Doué d’une sensibilité irritable qui prenait feu sur toute question, d’une intelligence merveilleuse, mais rapide et capricieuse, qui effleurait les sujets les plus divers, il manqua trop souvent de cette délicatesse dont le tact avertit des occasions qui comportent la plaisanterie ou le sérieux. […] C’est un feu que Dieu nous a confié ; nous devons le nourrir de ce que nous trouvons de plus précieux. […] J’ai fait vœu de n’aller habiter le château de Ferney3 que quand je pourrais y faire la dédicace par un feu de joie. […] Bourdaloue ; nous repleurons M. de Turenne, Mme de Montausier, M. le prince, feu Madame, la reine d’Angleterre ; nous admirons ce portrait de Cromwell ; ce sont des chefs d’œuvre d’éloquence qui charment l’esprit : il ne faut point dire : « Oh !
Tandis que je contemplais les feux réguliers des lignes romaines et les feux épars des hordes des Francs ; tandis que, l’arc à demi tendu, je prêtais l’oreille au murmure de l’armée ennemie, au bruit de la mer et au cri des oiseaux sauvages qui volaient dans l’obscurité, je réfléchissais sur ma bizarre destinée. […] L’héritier de l’épée de Pharamond avait l’âge, la beauté et la fureur de ce démon de la Thrace qui n’allume le feu de ses autels qu’au feu des villes embrasées. […] Le feu commence à s’éteindre, le cercle de sa lumière se rétrécit. […] Oh entendait au loin le bruit de leurs chants, et l’on voyait la fumée du feu où cuisaient les viandes du banquet. […] Il était évident qu’on ne pouvait pas, sous le feu du fort, qui atteignait la route dans tous les sens, faire passer le matériel d’une armée.
N’espérez point revoir vos rives fortunées, Car je vais vous conduire en un terrible lieu, Dans l’éternel enfer et de glace et de feu ! […] » Sur le plus haut des monts s’arrêtent les chevaux ; L’écume les blanchit ; sous leurs pieds, Roncevaux Des feux mourants du jour à peine se colore. […] Brillante sur ma tige et l’honneur du jardin, Je n’ai vu luire encore que les feux du matin : Je veux achever ma journée. […] vierge comme le feu ! […] On concevra donc aisément combien il est indispensable, si l’on veut éviter d’irréparables accidents, qu’après le coucher du soleil, des signaux de feu bien visibles avertissent, dans toutes les directions, du voisinage de la terre.
Homère s’élevant par l’effort de son seul génie, aux plus sublimes hauteurs de la poésie, en déploya dans l’épopée tout le feu, tout le coloris, toutes les richesses. […] Le feu des guerres civiles embrasait la France.
Si pour exprimer, par exemple, la population d’un village, je dis qu’il est composé de douze cents feux, la figure est dans le mot feux ; et si je lui substitue le mot familles, la pensée est également exprimée, mais la figure a disparu. […] C’est ainsi que Vulcain se prend pour le feu, Neptune pour la mer et les eaux en général, Mars pour la guerre, etc. […] Il marche enfin sur des feux cachés sous une cendre trompeuse : incedis per ignes suppositos cineri doloso. […] Voltaire s’amusa, dans sa vieillesse, à faire de ce beau morceau l’imitation suivante : Prométhée autrefois pénétra dans les cieux : Il prit le feu sacré qui n’appartient qu’aux dieux. […] Pour nous ces globes d’or qui roulent dans les cieux Épuraient leurs rayons et choisissaient leurs feux ; Les oiseaux par leurs chants, l’onde par son murmure, À fêter ce beau jour invitaient la nature ; Les coteaux, les vallons semblaient se réjouir, Les arbres s’incliner, les fleurs s’épanouir ; Zéphyre nous portait ses fleurs fraîches écloses ; De son aile embaumée il secouait les roses ; Des plus douces vapeurs l’encens délicieux En nuage odorant s’élevait vers les cieux47.
Doué d’une sensibilité irritable qui prenait feu sur toute question ; d’une intelligence vive, rapide et capricieuse qui effleurait les sujets les plus divers ; d’un bon sens prompt à l’ironie fine et légère, il eut le génie de la malice, mais manqua trop souvent de cette délicatesse dont le tact avertit des occasions qui comportent la plaisanterie ou le sérieux. […] Lorsqu’on imprime une prétendue lettre de feu milord Tyrconnel2, je suis obligé de donner un démenti formel au calomniateur, et, puisqu’il débite ces pauvretés pour gagner quelque argent, je déclare, moi, que je suis prêt de lui faire l’aumône pour le reste de sa vie, en cas qu’il puisse prouver un seul des faits qu’il avance. […] Lorsqu’on imprime que j’ai volé un madrigal à feu M. de La Motte, je réponds que je ne vole de vers à personne ; que je n’en ai que trop fait, que j’en ai donné à beaucoup de jeunes gens, ainsi que de l’argent, sans que ni eux ni moi en aient jamais parlé. […] Il est tout nerf et tout feu. […] Feu M.