Vous savez quelle était la puissance de cette formalité chez les Orientaux, dont l’Empereur aime les mœurs et les manières ; c’est là jurer par le Styx4.
Soit qu’il élève les trônes, soit qu’il les abaisse, soit qu’il communique sa puissance aux princes, soit qu’il la retire à lui-même, et ne leur laisse que leur propre faiblesse, il leur apprend leurs devoirs d’une manière souveraine et digne de lui. Car, en leur donnant sa puissance, il leur commande d’en user comme il fait lui-même pour le bien du monde ; et il leur fait voir, en la retirant, que toute leur majesté est empruntée, et que pour être assis sur le trône, ils n’en sont pas moins sous sa main et sous son autorité suprême. […] Pour accomplir vos volontés et faire craindre vos jugements, votre puissance renverse ceux que votre puissance avait élevés. […] Il pensait que cette réclamation seule éloignerait de lui les fouets et les tortures ; mais loin d’obtenir sa délivrance et de l’affranchir du supplice, lors même qu’il répétait sans cesse et faisait tristement retentir le nom de Citoyen romain, une croix infâme était dressée pour ce malheureux, qui n’avait jamais vu une puissance si tyrannique. […] puissance tribunitienne si amèrement regrettée, et enfin rendue aux, vœux du peuple !
Compter les astres dans le ciel, chercher dans les entrailles de la terre l’histoire de notre globe et de ses antiques révolutions, dompter les puissances de la nature et les soumettre à notre usage ou à l’utilité de nos arts, c’est une grande chose, assurément, et notre âme même y trouve un témoignage authentique de sa supériorité, puisque c’est par elle que la science connaît l’univers et s’en empare.
Ainsi, la métaphore est parfois élevée, en quelque sorte, à la seconde puissance. […] La chasteté naturelle dans le langage annonce l’homme bien élevé et de bon goût, comme la chasteté volontaire dans les mœurs indique la puissance et l’énergie du talent.
Ainsi, quand tu fonds sur mon âme, Enthousiasme, aigle vainqueur, Au bruit de tes ailes de flamme, Je frémis d’une sainte horreur ; Je me débats sous ta puissance, Je fuis, je crains que ta présence N’anéantisse un cœur mortel, Comme un feu que la foudre allume, Qui ne s’éteint plus, et consume Le bûcher, le temple et l’autel. […] Nom consacré à Jules César et aux onze premiers princes qui, héritiers de sa puissance, gouvernèrent après lui l’Empire romain.
Dès le début du siècle (1716), ce fut sous le patronage de la France que Pierre le Grand voulut entrer dans le concert diplomatique des puissances. […] Elle proclame les droits de la conscience humaine ; elle défend la justice individuelle et sociale : c’est ce qui fait sa force et explique sa puissance. […] La connaissance d’un seul Dieu a pu s’effacer sur la terre ; sa gloire, sa puissance, son immensité, ont pu s’anéantir, pour ainsi dire, dans le cœur et dans l’esprit des hommes. […] Si l’embarras de l’origine du mal vous forçait d’altérer quelqu’une des perfections de Dieu, pourquoi vouloir justifier sa puissance aux dépens de sa bonté ? […] c’est bien lui-même : on m’a desservi auprès des puissances.