L’aigle blessé a mort Sur la neige des monts, couronne des hameaux, L’Espagnol a blessé l’aigle des Asturies2, Dont le vol menaçait ses blanches bergeries ; Hérissé, l’oiseau part, et fait pleuvoir le sang, Monte aussi vite au ciel que l’éclair en descend3, Regarde son4 soleil, d’un bec ouvert l’aspire, Croit reprendre la vie au flamboyant empire ; Dans un fluide d’or il nage puissamment, Et parmi les rayons se balance un moment : Mais l’homme l’a frappé d’une atteinte trop sûre ; Il sent le plomb1 chasseur fondre dans sa blessure ; Son aile se dépouille, et son royal manteau Vole comme un duvet qu’arrache le couteau.
« Je crois pouvoir dire que le P. […] Le président Hénault qui assurément connaissait notre histoire, et qui était bien en état d’apprécier les auteurs qui l’ont écrite, dit de celui-ci : Il est plus impartial et plus instruit que bien des gens ne l’ont cru.
Ils ont cru établir des opinions nouvelles, en renouvelant les erreurs des premiers artistes, et en rappelant les arts à leur première grossièreté.
Nous croyons inutile d’entrer dans le détail de ces différentes sortes d’éloquence ; elles se rattachent à celles qui précèdent, et ce que nous avons dit plus haut suffit pour que l’homme de goût et de sentiment puisse apprécier l’éloquence partout où elle se trouve.
On croira même ajouter quelque chose à la gloire de notre auguste monarque, lorsqu’on dira qu’il a estimé, qu’il a honoré de ses bienfaits cet excellent génie ; que même deux jours avant sa mort, et lorsqu’il ne lui restait plus qu’un rayon de connaissance, il lui envoya encore des marques de sa libéralité3, et qu’enfin les dernières paroles de Corneille ont été des remercîments pour Louis le Grand.
Rappelons ces beaux vers de M. de Lamartine sur le chant du cygne : Les poëtes ont dit qu’avant sa dernière heure En sons harmonieux le doux cygne se pleure ; Amis, n’en croyez rien ; l’oiseau mélodieux D’un plus sublime instinct fut doué par les dieux.