Après la chute de l’empire qu’il avait servi sans enthousiasme, mécontent, déclassé, il se fit avocat de l’opposition, et guerroya contre les préfets, les maires et les gendarmes.
Sans déprécier un ouvrage qui compte d’honorables services et adroit aux égards dus au grand âge, il est permis de dire qu’il ne suffit plus à notre goût littéraire ; car en lisant ces pages, où apparaît comme un revenant habillé à la mode du premier Empire, on est parfois tenté de croire que des morceaux choisis ne sont pas toujours des morceaux de choix.
Trajan, parvenu à l’empire, refusa pendant longtemps ce titre, et ne le prit, que quand il crut l’avoir mérité. […] Si vous dites : mon ami est descendu dans le sombre empire des morts ; et je jouis encore de la lumière ! […] Si Salluste avait dit simplement de ce Mithridate, qui disputa pendant trente ans l’empire de l’Asie aux Romains : il avait une grande taille ; sa pensée aurait été commune.
Les premiers empires dont l’histoire fasse mention, ceux des Assyriens et des Égyptiens, étaient des états despotiques : les rênes du gouvernement s’y trouvaient entre les mains d’un seul, ou d’un petit nombre ; accoutumée à une obéissance aveugle, la multitude était conduite, et jamais persuadée.
Écoutons Fontenelle : « Tous deux ont été des génies du premier ordre, nés pour dominer sur les autres esprits, et pour fonder des empires ; tous deux, géomètres excellents, ont vu la nécessité de transporter la géométrie dans la physique ; tous deux ont fondé leur physique sur une géométrie qu’ils ne tenaient presque que de leurs propres lumières.
Garat, homme politique, assez médiocre, mais esprit alerte et vif, qui joua des rôles divers sous la République, le Directoire et l’Empire.