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92. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Buffon. (1707-1788.) » pp. 146-152

Ils n’ont d’autre voix qu’un petit cri fréquent et répété ; ils le font entendre dans les bois dès l’aurore, jusqu’à ce qu’aux premiers rayons du soleil tous prennent l’essor et se dispersent dans les campagnes.

93. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Pascal, 1622-1662 » pp. 44-51

Ces cris du cœur sont familiers à Pascal ; ses pensées ont la candeur et la bonne foi d’une conscience qui s’interroge.

94. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XI. Grands poèmes. »

Il nous a du moins montré là ce que peut être ce style, quelle vivacité, quel mouvement le distinguent, quelle propriété d’expression, quelle harmonie continue en relèvent la majesté : Au pied du mont Adule, entre mille roseaux, Le Rhin, tranquille et fier du progrès de ses eaux, Appuyé d’une main sur son urne penchante, Dormait au bruit flatteur de son onde naissante, Lorsqu’un cri, tout à coup suivi de mille cris, Vient d’un calme si doux retirer ses esprits.

95. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Montluc, 1503-1577 » pp. -

Ils ne mangeoient que des herbes, et en moreust plus de la moytié ; car les ennemis les thuoient, et peu s’en sauva…… Ce sont des lois de la guerre : il fault estre cruel bien souvent, pour venir à bout de son ennemy ; Dieu doibt estre bien misericordieux en nostre endroict, qui faizons tant de maux… Vous, Gouverneurs et Cappitaines des places, ne craignés de vous descharger des bouches inutiles ; estouppés5 les oreilles aux cris : si j’eusse creu mon courage6, je l’eusse faict trois mois plustost : peult estre que j’eusse sauvé la ville, ou pour le moingz j’y eusse amusé mon ennemy plus longuement ; cent fois je m’en suis repenty.

96. (1863) Discours choisis ; traduction française par W. Rinn et B. Villefore. Première partie.

N’ayant pu dépouiller Diodorus de son argenterie, il l’accuse de lui avoir volé des vases d’une rare beauté : il le menace, tout absent qu’il est ; il pousse des cris et des hurlements ; quelquefois à peine peut-il retenir ses larmes. […] Qui pourrait se représenter le tumulte que cet ordre causa dans la ville, les cris et les lamentations des femmes ! […] Cependant ce supplice cruel et injurieux ne finissait point ; il fallut que tout le peuple, touché de compassion, et ne pouvant plus soutenir la vue d’un si indigne traitement, forçât, par ses cris, le sénat de promettre au préteur cette statue de Mercure. […] C’étaient des cris violents et confus ; quelquefois même des paroles on en venait aux mains et aux coups. […] Les cris que la douleur arrachait à Flavius et aux autres sur le triste sort d’Hérennius vous ébranlaient-ils ?

97. (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde

On lui a fait un service militaire dans le camp, où les larmes et les cris faisaient le véritable deuil : tous les officiers avaient pourtant des écharpes de crêpe ; tous les tambours en étaient couverts, ils ne battaient qu’un coup ; les piques traînantes et les mousquets renverses : mais ces cris de toute une armée ne se peuvent pas représenter, sans que l’on en soit tout ému. […] Parmi les cris furieux de ces pauvres impudents et insatiables, se peut-il faire que vous entendiez la voix languissante des pauvres, qui tremblent devant vous ; qui, accoutumés à surmonter leur pauvreté par leur travail et leurs sueurs, se laissent mourir de faim plutôt que de découvrir leur misère145 ? […] On parle du cri des remords, qui punit en secret les crimes cachés et les met si souvent en évidence. […] Comme il n’y a pas sur ces heureux bords de grandes routes commodes pour les voitures, le pays est peu fréquenté par les voyageurs ; mais il est intéressant pour des comtemplatifs solitaires qui aiment à s’enivrer à loisir des charmes de la nature, et à se recueillir dans un silence que ne trouble aucun autre bruit que le cri des aigles, le ramage entrecoupé de quelques oiseaux et le roulement des torrents qui tombent de la montagne. […] Mon père, retenez des femmes qui s’emportent Et, de grâce, empêchez surtout qu’elles ne sortent : Leur amour importun viendrait avec éclat Par des cris et des pleurs troubler notre combat ; Et ce qu’elles nous sont ferait qu’avec justice On nous imputerait ce mauvais artifice.

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