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14. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Maintenon, 1635-1719 » pp. 138-145

Si vous mettez toute votre confiance en Dieu, mes très-chères filles, sans vous appuyer sur vous-mêmes, ni sur aucun talent naturel et sur aucune perfection mondaine, vous deviendrez par votre docilité, par votre humilité et par votre abandon dans la main de Dieu, les vrais instruments de la grâce pour sanctifier les familles séculières et les couvents ; vous formerez d’excellentes vierges pour les cloîtres et de pieuses mères de famille pour le monde. En sanctifiant ainsi les deux principaux états de votre sexe, vous contribuerez à établir le vrai règne de Dieu dans les deux sexes, pour tous les états et pour toutes les conditions ; car on sait combien une mère de famille a de part à la bonne éducation de ses enfants, même des garçons ; combien une femme prudente et vertueuse peut insinuer la religion dans le cœur de son mari ; combien une bonne maîtresse de pensionnaires dans un couvent peut faire de bien sur2 les jeunes filles qu’elle gouverne.

15. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — J. Racine. (1639-1699.) » pp. 226-241

La famille de Jean Racine, anoblie récemment, avait un cygne dans ses armoiries2 : jamais, comme on voit, armes parlantes ne se trouvèrent mieux justifiées. […] Au sein de sa famille, il enseignait par son exemple la pratique austère de tous les devoirs. […] Je demeure en Epire ; Je renonce à la Grèce, à Sparte, à son empire, A toute ma famille ; et c’est assez pour moi, Traître, qu’elle ait produit un monstre tel que toi. […] « Je sais, dit Racine dans une de ses lettres (celle du 16 janvier 1697), que les armes de notre famille sont un rat et un cygne, dont j’ai seulement gardé le cygne, parce que le rat me choquait. » 1.

16. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Lamennais, 1782-1854 » pp. 455-468

oui, nous sommes ainsi faits, et la famille qui flottait dans l’Arche sur les ruines d’un monde entier, d’un monde pervers dont elle détestait les crimes, n’en éprouvait pas moins, quoiqu’elle connût ses hautes destinées, des souffrances inexprimables. […] « Quand une fois l’on s’est dit qu’il faut sacrifier le monde à l’intérêt national, on est bien près de resserrer de jour en jour le sens du mot nation, et d’en faire d’abord ses partisans, puis ses amis, puis sa famille, qui n’est qu’un terme décent pour se déguiser soi-même. […] Fénelon a dit : « Dieu a mis les hommes ensemble dans une société où ils doivent s’aimer et s’entre-secourir comme les enfants d’une même famille, qui ont un père commun. Chaque nation n’est qu’une branche de cette famille nombreuse qui est répandue sur la face de toute la terre.

17. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Montesquieu 1666-1755 » pp. 148-157

Montesquieu 1666-1755 [Notice] Né près de Bordeaux, au château de la La Brède, Montesquieu appartenait à une famille de robe et d’épée. […] C’est, de toutes les puissances, elles dont on abuse le moins : c’est la plus sacrée de toutes les magistratures ; c’est la seule qui ne dépend pas les conventions, et qui les a mêmes précédées1 On remarque que, dans les pays où l’on met dans les mains paternelles plus de récompenses et de punitions, les familles sont mieux réglées ; les pères sont l’image du Créateur de l’univers2, qui, bien qu’il puisse conduire les hommes par son amour, ne laisse pas de se les attacher encore par les motifs de l’espérance et de la crainte. […] Oui, le principe de toute autorité est dans la famille.

18. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voltaire, 1694-1778 » pp. 253-281

Une nombreuse famille vous aura l’obligation de la fin de ses peines. […] Lorsqu’on m’attaque sur ma naissance, ne dois-je pas à ma famille de répondre que je suis né égal à ceux qui ont la même place que moi, et que si j’ai parlé sur cet article avec la modestie convenable, c’est parce que cette même place a été occupée autrefois par les Montmorency et par les Châtillon ? […] Rapprochez cette page de Massillon (Panégyrique de Saint Louis) : « A la tête des armées, ce n’était plus ce roi pacifique, accessible à ses sujets, assis sous le bois de Vincennes avec une affabilité que la simplicité du lieu rendait encore plus respectable ; réglant les intérêts des familles, réconciliant les pères avec les enfants, démêlant les passions de l’équité, assurant les droits de la veuve et de l’orphelin, paraissant plutôt un père au milieu de sa famille qu’un roi à la tête de ses sujets, entrant dans des détails dont des subalternes se seraient crus déshonorés, et ne trouvant indigne d’un prince et indécent à la majesté des rois que d’ignorer les besoins de leurs peuples. […] Voltaire dit en parlant du mot gazette : « Le médecin Théophraste Renaudot donna en France les premières gazettes en 1631, et il en eut le privilége, qui a été longtemps un patrimoine de sa famille. Ce privilége est devenu un objet important dans Amsterdam, et la plupart des gazettes des Provinces-Unies sont encore un revenu pour plusieurs familles de magistrats, qui payent les écrivains. » D’après Ménage et Ferrari le mot gazette vient du vénitien gazetta, nom d’une petite monnaie que coûtait le papier-nouvelle qu’on vendait à Venise.

19. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Prosper Mérimée Né en 1803 » pp. 286-290

La vendette Les Corses appellent ainsi les traditions de vengeance qui se perpétuent dans les familles. […] Les Corses appellent ainsi les traditions de vengeance qui se perpétuent dans les familles.

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