Le passage de la Bruyère cité plus haut prouve que cet écrivain, si délicat en fait d’expressions, ne le croyait pas.
M. de Chateaubriand, dans son Génie du Christianisme, a prouvé que la religion chrétienne est poétiquement supérieure à l’Olympe païen, et, pour confirmer cette doctrine par l’exemple, il a composé son beau poème des Martyrs.
À ce titre, l’histoire est faite pour prouver et pour enseigner, et vous avez raison, monsieur, de la croire une science.
Mais cette assurance même de l’orateur lui imposait la nécessité de prouver, sans réplique, ce qu’il venait d’avancer ; et c’est ce que va faire Démosthène. […] Ce qui prouve que Cicéron savait se plier à tous les tons de l’éloquence, et donner, quand il le fallait, à son style, la force et la véhémence auxquelles il était cependant naturellement moins porté que Démosthène.
Le poète va plus loin, et prouve, par l’exemple et avec le style de Virgile, qu’il a suffi d’ouvrir les yeux et d’observer la nature, pour arriver à cette fidélité d’expression imitative.
Cependant, malgré les cris et la fureur de l’ignorance, il refusa toujours de jurer que les anciens fussent la raison souveraine ; il prouva même que ses persécuteurs ne savaient rien, et qu’ils devaient désapprendre ce qu’ils croyaient savoir.