Mon très-révérend Père, Dieu m’inspire et me presse d’avoir recours à votre paternité, pour la supplier très-humblement, mais très-instamment, de m’accorder ce que je n’ai pu, malgré tous mes efforts, obtenir du révérend père provincial2 Il y a cinquante-deux ans que je vis dans la compagnie, non pour moi, mais pour les autres, du moins, plus3 pour les autres que pour moi.
L’amour-propre est si ombrageux que les conseils doivent être donnés avec douceur, et paraître inspirés par une tendre amitié. […] Si on le juge opportun, en complétera ensuite sa lettre en y ajoutant ce que la circonstance ou le cœur peuvent inspirer de nouveau ; de cette manière, on fournira matière à une nouvelle réponse, et l’on entretiendra ainsi avec ses amis ou ses connaissances un agréable échange de pensées et de sentiments. […] Je vous révère tout comme par le passé, et, quoi qu’on vous dise de moi, je ne suis ni volage ni inconstante… « Mais, en vérité, monsieur, j’aurais envie de me plaindre à mon tour des déclarations d’extinction de passion que vous me faites, si je ne voyais à travers votre dépit tout l’intérêt que l’amitié vous inspire encore pour moi.
Inspirés par le culte de la courtoisie, de la vaillance et de l’amour, ces contes sont un divertissement aristocratique destiné aux raffinés de la vie féodale bien plus qu’à des auditeurs populaires. […] Aux épopées nationales et locales, inspirées soit par l’invasion normande, soit par le souvenir de Charlemagne, soit par la guerre sainte, comme la Chanson d’Antioche 1, se mêlent aussi, de plus en plus, les Romans d’aventures, où la fantaisie la plus invraisemblable se donne libre carrière.
Enfin, après douze ans de silence, il étonne son siècle par Esther et Athalie, créations d’un maître que la Bible inspire. […] Elle prend un ton caressant pour inspirer confiance à Joas.
L’originalité de Chateaubriand est dans l’accord de ses dissonances : procédant de maîtres opposés, il s’inspire du passé comme de l’avenir, il mêle tous les styles, et rapproche les idées et les sentiments les plus contraires. […] Rappelons ici la chanson adressée par Béranger à M. de Chateaubriand : elle fut inspirée par les courses de son Odyssée : Chateaubriand, pourquoi fuir ta patrie, Fuir son amour, notre encens et nos soins ?
Tout ce qui lui vient de ses ennemis est bon pour elle ; la honte qui lui vient des siens est la seule chose qui soit capable de lui inspirer du découragement. […] Les discours que l’on y tient sont-ils propres à inspirer l’amour de la vertu ?