C’est un modèle de description pompeuse, et le chef-d’œuvre de la littérature pittoresque. […] Tout ce qui entoure le volcan rappelle l’enfer, les descriptions des poètes sont sans doute empruntées de ces lieux. […] Ce n’est donc qu’une description, mais elle contient deux petits tableaux charmants. […] Elle emprunte cet effet à l’épithète endormie, qui berce mollement le lecteur après cette belle description. […] Si l’écrivain embrasse trop d’objets, entre dans de trop minutieux détails, l’intelligence ne peut tout saisir, et l’effet du tableau étant manqué, il ne reste qu’une description ; il en sera de même quand on ne pourra animer la description par la peinture variée du même objet, vu sous des formes différentes.
Quel charme ajoute à cette belle description le sentiment si heureusement prêté à la terre, aux oiseaux, aux fleurs, etc., qui partagent le bonheur d’Adam ! […] Quelque harmonieux, quelque beaux que soient ces vers, qui prouvent à quel point de douceur et de flexibilité le grand poète que nous venons de citer avait su réduire l’âpreté naturelle de la langue anglaise, qu’il y a loin encore de cette description à la molle facilité de ces vers du Tasse, où Homère est si heureusement imité !
Cousin, qui joignait a l’esprit le plus positif ces grandes vues où le vulgaire des penseurs ne voit qu’une imagination ardente, et qui ne sont pas moins que le regard rapide et perçant du génie, le vainqueur d’Arcole et de Marengo, rendant compte à la postérité de ses desseins vrais ou simulés sur cette Italie qui devait lui être chère à plus d’un titre, commence par une description du territoire italien, dont il tire toute l’histoire passée de l’Italie et le seul plan raisonnable qui ait jamais été tracé pour sa grandeur et sa prospérité.
Quel charme le récit des malheurs d’Orphée n’ajoute-t-il pas à la description des travaux des abeilles !
Et c’est pourquoi, après avoir retranché des figures toutes les variétés de la description, j’en retranche encore, comme l’avait déjà fait M.
Si dans une description riche, vous placez un détail trivial, vous choquez l’harmonie.