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152. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »

Au Livre de la Sagesse, l’instabilité des choses humaines est prouvée et exprimée par des comparaisons accumulées : Quel fruit avons-nous tiré, disent les impies, de la vaine ostentation de nos richesses ? […] C’est aussi la règle de Cicéron dans le second livre de l’Orateur : « Il n’est pas possible que celui qui écoute se porte à la douleur, aux pleurs, à la pitié, si l’orateur ne se montre vivement pénétré des sentiments qu’il veut inspirer14. » La deuxième règle est de ne rien mêler d’étranger et d’incompatible à la passion qu’on veut exciter. […] Une lecture réfléchie des livres saints, en le pénétrant de la grandeur et de la sainteté de notre religion, élèvera son âme et son génie, donnera à ses pensées et à son style la noblesse et la majesté convenables. […] et par quelle suite de rapports a-t-il pu arriver que le siècle de Samuel ressemblât si fort à celui de Bernard, et ce prophète, si fameux et si souvent loué dans les livres saints, à celui dont j’entreprends aujourd’hui l’éloge ? […] Le texte d’une oraison funèbre, c’est-à-dire les lignes tirées des livres saints que l’orateur prononce avant de commencer son discours, doit être comme un éloge raccourci du héros, et mettre d’abord sous les yeux toute sa vie et son caractère.

153. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre III. — Ornements du Style, qui consistent dans les Mots ou Figures »

Elle sert encore à peindre un objet sensible sous des traits plus riants ou plus énergiques, tels que : une maison gaie, une campagne riante, un discours froid un coup d’œil sûr, un livre amusant, ennuyeux, etc., un sillon de feu, l’enfance du monde, le poids des années, la faux du Temps. […] : Il boit la coupe empoisonnée ; la terre se tait ; Toute la ville le sait ; Rome entière admirait les Fabiens, 5° Le nom de l’auteur pour la chose qu’il a produite : Un Homère, un Virgile, pour une édition d’Homère, de Virgile ; Un Raphaël, pour un tableau de Raphaël ; Un barème, pour un livre d’arithmétique ; Une carcel, pour une lampe, etc. […]   Portrait de Thermosiris Pendant que ces pensées roulaient dans mon esprit, je m’enfonçai dans une sombre forêt, où j’aperçus tout à coup un vieillard qui tenait un livre à la main. […] Voyez les livres des philosophes avec toute leur pompe ; qu’ils sont petits près de celui-là ! Se peut-il qu’un livre, à la fois si sublime et si sage, soit l’ouvrage des hommes ?

154. (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-

En un mot, il fit un livre qui n’est pas, comme on l’a dit, le code de l’éloquence, mais qui en est une admirable généralisation. Livre immortel, parce qu’il ne repose pas sur des divisions arbitraires, mais sur l’étude des lois immuables de la pensée et sur la connaissance approfondie des mouvements de la nature. […] Interrogez un homme qui n’a jamais ouvert un livre de réthorique, il vous dira que, pour parler, il faut savoir ce qu’on veut dire et comment on le veut dire. […] « Si je voulais acquérir le titre d’orateur, dit Henri IV aux notables de Rouen, j’aurais appris quelque belle et longue harangue, et vous la prononcerais avec assez de gravité. » Mais le Béarnais connaît trop les hommes pour avoir besoin de chercher sa rhétorique dans les livres. […] La passion vraie n’a pas de ces scrupules ; elle s’abandonne à ses effusions avec la confiance d’un enfant qui livre sa joue aux baisers, et sa simplicité même désarme la critique.

155. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VIII. Des Figures en général. »

Et dans un autre endroit du même livre, les Troyens épuisés de fatigue tirent de leurs vaisseaux le blé endommagé par la tempête, et les instruments nécessaires à faire du pain. […] C’est ce qu’a fait Horace dans l’ode 14 du livre premier, où il considère la république sous l’image d’un vaisseau. […] car c’est toujours là qu’il en faut revenir, pour avoir en tout genre l’exemple et le modèle du vrai beau ; et quoique de nos jours même on ait prostitué un talent enchanteur, et justement célèbre jusqu’alors, pour essayer d’avilir jusqu’au mérite poétique et littéraire des livres saints,40 il n’en reste pas moins vrai que c’est là, et là seulement que la poésie est constamment un langage céleste, quelque sujet qu’elle traite, et qu’Homère et Pindare sont les seuls qui puissent rivaliser Moïse et les prophètes, par l’élévation de leur génie et la majesté de l’expression. […] « La raison conduit l’homme jusqu’à une entière conviction des preuves historiques de la religion chrétienne ; après quoi elle le livre et l’abandonne à une autre lumière, non pas contraire, mais toute différente et infiniment supérieure ».

156. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Avant-propos de la première édition. » pp. -

Quant aux extraits des Problèmes, on verra, dans le même livre, comment j’ai été conduit à rapprocher de la Poétique ces fragments précieux, mais obscurs, de l’érudition d’Aristote.

157. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre III. » p. 77

Sur ce point, nous ne pouvons que renvoyer aux traités spéciaux : Schneider, De Originibus tragœdiæ græcæ (Breslau, 1817)  Grysar, De Doriensium Comœdia (Cologne, 1828)  Meineke, livre cité  Bœttiger, De quatuor Ætatibus rei scenicæ (p. 326 de ses Opuscules latins)  Magnin, Origines du théâtre moderne  Bode, Histoire de la poésie grecque, tome III (Leipzig, 1839-1840)  Patin, Études sur les Tragiques grecs, tome I.

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