Nous avons vécu dans des temps pleins à la fois de passion et d’incertitude, qui ont exalté et confondu sans mesure l’ambition humaine, où l’âme de l’homme a été troublée aussi profondément que la société. […] A mesure que je me détache de moi-même, et que le temps m’emporte loin de nos combats, j’entre sans effort dans une appréciation sereine et douce des idées et des sentiments qui ne sont pas les miens.
Are, n. m. mesure agraire. […] Lieue, n. f. mesure de chemin.
Oui, il y a un Dieu, un Dieu qui est une véritable intelligence, qui, par conséquent, a conscience de lui-même, qui a tout fait et tout ordonné avec poids et mesure, et dont les œuvres sont excellentes, dont les fins sont adorables, alors même qu’elles sont voilées à nos faibles yeux. […] Ils ont tout juste la mesure d’idées que comporte leur état. » 1.
C’est, à proprement parler, la mesure de la prose, comme le rythme est la mesure des vers. […] C’est surtout dans le style périodique que le nombre est sensible, que l’harmonie des phrases se déploie par la mesure et la symétrie des membres. […] Il est là… sous trois pas un enfant le mesure ! […] Les figures de pensées sont celles qui tiennent, non pas aux mots, comme les tropes, mais à la tournure, au mouvement de la pensée ; elles servent à relever le style, à lui donner de la force, de la grâce, à en varier la monotonie ; mais il faut les employer avec mesure et discrétion, pour ne pas tomber dans l’affectation et l’enflure. […] Elle ne doit outrer la vérité que jusqu’à une certaine mesure, afin que le lecteur puisse y faire la part du vrai et du faux.
Ainsi, après cōgĕrĕ, si l’on mettait āgmen, la mesure se réduirait à quatre syllabes : cogĕr āgmen. […] Quand un mot n’est point poétique, ou qu’il ne convient pas à la mesure du vers, on le remplace par un synonyme, c’est-à-dire par un autre mot qui exprime la même idée sous une forme plus poétique, et qui a la quantité voulue. […] Il faut alors chercher dans son esprit ou dans ses souvenirs d’autres expressions qui rendent aussi bien et mieux, s’il est possible, l’idée du mot que l’on veut changer. — Supposons qu’il y ait dans la matière ces deux mots fluctus dividere, fendre les flots, il sera facile de voir que le verbe dīvĭdĕrĕ ne convient ni au sens, ni à la mesure. […] « Il y a dans les vers une cadence simple, commune, ordinaire, qui se soutient également partout, qui rend le vers doux et coulant, qui écarte avec soin tout ce qui pourrait blesser l’oreille par un son rude et choquant, et qui, par l’heureux mélange de différentes mesures, forme cette harmonie si agréable qui règne dans tout l’ensemble d’un poème. […] C'est que la poésie perdait de sa naïveté primitive, à mesure qu’elle s’éloignait de la simplicité des mœurs antiques.
Il nous enlève1 aux misères qui nous assiégent, et nous transporte en des régions où nous nous retrouvons encore (car nous ne voulons jamais nous perdre de vue), mais où nous nous retrouvons transformés à notre avantage, où toutes les imperfections de la réalité ont fait place à une certaine perfection, où le langage que l’on parle est plus égal et plus relevé, où les personnages sont plus beaux, où même la laideur n’est point admise, et tout cela en respectant l’histoire dans une juste mesure, surtout sans sortir jamais des conditions impérieuses de la nature humaine. […] Oui, mais d’abord en une certaine mesure ; ensuite il doit y mêler quelque autre sentiment qui tempère ceux-là ou les fasse servir à une autre fin. […] Oui, il y a un Dieu, un Dieu qui est une véritable intelligence, qui, par conséquent, a conscience de lui-même, qui a tout fait et tout ordonné avec poids et mesure, et dont les œuvres sont excellentes, dont les fins sont adorables, alors même qu’elles sont voilées à nos faibles yeux.