Les maximes et les mœurs de Louis XIV reprennent faveur ; l’esprit public, par dégoût de la licence, paraît rétrograder : c’est, comme on dit, une réaction. […] Dans Turcaret, Le Sage flétrit courageusement les scandaleuses fortunes des traitants et leurs mœurs corrompues. […] Essai sur les Mœurs et l’Esprit des Nations, chap. […] Ils prennent aisément des habitudes de société, mais jamais des mœurs. […] Ces manières d’agir, si contraires à nos mœurs, faisaient grande impression sur moi.
combien de sensuels, esclaves des passions les plus infâmes, en possession d’affecter la pureté des mœurs, et de la pousser jusqu’à la sévérité1 !
La comédie emploie ce style avec succès, pour reproduire la vérité des mœurs et du langage de la vie ordinaire. […] L’allusion se tire de l’histoire, de la fable des coutumes, des mœurs, de quelque fait connu. […] Quelles sont ces mœurs efféminées ?
Dans les chansons de gestes qui éclatent à l’envi, les types sont encore grandioses, mais ont moins de raideur et de monotonie : assouplis, ils se compliquent de nuances ; le drame s’anime, il s’embellit de descriptions gracieuses ; on sent que les mœurs s’adoucissent. […] Si Rutebeuf a de nobles accents lorsqu’il songe aux revers des armes chrétiennes, et au Saint-Sépulcre resté aux mains des infidèles, les amers sarcasmes de sa verve hardie contre les puissants nous avertissent pourtant que le jour approche où le relâchement des mœurs, la rivalité des pouvoirs spirituel et temporel, l’ambition de l’Église ou des souverains, la misère publique, l’affranchissement des communes, et la décadence d’institutions impuissantes enhardiront les indépendants ou les téméraires.
Je lis dans Duclos [Considérations sur les mœurs) : « La politesse est l’expression ou l’imitation des vertus sociales : c’en est l’expression s elle est vraie, et l’imitation si elle est fausse ; et les vertus sociales sont celles qui nous rendent utiles et agréables à ceux avec qui nous avons à vivre. […] si j’eusse étudié Au temps de ma jeunesse folle, Et à bonnes mœurs dédié, J’eusse maison et couche molle.
Il s’adresse de préférence à Euripide, qui, par son intelligence des passions tendres, a le plus d’affinité avec son génie ; il donne à ses emprunts une couleur chrétienne, et accommode ses réminiscences mythologiques aux mœurs d’un âge raffiné. […] Mais, lui faire ce reproche, c’est oublier que tout poëte dramatique a toujours reproduit plus ou moins, à son insu, les mœurs de son temps.