenue enfin, c’est-à-dire que, si la métaphore se prolonge, elle soit toujours d’accord avec elle-même et que ses termes ne semblent pas s’exclure mutuellement. […] Nous pouvons nous permettre beaucoup plus sous ce rapport ; n’allez point cependant amonceler dans un ouvrage d’imagination toutes les bribes technologiques d’architecture, de peinture, de chimie ou de botanique, que vous aurez ramassées dans les cours de la faculté ou dans le feuilleton de la veille. […] L’esprit charmé s’arrête d’abord à la surface ; mais pour peu que l’allégorie ail la justesse et la transparence exigées, il pénètre bientôt plus avant et saisit chaque rapport entre la pensée et l’image. […] On s’est fait une fausse idée du latin sous ce rapport.