On inspire l’amour de la campagne, de la liberté, du repos, du travail, de la vertu, lorsqu’on en peint fortement les avantages. […] … Si je parlais aux rochers de quelque désert sauvage, ils seraient touchés de ces actions barbares : combien ne doivent-elles pas émouvoir des sénateurs romains, protecteurs des lois et de la liberté ? […] L’éloquence de la chaire donne plus de liberté dans l’usage des passions. […] Supposez qu’ils soient autant que vous ; sans doute vous combattrez avec plus de courage pour la liberté qu’eux pour la tyrannie. […] Le contraire serait plus vrai : les mânes de Pompée devaient plutôt obtenir du ciel le maintien éternel de cette liberté, pour laquelle on suppose qu’il combattit et qu’il mourut144.
Il faut l’observer autant qu’il est possible, mais sans gêner sa liberté par la recherche d’une trop rigoureuse exactitude. […] Quand une fois on a trouvé le moyen de prendre la multitude par l’appât de la liberté, elle suit en aveugle, pourvu qu’elle en entende seulement le nom. […] Ou bien était-ce les derniers efforts d’une liberté remuante, qui allait céder la place à l’autorité légitime ? […] Ravies de leur liberté, elles s’approchèrent en un tas, tout le long d’un lit de veille à pavillon et le joignant ; et comme elles étaient toutes affectées de même à l’égard de l’événement qui rassemblait là tout le monde, elles se mirent à en deviser tout bas ensemble dans ce groupe avec liberté. […] Vouliez-vous que je visse tranquillement des sénateurs trahir le sénat pour ce peuple qui, s’imaginant que la liberté doit être aussi extrême que le peut être l’esclavage, cherchait à abolir la magistrature même ?
« Si donc, Milon, tenant son épée sanglante, s’écriait : Venez, citoyens, écoutez-moi : j’ai donné la mort à Clodius ; les fureurs de ce pervers que la crainte des lois et des jugements ne pouvaient plus réprimer, ce bras et ce fer les ont repoussées de vos têtes ; si les lois, si la justice, si les tribunaux, si la liberté, la pudeur et la chasteté ne sont point bannis de Rome, c’est à moi, citoyens, à moi seul qu’on en est redevable ». […] Je me retire, je pars ; si je n’ai pas l’avantage de vivre au sein d’une patrie heureuse, je ne la verrai pas du moins dans le trouble ; et la première ville où j’aurai trouvé des mœurs et de la liberté, c’est là que je fixerai mon asile.
Supposons maintenant que, comme en grec et en latin, les désinences expriment encore mieux toutes les relations possibles, la construction usuelle s’étendra bien davantage et se permettra beaucoup plus de liberté. […] On voit que cette liberté de changer l’ordre analytique et de faire du premier vers le second et du second le premier ajoute à l’élégance et à l’harmonie.
Il manda les coupables qui venaient d’être condamnés à mort, les fit communier, traiter splendidement, puis rendre à la liberté, en disant : « On ne peut faire mourir ceux que Jésus-Christ vient d’admettre à sa table. […] Cette réponse si noble et si fière plut au vainqueur, qui rendit sur-le-champ à Porus la liberté et ses États.
Nous n’étions pas nés dans la république de Platon, ni même sous les premières lois d’Athènes, écrites de sang, ni sous celles de Lacédémone, où l’argent et la politesse étaient un crime ; mais dans la corruption des temps, dans le luxe inséparable de la prospérité des états, dans l’indulgence française, dans la plus douce des monarchies, non seulement pleine de liberté, mais de licence.