Soit qu’elle énonce une seule proposition, soit qu’elle en renferme plusieurs, la phrase doit faire l’impression d’un objet unique, par l’enchaînement régulier et la liaison étroite de ses différentes parties. […] 3° Pour qu’une phrase ait de la force, il faut éviter de la terminer par un adverbe, une proposition, ou quelque autre mot de peu d’importance : une telle conclusion affaiblit la phrase.
L’énigme est, en général, une sentence mystérieuse, une proposition qu’on donne à deviner, et qu’on cache sous des termes obscurs, presque toujours allégoriques ou à double sens.
Votre mémoire n’ébranle nullement mon opinion, qui se réduit uniquement à ceci : « Que l’empire de la Coalition sur la France et la division de ce royaume seraient un des plus grands maux qui puissent arriver à l’humanité. » Je me suis formé une démonstration si parfaite de cette proposition, que je ne désespérerais pas de vous convertir vous-même, mais non par écrit, car ce serait un traité dans les formes3.
Une proposition peut être largement développée, et ne pas manquer pourtant d’énergie.
Allusion au traité d’Aix-la-Chapelle conclu avec l’Espagne par Louis XIV, en 1668, et aux propositions de paix que la Hollande vaincue lui adressa quatre années après.
Fontanier propose une nouvelle espèce de parenthèse qu’il appelle incidence, et dans laquelle il range toutes ces propositions elliptiques ou explicites que l’on jette à chaque instant dans la phrase pour en affecter l’assertion, par ma foi, je l’avoue, puisqu’il faut le dire, croyez-m’en, le dirai-je, etc.