Plusieurs mots joints ensemble, et formant un sens, composent la phrase : = La modestie est au vrai mérite, ce que les ombres sont aux figures dans un tableau : = L’esprit de politesse est une certaine attention à faire que, par nos paroles et nos manières, les autres soient contents de nous et d’eux-mêmes. […] On trouvera encore plusieurs ellipses dans ces vers du même Poète : Mes soldats presque nus dans l’ombre intimidés ; Les rangs de toutes parts mal pris et mal gardés ; Le désordre partout redoublant les alarmes ; Nous-mêmes contre nous tournant nos propres armes ; Des cris que les rochers renvoyaient plus affreux ; Enfin toute l’horreur d’un combat ténébreux ; Que pouvait la valeur dans ce trouble funeste ?
Viens, parle, et s’il est vrai que la fable, autrefois, Sut à tes fiers accents mêler sa douce voix, Si sa main délicate orna ta tête altière, Si son ombre embellit les traits de ta lumière, Avec moi sur tes pas permets-lui de marcher, Pour orner tes attraits et non pour les cacher.
Est-ce là ce grand arbre dont l’ombre couvrait toute la terre ?
« Au centre du palais, sous la voûte découverte du ciel, s’élevait un grand autel ; un laurier antique inclinait sur lui son feuillage, et couvrait les pénates de son ombre hospitalière.
Il y a à peine dans chaque langue deux mots synonymes parfaits ; ce sont des ombres de la même teinte, mais qui ont des nuances différentes. […] Il nous charme par une série de peintures magnifiques, dispose les couleurs de la manière la plus habile, fait ressortir les clairs en leur opposant des ombres, montre chaque objet sous l’aspect le plus avantageux, et d’interprète grossier et imparfait des besoins de l’homme il devient l’instrument le plus délicat du luxe le plus raffiné. […] La bonne disposition des ombres fait briller la lumière, et donne de la vie au coloris. […] L’heureux mélange de lumière et d’ombre dans de semblables compositions, l’exact ajustement des circonstances figuratives avec le sens propre, de manière à ne rendre l’objet ni trop nu, ni trop voilé, a toujours été considéré comme une grande beauté. […] Quand on l’entend, dit La Harpe, il semble que les ombres évoquées par Eschine (dans son discours contre Ctésiphon) viennent se ranger autour de la tribune pour prendre Démosthène sous leur protection.
Je te plains de tomber dans ses mains redoutables, Ma fille. » En achevant ces mots épouvantables, Son ombre vers mon lit a paru se baisser ; Et moi je lui tendais les mains pour l’embrasser ; Mais je n’ai plus trouvé qu’un horrible mélange D’os et de chairs meurtris, et traînés dans la fange, Des lambeaux pleins de sang, et des membres affreux Que des chiens dévorants se disputaient entre eux.