Les Athéniens, il est vrai, méritent toutes sortes de mauvais traitements et des supplices pour l’injuste guerre qu’ils nous ont déclarée ; mais les dieux, justes vengeurs du crime, ne les ont-ils pas assez punis, et ne nous ont-ils pas assez vengés ? […] Il ne leur en restait point d’autre, car tout ce qui est raisonnablement du domaine de l’esprit humain, nos auteurs classiques l’ont traité aussi dignement que possible : passions, caractères, vertus, crimes, effets de la nature physique, exploits militaires, remords, excès du malheur et de la prospérité, etc., tout a été décrit, peint, célébré ou flétri par nos classiques. […] Je le vois, malgré l’application que vous avez à me le cacher : tout demande vengeance et l’obtiendra : elle tombera sur vous et sur vos enfants ; et le fils d’un père injuste, et héritant de son crime, héritera aussi de ma colère.
Quant à nos enfants déjà nés, Nous souhaitons de voir leurs jours bientôt bornés ; Vos prêteurs au malheur nous font joindre le crime : Retirez-les : ils ne nous apprendront Que la mollesse et que le vice ; Les Germains comme eux deviendront Gens de rapine et d’avarice1 C’est tout ce que j’ai vu dans Rome à mon abord. […] « Rendez-moi, lui dit-il, mes chansons et mon somme, Et reprenez vos cent écus1. » Les animaux malades de la peste Un mal qui répand la terreur2, Mal que le ciel en sa fureur, Inventa pour punir les crimes de la terre, La peste3 (puisqu’il faut l’appeler par son nom), Capable d’enrichir en un jour l’Achéron, Faisait aux animaux la guerre. […] quel crime abominable !
Pour exécuter ses desseins plus facilement et pour empêcher les murmures, il entretenait dans des tours douze scélérats dévoués à toute sorte de crimes, qu’il appelait ses douze apôtres, qui catéchisaient avec l’épée ou avec le bâton ceux qui étaient rebelles à sa loi et faisaient de terribles violences, lorsqu’ils avaient reçu la cruelle mission de leur maître. […] Enfin, personne n’a jamais tant fait et n’a jamais tant souhaité794, et n’a jamais tant profité des crimes que lui. […] Tandis que les strélitz commençaient ainsi à se faire craindre, la princesse Sophie, qui les animait sous main pour les conduire de crime en crime, convoquait chez elle une assemblée des princesses du sang, des généraux d’armée, des boïards1092, du patriarche1093, des évêques, et même des principaux marchands : elle leur représentait que le prince Ivan, par son droit d’aînesse et par son mérite, devait avoir l’empire, dont elle espérait en secret tenir les rênes. […] Il ne leur tombe pas dans l’esprit d’interroger la femme, les enfants, les voisins, de chercher si l’argent volé se trouve dans la maison, d’examiner la vie de l’accusé, de confronter la pureté de ses mœurs avec ce crime. […] Huit jours après, le scélérat qui avait commis le meurtre est supplicié pour d’autres crimes : il avoue à la potence, qu’il est coupable de l’assassinat pour lequel ce bon père de famille est mort.
Bossuet : Il fallait cacher la pénitence avec le même soin qu’on eût fait (caché) les crimes (Or. fun. de la Reine d’Angleterre) ; 6° L’emploi logique de fût que (où nous mettons soit que) quand le verbe principal est au passé ; 7° L’emploi, imité du latin, de l’imparfait du subjonctif dans le sens du conditionnel passé ou de : Plût à Dieu que (voy. […] Ainsi je m’imaginai que les peuples qui, ayant été autrefois demi-sauvages, et ne s’étant civilisés que peu à peu, n’ont fait leurs lois qu’à mesure que l’incommodité des crimes et des querelles les y a contraints, ne sauroient être si bien policés que ceux qui, dès le commencement qu’ils se sont assemblés, ont observé les constitutions de quelque prudent législateur.
Tels sont humains pour hommes ; forfaits pour crimes ; coursier pour cheval ; glaive pour épée ; ondes pour eaux ; antiques pour ancien ; jadis pour autrefois ; soudain pour aussitôt, etc.
On traverse des cours silencieuses, en rencontrant çà et là des jeunes gens portant une toque sur la tête et une toge sur leurs épaules ; point de foule, point de bruit : une gravité dans l’air comme dans les murs noircis par l’âge ; car il me semble qu’ici on ne répare rien, de peur de commettre un crime contre l’antiquité.