Ce qui nous trompe souvent, nous autres poëtes, c’est — vous le savez, illustre Pison, et vous, ses dignes fils, — c’est l’apparence du bien. […] L’ode inspirée chante sur la lyre les Dieux, et les héros fils des Dieux, et l’athlète couronné, et le coursier vainqueur dans la carrière, et les tourments de l’amour, et la libre gaîté des festins. […] Dites-moi, fils d’Albinus : « Voilà cinq onces : si j’en ôte une, que reste-t-il ? […] 932Que le fils d’Albinus me dise : 933est « Si une once a été retirée 934de cinq-onces, 935que reste-t-il ? […] Il avait deux fils qui partageaient son goût prononcé pour les belles-lettres, et qui, comme lui, faisaient des vers.
Montluc 1503-1577 [Notice] Né dans l’Agénois, aux environs de Condom, fils aîné d’une noble maison, Blaise de Montluc était déjà soldat en 1521. […] Il vit périr ses quatre fils, et mourut à soixante-dix ans, mécontent, isolé, effrayé de l’avenir.
Allusion à ce passage de l’Énéide, où le héros du poëme retrouve aux Enfers Deiphobus, fils de Priam, mutilé par les blessures reçues dans le pillage de Troie. […] Allusion au célèbre passage du chant V de l’Iliade, où Diomède blesse à la main Vénus accourue au secours de son fils Enée, poursuivi par le héros grec.
C’est ce qu’on va voir dans celui-ci, que fit, en 1745 le C. de B*** sur le mariage de Louis, Dauphin de France, fils de Louis XV, avec Marie-Thérèse, Infante d’Espagne. […] Bientôt nos vœux seront remplis : L’Hymen approche de son temple ; L’Hymen au bruit de mille voix, Perce la foule qui contemple Le fils du meilleur de nos rois. […] Des Dieux par l’Hymen avertis La troupe auguste est assemblée : Ce sont les noces de Thétis180 ; Tous les yeux y cherchent Pelée ; Tous les yeux y trouvent son fils.
Ils y verront comment le fils d’un pauvre artisan, ayant lui-même travaillé longtemps de ses mains pour vivre, est parvenu à la richesse à force de labeur, de prudence et d’économie ; comment il a formé tout seul son esprit aux connaissances les plus avancées de son temps, et plié son âme à la vertu par des soins et avec un art qu’il a voulu enseigner aux autres ; comment il a fait servir sa science inventive et son honnêteté respectée aux progrès du genre humain et au bonheur de sa patrie. Peu de carrières ont été aussi pleinement, aussi vertueusement, aussi glorieusement remplies que celle de ce fils d’un teinturier de Boston, qui commença par couler du suif dans des moules de chandelles, se fit ensuite imprimeur, rédigea les premiers journaux américains, fonda les premières manufactures de papier dans ces colonies, dont il accrut la civilisation matérielle et les lumières ; découvrit l’identité du fluide électrique et de la foudre ; devint membre de l’Académie des sciences de Paris et de presque tous les corps savants de l’Europe ; fut auprès de la métropole le courageux agent des colonies soumises ; auprès de la France et de l’Espagne le négociateur heureux des colonies insurgées, et se plaça à côté de Georges Washington comme fondateur de leur indépendance ; enfin, après avoir fait le bien pendant quatre-vingts ans, mourut environné des respects des deux mondes comme un sage qui avait étendu la connaissance des lois de l’univers, comme un grand homme qui avait contribué à l’affranchissement et à la prospérité de sa patrie, et mérita non-seulement que l’Amérique tout entière portât son deuil, mais que l’Assemblée constituante de France s’y associât par un décret public.
Un réseau de fils imperceptibles, mais puissants par leur réunion, l’enlace si bien qu’il ne pourra se dégager de ces mailles, de cette étreinte. […] C’est ce que savait fort bien un magistrat illustre, qui, dans ce siècle où beaucoup de gens n’approuvent que l’étude des langues modernes, disait avec autant de courage que de raison : « Je veux que mon fils sache beaucoup de latin. » 2.