Je n’y mets aucune note, pour laisser aux maîtres, qui voudraient bien accepter ce recueil, toute liberté de commenter ces textes à leur aise. […] et avons-nous une tribune où l’orateur, homme d’État, puisse parler en liberté ?  […] Pour moi, Messieurs, je profite beaucoup à raisonner avec vous, vous souffrez mes libertés. […] Tout ce qui tiendra de près à la liberté d’un Anglais, à ses droits, à ses usages, fera plus d’impression sur lui que sur un Français. […] Permettez-moi, mon cher abbé, de vous dire librement pensée ; cette liberté est la preuve de mon estime.

           Faut-il oublier, avant tout, Que la Liberté sainte est la seule déesse            Que l’on n’adore que debout ? […] de la liberté tu vis le dernier jour. […] le malheureux, sur ce bord enchanté, Ensevelit sa gloire avec la liberté. […] Plaisirs, gloire, bonheur, patrie et liberté, Vous fuyez loin d’un cœur vide et désenchanté. […] Donc votre aïeul Pompée au ciel a résisté Quand il a combattu pour notre liberté ?

Précurseur de la révolution de 1789, il défend la cause de la liberté de conscience, de la liberté individuelle ; il réclame la liberté de la presse autant que l’adoucissement de la législation criminelle. […] Développer cette parole de Gœthe : la loi seule peut nous donner la liberté. […] Les arguments de la science contre la liberté : leur valeur. […] Ceux qu’on prenait tout à l’heure pour les vengeurs de la liberté ne semblent plus guère que des fanatiques. […] Il convient d’initier le peuple à la liberté politique.

Romains, c’est cette philosophie qui vous a donné Caton et Brutus, c’est elle qui les soutint au milieu des ruines de la liberté ; elle s’étendit ensuite, et se multiplia sous vos tyrans. […] Le sujet même de l’ouvrage, le cadre très heureux sous certains rapports, que l’orateur avait adopté, le personnage principal du tableau, tout amenait naturellement ici, ce qui eût été fort déplacé partout ailleurs ; mais l’auteur n’abuse-t-il pas quelquefois des facilités même que lui donnait son plan à cet égard ; et n’y trouve-t-on pas encore sur la liberté, l’égalité, la propriété, la vie et la mort, beaucoup trop de ces tirades ambitieuses et déclamatoires, où percent à travers le masque d’Apollonius la véritable intention de propager les idées nouvelles et d’opérer, dans les têtes, la révolution qui ne tarda pas à se manifester dans les choses ?

— Sans doute : et cette liberté même, nous la réclamons pour nous, et l’accordons volontiers, nous aussi : mais enfin, admet-elle l’alliance de la férocité et de la douceur ; permet-elle d’accoupler ni les oiseaux avec les serpents, ni les tigres avec les agneaux ? […] Mais quand, peu à peu, la victoire eut agrandises domaines, et reculé la ceinture de ses murailles ; quand, du matin au soir, le vin put couler impunément, les jours de fête, en l’honneur du dieu des plaisirs : alors on vit s’introduire dans les vers et dans la musique une liberté plus grande. […] Ensuite parut la vieille Comédie, et elle compta de brillants succès ; mais la liberté dégénéra en licence : il fallut arrêter le scandale, et une loi intervint, qui, condamnant le Chœur à l’impuissance de nuire, le réduisit à un silence honteux. […] Laissons donc aux poëtes le privilége, la liberté du suicide : en sauver un malgré lui ! […] 802A ces deux poëtes 803succéda la Comédie Antique, 804non sans une grande gloire ; 805mais la liberté tomba 806dans le vice (dans l’abus), 807et dans une violence 808qui-mérita d’être modérée par une loi : 809la loi fut reçue, 810et le Chœur se tut honteusement, 811le droit de nuire lui étant enlevé.

Quel moyen que de nous-mêmes nous assemblions une infinité de qualités, dont les principes semblent contraires ; que nos écrits soient en même temps subtils et solides, forts et délicats, profonds et polis ; que nous accordions toujours ensemble la naïveté et l’artifice, la douceur et la majesté, la clarté et la brièveté, la liberté et l’exactitude, la hardiesse et la retenue, et quelquefois même la fureur et la raison » ?