C’est que dans les assemblées délibérantes, où s’agitent des intérêts généraux, la palme est à celui qui sait prouver qu’il a raison ; tandis que devant les tribunaux, où la vie et la fortune des particuliers sont en question, le succès appartient à celui qui fait le mieux jouer les ressorts des passions.
I, v. 113 ) Voici un conseil à l’adresse toute particulière de ceux de nos jeunes versificateurs qui abordent les traces de Boileau et de Racine, après avoir déjà marché, non sans succès, sur celles d’Horace et de Virgile.
1144La sagesse autrefois 1145fut telle (consista en ceci) : 1146distinguer les intérêts généraux 1147des intérêts particuliers, 1148les choses sacrées des choses profanes ; 1149détourner les hommes 1150de leurs unions vagabondes ; 1151tracer des droits-et-des-devoirs 1152aux gens-mariés ; 1153construire des villes ; 1154graver des lois sur le bois. […] Concluons avec Du Marsais que, dicere communia proprie, c’est adapter si bien un caractère général à un personnage particulier, que toutes les actions, toutes les paroles qu’on prête à ce personnage, répondent exactement à l’idée abstraite et générale qu’on a du caractère.
Une description qui ne comprend que des qualités générales, ne peut être bonne ; car une idée abstraite n’est pas toujours facile à concevoir, et les caractères particuliers donnent seuls des idées distinctes.
Nom que l’ange du Seigneur donna au patriarche Jacob, et que prirent les dix tribus du peuple de Dieu, qui se séparèrent de celles de Juda et de Benjamin, pour former un royaume particulier.
La poésie a-t-elle un caractère particulier ?