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257. (1853) Exercices de composition et de style ou sujets de descriptions, de narrations de dialogues et de discours

Cette croyance sert de base au récit suivant, dont l’objet est de faire voir quelle est l’excellence du repentir, et combien il est agréable à Dieu. […] Si les Mahométans sont vainqueurs, il sera pour eux, comme pour les Français, un objet de mépris. […] Jean, devenu l’objet de l’exécration universelle, abandonné et détrôné par les Anglais, périt misérablement en 1216. […] L’ambassadeur, après un exorde convenable, raconte en peu de mots au Saint-Père le fait, objet de sa plainte. […]     La légende qui fait l’objet de cette narration est célèbre sur les bords du Rhin.

258. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Bruyère, 1646-1696 » pp. 155-177

Un autre3, plus égal que Marot et plus poëte que Voiture, a le jeu, le tour et la naïveté de tous les deux ; il instruit en badinant, persuade aux hommes la vertu par l’organe des bêtes, élève les petits objets jusqu’au sublime : homme unique dans son genre d’écrire ; toujours original, soit qu’il invente, soit qu’il traduise ; qui a été au delà de ses modèles, modèle lui-même difficile à imiter. […] « Loin de nous les héros sans humanité, s’écrie Bossuet ; ils pourront bien forcer les respects et ravir l’admiration comme font tous les objets extraordinaires, mais ils n’auront pas les cœurs. » (Oraison funèbre du prince de Condé.)

259. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

Ils pourront bien forcer766 les respects et ravir l’admiration, comme font tous les objets extraordinaires ; mais ils n’auront pas les cœurs. […] Qu’on se figure un pays sans verdure et sans eau, un soleil brûlant, un ciel toujours sec, des plaines sablonneuses, des montagnes encore plus arides, sur lesquelles l’œil s’étend et le regard se perd sans pouvoir s’arrêter sur aucun objet vivant ; une terre morte et, pour ainsi dire, écorchée par les vents, laquelle ne présente que des ossements, des cailloux jonchés, des rochers debout ou renversés, un désert entièrement découvert, où le voyageur n’a jamais respiré sous l’ombrage, où rien ne l’accompagne, rien ne lui rappelle la nature vivante : solitude absolue, mille fois plus affreuse que celle des forêts ; car les arbres sont encore des êtres pour l’homme qui se voit seul ; plus isolé, plus dénué, plus perdu dans ces lieux vides et sans bornes, il voit partout l’espace comme son tombeau ; la lumière du jour, plus triste que l’ombre de la nuit1152, ne renaît que pour éclairer sa nudité, son impuissance, et pour lui présenter l’horreur de sa situation, en reculant à ses yeux les barrières du vide, en étendant autour de lui l’abîme de l’immensité qui le sépare de la terre habitée : immensité qu’il tenterait en vain de parcourir ; car la faim, la soif et la chaleur brûlante pressent1153 tous les instants qui lui restent entre le désespoir et la mort.

260. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Vauvenargues, 1715-1747 » pp. 336-343

Sa pénétration et son goût, joints au bonheur de sa mémoire, se portaient avec une indifférente facilité sur toutes choses ; mais il n’avait point cette véritable étendue de génie qui, saisissant les objets avec leurs rapports, les embrasse tout entiers et réunis ; et c’est ainsi qu’il avait des connaissances presque universelles, sans qu’on pût dire qu’il eût l’esprit vaste, contrariété assez ordinaire.

261. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mignet. Né en 1796. » pp. 504-512

La langue française est de toutes les langues celle qui exprime avec le plus de facilité, de netteté et de délicatesse, tous les objets de la conversation des honnêtes gens ; et par là elle contribue dans toute l’Europe à un des plus grands agréments de la vie. » 1.

262. (1865) De la Versification française, préceptes et exercices à l’usage des élèves de rhétorique. Première partie. Préceptes. Conseils aux élèves.

De tant d’objets divers le bizarre assemblage Peut-être du hasard vous paraît un ouvrage : Moi-même quelque temps, honteuse de ma peur, Je l’ai pris pour l’effet d’une sombre vapeur. […] ce ne sont pas de tels hommes qui seront jamais exposés à produire mille ouvrages frivoles, pour avoir Trafiqué du discours et vendu des paroles ; mais ce sont eux qui auront le droit de dire à tous les écrivains de leur temps et des temps à venir : Travaillez pour la gloire, et qu’un sordide gain Ne soit jamais l’objet d’un illustre écrivain.

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