La place de celui qui expirait était d’abord prise par un autre, qui, outre la cause commune, avait encore une mort particulière à venger. […] Qu’est-ce que cet usurpateur sur la mort duquel la famille qu’il a renversée du trône verse des larmes ? […] Alexandre, qui cherchait à unir les deux peuples, songea à faire dans la Perse un grand nombre de colonies grecques : il bâtit une infinité de villes, et il cimenta si bien toutes les parties de ce nouvel empire, qu’après sa mort, dans le trouble et la confusion des plus affreuses guerres civiles, après que les Grecs se furent, pour ainsi dire, anéantis eux-mêmes, aucune province de Perse ne se révolta.
Chardin, grand peintre de nature morte et de genre, mort en 1779. […] Michel Van-Loo, célèbre peintre de portraits, mort en 1765, fils de Jean-Baptiste Van-Loo, également renommé par son art. […] Philippe Stanhope, comte de Chesterfield, diplomate, orateur, écrivain anglais, mort en 1773.
Nous restâmes ainsi entre la vie et la mort, depuis le lever du soleil, jusqu’à trois heures après-midi1. […] Mais bientôt émues elles-mêmes par ces scènes religieuses de lumière et d’ombre, et surtout par le sentiment du tombeau de Jean-Jacques, elles se mirent à chanter une romance ; leurs voix douces, se mêlant aux chants lointains des rossignols1, me firent sentir que, s’il y avait des harmonies entre la lumière de l’astre des nuits et les forêts, il y en avait encore de plus touchantes entre la vie et la mort. […] Tout à coup j’entends son cri, je vole à sa voix : l’infortuné, foudroyé par le vent du feu, était tombé mort sur l’arène, et son dromadaire avait disparu.
S’il me jugeait perdu, il n’écrirait pas à un mort. Non, mon oncle, on n’est point mort tant qu’on sent et qu’on pense, et tant qu’on n’est point mort, on peut expier et mériter.
« On ne sait que trop quelles funestes horreurs suivent les batailles ; combien de blessés restent confondus parmi les morts ; combien de soldats, élevant une voix expirante pour demander du secours, reçoivent le dernier coup de la main de leurs propres compagnons, qui leur arrachent de misérables dépouilles couvertes de sang et de fange ; ceux mêmes qui sont secourus, le sont souvent d’une manière si précipitée, si inattentive, si dure, que le secours même est funeste : ils perdent la vie dans de nouveaux tourments, en accusant la mort de n’avoir pas été assez prompte.
Henri, fils du duc de Lorraine, était venu la joindre avec mille chevaux et deux mille hommes de pied ; le duc de Parme y avait envoyé quatre cents chevaux et douze cents hommes de pied wallons ; Christophe de Bassompierre, qui, longtemps avant la mort de Henri III, était allé faire des levées en Allemagne, y avait amené trois cornettes de reîtres ; Jacques Colalte, au service du roi d’Espagne, deux régiments de lansquenets et quelque cavalerie allemande ; le duc de Nemours, trois mille fantassins et la plus belle gendarmerie que l’on eût su voir ; et Balagny, les meilleures troupes qu’il avait pu tirer du Cambrésis : tellement que toutes ces forces jointes ensemble faisaient près de quatre mille chevaux et plus de quinze mille hommes de pied. […] On peut bien dire que vos espérances s’en iront au vent avec le vaisseau qui vous emportera ; et il ne faut point parler de retour : il serait aussi impossible que de la mort à la vie.