Ce qui honore ceux qui ne sont plus, c’est une douleur modérée, à qui sa modération même permet d’être aussi durable que la vie de celui qui l’éprouve, parce qu’elle ne fatigue ni son âme, ni son corps ; une douleur haute, qui permet aux occupations et même aux délassements de la vie, de passer, en quelque sorte, sous elle ; une douleur calme, qui ne nous met en guerre ni avec le sort, ni avec le monde, ni avec nous-mêmes, et qui pénètre une âme en paix, dans les moments de son loisir, sans interrompre son commerce avec les vivants et avec les morts. […] « Je passe ma vie à chasser aux papillons, tenant pour bonnes les idées qui se trouvent conformes aux communes, et les autres seulement pour miennes. […] Quesnel, dans son beau livre : Bonheur de la mort chrétienne : « Celui qui a la foi, loin de regarder la mort comme son ennemie et de la fuir comme son malheur, devrait aller au-devant d’elle par ses désirs, et la recevoir, quand elle se présente, comme sa libératrice et comme une amie qui le décharge d’un fardeau pesant et incommode, pour le faire passer d’un pays ennemi dans un lieu de sûreté, et de la région de la mort au séjour aimable et délicieux de la vie bienheureuse. » Je lis dans un article de Mme Georges Sand : « Quoi de plus beau et de plus pur que la vision intérieure d’un mort aimé ?
La langue française La langue française avait passé par bien des vicissitudes, avant d’arriver à l’état où la rencontrait J. […] Ce qu’il y a de vrai dans cette opinion, c’est qu’une œuvre d’art n’est belle qu’à la condition d’être vivante, et, par exemple, la loi de l’art dramatique est de ne point mettre sur la scène de pâles fantômes du passé, mais des personnages empruntés à l’imagination ou à l’histoire, comme on voudra, pourvu qu’ils soient animés, passionnés, qu’ils parlent et agissent comme il appartient a des hommes et non à des ombres. […] Mais je n’ai plus la force de faire passer dans mes paroles l’énergie de mes sentiments.
Ce repos renferme une vie régulière et paisible passée au milieu des scènes riantes de la nature, une juste abondance, une douce gaieté, des mœurs simples et pures ; il admet des passions douces et modérées qui peuvent produire des chansons, des récits intéressants, des combats de flûte ou de chant. […] Dans chaque pastorale, il faut dessiner d’une manière nette le lieu particulier où l’action se passe, et mettre sous les yeux du lecteur les objets qui le déterminent et l’embellissent. […] Outre la grâce dont nous venons de parler, on trouve dans les descriptions pastorales des allusions fréquentes aux circonstances de la vie champêtre, comme dans ces beaux vers de Virgile, imités par Racan : Sepibus in nostris parvam te roscida mala (Dux ego vester eram) vidi cum matre legentem ; Alter ab undecimo tum me jam ceperat annus, Jam fragiles poteram & terra contingere ramos… Il me passait d’un an ; et de ses petits bras Cueillait déjà des fruits dans les branches d’en bas.
Au sortir de leurs mains, je suis passé par des lieux où il y avait garnison espagnole, et là, sans doute, j’ai couru plus de dangers. On m’a interrogé : j’ai dit que j’étais Savoyard ; et, pour passer pour cela, j’ai parlé le plus qu’il m’a été possible comme M. de Vaugelas2 : sur mon mauvais accent, ils m’ont laissé passer.
Passé défini. 159. — Le passé défini a quatre terminaisons : ai, is, us, ins, de cette manière : J’aimai, tu aimas, il aima, nous aimâmes, vous aimâtes, ils aimèrent.
Préface On a publié, sous des titres divers, bien des recueils analogues au nôtre, et l’on en publiera beaucoup d’autres encore ; car, outre que ces anthologies sont indispensables à la jeunesse, il est besoin, pour entretenir leur fraîcheur, de les renouveler avec les générations qui passent sur les bancs de nos écoles. […] Sachons plutôt concilier le culte du passé avec la justice due au présent qui sera le patrimoine de l’avenir.