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40. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre I. Des Poésies fugitives. »

Le mot total du logogriphe est appelé le corps ; et les parties que l’on sépare pour former d’autres mots, sont appelées les membres. […] Le beau dessein que je formai Le premier jour du mois de mai ! […] Ces vœux doivent se rapporter principalement à la douceur de l’union que forment les nouveaux époux, et aux fruits heureux qu’ils peuvent en attendre. […] Ses cygnes volent à l’entour, Et couvrent d’une aile argentée Les plaisirs qui forment sa cour. […] Le nœud que vous allez former, Ne saurait être trop durable : L’Hymen fait un devoir d’aimer ; L’Amour rend ce devoir aimable.

41. (1839) Manuel pratique de rhétorique

Que de tristes déceptions, que d’affreuses misères dues à une éducation qui ne tend qu’à former des hommes de lettres et des poètes ! […] Lire beaucoup un petit nombre d’excellents ouvrages, est le meilleur moyen de se former le goût et d’apprendre à développer sa pensée. […] Quintilien, longtemps après, a mis à la portée des jeunes esprits ce que Cicéron écrivait pour des hommes d’un goût déjà formé. […] Les preuves ou arguments, qui font la partie essentielle, formeront le corps du discours. […] Le lieu où tu t’es rendu, les hommes que tu as rassemblés, les projets que tu as formés, crois-tu qu’il y en ait parmi nous un seul qui n’en soit instruit ?

42. (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres

J’aimerais autant qu’on me dit que je me suis servi des mots anciens ; et comme si les mêmes pensées ne formaient pas un autre corps de discours par une disposition différente, aussi bien que les mêmes mots forment d’autres pensées par leur différente disposition. […] Tout ce qui est formé sur ce modèle nous agrée : soit maison, chanson, discours, vers, prose, femmes, oiseaux, rivières, arbres, chambres, habits, etc. […] La lecture des bons et des mauvais orateurs vous formera un goût plus sûr que toutes les règles. […] Quand il n’y a pas de société, l’esprit est rétréci, sa pointe s’émousse, il n’a pas de quoi se former le goût. […] Il ajoute ensuite : « Il ne nous sera jamais possible de nous en former des idées véritables. » Mais comment peut-on se former une idée, soit fausse, soit véritable, d’une chimère, d’une chose qui n’existe point ?

43. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre V. Analyse de l’éloge de Marc-Aurèle, par Thomas. »

« Tout concourut à le former. […] « Ainsi commençait à se former le prince qui devait vous gouverner ; mais c’est l’éducation morale qui achève l’homme et constitue sa grandeur : c’est elle qui a fait Marc-Aurèle. […] comment dans Rome, où tous les vices se rassemblent des extrémités de l’univers, aurait pu se former une âme qui devait être austère et pure ? […] Dès ce moment il n’eut qu’une passion, celle de se former aux vertus les plus pénibles : tout ce qui pouvait l’aider dans ce dessein était pour lui un bienfait du ciel.

44. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre II. De l’Éloquence. » pp. 318-338

Nous ne doutons point que ce changement si considérable n’ait été l’ouvrage de l’éloquence, si nous nous formons une juste idée du pouvoir qu’elle a sur les esprits et sur les cœurs. […] Quoiqu’ils ne doivent pas être confondus avec les trois styles auxquels on donne le même nom, il est cependant vrai de dire que de justes notions de ceux-ci aident beaucoup à se former une idée nette de ces trois genres d’éloquence. […] Ce n’est pas la nature brute et sauvage qu’il demande : c’est la nature sans pompe, sans ornements affectés, sans dessein formé de plaire. […] si du moins il pouvait, par ses leçons et par ses exemples, le former dans le grand art de régner !

45. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Introduction. » p. 4

On les appelle voyelles, parce que, seules, elles forment une voix, un son. […] Ces lettres s’appellent consonnes, parce qu’elles ne forment un son qu’avec le secours des voyelles, comme ba, be, bi, bo, bu ; ca, ce, ci, co, cu ; da, de, di, do, du, etc.

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