Si elle ne l’est pas, elle est téméraire : si elle flatte, elle est coupable ; car c’est outrager le trône et la patrie, que de louer son prince des vertus qu’il n’a pas ». […] Le cœur du prince sentit ce que voulait dire ce cri de la nation : la crainte universelle de perdre un bon roi, lui imposait la nécessité d’être le meilleur des rois.
Ces nouvelles ayant en peu de jours été portées par toute la France, le parlement, qui était à Tours, alarmé d’ailleurs des entreprises et des menées des ligueurs qui l’environnaient de tous côtés, dépêcha au roi Paul Huraut de Valegran, maître des requêtes et depuis archevêque d’Aix, par lequel il lui proposait qu’il ne voyait plus qu’un expédient pour sauver l’Etat : c’était que, comme autrefois on avait vu à Rome deux princes associés au gouvernement de l’empire, ainsi dans cette occasion l’oncle et le neveu régnassent conjointement, l’un ayant la conduite des affaires, l’autre celle des armes, et tous deux ralliant les religions ensemble. […] Votre Majesté ne souffrirait jamais qu’on dît qu’un cadet de la maison de Lorraine lui aurait fait perdre terre, encore moins qu’on la vît mendier à la porte d’un prince étranger.
Songez-y donc, madame, et pesez en vous-même Ce choix digne des soins d’un prince qui vous aime, Digne de vos beaux yeux trop longtemps captivés, Digne de l’univers à qui vous vous devez4. […] Mais je garde à ce prince un traitement plus doux ; Madame, il va bientôt paraître devant vous5. […] Athalie, mère d’Ochozias, voyant son fils mort, s’eleva contre les princes de la race royale, et les fit tuer tons. […] Harmenopule, jurisconsulte grec, né à Constantinople en 1320. « Hérille, soit qu’il parle, qu’il harangue ou qu’il écrive, veut citer : Il fait dire au prince des philosophes que le vin enivre, et à l’orateur romain que l’eau le tempère.
Elle ne savait pas que le prince qui lui fit perdre tant de ses vieux régiments à la journée de Rocroy en devait achever le reste dans les plaines de Lens, etc. » L’artifice de ces transitions consiste dans l’emploi d’une idée intermédiaire, qui lie deux idées contraires, ou même semblables, mais distantes, en quelque sorte. […] L’antithèse est la forme la plus ordinaire de ces transitions ; continuez de feuilleter l’oraison funèbre de Condé : — Pendant que le prince se soutenait si hautement avec l’archiduc, il rendait au roi d’Angleterre tous les honneurs qui lui étaient dus… Nous avons parlé des qualités de l’âme, venons maintenant aux qualités de l’esprit… Si les autres conquérants ont reçu une récompense aussi vaine que leurs désirs, il n’en sera pas ainsi de notre grand prince, en effet,… etc. — C’est en étudiant les auteurs qui ont ainsi travaillé leurs transitions, Racine surtout et Massillon, que vous trouverez les modèles de ces mille artifices, et que vous vous habituerez à les employer vous-même à l’occasion.
Laissez donc tous les amusements de l’âge passé ; faites voir que vous pensez et que vous sentez ce qu’un prince doit penser et sentir. […] Un grand prince ne doit pas servir Dieu de la même façon qu’un solitaire ou qu’un simple particulier. […] Jamais prince ne fut plus sage pour policer ses peuples, et pour les rendre tout ensemble bons et heureux. […] Le prince l’entoura et l’attaqua trois fois337. […] D’un prince malheureux ordonnez quelque chose.
Aricie qui a été instruite par Hippolyte du crime de Phèdre, blâme ce jeune prince de garder le silence. […] On a donné le nom de Comédies héroïques, à celles où l’on a introduit des princes et des rois. […] Delà naît un contraste qui déride les plus sérieux ; car il n’est point de spectateur qui puisse entendre froidement un homme du peuple, qui placé dans la même situation qu’un prince malheureux, emploie les mêmes expressions que ce prince pour déplorer son malheur. […] Les Grecs demandoient à ce prince le jeune Astyanax pour le faire périr. […] Nous ne reconnoissons point sur notre théâtre les héros de l’antiquité, parce qu’on en fait des princes efféminés et des courtisans voluptueux.