Le duc fait venir Bavalan, gouverneur du château, et lui donne l’ordre d’enfermer son ennemi dans un sac de cuir, et vers l’entrée de la nuit, de le jeter à la mer. […] Ces eaux coulent par les vallées, se rendent à la mer, et y reportent les eaux que la mer avait données à l’atmosphère.
Le premier, Cantemus Domino, est l’expression la plus sublime de la reconnaissance et de l’admiration des Hébreux, après le passage de la mer Rouge ; l’autre, Audite, cœli quæ loquor, fut prononcé par Moïse, quelque temps avant sa mort, pour graver profondément dans la mémoire du peuple le souvenir des bienfaits dont Dieu l’avait comblé. […] Tel est le cantique de Moïse après le passage de la mer Rouge ; tel est encore le cantique de saint Ambroise et de saint Augustin, le Te Deum, chanté par une nation entière, après un événement heureux et important. […] Dieu dit, et le jour fut ; Dieu dit, et les étoiles De la nuit éternelle éclaircirent les voiles ; Tous les éléments divers A sa voix se séparèrent ; Les eaux soudain s’écoulèrent Dans le lit creusé des mers ; Les montagnes s’élevèrent, Et les aquilons volèrent Dans le libre champ des airs.
Les chemins de Sion sont à la fin ouverts : Rompez vos fers, Tribus captives, Troupes fugitives, Repassez les monts et les mers ; Rassemblez-vous des bouts de l’univers. […] Mais les vents en fureur, la mer pleine de rage, Font-ils d’un bruit affreux retentir le rivage ?
Tout à l’heure il descendra l’escalier paternel, il paraîtra dans la place publique ; son oreille entendra le choc douloureux des ambitions qui se heurtent, des idées qui se repoussent, et, comme une feuille tombée dans les flots d’une mer émue, il s’étonnera pour la première fois du prix que coûte la vie et des mystères qu’elle contient. […] J’ai composé quelques vers dans ma vie, qui ont fait répéter un million de fois mon nom par tous les échos littéraires de l’Europe ; mais cet écho est trop faible pour traverser votre mer et vos montagnes, et ici je suis un homme tout nouveau, un homme complétement inconnu, un nom jamais prononcé.”
Ce soleil qui ramène le jour et féconde la terre, ces astres dont la douce clarté illumine les nuits, cette mer qui s’agite en bouillonnant dans son lit immense, cette nature qui se pare et se dépouille tour à tour, ce mouvement régulier de l’univers, cette succession d’êtres qui brillent et s’effacent, qui naissent et meurent, les mystères qu’il rencontre en lui-même touchant son origine, sa conservation, sa fin, voilà ce qui le porte invinciblement à croire à des êtres invisibles, à un monde dont celui-ci n’est que l’apparence et le relief, et à faire tous ses efforts pour soulever le voile qui le dérobe à ses yeux.
Ces grands vaisseaux qui avaient été faits pour porter nos armes au delà du détroit ne serviront qu’à conduire nos marchandises et à tenir la mer libre, et nous n’aurons plus la guerre qu’avec les corsaires.