» Si quelqu’un d’entre eux mérita un reproche, quels yeux oseront percer le voile dont elle a couvert leurs faiblesses ?
Mais dessus quel endroit tombera ton tonnerre Qui ne soit tout couvert du sang de Jésus-Christ ?
La France, que vous venez de mettre à couvert de tous les orages qu’elle craignoit, s’étonne qu’à l’entrée de votre vie, vous ayez fait une action dont César eût voulu couronner toutes les siennes, et qui redonne aux rois vos ancêtres autant de lustre que vous en avez reçu d’eux.
À ces mots, Cyrus présenta affectueusement la main à tous ceux qui l’entouraient ; et, s’étant couvert le visage, il expira. […] celui que vous venez de voir rentrer vainqueur dans ces murs, couvert des dépouillés de l’ennemi, vous pourriez le voir périr dans les horreurs du dernier supplice !
Autrement on s’attirerait l’épigramme ou le conseil que Maynard adressait à un poète de son temps : Ce que ta plume produit Est couvert de mille voiles : Ton discours est une nuit Veuve de lune et d’étoiles ; Mon ami, chasse bien loin Cette noire rhétorique ; Tes écrits auraient besoin D’un devin qui les explique ; Si ton esprit veut cacher Les belles choses qu’il pense, Dis-moi, qui peut t’empêcher De le servir du silence ? […] Citons cette belle période de Fléchier, chef-d’œuvre d’harmonie et d’éloquence ; elle est tirée de l’exorde de l’Oraison funèbre de Turenne : Cet homme, qui portait la gloire de sa nation jusqu’aux extrémités de la terre, | qui couvrait son camp du bouclier et forçait celui des ennemis avec l’épée ; || qui donnait à des rois ligués contre lui des déplaisirs mortels, | et réjouissait Jacob par ses vertus et par ses exploits, dont la mémoire doit être éternelle ; || cet homme qui défendait les villes de Juda, qui domptait l’orgueil des enfants d’Ammon et d’Ésaü, qui revenait chargé des dépouilles de Samarie, après avoir brûlé sur leurs propres autels les dieux des nations étrangères ; || cet homme que Dieu avait mis autour d’Israël, comme un mur d’airain où se brisèrent tant de fois toutes les forces de l’Asie, | et qui, après avoir défait de nombreuses armées, déconcerté les plus fiers et les plus habiles généraux des rois de Syrie, venait tous les ans, comme le moindre des Israélites, réparer avec ses mains triomphantes les ruines du sanctuaire, et ne voulait d’autre récompense des services qu’il rendait à sa patrie, que l’honneur de l’avoir servie ; || ce vaillant homme poussant enfin, avec un courage invincible, les ennemis qu’il avait réduits à une fuite honteuse, recul le coup mortel et demeura comme enseveli dans son triomphe.
Que mon maître, couvert de gloire, Me joue ici3 d’un vilain tour ! […] Je sais encore moins cacher mes défauts, et faire le personnage d’un homme de bien si je ne le suis pas véritablement ; et quand je pourrais me rendre capable de cette science, il me fâcherait fort, après avoir passé neuf portes et donné des batailles pour en venir là, d’être enfin arrêté à la dixième ; et si on m’y recevait quelquefois, d’entrer en un pays où les chapeaux n’ont point été faits pour couvrir la tête, et où tout le monde devient bossu à force de faire des révérences.