L’apposition consiste à mettre ensemble sans conjonction deux noms dont l’un est un nom commun, ensuite que dernier sert de qualificatif. […] Un contemporain, après avoir dépeint un festin public, où avait régné un pêle-mêle divertissant, finit ainsi : « Adieu, je vais cacheter ma lettre à la lueur d’une bougie et d’une chandelle, étonnées de se trouver réunies sur ma table. » La bougie et la chandelle ne sont point étonnées ; mais ce simple mot amène de suite dans l’esprit un rapport de comparaison entre le riche qui se sert de bougies et le pauvre qui ne connaît que la chandelle ; c’est un dernier trait qui exprime très-bien la confusion des rangs. […] 2° La prosopopée d’action : un poète contemporain après avoir reproché aux philosophes du dernier siècle leurs erreurs et leurs maximes, les convie à venir contempler les fruits qu’elles ont produits de nos jours. […] 2° Il y a deux métaphores dans le premier vers : mettre un frein à la fureur, fureur des flots, et une hyperbate dans le second : des méchants les complots, 3° Deux figures de pensées se remarquent dans les quatre vers ; le premier contient une belle périphrase du mot Dieu, et dans les deux derniers on voit une inversion qui a pour but de placer la soumission à la volonté de Dieu avant la crainte qu’il inspire.
La dernière feuille qui tombe A signalé son dernier jour. […] Ces dernières seules nous restent.
« Pour moi, s’il m’est permis, après tous les autres, de venir rendre les derniers devoirs à ce tombeau, ô prince, le digne objet de nos louanges et de nos regrets, vous vivrez éternellement dans ma mémoire ; votre image y sera tracée, non point avec cette audace qui promettait la victoire ; non, je ne veux rien voir en vous de ce que la mort y efface ; vous aurez dans cette image des traits immortels ; je vous y verrai tel que vous étiez à ce dernier Jour, sous la main de Dieu, lorsque sa gloire sembla commencer à vous apparaître.
……………………………………………………………………………………………… Mais je veux que le sort, par un heureux caprice, Fasse de vos écrits prospérer la malice, Et qu’enfin votre livre aille, au gré de vos vœux, Faire siffler Cotin chez nos derniers neveux : Que vous sert-il qu’un jour l’avenir vous estime, Si vos vers aujourd’hui vous tiennent lieu de crime, Et ne produisent rien, pour fruit de leurs bons mots, Que l’effroi du public et la haine des sots ?
On sait que La Motte, ayant fait, dans le siècle dernier, une imitation en vers de l’Iliade, et mis au-devant de cet ouvrage un Essai sur Homère, où il relevait dans ce père de la poésie grecque un grand nombre de défauts, madame Dacier, qui avait traduit Homère elle-même, prit fait et cause pour son auteur, et imprima, sous le titre des Causes de la corruption du goût, un gros volume où elle combattait toutes les opinions de La Motte.
. — L’Ode à Namur, et Trois ingrates satires furent les derniers soupirs de sa muse, qui, dans sa vieillesse chagrine, commençait à perdre haleine.