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88. (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433

Les grands seraient inutiles sur la terre, s’il ne s’y trouvait des pauvres et des malheureux. […] Ainsi Lépide prend le ton d’un juge sévère à l’égard de Lutorius Priscus, lorsqu’il veut demander de l’indulgence pour ce malheureux. […] N’est-ce pas de cette force de l’imagination que sont sorties ces belles peintures de la mère d’Euryale, du malheureux Pallas, et tant d’autres dont Virgile est tout plein ? […] Au récit d’un événement heureux ou malheureux, agréable ou douloureux, l’âme de l’auditeur est saisie par l’impression du récit sur son imagination. […] Mais lorsqu’on a des vérités pressantes, d’importantes résolutions à faire passer dans les âmes, une extrême inertie à vaincre ou une forte inclination à combattre ; quand il faut intéresser, émouvoir en faveur du faible, de l’innocent, du malheureux, l’orateur doit déployer toutes les ressources de l’éloquence.

89. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

Je suis bien malheureux, si je vous fais pitié ! […] Ce sont des malheureux étouffés au berceau, Qu’un seul de tes regards tirerait du tombeau. […] Esclaves que nous sommes Et des rigueurs du sort et des discours des hommes, Nous nous voyons sans cesse assiégés de témoins, Et les plus malheureux osent pleurer le moins. […] Un fat, un malheureux. […] Ennemi de ma gloire et de mon propre bien, Malheureux, je m’attache à ce goût ancien.

90. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre premier. Objet de l’Éloquence de la chaire. »

., les malheureux, en faveur desquels il émeut les entrailles du riche et du puissant.

91. (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)

non, c’est de l’avoir faite reine malheureuse. […] Le dénouement est la cessation du nœud, et il se fait par le triomphe ou par la chute du héros de l’entreprise, car ce dénouement peut être heureux ou malheureux. […] La tragédie proprement dite est la représentation d’une action héroïque et le plus souvent malheureuse. […] Elle sera malheureuse si elle se termine par une catastrophe ; mais il n’est pas nécessaire qu’elle soit sanglante. […] Le drame ou tragédie populaire est la représentation des événements les plus funestes et des situations les plus malheureuses de la vie commune.

92. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bourdaloue 1632-1704 » pp. 89-93

Je m’explique : combien de malheureux réduits aux dernières rigueurs de la pauvreté et que l’on ne soulage pas, parce qu’on ne les connaît pas, et qu’on ne veut point les connaître !

93. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Madame de Staël 1766-1817 » pp. 218-221

Tous les quarts d’heure il s’élevait une voix qui faisait la question la plus insipide, pour obtenir la réponse la plus froide ; et l’ennui soulevé retombait avec un nouveau poids sur ces femmes, que l’on aurait pu croire malheureuses, si l’habitude prise dès l’enfance n’apprenait pas à tout supporter.

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